"Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" .

En fin de journée,  la garnison du CR Isabelle tente une percée pour rejoindre la colonne Crèvecoeur commandée par le colonel Godard où les Hmongs du lieutenant Sassi (opération Desperado). Divisée en plusieurs groupes,  harcelés,  le hommes tombent dans des embuscades et finalement le colonel Lalande ordonne la reddition. 150 rescapés récupérés par la colonne Sassi pourront échapper à l’enfer des camps viets.

A 21 h , sur Isabelle :
Sortie de la 1re colonne aux ordres du capitaine MICHOT avec comme second le lieutenant Michel LEVY. Le lieutenant WIÈME sort en tête avec ses Thaïs. La sortie est encombrée.


Ils sortent vers l’Est en franchissant la rivière et progressent sur la rive gauche de la Nam Youm. À 4 km, ils franchissent un village incendié puis un deuxième. La piste est encadré de cratères dus aux bombardements. La liaison radio avec ISABELLE s’estompe.
En tête, les petits Thaïs 431 et 432 CSM du lieutenant WIÈME.Les 12e et 11e Cie du 3/3 REI.Les équipages de chars du lieutenant PRÉAUD.L’unité de commandement d’ISABELLE.Les restes du BT3 le 2/1 RTA en 3 vagues successives.
https://theatrum-belli.com/dien-bien-phu-journal-de-marche-du-8-mai-1954/

A 22h
ISABELLE – deuxième sortie : La 11e Cie de légionnaires du III/3e REI, une partie du 2/1 RTA et le lieutenant PRÉAUD avec ses équipages, débouchent sur la rive Ouest.

Ils parcourent 3 km dans la nuit noire. Très vite les troupes de la rive Ouest sont bloquées par une embuscade. Des Thaïs s’enfuient. Le lieutenant PRÉAUD est coupé des légionnaires du lieutenant AMET et se dirige dans la brousse. Le lieutenant SURBIER de la 9e Cie est coupé également de la colonne. Le commandant JEANCENELLE, qui suit avec le PC du 2/1er RTA, craint les méprises entre les troupes ou un massacre. Il donne l’ordre de cesser le feu et attend l’arrivée des Viets…. qui arrivent immédiatement sur les flancs en criant « Mao-len ».  

Les officiers sont séparés de la troupe. Les Viets ordonnent à JEANCENELLE de désigner un officier qui accompagnera des parlementaires jusqu’à ISABELLE. Le lieutenant Jean-Pascal TYMEN est désigné.

Un vrai chemin  de croix, dur à suivre heure par heure,  et jour par jour jusqu'au dénouement qui ne pouvait être autre que cette reddition sans avoir failli l'honneur.
Comment tenir indéfiniment dans cette cuvette inondable, ravitaillée que par les airs, avec des taux de bonne réception dépassant rarement les 50 %, en munitions et vivres et médicaments; mission impossible, impossibilité d'évacuer 1 millier de blessés éparpillés, piste aviation inutilisable après le 20 mars !
L'état-major à gravement sous-estimé le tenacité et l'intelligence de Giap, qui bénéficie de l'assistance Chinoise , et de milliers de porteurs à vélo et par convois routiers, toujours remplacés, et de leur capacité de traverser les montagnes pour amener des centaines de pièces d'artillerie camouflées et que les contre-batteries Française ne pouvaient ni déceler, ni atteindre. Sous estimé aussi la puissance de défense anti aérienne et leur habilité.
L'aviation à fait son possible, quoique souvent les tonnages désirés et promis ne l'ont pas été pour cause d'intempéries et techniques, malgré l'aide de pilotes Américains civils ( anciens pilotes de l'US air force).
Je vais chercher des renseignements sur le devenir et le sauvetage des nombreux bléssés Français.
Merci pour ce terrible récit du 70 ° Anniversaire de DBP.

Merci pour l'information, 70 années après l'exploit insensé, mais non victorieux de nos ainés à D.B.P., nos politiques n'ont pas oublié, mais est-ce sous la pression des Généraux actuels, je penserai plutôt sous la pression des derniers survivants, et du souvenir entretenu par les anciens combattants.

D'après les indications d’ Yvan Cadeau,  dans les 7000 prisonniers capturés,  il faut retrancher les vietnamiens du 5e Bawouan,  les supplétifs qui ont été liquidés,  puis des légionnaires allemands qui sont partis en Allemagne de l'est -ce qui me fait douter- , ensuite tous les soldats morts des mauvais traitements,  des maladies tropicales,  d'épuisement, de rachitisme...

Extrait d’un document fourni par Jojo.

Quand je vois les clichés de la cérémonie,  on aperçoit le monument aux morts que Commandoair40 avait présenté dans le forum. C'est une initiative privée si je me rappelle bien qui n’à pas coûté un seul centime à l’État.

Pire que tout,  la torture psychologique,  faire croire à un prisonnier qu'il va être libéré,  le faire patienter des heures et lui mentir que les Français ne sont pas venus le chercher.

Et on oublie Diem au sud qui était pro occidental mais à chassé les Français sous l’influence  n’on doutons pas de la CIA.

J'ai reçu une réponse de la part de  Philippe Chasseriau, président de l’ Anapi en IdF, concernant le nombre des prisonniers de guerre français capturés à Diên-Biên-Phu. 




Sur ce total, il faut compter environ 4 500 blessés dont 858 très gravement qui ont été évacués. 4 mois plus tard, seuls 3960 prisonniers ont été libérés, certains d’entre eux mourant parfois dans la semaine suivant leur libération. On considère que 50 % des prisonniers de DBP sont morts pendant la longue marche vers les camps (4 à 5 semaines de marche sur environ 650 km) !

Lien sur le bilan de DBP. 
https://theatrum-belli.com/dien-bien-phu-conclusions/

J'ai reçu un nouveau message de Philippe Chasseriaud ce matin 

Je vous invite à parcourir l’article posté sur notre site (ANAPI.fr) sur les techniques d’effraction psychique employées par le Viêt-minh dans ses camps de rééducation. À sa lecture vous comprendrez mieux l’effroyable taux de mortalité de ces véritables mouroirs.


Pour ce qui est de la longue marche, deux exemples qui illustreront mes propos :

L’un de nos anciens, blessé à DBP aux jambes a effectué cette longue marche en béquilles. Dans son groupe de marche ils étaient 35 au départ… 5 à l’arrivée. 2 semaines plus tard, seuls 2 étaient encore en vie.

Le capitaine médecin Amstrong, médecin du 3ème BCCP avait été chargé pr le Viêt-minh de prendre en charge le camp hôpital 128. Il déclare dans son rapport à sa libération que le lendemain de l’arrivée des convois de DBP, sur 53 dcd, 51 venaient de DBP.


Entre autres 1945 et 1954, 40 879 prisonniers des armées française et vietnamienne ont été portés disparus !!!

81/06 a écrit:

Lien sur le bilan de DBP. 
https://theatrum-belli.com/dien-bien-phu-conclusions/

Très intéressant,  n’oublions pas les médecins et le personnel médical qui s'est dévoué et est demeuré jusqu'à la fin de la bataille auprès des blessés. Il faut ajouter à ce bilan la perte de 4 Dakota, 1 Packett C-119, 1 Morane 500, 1 Bearcat, 1 Helldiver, 2 Hellcat, 5 Invader B-26, 2 Privateer

Alexderome a écrit:

J'ai reçu un nouveau message de Philippe Chasseriaud ce matin 

Je vous invite à parcourir l’article posté sur notre site (ANAPI.fr) sur les techniques d’effraction psychique employées par le Viêt-minh dans ses camps de rééducation. À sa lecture vous comprendrez mieux l’effroyable taux de mortalité de ces véritables mouroirs.


Pour ce qui est de la longue marche, deux exemples qui illustreront mes propos :

L’un de nos anciens, blessé à DBP aux jambes a effectué cette longue marche en béquilles. Dans son groupe de marche ils étaient 35 au départ… 5 à l’arrivée. 2 semaines plus tard, seuls 2 étaient encore en vie.

Le capitaine médecin Amstrong, médecin du 3ème BCCP avait été chargé pr le Viêt-minh de prendre en charge le camp hôpital 128. Il déclare dans son rapport à sa libération que le lendemain de l’arrivée des convois de DBP, sur 53 dcd, 51 venaient de DBP.


Entre autres 1945 et 1954, 40 879 prisonniers des armées française et vietnamienne ont été portés disparus !!!

Je fais des recherches pour savoir si les Viets ont pu retourner des soldats français comme en Corée avec les techniques de lavage de cerveau.