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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Jeu Mai 02 2024, 22:23
Le capitaine Jean Pouget saute avec une partie de 3e compagnie du 1er bataillon de parachutistes coloniaux sur le camp retranché alors qu'il sait que tout est fichu. Il survivra à la captivité et écrira un ouvrage Le manifeste du camp 1.
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Jeu Mai 02 2024, 22:52
Il est également l'écrivain de :
Nous étions à Diên-Biên-Phu, Presses de la Cité, 1964 - Poche, Litos, 2024
Un certain capitaine de Gaulle, Auberon, 1973
La Soif, Presses de la Cité, 1979
Bataillon RAS, Presses de la Cité, 1981
Concernant le Capitaine De Gaulle (CDG) :
Occultées par la stature historique de l’homme de l’appel du 18 juin 1940, du chef de la France libre et du premier président de la Ve république, la jeunesse et la carrière militaire de Charles de Gaulle ne participent pas de sa légende et sont souvent ignorées, quand elles ne sont pas falsifiées.
Surtout, un pieux embarras fait souvent oublier que, de sa sortie de Saint-Cyr en 1912 jusqu’en janvier 1928, Charles de Gaulle fut le disciple, puis le fils spirituel du maréchal Pétain.
Convaincu en effet de la justesse de la « doctrine des circonstances » s’adaptant aux réalités du terrain prônée par Pétain contre la brutale doctrine officielle qui coûta la vie à 1,5 million de Français durant la Grande Guerre, de Gaulle la développa en de nombreux articles et conférences.
Pétain avait trouvé son héritier, le « futur généralissime de l’armée française » qu’il protégea, défendit et imposa en plusieurs occasions.
Les choses se gâtèrent lorsqu’il voulut en faire son valet de plume…
Cet ouvrage de référence utilise des documents d’une authenticité indiscutable pour retracer les épisodes de leur longue et très proche relation.
Jean Pouget apporte la preuve qu’une dispute grave survint dès 1928 – l’un et l’autre la garderont cachée une décennie durant – à propos de la paternité littéraire du « Soldat de la Grande Guerre » et non en 1938, lors de sa version refondue intitulée par de Gaulle « La France et son armée », comme la font dater la plupart des historiens.
La première édition de ce livre en 1973 passa quasiment inaperçue.
Pourquoi cette gêne et ce silence, quand il ne s’agit que de vérité historique ?
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Jeu Mai 02 2024, 22:55
Pouget n’à pas rejoint les rangs de l’ OAS mais certainement l’envie ne devait pas lui manquer.
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Jeu Mai 02 2024, 23:24
Carrière militaire du Capitaine Pouget
En 1941, il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (promotion Charles de Foucault) repliée à Aix-en-Provence.
Après l'invasion de la zone libre par les Allemands, il rejoint, en décembre 1942, la résistance dans le maquis des Glières en Haute-Savoie puis en Corrèze en 1944.
Il s'engage ensuite dans la 1re armée française commandée par le général de Lattre de Tassigny et sert au sein du 3e régiment de spahis marocains commandé à partir de janvier 1945 par Henri Navarre.
Il est grièvement blessé au bras pendant la campagne d'Allemagne à Karlsruhe en avril 1945.
À la fin des années 1940 il se rend une première fois en Indochine puis en Allemagne ou il retrouve Henri Navarre.
Lorsque ce dernier est désigné en mai 1953, comme commandant en chef en Indochine pour remplacer Raoul Salan, Pouget le suit comme aide de camps.
Navarre donnera plus tard le nom d'Isabelle à une des collines qui protège le terrain d'aviation de Diên Biên Phu, en hommage à sa filleule, la fille de Pouget.
En janvier 1954, alors capitaine, il commande la 3e compagnie du 1er bataillon de parachutistes coloniaux (1er BPC).
Dans la nuit du 3 au 4 mai 1954, le bataillon saute sur Diên Biên Phu.
Quelques jours après, il est fait prisonnier avec tous les survivants du siège.
Il est libéré quatre mois plus tard.
Son expérience de prisonnier des camps Viêt-minh lui inspirera son livre, le Manifeste du camp No 1 en 1969.
Il participe ensuite à la Guerre d'Algérie.
Après avoir été nommé chef de bataillon en 1955, à 35 ans, il prend en novembre 1956 le commandement du 228e bataillon d'infanterie (228e BI), formé de rappelés « contestataires », renommé plus tard en 584e bataillon de marche du train, qu'il réussit à remettre sur pied et à en faire un bataillon d'élite.
Il écrira un livre autobiographique sur cet événement en 1981, Bataillon R. A. S. Algérie.
En novembre 1957, Jacques Chaban-Delmas est nommé ministre de la Défense.
Il décide de créer une structure à Alger destinée à le renseigner sur la situation en Algérie.
Cette « antenne d'Alger » est placée sous les ordres du commandant Pouget, « aussi précis que passionné», selon Chaban-Delmas, et Léon Delbecque est chargé d'assurer la liaison avec Chaban.
Guy Ribaud fait également partie de la cellule et ils seront rejoints plus tard par Lucien Neuwirth.
Cette cellule a surtout pour but de préparer le retour du général de Gaulle, dans ce qui sera la journée du 13 mai [1958].
Pouget pense, comme ses jeunes camarades officiers révolutionnaires, que « seule une égalité totale et sincère entre Européens et musulmans peut sauver l'Algérie française ».
Afin d'être cohérent avec ses convictions, il complète son équipe avec un algérien musulman, le commandant Khelifa, qu'il a fait sortir de prison.
Selon Yves Courrière, Pouget « est peut-être un des hommes dont le rôle fut le plus important dans le déclenchement du 13 mai ».
Après le 13 mai, Pouget souhaite aller plus loin et créer les conditions d'un réel changement en Algérie.
Le Comité de salut public mis en place le 13 mai devrait selon lui représenter toute la population algérienne, aussi bien musulmans qu'européens. Pour cela, il l'imagine doté de trois vice-présidents :
Jacques Soustelle pour les « ultras », Yacef Saadi, pour les indépendantistes, et Jacques Chevallier pour les « modérés ».
Il n'est pas suivi par sa hiérarchie et on lui fait comprendre que son rôle est terminé. Il doit quitter Alger.
Ses espérances déçues, il passe son brevet de pilote d'hélicoptère et se consacre à l'aviation légère de l'armée de terre (ALAT).
Il quitte l'Algérie en 1960, âgé de 40 ans. Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1966
Alex , nous nous éloignions de DBP ................. ceci ne fait pas sérieux .
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Ven Mai 03 2024, 20:33
Intéressante biographie, sans cet hommage au 70e anniversaire de Diên Biên Phu, je n’aurais pas pu connaître tous ces officiers. Dans le camp retranché, il y a beaucoup de morts ’’subites’’, les hommes sont exténués, manquent de vitamines, rongés par l’humidité. J’avais lu la même chose à Stalingrad.
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Ven Mai 03 2024, 21:02
Ce n'est que l’avant goût de l’enfer des camps viets. Le 3 mai, il y a encore des volontaires pour sauter sur Diên Biên Phu avec le 1er BPC dont la 2e compagnie du capitaine Edme.
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Sam Mai 04 2024, 17:16
Avec le 1er BPC, ce sont les derniers largages avec le capitaine Souquet. Jen’ai pas trouvé de clichés de lui hier alors je joins une photo de lui en Algérie.
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Sam Mai 04 2024, 18:38
Le colonel Jambon avait mis fin à ses jours devant le monument aux morts de Dinan pour protester contre le sort réservé aux combattants Hmong.
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Lun Mai 06 2024, 21:48
Avant-dernier jour du siège du camp retranché, courageux volontaires du 1er BPC qui sautent alors que la situation est désespérée. Le commandant Chenel connaît bien l’ Indochine, pendant la 2ème guerre mondiale, il était parti de Sidi bel Abbès avec des légionnaires allemands pour les soustraire à la commission de Wiesbaden pour l’ Indochine. Puis ce fut le coup de force japonais du 9 mars 1945 et le repli en Chine avec la colonne Alessandri. Les négociations de Genève débutent et l’oncle Ho est en position de force.
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Lun Mai 06 2024, 23:41
C'est vers la fin du siège qu'arrive-t-il les Orgues de Staline dont le son est bien connu des légionnaires allemands qui ont combattu sur le front de l’est.
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Mar Mai 07 2024, 17:35
17h30, il y a 70 ans, les combats cessaient. N'oublions pas ces hommes qui ont donné leur bien le plus précieux pour la France. Merci à Commandoair40 d'avoir posté le dernier message il y a un instant.
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Mar Mai 07 2024, 20:48
Cette expérience intense de vivre jour par jour le récit de la bataille notamment depuis le 13 mars à été une l’occasion d’évoquer des personnalités différentes de Bigeard ou de Castries. Botella, Bizart, Cabiro, Bréchignac et j’en oublie. L’arrivée des orgues de Staline à dû être une expérience terrible sauf pour les anciens légionnaires allemands qui avaient connu le front de l’est.
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Mar Mai 07 2024, 20:51
Le capitaine Sassi, ancien Jedburgh et du 11e Choc mobilise 2 000 combattants Hmongs et lance l'Opération D ( Desperado), pour aller à la rencontre de la garnison du camp retranché. La colonne Crèvecoeur commandée par le colonel Godard, tentera aussi de parvenir à DBP., avant que la mission ne soit annulée. Sassi et ses Hmongs arrivent au lendemain de la chute du camp retranché le 8 mai 1954. Il recueille 150 rescapés, probablement du CR Isabelle, au sud de DBP. Honneur au peuple Hmong, les ’’harkis ’’ d’Indochine. Le colonel Robert Jambon, homme exceptionnel, a passé sa vie à défendre le peuple Hmong et à alerter l’opinion publique sur le sort que réserve Hanoï à ses populations restées fidèles à la France. Pour protester contre l'indifférence de l’ONU, il s'est tiré une balle le 27 octobre 2011 devant le monument aux morts indochinois à Dinan.
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Mar Mai 07 2024, 21:29
Si je peux me permettre d’apporter un souvenir personnel, je peux vous dire que l’histoire des parachutistes à Diên-Biên-Phu à contribué à choisir la nationalité française il y a quarante ans. A ce moment-là, j’avais vu à la télévision des reportages ou des émissions pour les 30 ans de DBP. J'ai donc acheté deux livres de Bergot, les 170 jours de DBP et Convoi 42 ensuite. Voir ces corolles blanches dans le ciel, en noir et blanc, m’avait donné l’envie de servir dans l’arme parachutiste. Pour cela il fallait être français et j'ai fait la demande. C'était un choix difficile car j'ai été obligé de renoncer à la nationalité italienne. A l’époque, c'était la grande mode des films américains sur le Vietnam et surtout sur les prisonniers qui auraient été encore gardés dans les geôles d’oncle Ho comme Retour en enfer ou Rambo II. Plus tard il y aura trois films plus intéressants comme Full métal jacket, Hamburger hill et Platoon sortis dans le même arc de temps 1987/88. En France, j'étais étonné de n’avoir vu qu'un seul film, la 317e section sur la guerre d’Indochine avec le Crabe tambour. Les Français en Indochine n’ont pas déversé d’agent orange, mené une politique de terre brûlée et pourtant cette guerre n'est pas populaire car mal connue, il faut dire que la CGT du film aurait tout fait pour empêcher la diffusion.
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Mer Mai 08 2024, 17:11
Il y a 70 ans, Diên Biên Phu.
Devoir de mémoire
Il y a 70 ans se déroulait le dernier acte de l’ultime grande bataille de la guerre d’Indochine.
Durant cette bataille aux confins du Tonkin et aux portes du Laos, menée à 1 contre 10 dans des conditions chaque jour plus éprouvantes, l’armée française compose l’une des pages les plus belles et les plus poignantes de son histoire.
« Le sacrifice de la vie est un sacrifice énorme. Il n’y en a qu’un qui soit plus terrible. Le sacrifice de l’honneur. »
A Diên Biên Phu la bravoure des hommes fait de cette défaite une victoire de l’honneur et du devoir.
” Ils attendaient dans la cuvette Le tout dernier assaut des viets Dans la boue ils creusaient leurs trous Dien Bien Phu Depuis des mois dans la bataille Sous un orage gris de ferraille ils pensaient qu’ils tiendraient le coup Dien Bien Phu Le PC Gabriel est tombé ce matin Isabelle tient encore On se bat au corps à corps Près du commandement des gosses de 18 ans Pour la France tombent en chantant On n’entend plus dans la cuvette Que le cris de victoire des Viets Vous avez tenu jusqu’au bout Dien Bien Phu Aujourd’hui tout le monde s’en fout De Dien bien Phu Mais nous on reste fier de vous! Pour Dien bien Phu !”
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Mer Mai 08 2024, 17:17
Pour finir et pour ceux que cela intéresse :
Rapport du capitaine Belmont à Diên Biên Phu, 16 juillet 1955
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Sujet: Re: "Commentaires du 70eme Anniversaire de DBP" . Mer Mai 08 2024, 22:25
J'ai lu les 13 pages du rapport, la recherche des tombes et fosses communes. Les autorités locales ont apporté leur assistance ainsi que les populations de Diên Biên Phu. Des corps ont donc été rappartriés en France. Je vais voir si on peut mettre sur le forum des informations sur les cimetières de DBP.
Mer Mai 01 2024, 22:03
ceci ne fait pas sérieux .
