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LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN PHOTOS 40
Le débarquement de Normandie
Des parachutistes américains embarquent à bord de planeurs, en Grande-Bretagne, le 5 juin 1944
La veille du débarquement, le maréchal Rommel avait quitté son QG pour se rendre en Allemagne. La force du vent et l’état de la mer semblaient rendre improbable un débarquement pour le moment.
La flotte d’invasion navigue vers la Normandie, le 6 juin 1944
Une barge de débarquement américaine se dirige vers les plages de Normandie, le 6 juin 1944
Un obus allemand explose près d’un LST, au large d’Utah Beach, en Normandie, le 6 juin 1944
Le cuirassé USS Nevada tire contre les positions allemandes, au large d’Utah Beach, en Normandie, le 6 juin 1944
Le cuirassé USS Nevada tire contre les positions allemandes, au large d’Utah Beach, en Normandie, le 6 juin 1944
Vue d’Utah Beach, en Normandie, le 6 juin 1944
Des soldats américains débarquent à Utah Beach, en Normandie, le 6 juin 1944
Des blessés américains attendent d’être soignés à l’abri d’un mur, à Utah Beach, le 6 juin 1944
Des soldats américains se lancent à l’attaque des défenses allemandes, à Utah Beach, le 6 juin 1944
Des prisonniers allemands dans un enclos de barbelés, à Utah Beach, en Normandie, le 6 juin 1944
Des soldats britanniques à Sword Beach, le 6 juin 1944
Des soldats canadiens s’apprêtent à débarquer à Juno Beach, en Normandie, le 6 juin 1944
Des soldats canadiens débarquent à Juno Beach, en Normandie, le 6 juin 1944
A Omaha beach, les Allemands se sont livrés à un massacre de soldats américains. Cinq des seize équipes de démolition ont réussi à faire sauter les défenses de la plage, mais une seule a réussi à installer les signaux nécessaires pour guider les barges de débarquement. Sur huit compagnies d’infanterie de la première vague, une seule a débarqué au complet. Durant cette journée, seulement 43 tanks sur 96 ont atteint la plage, et seulement 6 bulldozers sur 16. 26 pièces d’artillerie, 50 barges de débarquement et 2300 tonnes de ravitaillement sur 2400 ont été coulés ou détruits par les Allemands.Une barge de débarquement américaine se dirige vers Omaha Beach, en Normandie, le 6 juin 1944
Des cadavres de soldats américains à Omaha Beach, en Normandie, le 6 juin 1944
Des blessés américains attendent leur évacuation, à Collville-sur-Mer, en Normandie, le 6 juin 1944
Les renforts continuent de se déverser sur les plages normandes, le 6 juin 1944
Des A-20 Havoc bombardent les routes de Normandie, le 6 juin 1944
Quand ils ont compris que le débarquement avait commencé, les Allemands ont perdu des heures précieuses en discussions. Tôt le matin du 6 juin 1944, le maréchal Rommel a été averti du débarquement de Normandie par un coup de téléphone. Il n’a pu regagner son QG que dans la soirée.
Le général commandant l’armée du secteur où avait lieu le débarquement était également parti, pour diriger des manœuvres en Bretagne.
L’élément le plus proche de la réserve générale était le 1er corps de Panzer SS, qui se trouvait au Nord-Ouest de Paris, mais le maréchal von Rundstedt ne pouvait pas le déplacer sans l’autorisation du QG d’Adolf Hitler. De plus, le commandant de ce corps de réserve était en Belgique. Dès 04h00, le maréchal Blumentritt a appelé le QG d’Adolf Hitler et demandé le déblocage de ce corps d’armée, pour renforcer la puissance de frappe du maréchal Rommel, qui ne disposait que d’une division Panzer près de Caen.
Adolf Hitler n’a appris la nouvelle du débarquement de Normandie que très tard dans la matinée. Il avait l’habitude de se coucher bien après minuit. Le général Jodl, réticent à déranger la grasse matinée d’Adolf Hitler, a pris sur lui de refuser le déblocage des réserves. Même une fois réveillé, Adolf Hitler pensait que le débarquement de Normandie n’était qu’une feinte et il était sûr qu’un autre débarquement allait se déclencher à l’Est de la Seine. Cette croyance était due à la surestimation grossière faite par les services de renseignement allemands du nombre de divisions alliées encore disponibles en Angleterre. Elle devait persister durant des semaines et résultait d’une intoxication délibérée de la part des alliés. La discussion a continué jusqu’à 16h00, quand l’autorisation d’engager les Panzer SS a enfin été accordée. Adolf Hitler s’opposait catégoriquement à l’idée d’un repli allemand. Les soldats étaient censés tenir sur place. Cet ordre interdisait toute manœuvre défensive. Une fois les lignes de défense allemandes percées, les alliés allaient trouver le champ libre.
Des soldats canadiens contemplent une maquette des défenses allemandes, à Courseulles sur Mer, en Normandie, le 6 juin 1944
Des soldats britanniques s’abritent derrière un M10 Wolverine, en Normandie, le 6 juin 1944
Des troupes britanniques traversent La Brêche, en Normandie, le 6 juin 1944
Des troupes britanniques avancent près d’Ouistreham, en Normandie, le 6 juin 1944
Un planeur qui s’est brisé à l’atterrissage, près de Hiesville, en Normandie, le 6 juin 1944
Un canon automoteur américain M7 à Carentan, en juin 1944
Tulle et Oradour-sur-Glane
La division de Panzer SS Das Reich stationnée à Montauban, a reçu l’ordre de rejoindre le front de Normandie. En route, elle a subi quelques escarmouches avec des résistants français. Le 9 juin, à Tulle, après les avoir choisis au hasard, les SS ont pendu près de cent otages aux balcons et aux réverbères de Tulle. 321 captifs supplémentaires ont été déportés en Allemagne. Le 10 juin, le bourg d’Oradour-sur-Glane a été rayé de la carte. Les hommes ont été enfermés dans des garages et des granges, puis fusillés. Les femmes et les enfants ont été entassés dans l’église, qui a été incendiée. Les SS ont rapporté avoir tué 548 personnes à l’occasion de ces représailles.
Les ruines d’Oradour-sur-Glane
Des cadavres des victimes du massacre, à Oradour-sur-Glane
Le champ de bataille de Normandie
Le champ de bataille de Normandie était caractérisé par le bocage. Il s’agissait de haies très épaisses et très hautes entourant la plupart des prés et des champs. Ce bocage limitait énormément la visibilité des troupes au sol et les possibilités de manœuvre des blindés. Il était assez épais pour s’opposer à l’avance d’un tank. Mais les alliés ont rapidement équipé leurs tanks d’une sorte d’énorme sécateur permettant de venir à bout de cette dense végétation. On pouvait facilement se dissimuler dans le bocage et y tendre des embuscades aux troupes avançant sur les chemins. On se battait pratiquement à bout portant. Comme le ciel était saturé de chasseurs-bombardiers alliés, les unités allemandes devaient se camoufler pendant la journée et limitaient, autant que possible, leurs déplacements aux heures nocturnes. De plus, aussi longtemps que le front de Normandie est demeuré à portée des canons de marine, les alliés ont bénéficié du soutien de leur flotte, dont les principaux bâtiments tiraient des obus du plus gros calibre sur les positions allemandes.
Après l’échec des premières contre-mesures allemandes, qui n’avaient visiblement pas réussi à empêcher les alliés de se renforcer dans la tête de pont, les maréchaux von Rundstedt et Rommel se sont rendus compte qu’ils n’avaient aucune chance de tenir une ligne aussi occidentale. Ils auraient voulu se replier derrière la Seine. En désespoir de cause, le maréchal von Rundstedt a supplié Adolf Hitler de venir en France pour un entretien. Le 17 juin 1944, en compagnie du maréchal Rommel, le maréchal von Rundstedt s’est rendu à Soisson, pour y rencontrer Adolf Hitler. Ils ont essayé de lui faire comprendre la situation. Mais Adolf Hitler a insisté pour qu’il n’y ait aucun repli. La ligne Caen-Avranches devait être tenue à tout prix. Adolf Hitler a même refusé à ses maréchaux la moindre liberté supplémentaire dans l’emploi des forces. Les troupes devaient donc continuer de s’accrocher à une ligne de défense sur le point de céder. Il n’y avait plus aucun plan. Adolf Hitler a balayé les avertissements de ses maréchaux en les assurant que la nouvelle arme V -la bombe volante- aurait bientôt un effet décisif sur le cours de la guerre. Les maréchaux ont alors demandé, avec insistance, que cette arme, si elle était si décisive, soit utilisée contre les plages de débarquement ; ou, si cela posait des problèmes techniques, contre les ports de chargement d’Angleterre méridionale. Adolf Hitler a maintenu qu’il fallait concentrer les bombardements sur Londres « afin de convertir les Anglais à la paix ».
Une bombe volante V1
A la fin du mois de juin 1944, les alliés avaient près d’un million de soldats et plus de 170000 véhicules en Normandie. Au cours des trois premières semaines consécutives au Jour-J, les alliés avaient perdu 60000 hommes, dont 9000 tués.
Un M4 Sherman britannique près de St Léger, en Normandie, le 11 juin 1944
Des soldats britanniques examinent un Panzer 4 hors de combat, en Normandie, le 11 juin 1944
Des M4 Shermans britanniques à Bayeux, en Normandie, le 17 juin 1944
Un canon antichar allemand, en Normandie, le 21 juin 1944
Un Panzer 4 à Rouen, en Normandie, le 21 juin 1944
Un Tiger camouflé à Villers-Bocage, en Normandie, en juin 1944
Les carcasses d’un Tiger et d’un Panzer 4 à Villers-Bocage, en Normandie, en juin 1944
Un soldat allemand armé d’une mitrailleuse MG 42, à Caen, en Normandie, en juin 1944
Des soldats allemands armés d’une MG 42, en Normandie, en juin 1944
Un soldat américain contemple le cadavre d’un soldat allemand, à Cherbourg, en Normandie, le 27 juin 1944
Une colonne de prisonniers allemands escortés par des soldats américains, à Cherbourg, en Normandie, le 28 juin 1944
Les bombes volantes n’ont pas eu l’effet escompté par Adolf Hitler, tandis que les alliés accentuaient la pression en Normandie. Un jour que le QG d’Adolf Hitler lui demandait, par téléphone : « Que faut-il faire ? », le maréchal von Rundstedt a répondu : « Mettre un terme à la guerre ! Que pouvez-vous faire d’autre ? » La solution adoptée par Adolf Hitler a été de limoger le maréchal von Rundstedt et de le remplacer par le maréchal von Kluge, qui venait du front russe.
Des résistants capturés sont escortés par des miliciens, dans une localité française, en juillet 1944
Le 17 juillet 1944, à proximité du village de Sainte-Foy-de-Montgomery, le maréchal Rommel a été grièvement blessé dans un accident de voiture, à la suite d’une attaque aérienne alliée sur la route qu’il empruntait.
Opération Goodwood
Le 18 juillet 1944, à l’Est de Caen, la 2ème armée britannique du général Dempsey a lancé l’attaque de tanks la plus massive de toute la campagne de Normandie : l’opération Goodwood. L’idée du général Dempsey était de s’emparer de tous les points de traversée de l’Orne, de Caen à Argentan, afin d’établir un barrage derrière les lignes allemandes et les prendre au piège en leur coupant la retraite. Cette offensive a été effectuée par 3 divisions blindées fortement concentrées, qui avaient été discrètement rassemblées dans la petite tête de pont sur l’Orne. Au matin du 18 juillet, après que 2000 bombardiers lourds et moyens aient lâché un immense tapis de bombes pendant deux heures sur les positions allemandes, les 3 divisions blindées britanniques sont sorties en trombe de la tête de pont. Les Allemands du secteur étaient tellement commotionnés et assourdis par le bruit des explosions que les prisonniers n’ont pas pu être interrogés avant le lendemain. Mais les défenses allemandes étaient plus profondes que prévu, car le maréchal Rommel, s’attendant à une attaque de ce genre, avait accéléré leur renforcement jusqu’à la veille de l’offensive. Les espoirs alliés du début se sont évanouis peu après le franchissement des premiers niveaux du système défensif allemand. La division blindée qui avançait en tête, au lieu de contourner les points fortifiés des villages de l’arrière, les a affrontés au milieu d’une certaine confusion. Les autres divisions ont été retardées par des embouteillages en sortant de l’étroite tête de pont. Quand elles sont arrivées sur les lieux, l’avant-garde avait déjà dû arrêter sa progression. Dès l’après-midi, on pouvait considérer que la magnifique occasion avait été manquée.
L’attentat contre Adolf Hitler
Le 20 juillet 1944 a eu lieu l’attentat contre Adolf Hitler, à son QG de Prusse orientale. La bombe des conspirateurs a manqué son principal objectif, mais l’« onde de choc » a eu de terribles répercussions sur la bataille du front Ouest au moment critique. Lorsque la Gestapo a mené son enquête sur la conspiration, elle a découvert des documents mentionnant le nom du maréchal von Kluge, qui s’est retrouvé gravement soupçonné, comme bien d’autres généraux. Au cours des mois suivants, la crainte a imprégné et paralysé les sphères du haut commandement allemand. 700 officiers supérieurs allaient être exécutés ou se suicider.
Le lieu de l’attentat contre Adolf Hitler, à Rastenburg, en Allemagne, le 20 juillet 1944
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éditeur : Frank Brunner | ouverture : 11 novembre 2000 | reproduction autorisée en citant la source