La résistance anti soviétique dans les pays occupés par l’armée rouge. 1 L’Ukraine

Dans ce topic, on va essayer de connaître un peu mieux ce qu'il s'est passé derrière le Rideau de Fer dans les pays occupés par l’armée rouge. Des milliers de patriotes refusent la soviétisation du pays et beaucoup de bandes composées d’anciens soldats des armées nationales baltes, ukrainiennes ou polonaises vont affronter les troupes russes,  le NKVD et les milices communistes. Il est difficile de bien comprendre tous ces mouvements et je n’entre pas trop dans les détails. Avant d’entrer dans le vif du sujet,  je fais un historique succinct pour présenter les protagonistes. 


L’UKRAINE 
Le premier pays étudié est l’Ukraine. 
A la fin de la 1ère guerre mondiale,  l’Ukraine aspire à être indépendante et à se détacher de la Russie qui après la révolution bolchevique tente de récupérer les territoires perdus comme la Finlande,  les pays baltes ou l’Ukraine.  Après un court intermède avec l’anarchiste Makhno, le pays est intégré à l’URSS en 1922 et devient une république socialiste. 
Un premier mouvement rassemblant nationalistes et anciens soldats des armées blanches voit le jour, l’UVO (Organisation militaire ukrainienne) qui après le ralliement d’autres organisations nationalistes devient  l’Organisation des nationalistes ukrainiens plus connue sous l’acronyme OUN. L’assemblée qui s'est réunie à Vienne choisit le colonel Yevhen Konovalets pour diriger l’ OUN. 

Son but est de construire un état ukrainien par tous les moyens possibles et notamment par l’action armée.
Sur le plan diplomatique, elle ne peut pas compter sur ses voisins hostiles comme la Pologne et bien sûr l’URSS. L’arrivée d’Hitler au pouvoir en Allemagne était une carte à jouer pour se débarrasser du joug soviétique mais Hitler n’a jamais envisagé de créer une Ukraine libre et la signature du pacte Ribbentrop Molotov n’est pas pour rassurer l’OUN. L’URSS de son côté compte bien éradiquer les milieux nationalistes et Konovalets est assassiné à Rotterdam le 23 mai 1938.
Après le déclenchement de l’opération Barbarossa,  le 22 juin 1941, l’OUN opére sur les talons de l’armée rouge en retraite et apparaît Stepan Bandera. Avec l’aide de l’Abwehr,  il met sur pied deux unités de volontaires ukrainiens,  les bataillons Roland et Nachtingall et opére avec la Wehrmacht. 
C'est à ce moment qu'est créée l’UPA, l’armée insurrectionnelle ukrainienne  créé par Roman Iosypovytch Choukhevytch. C'est le bras armée de la scission de l’OUN,  l’OUN B (B pour Bandera).

La proclamation de l’indépendance de l’Ukraine le 30 juin 1941 par Stepan Bandera lui vaut d’être arrêté par la Gestapo et envoyé dans la prison de Spandau à Berlin. Cependant,  les Allemands s’intéressent aux effectifs de l’UPA qui atteint 100 000 hommes. Ces Ukrainiens servent dans les Schutzmann Bataillons ou Shuma puis intègrent la 14. Waffen-Grenadier-Division der SS (galizische SS-Division Nr. 1) 
Les bandes armées banderistes participent aux pogroms dont celui de Lyon, assistent les Einsatzgruppen dans leus besognes et aux massacres de 100 000 Polonais de Volhynie. Avec le recul du front, les troupes de l’UPA se retrouvent derrière le front et commence un combat contre l'armée rouge de retour en Ukraine. Une des actions les plus spectaculaire est l’assassinat du maréchal Vatoutine,  un des vainqueurs de Stalingrad. 
L’UPA s’en prend aux colonnes de soldats isolées, des postes  avancés,  aux casernes,  aux dépôts...
A la fin de l’année 1945, l’armée rouge avait tué 218 000 ukrainiens,  Cependant l’UPA avait éliminé  35 000 russes. 

Les premiers jalons sont posés pour le post suivant,  les opérations l’UPA après la guerre contre les forces soviétiques.

Ps, comme j’écris avec une tablette,  des coquilles ou des fautes de frappe peuvent être trouvées. Svp, signalez-le moi pour corriger. 
Merci de votre compréhension.
Pour ceux qui veulent en savoir davantage,  un livre en français écrit par Alberto Rosselli,  La résistance anti soviétique et anti communiste en Europe de l'est de 1944 à 1956. Ouvrage qui me sert à rédiger ces messages.

Bandera est à Berlin d’où il dirige l’UPA. Le vent de la défaite le conduit en Suisse où il est contacté par les services secrets britanniques. Il se met au service du réseau Gehlen. 
En Ukraine,  pour couper les rebelles de la population locale,  le ravitaillement est supprimé et engendre une famine causant la mort de 10 000 civils. Utilisant le chantage nourriture contre dénonciation,  le NKVD n’obtient sue peu de résultats. Avec les déplacements des frontières avec la Pologne,  Staline utilise un stratagème de russification en Ukraine occidentale en déportant 78 000 Ukrainiens en Sibérie. La colonisation des territoires par des éléments ethniques étrangers provenant des autres républiques permet d’isoler les combattants de l’UPA. En 1948, l’organisation continue d’effectuer des actions de guérilla mais avec l’arrivée de renforts de l’armée rouge,  les combattants quittent les plaines pour un terrain p,us favorable dans les Carpathes à l'ouest du pays. 
A Moscou,  Staline entreprend une politique de pacification avec distribution de vivres et médicaments,  ouverture d’hôpitaux afin de détourner la population de l’UPA.
Au début des années 50, les USA entreprennent de soutenir la résistance anti communiste en fournissant armes et soutien au moyen des 580th, 581st et 582nd détachements de l’Air Resupply and Communication Squadron  et du Psychological Storm Wing. Le SIS entraînait des équipes pour des parachutage mais chaque mission était vouée à l’échec en raison des informations fournies par l’espion Kim Philby aux services de renseignements soviétiques. Toutes les missions échouent et les agents sont interceptés.
La pression soviétique étant devenue trop importante,  de nombreux combattants de l’UPA commencent à partir pour l’ouest en traversant la Hongrie.
Le 15 octobre 1959 à Munich,  Stepan Bandera est retrouvé mort. Il est officiellement mort d’un arrêt cardiaque mais deux ans plus tard,  un individu,  
Bogdan Nikolayevich Stashinsky se rend aux Américains à Berlin ouest, se présentant comme l'assassin de Bandera au moyen  d’un gaz au cyanure pulvérisé. 

A partir de 1955, l'activité de l’UPA diminue, des derniers échanges de feu se produit à la frontière hongroise en 1956 avec des rebelles hongrois contre des forces soviétiques.

Demain la Pologne,  puis les Pays baltes.