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| Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 | |
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L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | milguerres
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| Sujet: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 20:07 | |
| Le Débarquement du 6 juin 1944 -1-
L’opération Neptune ____________________________________________________________________________________ L’opération Neptune est le nom de code donné au débarquement en Normandie des troupes alliées en juin 1944 lors de la Seconde Guerre mondiale. Il précède la bataille de Normandie. C’est la phase d’assaut de l’opération Overlord qui vise à créer une tête de pont alliée de grande échelle dans le nord-ouest de l’Europe et l’ouverture d’un nouveau front à l’Ouest. Cette opération incluait de nombreux mouvements : - > la traversée de la Manche par plusieurs milliers de navires ; - > les opérations aéroportées la nuit précédente ; - > les bombardements préparatoires aériens et navals des défenses côtières allemandes ; - > le parachutage de milliers d’Américains au matin du 6 juin ; - > le débarquement des troupes sur les plages (d’ouest en est) de Utah Beach et Omaha Beach (plus la prise de lapointe du Hoc) pour les Américains et Gold Beach, Juno Beach pour les Canadiens et Sword Beach pour les Anglo-Canadiens et Français libres du Commando Kieffer Une fois les plages prises, l’opération se poursuit par la jonction des forces de débarquement et l’établissement d’une tête de pont sur la côte normande puis l’acheminement d’hommes et de matériels supplémentaires. Les jours suivants voient la mise en place des structures logistiques (ports, oléoduc) pour le ravitaillement du front et le débarquement de troupes supplémentaires. L’opération cesse officiellement le 30 juin 1944. Bien qu’il soit quelquefois affirmé que l’opération Neptune ne fut que la partie navale de l’opération Overlord, elle-même souvent limitée au seul débarquement Allié et à l’établissement des têtes de pont sur la côte normande, les sources historiques établissent clairement que l’opération Neptune est la partie débarquement et établissement d’une tête de pont côtière au sein de la plus vaste opération Overlord qui visait quant à elle à l’établissement d’une tête de pont de plus grande échelle dans le Nord-Ouest de l’Europe. Avant et durant l’opération Neptune eut lieu l’opération Fortitude, nom de code collectif des opérations de désinformation et de diversion des Alliés dont le but était double : d’abord dissimuler à l’état-major allemand le lieu réel du débarquement en Europe du Nord-ouest ; ensuite, une fois le débarquement de Normandie effectué, faire croire qu’il ne s’agissait que d’un débarquement secondaire de diversion. Le premier objectif tactique était d’éviter un renforcement des défenses, ainsi qu’une concentration de troupes en Normandie. Il s’agissait ensuite d’éviter une arrivée trop rapide des renforts allemands dans les premiers jours suivants le débarquement. En particulier, il fallait tenir à l’écart les unités blindées de la XVe armée stationnées dans le Pas-de-Calais avant que les Alliés n’aient pu établir une tête de pont suffisamment solide. L’opération Fortitude voir plus bas comprit deux volets : l‘opération Skye (britannique) voir plus bas : British Fourth Army, armée fictive basée à Édimbourg et en Irlande du Nord pour faire croire à un débarquement en Norvège ; l’opération Quicksilver (américaine) : First United States Army Group (FUSAG), groupe d’armées fictif commandé par le général Patton pour faire croire à un débarquement dans le nord de la France. Buts de l’opération NeptuneL’opération Neptune doit répondre à deux objectifs successifs : établir une tête de pont sur la côte normande puis y acheminer renforts et ravitaillement. Pour cela Neptune va s’articuler en plusieurs opérations : Dans la nuit du 5 au 6 juin : actions aéroportées et traversée de la Manche par la flotte Opérations aéroportées pour sécuriser le flanc est sur l’Orne et le flanc ouest ainsi que la sortie de plage à l’ouest dans le Cotentin. Opération Tonga voir posts suivants : parachutage et arrivée par planeur de la 6e division aéroportée britannique sur le flanc est du canal de Caen à la mer et à Ranville, près de la rivière Orne. Le but est de tenir le flanc gauche du secteur de débarquement, particulièrement les ponts pour empêcher les blindés allemands de rejoindre les plages mais permettre par la suite aux blindés britanniques de les utiliser. En effet la zone du débarquement était bordée à l’Est par le canal de Caen à la mer et par l’Orne. Le contrôle des deux ponts les plus proches de la zone de débarquement, le Pegasus Bridge et le pont de Ranville s’avérait un objectif stratégique. Opérations Albany et Boston: voir posts suivants parachutages de régiment des 101e et 82e divisions aéroportées américaines dans le nord-est du Cotentin. Elles furent précédées par la mise en place des pathfinders et suivies par l’atterrissage de planeurs de ces mêmes divisions (opération Chicago, Keokuk, Detroit et Elmira). Elles seront suivies par d’autres opérations parachutées le 7 juin. Leur but est de protéger le flanc ouest de la zone de débarquement et surtout de contrôler les sorties de plages d’Utah Beach. En effet, celle-ci, contrairement aux autres plages se trouvent sur un cordon littoral isolé par des marais et n’est reliée que par quelques routes à la péninsule du Cotentin. Opération Dingson, opération Samwest : voir posts suivants parachutages en Bretagne de 36 parachutistes français en 4 groupes. Traversée de la Manche de la flotte de débarquement et des bâtiments d’appui naval avec préalablement les : Opération gambit : voir posts suivants positionnement de 2 sous-marins de poche pour baliser les plages Est Opération maple : déminage des chenaux à travers la Manche Jour J : Assaut et débarquement Bombardement aérien puis naval des défenses allemandes sur la côte devant les plages de débarquement et des batteries de canons plus à l’intérieur des terres Assaut sur les 5 plages de la côte normande : Utah Beach, Omaha Beach pour les Américains et Sword Beach, Juno Beach et Gold Beach pour les Anglo-Canadiens. S’y rajoutent l’escalade et la prise de la pointe du Hoc par les Rangers américains. Une fois les plages et ses abords pris, elles doivent être nettoyées et des chenaux dégagées afin de permettre un débarquement de plus grande ampleur de troupes et de matériels Jours suivants : Mise en place des structures de ravitaillement 2 ports artificiels, projet Mulberry : Les alliés ont renoncé à prendre directement un port en eaux profondes. Pour pouvoir acheminer le ravitaillement, armements et troupes, ils vont mettre en place deux ports artificiels devant deux des plages prises. Un oléoduc à travers la Manche, l’opération PLUTO voir post suivantDéclenchement de l’opérationMessage d’Eisenhower aux troupes d’assaut, le 5 juin 1944 Grand Quartier Général des Forces Expéditionnaires Alliées,
Soldats, Marins et Aviateurs des Forces Expéditionnaires Alliées ! Vous êtes sur le point de vous embarquer pour la grande croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts pendant de longs mois. Les yeux du monde sont fixés sur vous. Les espoirs, les prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent. Avec nos valeureux alliés et nos frères d’armes des autres fronts, vous détruirez la machine de guerre Allemande, vous anéantirez le joug de la tyrannie que les nazis exercent sur les peuples d’Europe et vous apporterez la sécurité dans un monde libre.
Votre tâche ne sera pas facile. Votre ennemi est bien entraîné, bien équipé et dur au combat. Il luttera sauvagement.
Mais nous sommes en 1944 ! Beaucoup de choses ont changé depuis le triomphe nazi des années 1940-41. Les Nations-Unies ont infligé de grandes défaites aux Allemands, dans des combats d’homme à homme. Notre offensive aérienne a sérieusement diminué leur capacité à faire la guerre sur terre et dans les airs. Notre effort de guerre nous a donné une supériorité écrasante en armes et munitions, et a mis à notre disposition d’importantes réserves d’hommes bien entraînés. La fortune de la bataille a tourné ! Les hommes libres du monde marchent ensemble vers la Victoire !
J’ai totalement confiance en votre courage, votre dévouement et votre compétence dans la bataille. Nous n’accepterons que la Victoire totale !
Bonne chance ! Implorons la bénédiction du Tout-Puissant sur cette grande et noble entreprise.
Dwight D. Eisenhower
___________ Flotte en présenceLe commandement général de la Force navale expéditionnaire alliée, incluant le transport des troupes et l’appui feu naval sur les côtes est assuré par l’amiral britannique SirBertram Ramsay qui a été le responsable de la planification du débarquement en Afrique du Nord en 1942 et dont l’une des deux flottes participa au débarquement en Sicile l’année suivante. Cette force navale était divisée en deux Naval Task Forces : une occidentale commandée par le contre-amiral américain Alan Kirk une orientale commandée par le contre-amiral britannique Sir Philip Vian, vétéran du débarquement en Italie. La flotte d’invasion était composée de 6 939 navires (1 213 navires de guerre, 4 126 navires de transport et 1 600 navires de soutien dont de nombreux navires marchands) provenant de huit marines différentes (principalement l’US Navy et la Royal Navy mais également plusieurs navires des flottes de pays du Commonwealth, de l’Armée française de la Libération, de la marine royale norvégienne, des navires polonais, néerlandais ou danois). Traversée de la Mancheplan de la traversée La mise en place de cette énorme flotte s’effectua dans tous les ports de la côte sud de l’Angleterre, de Plymouth jusqu’à Newhaven, dont il a fallu compléter les installations par 130 embarcadères supplémentaires. Déplacer cette armada exigea la définition de quatre passages maritimes depuis les ports britanniques jusqu’à un carrefour au centre de la Manche appelé Spout ou Piccadilly Circus. De cette zone d’un diamètre de 10 milles marins, dix chenaux (2 par plage d’assaut) nettoyés par des dragueurs de mines et balisés de bouées lumineuses permettent aux bateaux (navires de ligne, chalands) d’arriver jusqu’aux 5 plages de débarquement. Les navires se positionnent à environ 10 milles au large des plages entre 2h00 et 3h00 du matin le 6 juin. Couverture navaleUne part importante de l’opération Neptune était la protection des voies utilisées par les navires alliés et des plages contre la Kriegsmarine. Cela fut confié à la Royal Navy Home Fleet. Les Alliés percevaient deux menaces maritimes allemandes importantes :
-> L’attaque par de gros navires de surface stationnés en Norvège et en mer Baltique. Cette menace était sans doute surévaluée par les Alliés qui ne réalisaient pas, avant juin 1944, la grande faiblesse de la marine de surface allemande dont certains navires n’étaient pas en état de combattre, manquaient de carburant et les équipages d’entraînement, ces gros navires ne s’aventurant plus guère en mer (le Tirpitz réfugié dans un fjord de Norvège, un croiseur de bataille, le Gneisenau, hors d’état de combattre en réalité, les cuirassés de poche Admiral Scheer et Lützow et à cinq croiseurs). Le gros de la Home Fleet était rassemblé en mer du Nord, avec des navires de ligne récents et les porte-avions que l’Amirauté n’avait pas voulu engager dans la Manche à cause de la menace des mines. Elle devait s’opposer le cas échéant à une éventuelle sortie des forces navales de surface allemandes. Le canal de Kiel en mer du Nord avait aussi été miné préventivement (opération Bravado)-> La seconde menace était les U-boots en provenance de l’Atlantique. Une surveillance aérienne fut mise en place à partir de trois petits porte-avions d’escorte et par le Costal Command de la RAF maintenant un cordon de sécurité jusqu’à très à l’ouest de la pointe des Cornouailles (Land’s End). Quelques U-boots furent repérés mais sans représenter de réels dangers. Une troisième menace existait toutefois avec les unités de S-Boot, mais avec 20 vedettes lance torpilles opérationnelles en Manche et 9 en mer du Nord, c’était bien peu devant l’armada alliée. D’autres efforts furent faits pour sécuriser l’approche occidentale de la Manche contre des forces navales allemandes venant de Bretagne ou de la côte atlantique. Des champs de mines furent posés (opération Maple) pour forcer les navires ennemis à sortir hors de leur zone de protection aérienne et à se trouver dans des zones où les destroyers alliés pouvaient les attaquer. L’activité navale ennemie fut mineure mais le 4 juillet, quatre destroyers allemands furent coulés ou forcés de rejoindre Brest. Le Pas-de-Calais fut fermé par des champs de mines, des patrouilles navales et aériennes, des contrôles radar et des bombardements efficaces des ports ennemis de la zone réduisant les risques de raids allemands. Les forces navales allemandes de la zone étaient d’ailleurs assez faibles mais pouvaient être renforcées depuis la mer Baltique. Mais cette flotte devait surtout servir à protéger le Pas-de-Calais où les Allemands attendaient le débarquement et aucune tentative de forcer le blocus allié ne se produisit dans ce secteur. La couverture navale fut un succès, plus de 300 destroyers et escorteurs étaient chargés à l’entrée de la Manche de refouler les bâtiments légers et les U-boots Allemands. Il n’y eut pas d’attaque par ces derniers et seulement quelques tentatives par des navires allemands de surface, sans conséquences sur la flotte alliée. Les seules pertes de navires en mer furent le fait de mines ou de rares excursions aériennes allemandes après le 6 juin. .../... | |
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| Sujet: Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 20:07 | |
| Le Débarquement du 6 juin 1944 -2-
Appui naval Il était assuré par les deux Task forces (Forces opérationnelles) : La Western Task Force (occidentale) de l’US Navy. Elle réunissait 1 700 navires de débarquement, appuyés par 3 cuirassés, 9 croiseurs, dont ceux de l’Armée française de la Libération, le Georges Leygues et le Montcalm, 1 canonnière, 19 destroyers et plusieurs dizaines d’escorteurs et dragueurs. L’Eastern Task Force (orientale) de la Royal Navy. Elle alignait 2426 navires de débarquement, 2 cuirassés, 11 croiseurs, 1 canonnière et 37 destroyers dont La Combattantedes ex-forces navales françaises libres et plusieurs dizaines de bâtiments légers. Les forces alliées réservèrent à l’appui feu direct des plages de débarquement un ensemble impressionnant de 5 cuirassés, 20 croiseurs, 148 destroyers et près de 350 chalands de débarquement équipés pour la circonstance de roquettes, de canons ou de pièces antiaériennes pour le soutien direct et l’appui feu des troupes au plus près des plages de débarquements. Cet appui-feu des bâtiments alliés se poursuivit les jours suivants, même une fois les plages prises, principalement pour réduire des batteries, de l’artillerie ou des unités allemandes situées plus à l’intérieur des terres, le feu étant alors déclenché sur demande des troupes alliées au sol. .../...
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 20:07 | |
| Le Débarquement du 6 juin 1944 -3-
Appui aérien L’aviation alliée apportait aussi son appui à l’opération Neptune. En assurant une couverture constante au-dessus de la flotte de débarquement et des plages, et surtout en complétant la préparation navale par un tapis de 4 000 tonnes de bombes sur les principaux sites de débarquement (avec plus ou moins de succès, très efficaces à Utah Beachmais un échec à Omaha Beach). Pour le jour J, l’Air Chief Marshall Robert Mallory disposait de 7 500 avions de reconnaissance, chasseurs et bombardiers légers, qui, le cas échéant, pouvaient être renforcés par 3 500 avions de l’aviation de bombardement stratégique du Bomber Command. Les Alliés ne disposeront de leur première piste d’aviation en Normandie que le 12 juin près d’Utah Beach, la prise de Caen et de l’aérodrome de Carpiquet dans les premiers jours de la bataille ayant échoué (Voir bataille de Caen). Assaut sur les plagesAu début de l’opération Neptune, se déroula l’opération Gambit quand les sous-marins miniatures britanniques, les 2 X-Craft, vinrent se mettre en position près des plages pour guider la flotte d’invasion. Les troupes d’assaut débarquèrent sur les 5 plages, désignées par les noms de code devenus célèbres : SWORD BEACH, JUNO BEACH, GOLD BEACH, OMAHA BEACH, etUTAH BEACH.L’ordre de bataille était approximativement le suivant :Le 1st Special Service Brigade comprenant les commandos britanniques No.3, No.4, No.6 et No.45 (RM) débarquent à Ouistreham dans le secteur Queen Red (à l’extrême gauche). Les hommes du No.Commando 4 sont renforcées par le 1st Troop et le 8e Troop (dont les 177 fusiliers marins français du commandant Kieffer) des 10e commandos interalliés. La 3e division d’infanterie britannique et la 27e brigade cuirassée à Sword Beach, de Ouistreham à Lion-sur-Mer. 41e (RM) commando (de la 4e Special Service Brigade avec les 46e (RM), 47e (RM) et 48 e(RM) commandos), débarque à la droite de Sword Beach. La 3e division d’infanterie et la 2e brigade blindée de l’armée Canadienne, la 2de brigade cuirassée et le 48e (RM) commando à Juno Beach, entre Saint-Aubin-sur-Mer etCourseulles-sur-Mer. Le 46e (RM) commando à Juno doit escalader la falaise à gauche de l’estuaire de l’Orne et y détruire une batterie (la puissance de feu de cette batterie étant apparue comme négligeable, le 46e commando est mis de côté comme une réserve flottante et débarque à Jour J+1). La 50e division britannique et la 8e brigade cuirassée à Gold Beach, de La Rivière à Arromanches. Le 47e (RM) commando sur le flanc Ouest de Gold beach. Le 5e Corps US (1re division d’infanterie et 29e division d’infanterie) de l’US Army à Omaha Beach, de Sainte-Honorine-des-Pertes à Vierville-sur-Mer. Le 2e bataillon de rangers US à la pointe du Hoc. Le 7e corps US (4e division d’infanterie plus d’autres éléments) à Utah Beach, autour de Pouppeville et La Madeleine. .../...
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 20:08 | |
| Le Débarquement du 6 juin 1944 -4-
Logistique L’opération Neptune ne se limita pas seulement au transport des troupes d’assaut. Elle assura le ravitaillement des têtes de pont. Ce qui était une source d’ennui pour l’état-major allié à cause de l’absence de port en eau profonde disponible dans les premiers jours de la bataille de Normandie. Les Alliés ne pouvaient disposer que des petits ports de pêche de Port-en-Bessin et Courseulles dont la capacité d’accueil était minime, ce qui limitait l’ampleur du débarquement. Ports artificielsPour résoudre ce problème, les Alliés conçurent d’« apporter leur port avec eux ». Quinze jours après le débarquement, débuta la mise en place de deux ports artificiels, lesMulberries face aux plages de Saint-Laurent-sur-Mer (Mulberry A, port américain) et d’Arromanches (Mulberry B, port britannique). Ces deux ports devaient être capables de permettre le débarquement de 6 500 véhicules et 40 000 tonnes d’approvisionnement par semaine. Une tempête détruisit le Mulberry A américain et endommagea le Mulberry B britannique et dans les faits, la majeure partie du débarquement du matériel et des troupes continua à se faire par les plages et par l’utilisation intensive et plus qu’initialement prévu des petits ports côtiers et ce jusqu’à la prise et la remise en marche du port de Cherbourg pour pouvoir acheminer du carburant, des munitions et des soldats en renfort. Approvisionnement en carburantL’approvisionnement en carburant était un des éléments vitaux de la réussite de l’opération Overlord. Les Alliés avaient estimé leurs besoins à 15 000 tonnes à J+41 (soit le 15 juillet) pour approvisionner en essence les 200 000 véhicules qui auraient déjà été débarqués2 mais également le kérozène des avions ou le mazout des navires de la zone. Pendant les 10 premiers jours, les Alliés faisaient échouer sur les plages des LCT remplis de jerricans d’essence2. En parallèle, deux points d’ancrage pour pétroliers étaient installés au large de Sainte-Honorine-des-Pertes et reliés à la côte et au mont Cauvin par des tuyaux souples2. Un terminal pétrolier sommaire était installé le long des jetées dePort-en-Bessin et relié lui aussi au Mont-Cauvin par un oléoduc2. À partir du 15 juillet, ces systèmes d’approvisionnement dit mineurs devaient être remplacés par des systèmes de plus grand échelle à partir du port de Cherbourg reconquis. Le terminal pétrolier d’avant-guerre de la marine nationale de la digue de Querqueville devait être remis en marche avec l’accostage de gros pétroliers mais surtout avec la mise en place d’un oléoduc sous la Manche. Mais les importantes destructions allemandes du port ne permirent au premier pétrolier allié de n’accoster à Querqueville que le 25 juillet et la mise en place de l’oléoduc fut elle aussi retardée2. Il s’agissait de dérouler entre l’île de Wight et Querqueville, soit une centaine de kilomètres, dix tuyaux souples sous la mer (Pipe-Lines Under The Ocean ou PLUTO), ce qui n’avait encore jamais été fait dans l’Histoire2. Initialement, le premier tuyau devait entrer en fonctionnement le 18 juin, soit 12 jours après le débarquement. Mais la prise de Cherbourg plus tardive, le long nettoyage des eaux du port et le mauvais temps retardèrent sa mise en service de 6 semaines et il ne put rentrer en fonction qu’au début du mois d’août. Néanmoins, le manque de carburant ne se fit pas trop sentir, le front ne progressant pas ou peu2. Le fonctionnement de PLUTO se révéla également insuffisant, chaque tuyau ne fournissant pas les 300 tonnes/jour initialement prévues2, obligeant les Alliés à poursuivre des débarquement de carburant sur les plages, à décharger dans le port de Courseulles-sur-Mer et à continuer de faire fonctionner le terminal de Port-en-Bessin2. Par la suite, avec l’avancée des Américains, PLUTO fut prolongé par un oléoduc terrestre jusqu’à Avranches2. Au mois d’aout, il sera redirigé vers la Seine et Paris. 7500 sapeurs américains aidés de 1500 prisonniers de guerre allemands participeront aux travaux de cet oléoduc2. Notes et références
↑ a, b, c et d Yves Buffetaut, Navires du débarquement, Marines Editions, p. 55-66 ↑ a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k Rémi Dequesnes, Normandie 1944 – le débarquement et la bataille de Normandie, Éditions Ouest-France, 2009, p. 178-181. Chap. Le Ravitaillement des armées en carburant
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 20:23 | |
| Le Débarquement du 6 juin 1944 -5-
Opération Fortitude Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’opération Fortitude (Courage en anglais) fut le nom de code collectif pour des opérations de désinformation et d’intoxication menées par les Alliés dans le but de : cacher aux Allemands que le lieu du débarquement serait la Normandie, en leur faisant croire qu’il serait effectué ailleurs (Norvège ou Pas de Calais), et, une fois celui-ci lancé, leur faire croire, afin de retarder l’arrivée des renforts allemands, que ce n’était qu’un débarquement de diversion, le véritable débarquement devant avoir lieu ailleurs. Fortitude fut la pièce maîtresse d’un ensemble plus large d’opérations de dissimulation appelé opération Bodyguard qui, elles, visaient à cacher aux Allemands l’ensemble des projets de débarquement alliés en Europe, dont ceux de Méditerranée. Ces opérations étaient planifiées et dirigées par la London Controlling Section, située à Londres et conduite par l’état-major suprême allié (Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force ou SHAEF). ObjectifsL’imminence d’un débarquement dans le nord-ouest de l’Europe ne pouvait plus être cachée, à la vue de la concentration de troupes qui avait commencé, fin 1943. L’idée était de cacher son lieu réel, en Normandie, en confortant un certain nombre d’hypothèses émises par le haut commandement allemand : au nord : en faisant croire à l’hypothèse d’un débarquement en Norvège, hypothèse soutenue par Adolf Hitler et son entourage immédiat (Fortitude Nord) ; au sud : en faisant croire qu’il aurait effectivement lieu là où il paraissait le plus vraisemblable, c’est-à-dire le Pas de Calais (Fortitude Sud), car offrant la distance maritime la plus courte. Lorsque le débarquement en Normandie aurait débuté, il fallait faire croire aux Allemands qu’il ne s’agissait que d’une diversion ou d’un débarquement secondaire le plus longtemps possible pour retenir les forces allemandes dans le Nord de la France et sur les autres points du mur de l’Atlantique et, ainsi, de permettre aux Alliés de consolider leur tête de pont jusqu’à atteindre la parité, puis, la supériorité numérique. Moyens
L’opération reposait sur des activités majeures :Création d’unités fantômes sur le sol anglais et écossais, grâce à la mise en place de leurres et d’une activité radio intense ; Des fuites contrôlées dans les canaux diplomatiques à travers les États neutres. L’utilisation d’agents doubles destinés à envoyer des informations contrôlées par les services secrets alliés aux services secrets allemands. Des mesures passives ont également été prises, comme le secret généralisé sur le lieu du débarquement, des mouvements de troupe de diversion, la non-information des militaires chargés des reconnaissances et leur répartition pour masquer les priorités réelles. Actions majeures
Fortitude Sud et opération Quicksilver* Pour faire croire à l’hypothèse d’un débarquement dans le Pas de Calais, il était important de déplacer le centre de gravité des armées alliées apparent vers le sud-est de l’Angleterre, de l’île de Wight vers le Kent. Un groupe d’armées américain fantôme, le premier groupe d’armées américain (First United-States Army Group, FUSAG) avait été créé du néant. Parfaitement structuré, avec un chef prestigieux, le général George S. Patton, un état-major, de fausses infrastructures et équipements comme des chars gonflables ou de l’artillerie en bois, jusqu’aux badges d’épaule des « ghost divisions » créées pour la circonstance, il entretenait une activité radio-électrique intense. Fortitude Nord et opération Skye**Pour faire croire à l’hypothèse d’un débarquement en Norvège, les Britanniques avaient concentré leur IVe armée en Écosse, essentiellement matérialisée par la 52e (Lowland) Division et dont l’activité, dans le cadre de Fortitude, était principalement radio-électrique. Mesures passivesPour soutenir Fortitude, un certain nombre de mesures passives de consolidation des hypothèses ont été prises, les unes spécifiques, les autres plus générales : Mesures généralesLes mesures générales de secret et de sécurité qui entouraient Overlord, regroupées sous le nom de « Bigot », ont aussi indirectement contribué au succès de l’opération Fortitude. Parmi les plus importantes, on peut citer : Les mesures de secret généralisées entourant le lieu du débarquement La densité des reconnaissances aériennes et maritimes également réparties le long de la côte pour que l’ennemi ne puisse pas voir, à travers les objectifs choisis, où se trouvaient les priorités géographiques des Alliés. La non-information des pilotes et des navigateurs quant à l’objectif et au but exact de leur reconnaissance; La répartition globale des bombardements sur la France du Nord, notamment des voies de communication, sans aucune priorité visible autre que le Pas-de-Calais. Des mouvements de troupes sur le sol britannique visant à faire croire, à d’éventuels espions non détectés, à l’hypothèse Quicksilver. Mesures spécifiques
Agents doublesLes Allemands disposaient d’environ 50 agents secrets en Grande-Bretagne. La plupart avaient été localisés, arrêtés puis retournés par le service de contre espionnage du MI-5. La teneur des messages qu’ils envoyaient à leurs officiers-traitants en Allemagne était composée par les services secrets britanniques qui créaient ainsi l’image opérationnelle qu’ils souhaitaient présenter aux Allemands. Les trois agents doubles les plus importants furent :
Joan Pujol Garcia (alias Garbo), un espagnol. Roman Czerniawski (alias Brutus), un officier polonais. Duško Popov (alias Tricycle), un avocat serbe.Fuites d’origine diplomatiquePour appuyer la véracité de l’opération Skye, les diplomates Britanniques ont engagé des négociations avec les Suédois pour obtenir certaines autorisations, dont le droit, pour les reconnaissances aériennes, de survoler leur territoire, ainsi que de permettre aux avions qui se poseraient en urgence d’être ravitaillés par eux. Bombardements intensifs des zones du débarquement présuméPour faire croire à l’imminence du débarquement dans le Pas-de-Calais, les bombardements ont été intensifiés sur certaines parties de la zone présumée. C’est ainsi que les villages du Portel et d’Equihen-Plage ont été complètement détruits (destruction à environ 99 % et 95 %), avec environ 600 civils tués sur la seule commune du Portel. En juin 1944, les bombardements alliés sont très importants, une centaine de bombes tombent notamment sur la station balnéaire du Touquet-Paris-Plage, dont la plage avait été densément fortifiée. Echelonnement des lieux de stationnement des troupes de la première vagueUne grande partie des troupes américaines de la première vague se trouvait cantonnées dans la partie centrale et nord-est de l’Angleterre. Ce positionnement avait de multiples avantages, notamment logistiques. Au plan du renseignement, cela pouvait faire croire qu’elles étaient les troupes de la deuxième vague derrière le premier groupe d’armées factice FUSAG, et les troupes britanniques et canadiennes bien réelles renforçant ainsi la crédibilité de l’opération Quicksilver. Mesures périphériques autour de la flotte de débarquementDans la journée et la nuit du 5 juin 1944, les bombardements sont brutalement intensifiés sur la côte d’Opale et à l’intérieur des terres. Dans la nuit du 5 au 6 juin, une flottille de navires, avec d’intenses communications radio et hautement visibles sur les radars allemands, se porte vers Dieppe. Dans la nuit du 5 au 6 juin, les avions et les planeurs des parachutistes alliés se dirigent vers Dieppe avant de faire un large virage sur la Manche et d’aborder les zones de saut par l’est. Simultanément, de faux parachutistes sont largués : au nord de l’estuaire de la Seine pour faire croire qu’ils y ont effectivement sauté sur la région du Mont-Saint-Michel, pour faire croire que les largages principaux dans la région de Sainte-Mère-Église et sur l’estuaire de l’Orne ne sont que la partie minime d’une attaque aéroportée de bien plus grande ampleur. Conséquences de l’opération FortitudeLes Alliés pouvaient juger facilement l’efficacité de ces stratagèmes. Comme Ultra avait révélé le codage de la machine Enigma assez tôt, les Alliés pouvaient déchiffrer les réponses du haut commandement allemand à leurs actions. Il est à peu près certain que les Allemands ont cru au débarquement dans le Pas-de-Calais jusqu’au redéploiement de la XVe armée allemande face aux Alliés en août 1944. Il est fort probable qu’ils n’aient définitivement renoncé à l’hypothèse qu’en septembre. En tout état de cause, l’opération fut décisive pour le succès du plan allié, car elle a forcé les Allemands à garder une masse de troupes concentrées dans le Pas-de-Calais en réserve, en attente d’une attaque jugée par eux probable, permettant ainsi aux Alliés de maintenir, puis consolider, leurs positions en Normandie. Elle n’a toutefois pas permis une offensive décisive des Britanniques le long de la côte vers l’est comme le prévoyait Montgomery et a obligé les Américains à percer vers le sud, avant de reprendre la direction de l’Allemagne. *Opération QuicksilverL’ opération Quicksilver s’inscrit dans l’opération Fortitude de faux débarquements, qui fait partie de la stratégie globale de diversion appelée opération Bodyguard. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Alliés organisèrent une vaste opération de désinformation de l’armée allemande. Pour ce faire, une armée fantôme fut créée, dirigée par le général Patton et les ondes furent envahies de fausses communications radios. La FUSAG pour First United States Army Group (Premier groupe de l’armée américaine) créé en 1943 devient entièrement imaginaire lors de sa transformation en tant que 12e Groupe d’armées des États-Unis sauf son chef, le général George Patton, reconnu pour ses qualités en matière de blindés. Cela avait pour but de faire croire à l’existence de deux groupes d’armées pouvant débarquer en Europe dans des opérations différentes. **Opération SkyePendant la Seconde Guerre mondiale, les Alliés organisèrent un vaste plan d’intoxication de l’armée allemande en fausses informations. Afin de dissimuler le véritable lieu du débarquement, ils lancèrent l’opération Fortitude, elle-même divisée en deux parties Fortitude Sud avec l’opération Quicksilver et Fortitude Nord avec l’opération Skye. L’opération Fortitude Nord menée par les Britanniques devait faire croire à l’existence d’une British Fourth Army qui se préparait à débarquer en Norvège. Un faux état-major de cette armée était simulé au château d’Édimbourg. L’opération Skye est la principale composante de Fortitude Nord, avec la simulation d’un faux trafic radio. Des opérateurs se passèrent des messages entre eux, comme pourraient le faire les différentes unités d’une armée, espérant que les systèmes d’écoute allemands les intercepteraient. Skye I était l’état-major de la 4e armée, Skye II un II Corps britannique fantôme, Skye III le XV Corps de génie américain stationné en Irlande du Nord (réel lui, mais avec des fausses unités additionnelles pour faire croire à de futurs combats), Skye IV était un VII Corps britannique fantôme. Le gouvernement britannique obtint aussi le soutien des médias qui communiquèrent de fausses informations comme des résultats de match de football entre les différentes unités ou l’annonce de faux mariages d’hommes des unités, comme cela se faisait en Grande-Bretagne. Skye commença le 22 mars 1944 et fut pleinement opérationnelle vers le 6 avril.
L’armée allemande maintint 17 divisions en Norvège et au Danemark, autant de divisions en moins sur le théâtre de Normandie. Mais dans son livre, sur base de ses comptes-rendus des opérations de désinformation alliées liées au débarquement, Roger Hesketh conclut « Aucune preuve n’a jamais pu être trouvée montrant que cette désinformation radio ou les tromperies visuelles contribuèrent de quelque manière à Fortitude Nord1». On pense maintenant que les Allemands ne suivaient pas le trafic radio simulé
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| Sujet: OPERATION TONGA Dim Juin 01 2014, 20:23 | |
| Le Débarquement du 6 juin 1944 -6 - L’opération Tonga faisait partie des débarquements de troupes aéroportées britanniques dans la nuit du 5 juin 1944 appuyant le débarquement de Normandie (opération Overlord). La 6e division aéroportée britannique fut débarquée par voie aérienne sur le flanc est du canal de Caen à la mer et àRanville, près du fleuve (l’Orne) . Le but de ces atterrissages était de tenir le flanc gauche du secteur de débarquement, particulièrement les ponts principaux, empêchant les blindés allemands de rejoindre les plages. En effet, la zone du débarquement était bordée à l’est par le canal de Caen à la mer et par l’Orne. Le contrôle des deux ponts les plus proches de la zone de débarquement, le Pegasus Bridge et le pont de Ranville, s’avérait un objectif stratégique de première importance. L’opération est divisée en trois parties :
Opération Coup-de-mainLes éléments avancés de l’opération « Coup-de-main » furent parachutés et débarqués par planeurs pendant la nuit du 5 au 6 juin. La tâche de ces unités était de prendre ou de détruire les deux ponts principaux et les tenir jusqu’à la relève. L’assaut fut mené par 181 soldats, quatre sections de la compagnie D et deux sections de la B faisant partie du second bataillon Oxfordshire & Buckinghamshire Light Infantry, transportés par six planeurs HORSA sous le commandement du major John Howard. Trois des planeurs atterrirent à moins de cinquante mètres du Pegasus Bridge à 0h16. Le premier planeur, le n°91, à bord duquel se trouvait le major Howard et la section n°1 atterrit lourdement et s’arrêta brusquement en s’enfonçant, comme prévu durant les préparatifs, dans la première rangée de barbelés autour du pont. Quelque peu assommés par le choc initial, les hommes reprirent rapidement leurs esprits, réalisant que tout était calme autour d’eux. Le bruit de l’atterrissage n’avait pas alerté les Allemands qui gardaient le pont à moins de cinquante mètres de l’endroit où le planeur avait atterri, ce qui fut un avantage décisif pour le succès de l’opération. Ils avaient en effet cru que ce qu’ils entendaient correspondait aux bruits générés par la chute de débris d’un bombardier allié. La section n°1 sortit alors rapidement du planeur et accomplit la mission à laquelle elle s’était entraînée pendant de long mois. Plusieurs hommes capturèrent une mitrailleuse tandis que la majorité de la section, menée par le lieutenant Den Brotheridge se ruait de l’autre côté du pont pour en prendre contrôle. C’est là que Brotheridge, après avoir lancé une grenade sur une autre mitrailleuse fut touché au cou par une balle. Mortellement blessé, il fut le premier soldat britannique à mourir sous le feu de l’ennemi au cours du débarquement. Tandis que la section n°1 avait débuté son assaut, la section n°2 et le second planeur atterrirent sans encombre et vinrent immédiatement aider à maitriser la rive est du pont. La section n°3 ne fut pas aussi chanceuse car le fuselage du planeur s’était déchiré à l’atterrissage et une douzaine d’hommes était restée coincée à l’intérieur. Leur commandant, le lieutenant Smith avait été blessé lors de l’atterrissage et il reçut une nouvelle blessure infligée par un Allemand qu’il avait croisé et qu’il avait réussi à tuer. Il continua cependant à diriger ses hommes et aida à sécuriser la rive ouest du pont. Pendant toutes ces péripéties, les hommes de la 249e compagnie du Génie britannique, ignorant le feu sous lequel ils étaient pris, avaient escaladé le pont pour le déminer. En effet les Allemands s’étaient clairement préparés à faire sauter le pont, mais ils n’avaient en définitive pas placé les charges explosives, par crainte d’une explosion accidentelle ou d’un sabotage de la Résistance. Après l’effet de surprise initial généré par la soudaineté et la violence de ce coup de main, la garnison allemande défendit ses positions, mais la défaite était inévitable et de nombreux Allemands prirent la fuite. À quelques centaines de mètres à l’Est de Pegasus Bridge, enjambant l’Orne, se trouve le pont de Ranville parfois nommé Horsa Bridge. Ce fut le deuxième objectif de l’opération vers lequel se dirigèrent les trois planeurs suivants, mais l’un d’eux ayant atterri trop loin du pont ne participa pas à l’assaut. Parmi les deux planeurs qui atteignirent leur objectif, la section n°6 fut la première à atterrir et à attaquer le pont. Cependant, à cet instant, les bruits de combat provenant du Pegasus Bridge avaient alerté la garnison allemande qui disposait toutefois de peu de moyens pour se défendre. L’unique mitrailleuse allemande tira quelques salves peu efficaces sur les soldats britanniques qui s’approchaient, mais les soldats allemands, subissant un feu de mortier bien cadré, battirent rapidement en retraite. Quelques minutes plus tard la section n°5 qui avait atterri à 600 mètres du point prévu, arrivait au pont sans savoir qu’il était déjà sous contrôle britannique. Ils coururent de l’autre côté, s’attendant à se faire tirer dessus d’un moment à l’autre, mais au milieu des ténèbres leur apparut la silhouette reconnaissable du lieutenant Fox qui commandait la section n°6. Ainsi s’achevait le combat très bref autour du pont de Ranville. L’opération Coup-de-main avait été un succès intégral. Avec relativement peu de pertes humaines, les deux ponts avaient été pris en à peine dix minutes. L’atterrissage de ces planeurs en pleine nuit et sur des zones d’atterrissage très étroites fut par la suite salué par le Chef d’état-major de l’air Trafford Leigh-Mallory comme “l’un des plus remarquables accomplissements aérien de la guerre”. Opération TongaL’assaut principal, du nom de code « opération Tonga » est le débarquement aérien de la majeure partie de la 6e division par planeurs pour soulager et renforcer l’attaque initiale. Opération MallardPlus tard l’ « opération Mallard » permit le renforcement de ces unités d’assaut avec des chars légers et des armes lourdes, sur deux zones d’atterrissages : N (entre Ranville et Amfreville) et W (Saint-Aubin-d’Arquenay) Cette mission de renfort intervint après la contre-attaque des blindés de la 21e division blindée allemande sur un point vulnérable des plages du débarquement. La vision des planeurs transporteurs de troupes au-dessus de leurs têtes persuada les Allemands de rappeler les Panzers. Ces opérations furent un succès, les unités réussirent à prendre et à tenir les ponts stratégiques. Le combat pour prendre un tel pont au-dessus du canal est devenu un des faits célèbres du débarquement. Il a été dépeint dans le film Le jour le plus long et apparait dans le jeu vidéo Call of Duty. Le pont a été baptisé Pégasus Bridge (Pont Pégase) le 6 juin même d’après l’insigne des troupes aéroportées. L’ancien pont, rallongé, remplacé par un plus moderne, peut être retrouvé au mémorial Pegasus.
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 20:23 | |
| Le Débarquement du 6 juin 1944 -7-
Les Opérations SAS en Bretagne Les opérations SAS en Bretagne furent des opérations menées par des SAS français en Bretagne à partir de la nuit du 5 au 6 juin 1944, en soutien au débarquement de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale. Le but de ces commandos était d’empêcher les troupes allemandes présentes en Bretagne de rejoindre le nouveau front ouvert en Normandie. Ce furent les premières troupes alliées engagées sur le territoire français dans le cadre de l’opération Overlord. Ces opérations se terminèrent lorsque l’avance alliée permit de libérer la majeure partie du territoire breton, en août 1944, à l’exception des ports de Brest, de Lorient et de Saint Nazaire. En janvier 1942 en Égypte, le major britannique Stirling, fondateur et chef des SAS, intègre à son unité, le L detachment of the SAS Brigade, les parachutistes de la France libre de la 1re Compagnie de l’Infanterie de l’Air du capitaine Bergé. Ces hommes sont alors chargés d’effectuer des missions de sabotage et de harceler les forces de l’Axe en Crête, en Libye et en Tunisie. De retour en Grande-Bretagne en avril 1943, deux bataillons voient finalement le jour en novembre : le 3e Bataillon d’Infanterie de l’Air (BIA) sous le commandement du capitaine Pierre Chateau-Jobert, surnommé Conan , et le 4e BIA dirigé par le commandant Pierre-Louis Bourgoin surnommé le manchot2. Finalement, ces deux unités de parachutistes français sont intégrées au sein de la brigade SAS placée sous le commandement du général Roddy McLeod (remplaçant de Stirling, capturé) sous les dénominations de 3rd SAS et 4th SAS. Buts et moyensLorsque la Normandie est choisie comme lieu de débarquement, il est vital pour la réussite de l’opération que les Allemands ne renforcent pas rapidement le front. L’opération Fortitude a pour but de faire croire aux Allemands que le débarquement en Normandie n’est qu’une diversion, et qu’un second débarquement est prévu dans le Pas de Calais, afin que les troupes allemandes stationnées dans le Nord de la France et en Haute Normandie y restent. Pour prévenir le risque que les troupes allemandes stationnées en Bretagne (principalement surtout des supplétifs ukrainiens ou russes) ne rejoignent rapidement le front normand, les Alliés décident que la nuit précédant le débarquement, une partie des SAS français seront larguées en Bretagne afin d’y mener des opérations de sabotage et de guérilla. Les SAS français, s’appuyant sur la Résistance locale, doivent mener une guérilla contre les troupes allemandes, et des opérations de sabotage des voies et des moyens de communication. Les 85 0003,4 soldats allemands et troupes supplétives, soit huit divisions, doivent être bloqués en Bretagne pendant toute la bataille de Normandie. Pour cela, à J-1, quatre sticks SAS, respectivement aux ordres des lieutenants Marienne, Déplante, Botella et Deschamps, embarquent dans deux quadrimoteurs Short Stirling de la RAF à destination de la Bretagne. Ils sont largués deux à deux dans le sud et le nord de la péninsule bretonne afin de préparer le terrain pour d’autres parachutages qui suivront les jours suivants. Les deux premières équipes sont donc parachutées le 6 juin à 0 H 30 dans le Morbihan près de Plumelec à 15 km du maquis de Saint-Marcel, pour établir une base et armer lesrésistants locaux ; les deux autres sont « droppés » en forêt de Duault dans les Côtes-d’Armor. Leur mission est d’établir des bases de guérilla dont les noms de code sont respectivement Dingson et Samwest. Opération SamwestSous le commandement des lieutenants Deschamps et Botella, 18 commandos français du 4th SAS français furent parachutés près de la forêt de Duault dans les Côtes-du-Nord, à une trentaine de kilomètres de Guingamp. La première phase de la mission consistait à établir une base sûre dans la péninsule bretonne, nom de code Samwest, près de Saint-Brieuc, et d’entrer en contact avec la Résistance locale, puis établir des zones de parachutage et d’atterrissage pour le bataillon. Jusqu’au 9 juin, 116 SAS français furent parachutés sur Samwest. En se rendant compte du potentiel de la Résistance locale, il fut décidé de l’intégrer aux opérations de guérilla contre les troupes allemandes. Le 12 juin, l’armée allemande passe à l’assaut du rassemblement, mais obtint seulement la dispersion des SAS et résistants formés. Une partie des dispersés rejoignit Dingson. Opération DingsonUn premier groupe de 18 commandos (sticks des lieutenants Marienne et Déplante) avait été parachuté près de Plumelec, dans le Morbihan, non loin de Vannes. Leur but était d’établir la base Dingson où seront parachutés ensuite d’autres SAS. Immédiatement après leur parachutage, ils durent combattre des troupes supplétives allemandes (des Ukrainiens et Géorgiens de l’ armée Vlassov). Une heure plus tard, la première victime du début de l’opération Overlord2, le caporal Émile Bouétard, un Breton, fut blessé près de Plumelec, puis achevé. (dès 1942, Hitler avait demandé que les commandos SAS faits prisonniers soient exécutés2). Marienne avait également perdu dans l’opération ses radios. Jusqu’au 18 juin, 160 soldats français du 4th SAS (dont son commandant, Bourgoin, auquel les Anglais offrirent un parachute tricolore) furent parachutés sur la base Dingson installée au maquis de Saint-Marcel5,6. Un grand stock de matériel fut aussi parachuté chaque nuit sur la zone de largage (DZ ou drop zone) « Baleine » (située comme le P.C à la ferme de la Nouette, sur la commune deSérent), y compris, peu avant l’attaque allemande, quatre jeeps et des mitrailleuses. Mais les jeeps atterrirent en partie dans les arbres, et les mitrailleuses furent endommagées : la puissance de feu de l’escadron motorisé s’en trouva amoindri. Une partie des survivants de Samwest avait alors rejoint la base Dingson ainsi que quelques cooneys parties venus se réarmer. La défense allemande locale attaqua le maquis le 18 juin. Les pertes, côté français furent d’une trentaine de victimes, les Allemands achevant les blessés. Après la bataille, les troupes allemandes, aidés de collaborateurs français, traquèrent les survivants, SAS et maquisards7. Opération Cooney Parties58 parachutistes répartis dans 18 sticks de 3 à 5 hommes furent parachutés dans la nuit du 7 au 8 juin dans le cadre de l’opération Cooney Parties. Largués en différents endroits de la Bretagne et sans comité d’accueil, ils étaient essentiellement chargés du sabotage du réseau ferré breton, ainsi que du réseau électrique et de celui de communication, en parallèle des opérations Samwest et Dingson. Ces 18 sticks, leur mission remplie, devaient rejoindre, quelques jours plus tard, les bases Dingson ou Samwest, pour se réarmer, encadrer des maquisards ou participer à d’autres missions de sabotage. Suite au démantèlement de Samwest le 12 juin, des équipes rejoignirent Dingson, d’autres restèrent sur place, prenant contact avec la population civile, encadrant des résistants en plus petit nombre et continuant leurs actions de sabotage. Opération LostL’opération Lost fut le parachutage de sept SAS dans la nuit du 22 au 23 juin au-dessus de la Bretagne, suite à la dispersion de la base Dingson (Saint-Marcel). Le major britannique Carry Elwes fut chargé de reprendre contact avec le commandant Bourgoin, afin d’informer le commandement allié, sans nouvelles depuis la bataille de Saint-Marcel. Cette mission impliquait également le retour en Grande-Bretagne d’un officier français chargé de rendre compte. L’équipe radio, dirigée par le sergent Marty, fut chargée de rejoindre le capitaine Marienne, afin de remplacer son équipe disparue. Le lieutenant Fleuriot et son stick furent chargés de veiller à la sécurité du groupe. Opération GrogCette opération débuta le 13 juin suite à la dispersion de la base Samwest. Le capitaine Déplante quitte le secteur de Saint-Marcel et est chargé de monter la base « Grog » dans les environs de Pontivy. Cette base doit assurer le recueil des éléments dispersés provenant de « Samwest » aux ordres du Capitaine Leblond qui n’ont pu rejoindre Saint-Marcel, et assurer la formation et l’armement des bataillons FFI du secteur. Opération DerryCette opération, complètement indépendante des précédentes, fut conduite par la 2e compagnie du 3rd bataillon SAS du commandant Chateau-Jobert, du 5 au 18 août 1944. Elle avait pour but de préparer la libération du Finistère, en prévision de l’avance alliée. Ce squadron, aux ordres du capitaine Sicaud, et réparti en 5 sticks, fut parachuté dans la nuit du 4 au 5 août. Sur les 82 hommes engagés, 4 furent tués et 3 furent blessés. Réactions des AllemandsOutre les tentatives d’encerclement des bases Samwest et Dingson, les Allemands traquèrent les résistants et les parachutistes. Le 12 juillet notamment, aidés par un groupe de collaborateurs affiliés à la Gestapo, les Allemands découvrent et surprennent le PC de Pierre Marienne à Kerihuel, un hameau de Plumelec. Le capitaine Marienne et 17 de ses hommes (6 parachutistes, 8 résistants et 3 fermiers locaux) furent exécutés à l’aube, de façon sommaire. Ils multiplièrent les représailles contre les prisonniers, mais aussi contre la population locale accusée de soutenir les commandos et la Résistance. Fin des opérationsEn août 1944, les Américains réussirent avec la percée d’Avranches à pénétrer en Bretagne. L’insurrection générale fut déclenchée par la Résistance, et la Bretagne rapidement libérée, à l’exception des ports forteresses : Brest, Lorient et Saint-Nazaire. Sur les 450 SAS engagés du 4ème bataillon SAS, 77 ont été tués et 197 blessés. Les FFI qui y avait pris part, encadrés par les SAS, avaient aussi subi de sérieuses pertes : 116 morts dont 30 dans le maquis de Saint-Marcel. Une partie de ces forces forma, dès 1944, le 41e RI dont le drapeau porte l’inscription « Saint Marcel 1944 ». Les SAS, du 3rd comme du 4th, rejoignirent Vannes, où ils se regroupèrent. Ceux du 3rd retournèrent en Angleterre par la Normandie, en prévision d’un 2nd parachutage en France. Le 4th SAS (ou 4e bataillon de l’infanterie de l’air (BIA)) deviendra le2e régiment de chasseurs parachutistes, et fut envoyé sur un autre théâtre d’opérations, la Loire : ce fut l’opération Spencer qui put débuter fin août après la réception le 5 août à Locoal-Mendon, de 10 planeurs Waco contenant chacun une jeep et 3 SAS, ce qui augmentait considérablement la mobilité et la puissance de feu des parachutistes8,9,10. Le 3rd SAS (3e BIA) changera également de nom, et deviendra le 3e régiment de chasseurs parachutistes. | |
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 21:05 | |
| Le Débarquement du 6 juin 1944 -8-
Opération PLUTO Une coupe du tuyau avec des couches successivement enroulées Opération PLUTO (Pipe-Line Under The Ocean) était une opération britannique de la Seconde Guerre mondiale pour construire unoléoduc sous la Manche entre le Royaume-Uni et la France afin d’approvisionner en carburant le front allié ouvert avec le débarquement de Normandie le 6 juin 1944. Mené par les scientifiques britanniques, les sociétés pétrolières et les Combined Operations avec l’appui duPetroleum Warfare Department, le projet a été développé par AC Hartley, ingénieur-chef de l’AIOC (Anglo-Iranian Oil Company, aujourd’hui connue sous le nom de British Petroleum Company). Les forces alliées sur le continent demandaient une énorme quantité d’essence ; les oléoducs étaient nécessaires pour diminuer la dépendance à l’égard des navires pétroliers, qui pouvaient être ralentis par mauvais temps, difficile à décharger en l’absence de ports, être la cible des sous-marins allemands, ou être plus utiles dans la guerre du Pacifique. Technologies employéesDeux types d’oléoduc furent développés. La canalisation flexible HAIS (Hartley Anglo Iranien Siemens) avec un tube intérieur en plomb durci de diamètre de plus 77 mm (exactement 3,05 inches ou 77,47 mm), pesant environ 55 tonnes par mille marin (30 t/km), était une innovation de Siemens (avec le National Physical Laboratory) à partir de leurs câbles télégraphiques sous-marins existants. Le second type était un tube d’acier moins flexible, mais de même diamètre, développé par les ingénieurs de l’Iraq Petroleum Company et de la Burmah Oil Company, connu sous le nom d’HAMEL (contraction de H.A. Hammick et B.J. Ellis, deux ingénieurs en chef). Les essais démontrèrent que les tubes HAMEL seraient d’une meilleure utilité aux extrémités des tubes HAIS. En raison de la rigidité du tube HAMEL, un appareil spécial nommé The ConnumDrum fut construit. Déploiement de l’oléoducLes premiers prototypes furent testés en mai 1942 sous le fleuve Medway et en juin, en eaux profondes, dans l’estuaire de la Clyde, en Écosse, avant de commencer la production. À cause des capacités de production limitées au Royaume-Uni, quelques oléoducs HAIS furent fabriqués aux États-Unis. Après un test du tube HAIS à grande échelle (45 milles marins soit 93 km) entre Swansea, au Pays de Galles, et Watermouth, en Cornouailles, la première canalisation à destination de la France fut installée le 12 août 1944, dépassant les 70 milles marins (130 km) depuis l’Île de Wight jusqu’à Cherbourg. Une canalisation HAIS et deux HAMEL la suivirent. Au fur et à mesure que les combats se rapprochèrent de l’Allemagne, 17 autres oléoducs (11 HAIS et 6 HAMEL) furent installés entre Dungeness et Ambleteuse, dans lePas-de-Calais. Les oléoducs PLUTO étaient reliés à des stations de pompage placées sur la côte britannique et déguisées en bâtiments variés qui devaient passer inaperçus comme des fermes, des garages automobiles, ou encore des marchands de glace. Bien qu’inhabités, ceux-ci étaient prévus pour dissimuler la véritable fonction de ces bâtiments. Au Royaume-Uni, les oléoducs PLUTO étaient alimentés par un réseau de 1 600 km d’oléoducs — construits de nuit pour empêcher leur détection par les avions ennemis — afin d’acheminer le carburant depuis les ports de Liverpool et Bristol. En Europe, les canalisations furent prolongées tant que les troupes avançaient, pour finalement atteindre le Rhin. En janvier 1945, 300 tonnes de carburant étaient pompées chaque jour vers la France. En mars, c’étaient 3 000 tonnes qui traversèrent la Manche quotidiennement à destination du front. Au total, plus de 781 millions de litres d’essence furent acheminés jusqu’aux forces alliées en Europe avant la capitulation de l’Allemagne, le 8 mai 1945. Ces canalisations apportèrent une aide importante jusqu’à la mise en place d’installations permanentes et demeurèrent en activité au lendemain de la guerre. Avec les ports Mulberry, construits immédiatement après le Jour J, l’opération PLUTO est considérée comme l’un des meilleurs exemples du génie militaire dans l’Histoire. Les oléoducs HAIS et HAMEL sont aussi les précurseurs de tous les tubes flexibles utilisés dans le développement des plateformes pétrolières. Oléoduc PLUTO et soldat américain | |
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 21:12 | |
| D-Day : des téléspectateurs privés de direct ?Par AFP, publié le 30 Mai 2014 à 15:25 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Des dizaines de millions de téléspectateurs pourraient être privés d'images en direct des cérémonies du 70e anniversaire du Débarquement après la décision de la présidence française d'en rendre l'accès payant aux grandes agences de presse mondiales. Les droits exclusifs de retransmission en direct des cérémonies, qui réuniront une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement, dont la reine d'Angleterre Elizabeth II et le président américain Barack Obama le 6 juin en Normandie, ont été attribués par la présidence française à la chaîne de télévision privée TF1 et au groupe public France Télévisions. Contrairement aux usages, ces télévisions réclament près de 200.000 euros aux agences internationales Associated Press, Reuters, Agence France-Presse et ENEX (un réseau mondial de chaînes privées) pour les droits de retransmission en direct, y compris sur l'internet. Les quatre agences, qui fournissent des images à quelque 1.500 chaînes dans le monde entier, jugent cette somme exorbitante et réclament un accès libre de droits, comme c'est la coutume pour ce type de commémorations au retentissement mondial et à la portée historique. "Les restrictions imposées aux agences de presse internationales pour la couverture des cérémonies du 70e anniversaire du Débarquement sont incompréhensibles", a déclaré le directeur de l'information de l'AFP, Philippe Massonnet. Pour lui, "la commercialisation de cet événement historique est choquante". La directrice de l'information de l'Associated Press, Kathleen Carroll, a souligné que cette affaire risquait de priver des anciens combattants, qui ont pris d'assaut les plages normandes il y a 70 ans et qui, pour la majorité d'entre eux, sont trop âgés pour se rendre sur les lieux, des images d'une cérémonie dont ils seront les héros. "Nous sommes consternés par la décision de l’Élysée de refuser un accès équitable à l'Associated Press et à d'autres agences aux retransmissions en direct des commémorations du Débarquement, auxquelles participeront de nombreux chefs d’État et de gouvernement et des centaines d'anciens combattants", a-t-elle déclaré. Les responsables de la communication de la présidence française avaient initialement garanti un égal accès aux images en direct des cérémonies mais se sont ensuite rétractés. Les agences ont protesté formellement auprès de la présidence française et continuent leurs efforts pour tenter de la faire revenir sur sa décision, mais pour l'heure sans résultat. TF1 et France Télévisions ont en revanche assuré un accès privilégié aux télévisions membres de l'Union européenne de radio-télévision, qui regroupe une centaine de chaînes. Les agences AP, AFP et Reuters ont alerté leurs clients vendredi qu'elles ne seraient peut-être pas en mesure d'assurer la diffusion des images. A une semaine de l'événement, qui a demandé de longs préparatifs dans les rédactions, "l’AFPTV et les autres agences internationales ne sont pas en mesure à ce stade de vous annoncer une couverture complète en direct ni en différé des cérémonies internationales", met en garde l'AFP dans ses prévisions aux clients diffusées vendredi matin. Vue aérienne d'une des plages du débarquement de 1944, Saint-Laurent sur Mer, durant une opération menée par 3.000 scouts américains qui ont formé une chaîne humaine pour écrire "Normandie, pays de liberté, 2014", le 16 avril 2011 [Stephane Deve / AFP/Archives] | |
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 21:16 | |
| Jour J: un vétéran britannique se souvient du "chaos absolu"Par AFP, publié le 30 Mai 2014 à 17:56 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Le vétéran britannique, Ken Scott, dans sa maison à Royal Wootton Bassett, le 13 mai 2014 [Justin Tallis / AFP] "J'étais terrifié. Mais il n'y avait nulle part où se cacher, il fallait avancer". A 97 ans, Ken Scott a la voix qui se brise lorsqu'il se souvient du 6 juin 1944 où, sur une plage de Normandie, il a plongé dans le "chaos absolu". Agé à l'époque de 28 ans, il était déjà un soldat aguerri par trois ans de combats dans le désert nord-africain au sein de la septième brigade armée britannique. Il avait vu la mort de près et sous toutes ses coutures. Mais rien ne peut préparer à ce qu'il a vécu ce jour-là, le plus long, lorsque 130.000 hommes ont débarqué en Normandie. "Tout autour de moi, les soldats tombaient comme des mouches, ils criaient, hurlaient, ils appelaient leur mère", raconte-t-il, soixante-dix ans plus tard, à l'AFP, dans sa maison à Royal Wootton Bassett, petit village dans le sud-ouest de l'Angleterre. "On ne pouvait pas s'arrêter pour les aider. C'était impossible, on serait mort nous aussi. Il fallait avancer", ajoute-t-il, en regardant par la fenêtre, au loin, s'excusant presque d'être sorti vivant du carnage. Avancer. Le mot revient souvent dans la bouche du vétéran, au corps fatigué mais dont le cerveau se souvient du moindre détail de ce jour-là, où plus de 3.000 soldats alliés allaient perdre la vie avant minuit, sous le feu ennemi. "J'étais terrifié. Mort de trouille comme tous les autres. Mais il n'y avait nulle part où se cacher, il fallait avancer", insiste-t-il. "On ne pouvait plus voir la mer tellement il y avait de bateaux. Imaginez toute la puissance de feu de la marine bombardant la côte pour faire taire les mitrailleuses allemandes. Le bruit, l'odeur. Les bombes et les obus pleuvant de partout. Vous ne saviez pas qui était visé, si c'était vous, Tom, Dick ou Harry. Parfois elles tombaient trop court. C'était le chaos absolu". Au total, 1,5 million d'hommes avaient débarqué sur les plages de la Manche à la fin juillet 1944. La bataille de Normandie avait alors fait plus de 44.000 morts dans les rangs alliés, 54.000 côté allemand et 20.000 dans la population civile française. - "Il le fallait" - "Comment être fier de ce qu'on a fait ce jour-là lorsqu'on a vu ses copains tomber sous la mitraille? Non, c'est impossible", glisse Ken Scott, très ému. Rescapé, il allait combattre onze mois encore, jusqu'à la capitulation du Troisième Reich le 8 mai 1945. C'était pour lui la fin de cinq années de guerre, dont trois au sein des fameux "rats du désert" engagés en Libye et en Egypte. Vétéran d'El-Alamein, il a aussi été l'un des premiers à entrer dans le camp de concentration nazi de Bergen-Belsen, au nord de l'Allemagne. Ce qu'il a vu ce jour-là, il ne veut "pas en parler", dit-il, alors que sa voix se brise à nouveau. Même s'il en a connu l'horreur, il estime que la guerre était nécessaire. "Il fallait liquider cette clique nazie, il le fallait", martèle-t-il, assurant ne nourrir "aucune haine, vraiment aucune" envers les Allemands. Le 6 juin prochain, il retournera en Normandie pour participer aux cérémonies du 70e anniversaire du Débarquement. Il était déjà là il y a cinq ans. Aujourd'hui, alors qu'il a "un pied dans la tombe et l'autre sur un morceau de savon", il pense que ce sera sa dernière visite aux plages où tant de copains sont tombés. A la cérémonie prévue dans la cathédrale de Bayeux, il portera fièrement l'uniforme kaki avec lequel il faisait campagne ces dernières années, pour lever des fonds pour l'association des vétérans de l'armée britannique. "Si on me demande pourquoi je le porte, je répondrai: +c'est avec cet uniforme que j'ai débarqué en France il y a 70 ans et c'est avec lui que je vais la quitter. Au revoir. Vive les Français!+ Et puis je rentrerai à la maison". | |
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 21:20 | |
| Témoignages de vétérans du Jour J [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Dr. Robert BuckleyParmi ceux qui ont survécu au massacre d'Omaha Beach se trouve le commandant Robert Buckley, chirurgien détaché auprès de 116ème régiment d'infanterie de la 29ème division d'infanterie. Ce témoignage, posté en Allemagne le 27 janvier 1945, fait suite à une question du lieutenant-colonel américain Harold A. Cassell du 116ème régiment d'infanterie. Après la guerre, Robert Buckley a travaillé comme chirurgien dans le privé, avant de rejoindre l'équipe médicale de la Kecoughtan Veterans Administration Hospital. Décoré de la Bronze Star, il est mort subitement à l'âge de 52 ans en 1960."Vous m'avez demandé ce que je sais à propos de la mort du commandant John Sours le Jour J, puisque lui et moi étions dans la même péniche de débarquement. Je me souviens très clairement de ce qui s'est passé, et voici comment tout cela a eu lieu. Très tôt en ce matin du Jour J, après le petit-déjeuner, "Big John" et moi avons fini de préparer nos affaires, et comme nos couchettes étaient l'une en face de l'autre, nous nous sommes aidés à fixer le filet de camouflage sur nos casques. Lorsque l'heure est venue nous avons grimpé sur le pont du navire, ce qui n'était pas facile ce matin-là à cause de la houle et du poids de nos sacs... Malgré tout, nous y sommes tous arrivés (nous étions alors 26) et nous nous sommes éloigné du gros navire dans nos péniches de débarquement. Nous avons un petit peu tourné en rond dans l'eau, puis nous nous sommes dirigé vers le rivage, dont on ne pouvait distinguer qu'un fin tracé à cause de la distance qui nous en séparait. Le commandant Sours se tenait à ma droite dans la péniche, il était en deuxième position à l'avant de la barge. Tandis que nous arrivions, nous nous sommes dit qu'il serait facile de traverser sous les balles des mitailleuses. Nous étions tous accroupis au fond du navire qui était glissant et recouvert d'eau de mer. Puis le bateau est resté coincé contre un obstacle de plage qui était surmonté d'une mine type Tellermine. Il y avait environ 80 mètres de distance entre nous et la plage. Les différentes vagues successives ont éloigné la péniche de l'obstacle qui s'est alors dirigée vers la côte, puis nous avons débarqué. J'ai jeté un coup d'oeil à ma droite, et j'ai pu observer Big John venir dans ma direction. Il me vit le regarder, et me cria : "Comment ça va, toubib ?". Après avoir atteint un muret étroit qui nous permettait d'être plus ou moins à couvert, j'ai regardé l'affreux paysage en direction de la mer. J'ai alors pu immédiatement repérer deux hommes qui avaient besoin qu'on les sorte de l'eau. Avec un soldat du rang, je suis allé leur porter secours. L'un d'entre eux avait une blessure à la jambe. L'autre, un officier, était étendu, la tête plongée dans l'eau. Lorsque je l'ai soulevé, j'ai alors reconnu le commandant Sours. Il était déjà mort lorsque je l'ai trouvé. De ce que j'ai pu observer, il m'a semblé qu'il avait été tué par une balle de mitrailleuse dans la tête. J'ai alors aidé le soldat blessé à la jambe à traverser la plage. Alors que nous étions toujours dans l'eau, j'ai repéré un casque qui flottait. Il appartenait à Sours, et avait été traversé par une balle qui était entrée puis ressortie. Aussi rapidement que possible, le corps du commandant Sours a été déplacé à un endroit protégé de la plage. J'ai pris soin de bien le recouvrir, tout comme de nombreux soldats tombés ce jour-là. Je sais que vous allez raconter tout cela à madame Sours. C'est pouquoi j'aurai aimé rajouter autre chose. Je tenais à lui dire que c'était un homme bien, un homme vraiment très bien, qui avait mérité le respect et l'admiration de tous. Et les gars du régiment qui ont connu le commandant Sours pensent comme moi." Robert Buckley, 27 janvier 1945 | |
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 21:28 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Un Américan retrouve l'avion qu'il pilotait le 6 juin 1944 Une association normande est parvenue à rapatrier de Bosnie un avion de la Seconde guerre mondiale pour le restaurer. Exposé au musée de la commune de Merville-Franceville, son ancien pilote américain est venu le redécouvrir. 69 ans plus tard, Eugene Noble, ancien pilote américain pendant la Seconde guerre mondiale, est remonté à bord de son Dakota C-47. C'est avec émotion qu'il a redécouvert au musée de la Batterie de Merville, situé dans le département du Calvados en Basse-Normandie, l'avion qu'il pilotait. Pendant cinq années, des passionnés d'aéronautique et des bénévoles ont restauré l'appareil jusque dans les moindres détails. Agé de 91 ans, Eugene Noble est de passage en France pour prendre part aux commémorations du débarquement du 6 juin 1944. «Quand je suis chez moi parfois (ndlr: dans l'Oklahoma), j'oublie ce que je ressentais en pilotant. Mais en remontant à bord de l'avion, tout est revenu très vite. C'est extrêmement fort», explique-t-il au Figaro.fr. L'histoire d'un avion mythique La restauration du Dakota C-47 est le fruit d'une «histoire et d'une aventure humaine incroyable», explique Olivier Paz, président de l'association de la Batterie de Merville. Pendant plusieurs années, Olivier Paz, maire de la commune de Merville-Franceville, s'est lancé dans la quête d'un Dakota, un avion de fabrication américaine qui larguait les parachutistes au sol au dessus de la France. En 2007, un casque-bleu en Bosnie-Herzégovine lui signale avoir repéré un appareil semblable, abandonné sur la base militaire de Rajlovac à une centaine de kilomètres de Sarajevo. «Je repère déjà l'avion grâce à internet avant de me rendre sur place», précise-t-il. Après maintes négociations et l'accord du gouvernement bosniaque, il part accompagné d'une équipe de dix Normands. Boulons après boulons et sous la neige, ils démontent l'avion de 21 mètres de long et de 30 mètres d'envergure. Les pièces de l'avion sont rapatriées en France grâce à trois camions. «C'était un moment épique», se souvient Jean-Pierre, un bénévole à la retraite qui a participé à l'opération. C'est à ce moment qu'ils découvrent le matricule de l'avion, permettant, grâce à la précision des archives américaines, de retracer son histoire militaire. Ce Dakota a participé au débarquement du 6 juin 1944 de Normandie en lâchant ses parachutistes sur Sainte-Mère-Église. «Ce qui est historique c'est que cet avion était présent aux cinq grandes opérations aéroportées de la Seconde guerre», précise Olivier Paz.Outre le D-Day, il cite le débarquement de Provence en août 1944, puis les batailles d'Arnhem, des Ardennes et le passage du Rhin en mars 1945. Cinq années de rénovation L'aventure se poursuit dans le village de Merville-Franceville, «avec un élan très important de la population» qui s'est mobilisée pour sauver l'avion, souligne le maire. Pendant six mois, des bénévoles de l'association Merville-Dakota et des jeunes apprentis se relaient pour restaurer la partie extérieure du Dakota. L'armée américaine fournit même des anciennes pièces. En juin 2008, l'avion est exposé pour la première fois au musée de la batterie de Merville-Franceville. Eugene Noble fait le voyage pour l'inauguration. Puis, le travail s'est poursuivi jusqu'à fin 2012 où la rénovation intérieure de l'avion est achevée pour donner une réplique quasi-identique de l'époque. Eugene Noble, revenu pour l'occasion, est impressionné par le travail accompli: «L'avion est dans un meilleur état que lorsque je l'utilisais. Il est comme neuf», s'étonne-t-il. L'opération, qui a coûté environ 90.000 euros, a été financée grâce aux dons de particuliers, au financement du Conseil général et du Comité du Débarquement de Normandie. Le Dakota C-47 est en passe d'être classé monument historique par le ministère de la Culture. | |
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 21:32 | |
| sur le site de INA6 juin 1944 : le Jour JRedaction Ina le 30/05/2014 à 10:29. Dernière mise à jour le 30/05/2014 à 10:32. A l'occasion du 70ème anniversaire du débarquement de Normandie, retrouvez une série d'archives sur l'une des plus grandes batailles du XXème siècle : plages du débarquement, témoignages de civils et de vétérans, commémorations, cimetières américains et images insolites. LA SUITE DANS : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 21:34 | |
| 8 juin 1944, j'ai débarqué à Omaha Beach : ces bruits, jamais je ne les oublieraiBernard Dargols devant sa jeep "La Bastille" en 1944 (B. Dargols) Lire la suite dans : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 21:38 | |
| SOUTENIR HUGO HugoM présente Les Sanglots Longs : 1944-2014 70 ans après le débarquement, certains vétérans n'ont jamais parlé de ce qu'ils ont vécu. Ce webdoc veut recueillir leurs souvenirs.ALLEZ VITE DANS CETTE PAGE ET REGARDER LA VIDEO [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 21:41 | |
| Noël: 70 ans après, retrouvailles entre un GI américain et une Française, petite fille en 44 Il avait joué les pères Noël en 1944 pour des enfants français. Près de 70 ans plus tard, ce vétéran américain de la seconde guerre mondiale a voulu les retrouver. M. R. avec Florine Constant | Emeline D'Harcourt Le 18/12/2013 à 11:34 C'est une jolie histoire de Noël. Un vétéran américain de la seconde guerre mondiale a pu retrouver, près de 70 ans après, des enfants français à qui il avait offert des jouets en 1944. Des retrouvailles poignantes rendues possibles par les nouvelles technologies: la rencontre a été organisée sur Skype. "Je suis très émue", lance Maria Martz. En 1944, elle était une petite fille. Le soldat américain lui avait donné pour Noël une poupée et un petit sapin qu'elle a longtemps gardé. Elle ne parle pas l'anglais et lui pas le français, mais l'émotion est palpable. "Merry Christmas and happy New year", lui lance-t-il à travers l'écran. "Goodbye", hasarde-t-elle timidement. "J'ai vu comme des étoiles"C'est un appel à témoins dans la presse locale, qui a permis au vétéran Cotton de retrouver Maria Martz. Elle a failli ne pas y répondre. "C'est surtout grâce à mon mari, qui a pris contact, parce que moi je ne voulais pas", se souvient Maria. Le soldat américain n'a jamais oublié les enfants à qui il avait offert des cadeaux à Noël 1944. "Il a dit aujourd'hui 'Quand j'ai regardé leurs yeux, j'ai vu comme des étoiles et le plaisir était pour moi plus que si j'avais eu un million de dollars dans les mains'", rapporte Jocelyne Papelard, membre de la Memorial Day association. Le vétéran Cotton, 89 ans, appartenait à la 79e division d’infanterie américaine. Plusieurs de ses camarades reposent dans le cimetière militaire de Dinozé, que Maria Martz visite en son honneur, près d'Epinal, dans les Vosges. Le vieil homme envisage de venir en France. Ce serait la première fois depuis 1944. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 21:48 | |
| Juin 1944 Sainte-Mère-Eglise entre dans l’histoire « THE MOTHER OF NORMANDY ». Madame REYNAUD [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] La petite bourgade, chef-lieu du canton du même nom, sera le cœur de la zone choisie par l’Etat Major américain pour le parachutage de la 82e division aéroportée. Le maire de la commune est alors Alexandre RENAUD, ancien combattant de la Grande Guerre, pharmacien de son état qui a la particularité d’être l’une des rares personnes à parler anglais. C’est également le cas de son épouse Simone, qui va jouer un rôle si important dans les relations avec les vétérans américains qu’elle méritera d’être appelée « THE MOTHER OF NORMANDY ». Sainte-Mère-Eglise sera la première ville libérée par l’armée américaine et la bannière étoilée flottera sur l’hôtel de ville aux premières heures de la matinée. C’est le troisième bataillon du 505e régiment d’infanterie parachutiste qui a eu le privilège de libérer la « bourgade ». Par chance, les combats dans la ville et aux abords immédiats ont été de courte durée et dès le 9 juin Sainte-Mère-Eglise est hors d’atteinte de l’artillerie allemande. Les villes voisines, Carentan, Montebourg, Picauville ne seront libérées que quelques jours plus tard. Cela explique que Sainte-Mère-Eglise soit devenue la base arrière des troupes américaines et dès les premiers jours le lieu d’inhumation des soldats américains tués lors de violents combats qui permirent la libération des villes voisines. Les 3 cimetières provisoires de Sainte-Mère-Eglise et Blosville créés par l’armée américaine contiennent 13.000 tombes de soldats américains victimes sur le sol normand de leur combat pour notre liberté. Mme Renaud qui parle et écrit couramment l’anglais s’emploie à répondre aux familles désirant avoir des informations sur la tombe de leur fils ou mari. A l’époque les voyages transatlantiques sont longs et onéreux, peu d’américains ont la faculté de faire le voyage. Elle continuera toute sa vie durant à maintenir ce lien aux côtés de son époux et de ses enfants. La pharmacie Renaud devient un point de passage obligé pour les vétérans et leurs familles. Dès juin 1945 le maire, Mr Alexandre Renaud, organise une fête commémorative pour célébrer notre amitié avec les américains et leur manifester notre admiration et reconnaissance. Dès la fin de la guerre, les américains sont revenus à Sainte-Mère-Eglise et leurs représentants étaient présents au premier anniversaire aux côtés d’autorités locales pour commémorer la libération de la ville. Dans les années qui suivirent, les vétérans sont revenus nombreux mais individuellement sur les lieux de leurs exploits passés et ce fut le cas notamment des généraux RIDGEWAY, GAVIN, BRADLEY et point d’orgue du Général EISENHOWER lui-même qui exprima le désir de s’entretenir avec Simone RENAUD en 1963. Cette dernière, assistée de quelques personnes de son entourage, va se dévouer corps et âmes durant les 25 premières années. On prépare déjà de grandes fêtes pour la célébration du 20ème anniversaire en 1964. Devant l’ampleur de la tâche à venir, Mme RENAUD imagine de créer une association de membres bénévoles pour l’accueil des vétérans. Elle s’appellera « les amis des vétérans américains » AVA, la première association de ce genre en Normandie et en France. Les statuts en seront déposés à la Préfecture de la Manche (fin 1970). Puis vint le 25ème anniversaire en 1969. On annonce un groupe de 250 vétérans organisé par Don Lassen, fondateur et rédacteur du magazine de liaison de tous les vétérans parachutistes « Static Line », de O.B. HILL et du C 47 club regroupant des vétérans parachutistes. La tâche est immense car il va falloir loger tout ce monde chez l’habitant vu le manque d’hôtels dans la région. Mme RENAUD obtiendra également de la SNCF, qu’elle mette à la disposition du groupe un train spécial et gratuit pour les amener de Paris à Chef-du-Pont. Maurice RENAUD, un des trois fils de Mme RENAUD, depuis Houston, Texas où il travaille, assure la liaison entre les AVA et Don Lassen. Dans les années 1970 les AVA organiseront 2 voyages aux Etats-Unis. Le groupe y sera reçu royalement. Mme Renaud sera reçue à cette occasion par le Sénateur Kennedy à son bureau de Washington DC. L’association ainsi créée avait pour but de faciliter l’accueil et le séjour des vétérans américains désireux de retrouver les lieux où ils avaient combattu en 1944 et venant nous rendre visite individuellement ou en groupes constitués. A cet égard, les grandes dates seront les suivantes : 1979 : 1ère visite de l’Association des anciens du 508e régiment parachutistes conduit par O.B. HILL. 1984 : 1ère visite des anciens du 325e régiment de planeurs conduit par Wayne PIERCE. Le lieu de nombreuses autres visites de groupes importants viendront dans les années suivantes et notamment en 1994 et en 2004 et il convient de rappeler le rôle important joué par certains vétérans particulièrement attachés à la commémoration des événements de juin 1944 notamment Don LASSEN, Andy KILCULLEN, Bill TUCKER, Bob MURPHY, Bob PIPER, O.B. HILL……, L’association s’agrandit pour inclure de nouveaux membres y compris hors Sainte-Mère-Eglise. A cette époque, Gérard Bosvy, Paul Groult, Mme Roales, Roger Coueffin se dévouent généreusement pour le succès de l’association. Ils réalisèrent plusieurs projets comme les inaugurations d’un vitrail commémoratif offert par les vétérans américains et les AVA dans l’église, la statue d’Iron Mike et le site mémorial de La Fière ainsi que les plaques commémoratives en hommage aux parachutistes américains. Le site mémorial de la Fière crée et géré par notre association a été fondé sur le terrain que nous avons acquis grâce, en partie, à la généreuse contribution de M. René MAIJOLLE LAMI. L’association, par ailleurs, dans le cadre de ses démarches, a participé à plusieurs actions et notamment : - Réceptions de nombreux cosmonautes américains venus nous rendre visite à l’initiative de Monsieur ROULLAND, membre éminent de l’association qui donnèrent lieu à des manifestations locales comportant notamment des banquets publics, cérémonies commémoratives et autres. - Organisation de visites aux Etats-Unis afin de rencontrer les vétérans et les militaires en activité en plusieurs occasions, notamment en 1974 où la délégation rencontrera le Sénateur Ted KENNEDY. En 1976, où les différents chapitres du C47 club anglais, hollandais et français participeront aux cérémonies organisées à FORT BRAGG à l’occasion de la réactivation du 505ème régiment d’infanterie parachutistes. En 1984, dans le cadre de la recherche d’une structure commune permettant un jumelage éventuel de la 82ème division aéroportée et la ville de FAYETTEVILLE. En 1997, déplacement d’une délégation à notre initiative conduite par le Maire de Sainte-Mère-Eglise afin d’entretenir les relations avec la ville jumelle de GETTYSBURGH dont les représentants avaient été accueillis à Sainte-Mère-Eglise en 1994 pour la signature de la charte. En 2004, déplacement aux Etats-Unis pour permettre la mise en place de relations suivies avec l’armée américaine et l’US AIR FORCE. Notre groupe sera reçu notamment à FORT DIX, FORT BRAGG et sur la base de DOBBINS. - Relations avec l’armée américaine :1984 reste une date importante dans la mesure où les troupes aéroportées américaines ont réalisé un parachutage commémoratif sur le terrain de la Londe à Sainte-Mère-Eglise, à l’initiative de Bob MURPHY et des Colonels NIGHTINGALE et Mc NEIL et de Yves TARIEL. Ce parachutage a ouvert la voie à des relations importantes avec l’armée américaine qui ont permis la mise en place d’une manifestation annuelle à partir de 1988 avec une brève interruption en 1991 et 1992. A cet égard, il convient de rappeler la mémoire de feu le Colonel JOHNSON, attaché militaire à l’ambassade des Etats-Unis à Paris pendant 10 ans, citoyen d’honneur de Sainte-Mère-Eglise, et de citer le Colonel NIGHTINGALE, présent à nos côtés depuis l’origine, citoyen d’honneur de Sainte-Mère-Eglise et membre de l’association, du Colonel MAC NEILL, présent également depuis 1984 et du Colonel LETTRE, membre présent depuis 1989. - Jumelage avec GETTYSBURGH : cette petite ville de Pennsylvanie est un haut lieu depuis sa célèbre bataille qui opposa en 1863 les troupes fédérales et les confédérés. Tous les écoliers américains connaissent par cœur le fameux discours que prononça le Président LINCOLN lors de l’inauguration du cimetière national. C’est Monsieur D’AIGNEAUX qui posa les premiers jalons pour établir une relation permanente entre cette petite cité mondialement connue et Sainte-Mère-Eglise. La charte signée en 1984 a conduit à entretenir des relations amicales entre Sainte-Mère-Eglise et GETTYSBURGH qui ont permis de réaliser quelques échanges sans pouvoir déboucher sur une relation importante comme nous l’aurions souhaité. - Echanges scolaires : A l’initiative de Monica STOY, un échange scolaire a été réalisé entre le collège de Sainte-Mère-Eglise et le conseil scolaire du Comté de FAIR FAX au voisinage immédiat de WASHINGTON DC. Dans ce cadre, nous avons pu organiser un séjour d’une semaine aux Etats-Unis pour 15 élèves et 2 de leurs professeurs en 2008. Mme RENAUD décède en 1988 mais les AVA, au fil des ans, continueront d’exister et se développer dans l’esprit et avec les mêmes motivations qu’elle leurs avait fixées. OPERATION DEMOCRACYDepuis près de 10 ans les AVA ont noué une relation étroite avec l’association Operation Democracy D de Locust Valley, Long Island, New-York . Cette association avait apporté une aide généreuse aux habitants de Sainte-Mère-Eglise dès 1947. Il y a 8 ans, elle inaugura un mémorial de son action sur la place de Locust Valley incluant une plaque de bronze avec le poème de remerciement adressé à la ville par Simone RENAUD. Cette association réactivée par Mme Cathy SOREF, aujourd’hui Présidente d’honneur, et Kaye WENINGER, Présidente, organise chaque année des manifestations à Sainte-Mère-Eglise en collaboration avec les AVA dont une exposition de peintures des enfants des écoles de Locust valley et de Sainte-Mère-Eglise. L’année dernière, Operation Democracy a offert à la ville de Sainte-Mère-Eglise des panneaux placés aux entrées de la ville commémorant le jumelage entre nos deux cités. AMERICAN LEGION – INDIANAPOLIS USAGrâce aux excellentes relations que nous avons établies avec Mr JEFF STOFFER, rédacteur en chef de L’American Legion Magazine, depuis 6 ans la délégation de l’American Legion, avec à sa tête le National Commander et l’Auxiliary, a fait des AVA un partenaire de premier plan pour l’organisation de leur participation aux cérémonies commémoratives de Juin 1944. Ils sont présents, chaque année à La Fière et aux dépôts de gerbes à Sainte-Mère-Eglise et au banquet AVA. A chacune de leurs visites nous avons décerné le diplôme de membre d’honneur des AVA au National Commander et à l’Auxiliary. L’American Legion a invité le président des AVA à leur congres d’Indianapolis et de Houston ( 10.000 participants ) où il a été reçu très chaleureusement.. | |
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Dim Juin 01 2014, 21:49 | |
| Manifestations – Juin 2014[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
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| Sujet: Le débarquement allié aux Mariannes Dim Juin 01 2014, 22:51 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Mar Juin 03 2014, 08:35 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Mar Juin 03 2014, 10:07 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Mer Juin 04 2014, 14:37 | |
| Ce que les Américains pensaient de nous en 1944 Un petit guide distribué aux soldats qui s’apprêtaient à participer au débarquement dresse un drôle de portrait de la France d’alors. "BONNES MANIÈRES" Un petit guide distribué aux soldats qui s’apprêtaient à participer au débarquement dresse un drôle de portrait de la France d’alors. "Si vous avez la chance de boire du vin, apprenez à le sentir" "Les femmes françaises sont loin d’être timides. Si vous vous montrez raisonnable elles deviendront vos amie". Voici quelques exemples des conseils prodigués dans le Manuel d'instruction à l'usage du soldat américain débarquant en France, réédité à l'occasion des soixante-dix ans du débarquement. Faciliter le "séjour" des soldats américains. Ce petit livre, paru en 1944 et distribué aux GI qui allaient débarquer en France, en dit long sur l'image que la France avait aux yeux de l'armée américaine. Le but de guide de 130 pages était simple : livrer quelques informations de bases sur la France et sur ses habitants, afin de faciliter le "séjour" des soldats américains. "Les Français sont plutôt conventionnels". En se plongeant dans la lecture du fascicule, on découvre une France dont "les habitants sont fiers", "attachés à leur terre" et "supportent mal l’autorité". On apprend aussi que "comme nous, les Français sont plutôt conventionnels. Simplement, il arrive que les normes diffèrent des nôtres", peut-on lire. "Quelques touristes britanniques, avant la guerre, étaient choqués d’y découvrir que les bordels étaient autorisés" Précise, entre autre l’ouvrage, riche en clichés, mais aussi en remarques bienveillantes à l’égard de la France et de ses habitants, sous oppression allemande. Il faut préciser , que le nombre de "VIOLS" augmenta d'une façon considérable , en Angleterre , en France et en Allemagne , dès l'arrivée de ces "Grands Libérateurs" U S A |
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| Sujet: Débarquement : le "jour le plus long", c'était ça . Mer Juin 04 2014, 15:30 | |
| Débarquement : le "jour le plus long", c'était ça Le 6 juin 1944, des milliers de soldats débarquent sur les plages de Normandie. Une opération militaire colossale. C'est la journée qui a fait basculer la guerre. L'opération militaire gigantesque, lancée à l'aube du 6 juin 1944, a vu des milliers de soldats débarquer sur les côtes de Normandie, là où les Allemands ne s'y attendaient pas. Soixante-dix ans plus tard, une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement se préparent à assister aux cérémonies de commémoration du D-Day. Retour en image sur "le jour le plus long". 6h30, le 6 juin 1944. Sur les plages rebaptisées Utah et Omaha, les premiers soldats américains débarquent. Sur une mer agitée, des péniches lourdement harnachées, transportant chars et soldats, coulent à pic. Une heure plus tard, c'est au tour des soldats canadiens et britanniques, dont l'assaut a été décalé pour s'adapter aux horaires de marée, de débarquer. Auparavant, dans la nuit, des milliers de parachutistes Français ,anglais et américains ont aussi été largués sur les côtes normandes. L'opération Overlord, minutieusement préparée, est commandée par le général américain Dwight Eisenhower. Son but : ouvrir un nouveau front à l'ouest de l'Europe. Avant le Débarquement, le maréchal Rommel l'avait assuré : "les premières 24 heures de l'invasion seront décisives.
Le sort de l'Allemagne en dépendra.
Pour les Alliés, comme pour nous, ce sera le jour le plus long".Au soir de ce "jour le plus long", plus de 150.000 alliés ont mis le pied sur le sol français, établissant cinq têtes de pont sur un front de 80 km. Parmi les soldats ayant débarqué en Normandie le 6 juin 1944, 11.000 ont été tués, blessés, ou portés disparus. Dans les jours qui suivent le Débarquement, les troupes progressent dans la région. La ville de Cherbourg est libérée fin juin, Caen fin juillet. Au total, à la fin du mois de juillet 1944, ce sont au total 1,5 million d'hommes qui ont débarqué sur les plages de Normandie. Le bilan est lourd : Plus de 44.000 morts dans les rangs alliés, 54.000 côté allemand et 20.000 dans la population civile française. Sur la sixième photo (Prisonniers Allemands) la maison que vous voyez est surnommée la "Maison des Canadiens"
Elle appartient au Canada et sert de maison de vacances a des Canadiens , venant visiter les plages du débarquement
Voici qq photos , prises lors d'un de mes séjours en NormandieIls sont arrivés là , la maison est juste derrièreVous pouvez la visiter gratuitement , les guides seront des Canadiens
Le jour de mon passage , il y avait un couple de :
"Pompiers Parachutistes" |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 Mer Juin 04 2014, 15:55 | |
| bon récit!
mais 11 000 morts durant les premières heures !!
Omaha la sanglante, quel terrible destin pour ces jeunes américains qui venaient vivre une grande aventure et qui sont tombés dés les premières minutes sans avoir pu tirer une seule cartouche
Notre devoir de mémoire envers eux ne doit pas s'éteindre.
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| Sujet: Re: Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 | |
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| | | | Remembering D-Day ! Le Débarquement du 6 juin 1944 | |
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