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 "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"

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Alexderome
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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeMar Mar 05 2024, 22:22

12 mars 1954
"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 20240310

Le vendredi 12 mars Cogny vient faire une inspection , au moment de repartir, son Dakota roule sur la piste encadrés par les obus sur le terrain d'aviation, détruisant 2 Morane Criquet.
A 17h30 c'est un Bearcat qui est atteint par la DCA au cour d'une patrouille. Les tirs de l’artillerie viet sont de plus en plus précis. 
Le camp retranché est désormais investi par les divisions  304, 308, 312, 316 et la division lourde 351.
"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 91ypb810

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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeMar Mar 12 2024, 22:38

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

SAMEDI 13 MARS 1954 : 17 H 15.
L’ARTILLERIE VIET SE DÉCHAÎNE SUR LE CAMP RETRANCHÉ




Le fait du jour : chute du PA Béatrice, mort du lieutenant-colonel Gaucher.




Les services de renseignements informent le général de Castries que l’offensive viet est prévue pour le 13 mars.
L’artillerie viet continue son pilonnage de la piste d’aviation. Durant la journée du 13 mars, deux Dakota et un Curtiss C-46E-1-CS Commando sont détruits au sol alors que la DCA abat un Bearcat.
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Curtiss C-46E-1-CS 
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Le Curtiss C-46E-1-CS se consume sur la piste d’aviation 
"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Gettyi10
La DCA viet, cauchemar des pilotes français 

17h15 : début du pilonnage de ’’Béatrice ’’


La centre de résistance (CR) Béatrice est occupé par le III/13 DBLE du chef de bataillon Pégot. Il est constitué de trois collines défendues par quatre points d’appuis (PA) :
Béatrice 1 : 9e compagnie (lieutenant Plantevin)
Béatrice 2 : 10e compagnie (capitaine Nicolas)
Béatrice 3 : 11e compagnie (lieutenant Turpin)
Béatrice 4 : 12e compagnie (lieutenant Madelain)
Pendant deux heures, les canons de 105 de l’artillerie viet de la 351e division lourde pilonnent ’’Béatrice ’’. Vers 18 heures, un coup au but détruit le PC du chef de bataillon Pégot qui est tué avec son adjoint le capitaine Pardi et tout l’ état-major du III/13e DBLE. Le capitaine Nicolas, l’officier le plus élevé dans la hiérarchie prend alors le commandement et tente de réorganiser la défense.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 13dble10
Chef de bataillon Paul Pégot 

A 18 heures 15, les vagues d’assaut de la division 312 abordent les défenses extérieures de Béatrice.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dbp-1910
PC du III/ 13 DBLE 

A 19h50, le PC du lieutenant-colonel Gaucher, responsable de la défense du secteur nord-est, est détruit à son tour par un obus et ses occupants sont tués. C’est le second chef de corps de la ’’13’’ à tomber en Indochine après le colonel Brunet de Sairigné, tué le 1er mars 1948.
"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 13dble11

Colonel Jules Gaucher,  chef de corps de la 13e DBLE 

En quelques heures, par assauts successifs et sans souci des pertes (les volontaires de la mort), les régiments 141 et 209 de la division 312 parviennent à submerger la position défendue par les quelque 435 légionnaires du III/13e DBLE.
"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Insign12
 À 0 h 15, le 14 mars, le dernier point d’appui tombe et le Vietminh est maître de l’ensemble du CR. Une centaine de rescapés, les légionnaires de la 9e compagnie, parviendra à rejoindre le sous-secteur centre. Le lieutenant Turpin, grièvement blessé est interrogé par un commissaire viet qui lui délivre un message pour le colonel de Castries, un trêve est accordée pour que les Français puissent venir récupérer les morts et les blessés.



DIMANCHE 14 MARS


Le fait du jour : nouvelle offensive viet sur Gabrielle. Retour du 5e BPVN.

12 h, fin de la trêve. Les canons de 105 reprennent les tirs de harcèlement.
"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Gettyi11
Acheminement de l’artillerie  viet, la grande surprise pour les soldats français 

L’artillerie viet parvient à détruire au sol six Grumman F.8 F. Bearcat sur les neuf du GC Saintonge. Les trois derniers parviennent à prendre l’air et s’échapper de la cuvette.
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Une trentaine de Dakotas survole le camp retranché et largue des parachutistes. Le 5e BPVN du capitaine Botella est de retour.
"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Unname16

Le CR Gabrielle est situé à 5 km au nord de Diên Biên Phu, la position la plus au nord du camp retranché. Elle est occupée par le 5e bataillon du 7e régiment de tirailleurs algériens (5/7e RTA), commandé par le chef de bataillon de Mecquenem, et bénéficie du renfort de la compagnie de mortiers de 120 mm du 3e REI. Le successeur de Mecquenem, le chef de bataillon Kha, arrive peu avant l’offensive, mais le premier continue effectivement à assurer le commandement, Kha devenant son adjoint. Harcelé durant l’assaut sur Béatrice la nuit précédente, Gabrielle est pris à partie par l’artillerie vietminh le 14 mars à partir de 18 heures.


À 20 heures, le régiment TD 88 de la division 308 donne l’assaut sur sa face nord, mais les tirs d’arrêt de l’artillerie française et la vive réaction des défenseurs stoppent son élan. Éprouvée par les durs combats,  Giap fait relever la division 308 qui a perdue 1200 hommes par la division 312, la division qui a enlevée Béatrice. 

 Après une accalmie en milieu de nuit, de très violents tirs d’artillerie s’abattent à nouveau sur la position à partir de 3 h 30. Le régiment TD 165 de la division 312 entre à son tour en action sur la face sud-est de Gabrielle, tandis que le régiment TD 88 progresse et prend pied dans la partie nord-est du CR malgré les lourdes pertes causées par l’Artillerie du camp retranché. Les combats au corps à corps se déroulent à la lumière des ’’lucioles’’ larguées par les Dakotas. 





LUNDI 15 MARS

Le fait du jour : la contre-attaque sur Gabrielle 


À 4 h 30, un obus touche le PC du bataillon, blessant plusieurs officiers dont le commandant de Mecquenem et le commandant Kha qui, une jambe arrachée, décède quelques jours plus tard, prisonnier de l’adversaire.


Vers 6 heures, la situation des défenseurs devient critique, mais une contre-attaque est lancée à partir du terrain d’aviation. Celle-ci est menée par deux compagnies du 1er bataillon étranger de parachutistes (1er BEP), trois chars Chaffee (Conti, Smolensk et Ettlingen)et le 5e bataillon de parachutistes vietnamiens (5e BPVN), largué en renfort la veille et qui découvre le terrain. Entreprise avec retard et mal coordonnée, cette contre-attaque échoue à 7 heures au pied de Gabrielle, où les légionnaires parachutistes ne peuvent que recueillir les ’’turkos’’ survivants du 5/7e RTA, environ 150 hommes. Le dernier blockhaus résiste jusqu'à 13 heures. 
Le colonel Charles Piroth, responsable de l’artillerie du GONO se donne la mort.
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"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Insign18"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 225px-13

MARDI 16 MARS




Le fait du jour : Bruno est de retour




Deux compagnies du Bataillon Thaï n °2 se retirent des PA Anne-Marie 1 et 2. La position ne sera pas réoccupée. Les PA 3et 4 d’Anne-Marie sont rattachés au CR Huguette et deviennent Huguette 6, occupé par une compagnie du I/2 REI et Huguette 7 par une compagnie du 5e BPVN.
Avec l’abandon des Anne-Marie 1 et 2, la perte des CR Gabrielle et Béatrice en trois jours, la piste d’aviation est menacée directement par l’artillerie viet. Le moral du GONO est cependant remonté avec le retour du 6e BPC de Bigeard qui saute au-dessus de la cuvette sur la DZSimone, profitant d’une accalmie mise à profit par Giap pour panser les plaies, il a perdu 2000 bo doï durant les trois jours de l’offensive. 

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 23962410
Les boys de Bigeard sont de retour à Diên Biên Phu 
"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Tzolzo43
L’atterrissage de Bigeard a été un peu rude, il masse sa cheville en donnant des instructions à la radio,  à droite le capitaine Botella commandement le 5e BPVN.
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Dernière édition par Alexderome le Jeu Mar 14 2024, 19:40, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeMar Mar 12 2024, 22:56

Le 16 mars, trois CR ont été perdus,  Béatrice le 13 mars, Gabrielle le lendemain et Anne-Marie le 16.
"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 91ypb811

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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeMer Mar 13 2024, 19:36

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10



"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 31%20(19)

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"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 908920120 "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Cocoye10 "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeMer Mar 13 2024, 21:33

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 13 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 H19-detruit

Nuit du 12 au 13 mars

L’hélicoptère H19 B n°593 VN de l’ELA 53 est détruit par un tir d’artillerie sur le parking hélico.

BÉATRICE : toutes les sonnettes bousculées sont contraintes à se replier.

Sonnettes 2e Cie disparue, 3 hommes. Travaux ennemis à 50 m des positions.

Encerclement complet.

V/7e RTA : embuscade de nuit au sud-est de GABRIELLE ; cohabite avec des éléments VM dans des tranchées.

23 h 00

V/7e RTA GABRIELLE : Bombardement par la Cie de 120 mm, des tranchées signalées dans la matinée à Ban Khe Phai.

Dans la nuit une sonnette sur BÉATRICE, tenue par 4 légionnaires, est enlevée par l’ennemi et les intéressés sont considérés comme des déserteurs comme le mentionne le journal de marche du III/13e DBLE.

Renseignements : Prévision d’une attaque de commando sur l’artillerie de ISABELLE du centre et sur les emplacements des chars.

Toute la nuit des obus tombent autour des alvéoles avions. Harcèlement sur ISABELLE, ÉLIANE, BÉATRICE.

Depuis le mois de décembre il a été livré :

   Pour le 105 mm : 5,5 unités de feu par pièce
   Pour le 155 mm : 7 unité de feu par pièce
   Pour le mortier de 120 mm : 6 unités de feu
   Soit un total de 26 648 obus

Bilan santé du 1er au 12 mars :

   132 blessés de guerre,
   141 accidentés et autres affections,
   Total 273 (3 opérés, 3 décédés, 242 évacués).

Du 1er décembre au 12 mars inclus :

   652 blessés de guerre
   538 accidentés ou autres affections,
   Total : 1 190 (23 opérés, 10 décédés).

1 145 malades ou blessés ont été évacués sur Hanoï.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 DBP-carte
Carte Diên Biên Phu.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 DBP-photo-aerienne
SHD Air : Photo aérienne de Diên Biên Phu.

Situation

Du 13 au 15 mars l’ennemi attaque et réduit les centres de résistance isolés du nord et du nord-est.

Situation générale au 13 mars :

   Effectifs au 12 mars 10 813 hommes 279/1 163/9 371
       Européens : 180/477/755 – Total : 1412
       Légion : 97/309/2 563 – Total : 2 969
       Nord africains : 2/167/2438 – Total : 2 607
       Africains : 0/8/239 – Total : 247
       Autochtones réguliers : 0/97/2 053 -Total : 2 150
       FTEO/supplétifs : 0/105/1 323 – Total : 1 428
       Total autochtones : 0/202/3 376 – Total : 3 578  dont 2 575 Thaïs

ORDRE DE BATAILLE

Etat-Major GONO


12 bataillons d’infanterie : 1/13 DBLE, 3/13 DBLE, 3/3 RTA, 6e CCS, 9e CCS, 2/1 RTA, 5/7 RTA, 3/3 REI, ½ REI, BT2, BT3, ¼ RTM, 1er BEP, 8e BPC, Cie Thaïs blancs, 11e CSM.

   1 Cie Thaï blanc et 11e  CSM
   2 Cie de mortiers : 1re CMMLE, 2e CMMLE
   2 groupes de 105 HM2 : III/10e RAC, II/4e RAC.
   1 batterie de 155 : IV/4e RAC.
   1 escadron de chars : RICM, 1er RCC.
   1 bataillon du génie : 31 Bataillon de Génie.
   1 Cie de réparation 5e CMRLE
   1 Cie de transmission 822/2e BT
   20 gardes encadrements PIM et 2 000 PIM
   Des détachements ou antennes de services

Santé ACM 21 et ACM 44

   Intendance : Antenne
   Postes : BPM 403
   6e section : Antenne

Essences

   Les effectifs sont réalisés à 90% ; les compléments n’arriveront à Hanoï que le 14 mars.

Du 20 novembre au 13 mars

   Morts : 151 dont 7/19/125.  
   Blessés : 798 dont 29/94/675
   Disparus : 88 dont 2/9/77 + 1 800 supplétifs en provenance de Lai Chau lors du replis.
   Total : 1 037

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Transmissions-PC-Gono
SHD Air : Les transmissions du PC GONO.

Logistique – situation au 13 mars – les stock de munitions sont :

   Pour le 105 mm : 5 UF par pièce soit 27 000 coups
   Pour le 155 mm : 2 800 coups
   Pour le mortier de 120 mm : 10 UF par pièce soit 22 000 coups
   L’infanterie est alignée à 6 UF par bataillon
   9 jours de vivres
   Carburant pour 8 jours
   La garnison nécessite 170 tonnes de munitions et 30 tonnes d’alimentation par jour.

Matériels spéciaux mis en place pour le Génie :

   4 bulldozers,
   3 stations Diatomites pour le traitement de l’eau,
   100 géophones,
   4 projecteurs 500 watts pour le balisage de piste
   2 compresseurs Leroy
   1 groupe de soudure Sarrazin,
   4 bateaux M2,
   14 groupes électrogènes
   17 extincteurs incendie (7 de 100 litres et 10 de 10 litres),
   10 scies mécaniques
   80 lampes Madec (lampes SNCF)

Pour les Transmissions :

   1 dispositif AZ13 (brouillage de la voix par les porteurs).
20 dispositifs de tir de nuit à infrarouge (Sniperscopes), 30 détecteur de bruit TPQ

Pour le Matériel :

   70 extincteurs spéciaux (lance flammes)
   1 projecteur de DCA

4 mitrailleuses Cal 50 quadruples.

Artifices existant au 13 mars : 2 000 flare trips (pots mines éclairants), 2000 Ruggieri (artifices d’éclairage), 180 futs incendiaires de 200 litres, 180 futs éclairants de 40 litres, 180 charges plates, 5000, mines AP, 92 pots fumigènes de 40.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Trans
ECPAD : PC GONO (gauche) / PC GONO Artillerie, colonel PIROTH (droite).

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Positions-Vietminhs
SHD : Les positions vietminhs et françaises au 13 mars

Samedi 13 mars

V/7e RTA GABRIELLE :

Des observations de la nuit signalent des activités ennemies, à l’Ouest, au nord et à l’est du PA. Toutes les patrouilles et sonnettes rentrent après avoir été accrochées et bousculées.

Ce matin présence d’éléments ennemis entre BÉATRICE et DOMINIQUE.

Sur le Delta : crachin – impossibilité de décoller.

Le capitaine NOËL, chef du 2e bureau du GONO, est informé que l’évacuation des derniers habitants des villages est fixée au samedi 13 au matin. Il est évident que les Viêts attaqueront le soir. Les tirs préréglés ne seront pas gênés par l’obscurité qui, en revanche, empêchera l’aviation d’intervenir.

Le corps de bataille du Vietminh est fort de 33 bataillons dont 6 sont prêts à intervenir pour barrer le passage à toute force qui viendrait au secours de la garnison assiégée.

Face à 12 bataillons du GONO 28 bataillons sont autour de Dien Bien Phu pour la bataille soit 37500 combattants, 7 appartenant à la division 316, 3 à la division 304, 9 à la division 308 et autant à la division 312. La division 351 est au complet.

Mise en route  de la division 308 de Hanoï du général VINH PHUC YEN vers Diên Biên Phu arrive dans la région vers les derniers jours de décembre.

Part sur Luang Prabang revient dans la vallée dans le courant de janvier 54.

Le régiment 57 de la Division 304 commandé par le Colonel HOANG KHAÏ THIEN couvre à marche forcée en dix jours 320 km de jungle qui sépare Phu To de Diên Biên Phu arrive le 24 janvier.

Durant la bataille le haut commandement vietminh jeta dans la fournaise 10 000 hommes de ses réserves ; quelques-uns sont des recrues sans expérience ainsi que 3 autres bataillons des divisions 304 et 316 et du régiment 148.

La division lourde 351 du général VU HIEN.

Cette division lourde était une idée des conseillers russes et chinois du Vietminh.

Au Vietnam où il y avait relativement peu d’artilleurs bien entrainés la concentration de tous les moyens en une seule unité avait sa raison d’être.

D’abord équipé surtout de 75 américains pris aux nationalistes chinois.

La 351 avait reçu en 1953 48 canons de 105 mm américains provenant des stocks capturés en Corée.

Le régiment d’artillerie 675, équipé de 24 canons de 75 mm de montagne et de 20 mortiers de 120 mm, est arrivé à la mi-décembre à la suite de la Division 308.

Le régiment d’artillerie 45, est articulé en 3 bataillons de 3 Cies, doté de 4 canons 105 HM2. Chacune des Cies viets rejoint les positions, dans la première semaine de janvier. Elles sont implantées au Nord, dans l’axe de la piste Pavie et à l’Est sur les hauteurs dominant Diên Biên Phu (Cote 781).

Suivi peu après par le régiment d’artillerie anti aérienne 273 équipé de 36 pièces de DCA soviétiques.

Les batteries du 394e sont rassemblées dans un rizière, près de Ban Na Hi et de Ban Na Tau, à 1,2 km et 4 km au nord de GABRIELLE dans la vallée de la Nam Co.

Deux batteries de 37 mm antiaériens du 383e bataillon antiaérien sont postées sur une colline au-dessus de Ban Quang Tum  environ 1,2 km au nord-est de Béatrice et le long de la RP 41 près de Ban Na Loï. La batterie 817 du bataillon est déployée dans la vallée et la 818e batterie est séparée en 2 la moitié de ses 12 armes mitrailleuses antiaériennes près de la 316e Division en défense antiaériennes sur les collines à l’est de la position principale alors que les six autres sont déployées à l’est de ISABELLE.

Le bataillon de défense antiaérienne de la 304e Division est absent défendant les lignes d’approvisionnement.

Présence dans la région d’au moins une partie du régiment d’artillerie 237 qui possède surtout des mortiers lourds.

Les Divisions d’infanterie qui prennent part ont amené avec elles tous leurs bataillons d’armes lourdes et de mortiers ainsi que leurs pièces de  DCA légères

Les mitrailleuses et les canons de DCA du régiment 367 sont placés, pour l’essentiel, à l’est et au nord-est de la vallée.

Évaluation le 13 mars :

   24 pièces de 105 mm avec 10 400 coups.
   18 pièces de 75 mm de montagne avec 3 380 coups.
   20 mortiers de 120 mm avec 7 020 coups.
   20  pièces de 75 mm sans recul.
   135 mortiers de 81 mm avec 27 000 coups.
   12 pièces de 37 mm DCA à 30 500 coups.
   12 pièces de mitrailleuses de 12.7 avec 550 000 cartouches.

Au total, ils auraient mis en œuvre au moins 200 canons de calibre supérieur à 37 mm et auraient transporté 7 220 tonnes de munitions

Aménagement des positions de batteries pour les mortiers et les canons sans recul sur le côté ouest du camps retranché.

Pour réaliser le transport de tout le matériel lourd en provenance de Chine, le général GIAP a fait remettre en état 200 kilomètres de routes et en a créé 100 autres kilomètres. Une masse estimée de 50 000 travailleurs réquisitionnés crée et entretient ces routes.

L’essentiel du ravitaillement part de la frontière de Chine au niveau de Lang Son et rejoint Diên Biên Phu après avoir emprunté la RP13 puis à partir de Conoï (au sud de Na San), la RP 41.

L’attaque initiale de Giap est d’attaquer Béatrice, appelée « Him Lam » du nom du village juste à l’Est, Gabrielle et Anne Marie simultanément parce qu’elles bloquent les axes d’approche de la vallée sur la RP 41 et la piste Pavie. Béatrice et Gabrielle sont particulièrement vulnérables parce qu’elles dominées par d’autres collines qui permettent des bases d’assaut dans plusieurs direction sans imposer de passer ou d’être exposé dans la vallée ou les chars et l’aviation sont le plus efficace.

Giap insiste : la première attaque doit être victorieuse.

Côté français :

   60 canons sans recul.
   24 pièces de 105 HM2 avec  93 350 obus.
   4 pièces de 155 HM1

Munitions :

   Pour les 105 mm  : 93 350 obus.
   Pour les mortiers 120 mm : 38 000 obus.
   Pour les 155 mm : 8 500 obus.
   Entre 1 300 et 1 700 tonnes de munitions posées ou parachutées.

Infériorité d’artillerie de 1 à 4.

Dans la nuit du 12 au 13, les mécaniciens des Bearcat sous les tirs d’artillerie ont démonté tous les jeux de bougies et nettoyage.

Vidange de l’essence et remplacement, après rinçage, par de l’essence d’un autre lot.

Le tout à la lueur des lampes torche.

Au matin, après la dispersion des avions sur la piste, le Bearcat est atteint de plein fouet par un obus au phosphore, au niveau du réservoir d’essence et brûle. Les autres avions sont touchés par d’autres salves, il faut les réparer.

À l’aube vers BÉATRICE, ouverture de la route par le peloton ROUGE. Jusqu’à BÉATRICE pour faire 2 lm avec BT2 et III/3e RTA il faut monter tout une opération complexe. Napalm par Bearcat au plus près des chars. Le BT2 doit livrer un furieux corps à corps pour rouvrir la route de BÉATRICE. Il faut l’appui des Bearcat qui arrosent au napalm les abords de la route. Dans la journée, les partisans Thaïs achèvent à la baïonnette les ennemis gravement brulés.

Renfort du peloton Bleu pour maintenir la route ouverte.

Afin de laisser ses tranchées d’assaut intactes, le commandant de la 312e Division, le général LE TRONG TANG, obtient le tir de 20 obus de 105 mm par la 806e Batterie d’artillerie sur BÉATRICE. C’est la première utilisation des 105 de GIAP sur Diên Biên Phu. Le dispositif d’ouverture de route se replie vers le centre

06 h 45

Le C47 N° 770, piloté par le lieutenant CINQUIN du GT 2/63, détruit au sol par obus de 75 mm (N° 349931/ FRBDW).

Dans la matinée le rédacteur-en-chef de Caravelle part vers ANNE-MARIE en visite.

Taux moyen d’entretien est de 7 kg / homme par jour.

V/7e RTA  GABRIELLE :

Observation d’un système de tranchées à Ban Khe Phai au sud-ouest – au village nord du PA et au village rasé à l’est de GABRIELLE. Un calque de ces tranchées est immédiatement transmis au GONO avec l’estimation des effectifs VM en place 3 bataillons. Aux ordres du lieutenant BOTELLA, la protection de jour (2e Cie) entreprend le nettoyage de Ban Khe Phai, pas d’ennemi, de la côte 536 en direction du piton sonnette. Accrochage au village Ouest de Gabrielle. Le piton sonnette et les mouvements de terrain au sud-ouest de celui-ci sont fortement tenus par des VM enterrés.

Début de la mise en place du pont Bailey reliant le centre de résistance central à la rive Est de la Nam Youm en prévision des crues de la saison des pluies.

Le 31/2 Génie enregistre son premier tué lors de cette opération.

08 h 30

Le Curtiss Commando de la compagnie Aigle Azur F-DAAR en panne : changement de moteur. Réparé, mise en route, retour vers Hanoï, touché au démarrage, flambe. L’équipage devra rentrer sur un Dakota. Avant d’être complètement démolie à la fin du mois d’avril, son épave tiendra lieu de point de repère aux unités qui se battent autour du terrain et l’on mesurera souvent les distances par rapport à l’épave.

Le 13 mars, un Curtiss Commando C 46 E  F-DAAR d’Air Azur Maroc, en panne de moteur à Diên Biên Phu, « doit effectuer un vol de contrôle avant d’être reclassé V 1 et de revenir à Hanoï. C’est mon travail et, dans l’avion, lors de la mise en route des moteurs, j’assiste à un tir de mortier bien réglé dont le 3e obus percute le Curtiss et provoque un incendie qui va s’aggravant. Quitter l’avion, suivi par l’équipage, ne nous prend pas plus d’une minute et nous voilà bloqués au sol en attendant que le matraquage s’apaise ».

10 h 00 : premiers bombardements

1er BEP – Base arrière :

Obsèques à l’hôpital Lanessan du caporal-chef NEITZEL et du caporal CLAUDI, tués au combat à Diên Biên Phu. Un piquet d’honneur et une délégation sont fournis par le Bataillon

11 h 00

1 C 47 NQ n° 399 détruit sur la piste principale en cours de déchargement de denrées alimentaires, pilote capitaine AMANOU,  adjudant ACQUARONE (rembarqué le lendemain sur un C-47). En fin du déchargement, bombardement : le pneu roue gauche explose ; l’équipage et 2 gendarmes de l’air se mettent à l’abri, les PIM venu déchargé l’avion se sauvent en courant. Au 3e obus Novembre Québec est coupé en deux, un plan est ouvert, des obus ont perforé la cellule.

2 reporters du SPI blessés en faisant des photos du C-47 : Raymond MARTINOF et André LEBON. MARTINOF décédé. LEBON, pied arraché est soigné à l’hôpital, amputé puis rapatrié). Remplacés par Jean PERAUD et Pierre SCHOENDOERFFER, arrivés le 16 mars.

PC feu dirigé par le Cdt Le Gurun assisté de 2 ou trois officiers

Organisation :

   Groupement A – appui direct : commandant ALLIOU
       III/10e RAC moins une batterie à ISABELLE
       1re Cie mortier 120 para légion CEPAL déployée sur CLAUDINE.
       Cie mortier 120  2e régiment légion CMLLE sur DOMINIQUE

   Groupement B appui direct : commandant KNECHT
       II//4e RAC DOMINIQUE 3 et Dominique 5
       Cie mortier 120 5ème régiment légion CMLLE sur GABRIELLE

   Groupement d’ensemble tirs de contre batterie
       Batterie de 155 mm capitaine DEAL IV/4e RAC déployée au pied des collines d‘ÉLIANE
       1 bat du III/10e RAC
       La section de 4 affuts de 12.7 avec 2 affuts sur JUNON.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Position-des-pieces-dartillerie-et-de-la-DCA
Camp retranché de Diên Biên Phu et implantation des divisions viêtminh (position des pièces d’artillerie et de la DCA)

11 h 30

V/7e RTA  GABRIELLE :

Le lieutenant MOREAU avec 2 sections de tirailleurs et 2 pelotons de chars entreprend le nettoyage des tranchées en 937-703.

Dégagement de GABRIELLE :

Plusieurs blessés dont le médecin qui est remplacé.

Les chars interviennent pour le repli.

Deux avions sont réparés et remis en état dans le courant de la matinée Dans la soirée il gagneront Vientiane au Laos.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Abri
ECPAD : Un abri d’un point d’appui du camp retranché de Diên Biên Phu, avec des caisses d’explosifs et des douilles d’obus.

12 h 00

Posé de l’avion sanitaire.

Départ de MARANT et HUBERT du 2e Bureau – retour Hanoï.

20 sorties de Bearcat en 7 h 05 de vol sur les positions au nord et nord-est de la cuvette.

Renseignements :

   13 mars Midi : VM annonce déclenchement de l’ensemble des moyens feux soirée du 13.
   Commandement en chef VM lance appel aux troupes pour gagner la bataille de Diên Biên Phu.

14 h 00

Préparation d’artillerie Viet Minh sur BÉATRICE et GABRIELLE et sur la piste.

Arrivée en provenance de Xieng Khouang du H-19 B 596 en remplacement du 593 VN détruit sur le parking hélico dans la nuit du 12 au 13.

Arrivée sur la cuvette poser sur ISABELLE malgré une météo déplorable avec une percée Gonio – posé sur la piste sud.

L’hélicoptère 596 posé, un bombardement violent débute sur ISABELLE. L’équipage se terre dans l’abri-hôpital et reste bloqué. Les obus tombent à proximité de l’hélico.

Un obus traverse le toit de l’abris-hôpital d’ISABELLE sans exploser. Fabriqué en 1944 aux États-Unis, l’obus a dû être cédé à la Russie pendant la guerre puis vendu à la Chine qui l’a cédé aux Vietminh. Trop vieux, il n’a pas explosé.

Tir fratricide par chasse Rouge – largage bombe 500 court retard.

Sur dépôt munition et l’autre entre HUGUETTE 1 et 6 à 30 mètre à l’ouest de la piste.

2 bombes explosées à l’intérieur du PA central – Pertes inconnues.

2 bombes explosées entre 2 PA extérieurs – Pas de pertes.

14 h 30

C-47 du GT Sénégal NH n° 770 en panne détruit sur la piste d’ISABELLE. Lieutenant CINQUIN et adjudant-chef MAUREL posent sur la piste en terre 2 tonnes de ravitaillement (du pain et de la bière). 476357/FRAZB 49949/F-RAYC 349665/FRAMG 349931/FRBDW

Fin du déchargement :

2 obus éclatent 150 m devant, un obus éclate sous le nez, un sur le côté droit, évacuation.

Appel de GABRIELLE :

Médecin CHAUVEAU du V/7e RTA blessé au ventre en allant soigner les blessés par un éclat et d’autres impacts qui ont provoqué une fracture ouverte de l’avant-bras droit. Est remplacé par lieutenant DECHELOTTE du I/2e REI. DAMANY et STERMANN assurent le service du I/ 2e REI.

Les chars interviennent pour l’évacuation et le repli.

15 h 00

Départ de troupes d’assaut vers leurs positions de départ.

Piste dépôt d’essence et de napalm explose – l’abri de la Gonio est recouvert de napalm

Mission photo ELA 53 1 B26 HV278, 15 h 00, 950 m d’altitude, 1/7 000e, couverture totale Diên Biên Phu, 250 photographies.

Situation de la disponibilité aérienne :

   F8F – B détruit.
   F8F – S et P en cours de réparations et de plus atteints par l’artillerie.
   F8F – O atteint par un obus au phosphore sous la queue partiellement détruit.
   F8F – A un obus de mortier éclate devant, moteur hors d’usage.
   F8F – M du 1/22  O et C du 2/22 troués par endroits (réservoir d’essence, tuyauterie hydraulique, etc …) mais réparables.
   F8F – H – EROM 80 troué sans gravité.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Mission-photos-scaled
SHD : Piste à 15 h 00 Packett au sud de la piste détruit le 11 mars, Curtiss Commando civil détruit le 13 mars, Dakota Novembre Québec détruit le 13 mars.

Entre 16 h 00 et 17 h 00

Au-dessus de Diên Biên Phu, dix-sept B-26 et un Privateer tournent, décollés de Cat Bi entre 16 h 00 et 17 h 00.

Attente d’une amélioration sur l’Arromanches pour décoller. Décollage de l’Arromanches de 8 Hellcat et dix Helldiver pour intervention aux ordres de Torri Rouge.

16 h 00

V/7e RTA  GABRIELLE :

Le lieutenant BOTELLA avec la 2e Cie rentrent sur GABRIELLE sur ordre avec une dizaine de tués et blessés.

16 h 00 et 16 h 35

4 C-119 pilotés par les Tigres volants de la CAT décollent pour parachuter du fret sur Diên Biên Phu. Arrivés au-dessus de la DZ accueilli par une DCA déchainée.

Deux appareils atteints de plein fouet alors qu’ils se présentent en phase de largage : le 137 et le 536 ou 581 ? dégagent sur Cat Bi sans avoir exécuté la mission. De retour, les pilotes américains se concertent et refusent de repartir ; leur contrat ne stipulant pas de tels risques.

Après une journée de réflexion et une prime supplémentaire, ils repartiront.

Les C-119 n° 136 et 138 larguent chacun un groupe électrogène lourd.

Entre 17 h 15 et 18 h 15, tous les appareils bombardent les positions aux abords de BÉATRICE et ISABELLE.

Le soir, la dernière mission (sergent-chef DE SOMOW et sergent BARTEAU), est déroutée sur Xieng-Khouang et va se poser à Vientiane avec les F8F – N et H – seuls avions restant disponibles.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Gonio-depot-napalm-1
ECPAD : La GONIO et le dépôt de Napalm et de munitions avions.

17 h 00

Bilan : dans la journée ont été détruit 1 Dakota, 1 Curtiss Commando civil, 1 C-119 Packett et 4 Bearcat.

Décollage de l’avion sanitaire en catastrophe.

Evasan du 13 mars :  

Le Franche-Comté (8 blessés), l’Anjou (19 hommes).

La DCA du Vietminh se révèle sur les crètes nord de 674 Côte 633 et sur les hauteurs à l’ouest de la piste Pavie (nord-est et nord-ouest de GABRIELLE.

1 heure avant la nuit, intervention de l’aviation en masse : 30 mn de bombardement des B-26 sur les collines entourant BÉATRICE.

Les 8 Hellcat de l’Arromanches straffent les ravins broussailleux au milieu de la DCA.

Au retour d’une mission de bombardement sur une batterie d’artillerie Viet Minh qui harcèle le camp retranché de Diên Biên Phu, un F6F-5 Hellcat de la flotille 11F (BuAer 94027 – 11.F-23) tente d’atterrir à Cat Bi (terrain de Haïphong). Au cours de la percée, l’appareil percute le sommet de l’ile des Merveilles dans la baie d’Along, Son pilote, le lieutenant de vaisseau Jean-Michel, Marie, Nicolas DOË DE MANDREVILLE est tué sur le coup.

Le lieutenant MOISSINAC du journal Caravelle part avec le vaguemestre en Dodge vers ISABELLE pour rencontrer le lieutenant-colonel LALANDE.

La pression Vietminh autour de Hanoï et Haiphong nécessite 28 sorties de Bearcat.

Du 20 novembre au 13 mars inclus

Heures de vols au profit do GONO pour le groupe de chasse 1/22 Saintonge.

Appuis direct :

328 heures 50 dont 1h30 de nuit.

Coupure de route :

186 h 05.

Le « centre de résistance » BÉATRICE est constitué d’un ensemble de trois collines, situées à trois kilomètres au nord-ouest de la position centrale, au-dessus de Ban Hin Lam. Dans le vocabulaire vietminh, ce « CR » porte le nom de Kim Lom. Occupé dans les derniers jours de décembre 1953 par le 3e bataillon de la 13e demi-brigade, le CR BÉATRICE est aux ordres du chef de bataillon PÉGOT. Ce CR est partagé en quatre points d’appui (PA), chacun d’entre eux tenu par une compagnie :

   BÉATRICE 1 (la colline la plus au nord) est organisé et tenu par la 9e compagnie (lieutenant PLANTEVIN puis lieutenant CARRIÈRE).
   BÉATRICE 2 est (conjointement avec la compagnie de commandant du bataillon) organisé et tenu par la 10e compagnie (capitaine NICOLAS).
   BÉATRICE 3 (le colline du sud-ouest) est organisé et tenu par la 11e compagnie (lieutenant BEDEAUX puis lieutenant TURPIN).
   BÉATRICE 4 est organisé et tenu par la 12e compagnie et le PC (lieutenant MADELAIN).

3 faux blockhaus ont été construit au sud et devant la 9 de CARRIÈRE.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Blockhaus-fictif
SHD AIR : Blockhaus fictif nord devant la 9e Cie – axe d’attaque vietminh.

La CSM 245 est éclatée entre les 4 cies avec une section par Cie.

La III/13e DBLE compte normalement 517 gradés et légionnaires mais le 13 mars au soir ils sont seulement 450 sur BÉATRICE (une section de la 12e Cie de garde au PC 1/26 et le peloton d’élèves caporaux et élèves sous-officiers 3/12/80 sous-officiers et légionnaires stationnés dans le réduit central et une dizaine de blessés et malades à l’hôpital attendant leur évacuation). Au total 80 hommes étaient absents de BÉATRICE. 3 tireurs sniper infrarouge sont détachés sur BÉATRICE du I/2 REI.

Présent sur BÉATRICE, la CSM 245 affectée à la III/13e DBLE, compagnie supplétive organique composée de 59 hommes commandée par le sergent-chef Jean QUINART opérationnellement. Administrativement elle est commandée par le lieutenant Raymond CRUZ.

Elle n’est pas autour du PC mais répartie parmi les Cies du Bataillon.

La CSM 245 est détruite en grande partie lors de l’attaque. Mais le nom de la CSM 245 est maintenu pour les Thaïs en base arrière à l’instruction.

BÉATRICE est un ensemble de 3 positions enfermées chacune  dans son propre réseau  ce qui interdit l’éventuelle  intervention d’une simple section entre ces hérissons

Mais BÉATRICE est reconnue pour l’un des centres de résistance les plus solides

Chaque mamelon est entouré d’une épaisse nappe de fil de fer barbelé et d’autre réseaux assurent des cloisonnements intérieurs. Partout les tranchées ou les boyaux de communication étaient à hauteur d’homme et, si les abris n’étaient pas à l’épreuve de l’artillerie, la protection est assurée contre les projectiles de petit calibres.

Les défenses de BÉATRICE sont si rapprochées que les PC des Compagnies  du piton principal sont à moins de cinquante mètres  du PC du bataillon.

Le handicap principal de BÉATRICE est son manque de profondeur.

3 compagnies sur 4 n’ont qu’un seul officier. Seul la 9e compagnie dispose d’un adjoint, le lieutenant JEGO. Le lieutenant TURPIN n’est arrivé que le 7 mars pour prendre le commandement de la 11e Cie qui ne compte que 96 légionnaires 11 sous-officiers et un officier. Les sections sont commandées par des sous officiers. Si un officier est tué personnes ne peut le remplacer.

La section du lieutenant RENAULT de la 10 a été détachée sur HUGUETTE.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Montage-Beatrice
SHD Air : Montage BÉATRICE – photographies aériennes du 13 mars matin.

2 batteries d’artillerie de 105 mm prennent BÉATRICE comme objectif à 350 coups autorisés plus une partie des 75 mm de montagne et des mortiers de 120 mm.

Six autres batteries de 105 mm et le reste des 75 mm de montagne concentrent leurs feux sur le centre (certaines batteries sont seulement à 2 ou 3 pièces) sur l’artillerie et les postes de commandement.

Une seule batterie d’artillerie sur ISABELLE pour traiter l’artillerie.

Avant début du bombardement, 1er officier tué du 2e Thaï, le lieutenant PRUDHOMME par obus.

17 h 00

Bombardement de 120 de 105 et de 75 mm – 1 h 30 de tirs.

17 h 15

Préparation d’artillerie sur le CR de Diên Biên Phu sur emplacement d’artillerie, le PC, quelques coups sur ISABELLE.

Le sergent KUBIAK du 3/13e DBLE :

Il est 17 heures, ce 13 mars. Sur les positions de BÉATRICE, 450 légionnaires du 3/13 commandées par le chef de bataillon PÉGOT attendent l’assaut. Le matin, ils savent qu’ils auront à supporter le premier choc de la bataille et se préparent à affronter 9 000 bo-doïs des TD 141, 209 et 165 qui constituent la division 312. Le bataillon est solide, même si son effectif est au plus bas. Les quatre compagnies qui le composent ne comportent en moyenne que 85 gradés et légionnaires aux ordres d’un seul officier. Les sections sont commandées par des sergents, plus rarement par des sergents-chefs. Malgré tout, réputation oblige, la position donne une impression de solidité rassurante. Toute la journée du 13 les légionnaires peuvent observer l’adversaire, dont les fantassins se préparent, à moins de 100 mètre des boyaux qui serpentent sur les crêtes voisines, au nord et au sud, et que rien ne vient déranger, ni artillerie, ni aviation.

17 h 15 pour les uns, 17 h 18 pour les autres, Béatrice vole en éclats.

C’est l’apocalypse. La formidable préparation d’artillerie, durant trois heures, quatre heures ? Ces grondements, ces sifflements, ces explosions sourdes, ces déflagrations ce sont des obus, des milliers d’obus de tous calibres, mortiers lourds, canons SKZ de 57 et artillerie de 77 et 105 mm, une gigantesque préparation d’artillerie qui pilonne et dévaste les PC.

Plus de 20 000 coups, au cours de la nuit.

La 351e division lourde a de quoi animer le paysage.

Tir d’obus toutes les 2 ou 3 minutes par salves de 6 (15 à 18 obus à la minute).

L’épaisse poussière soulevée par les explosions enveloppe BÉATRICE dans un nuage

DOMINIQUE 5 :  

La position de 1re CEPML mortiers lourds du lieutenant Erwan BERGOT, accrochée sur le flanc arrière de DOMINIQUE 2, est démantelée par le bombardement. Il perd 3 de ses 6 mortiers de 120 mm par des coups directs. Le caporal DRESCHER, les légionnaires ZAPLOTNY, KANDERSKI, RUNDE et SCHOCH sont les premiers morts de la bataille. Une torpille Viêt pénètre dans une soute et fait exploser les 5 000 obus de mortiers entreposés. Un séisme secoue la colline et détruit un quatrième mortier.

La moitié de l’effectif est anéantie : 12 tués, 3 blessés et 4 mortiers de 120 détruits, avec la moitié de la dotation.

Cie de transmission air 814 – Adjudant WENTZO.

Les lignes téléphoniques sont coupées.

Un des trois groupes électrogène détruit par des éclats ainsi qu’un câble d’alimentation, évacuation de la tour de contrôle fragilisée (un pied coupé et trop visible).

Pendant le bombardement de BÉATRICE des 105 tombent sur ANNE-MARIE 3, à la 12 : un tué et 3 blessés. Le PA3 n’est pas le plus exposé.

L’observation d’artillerie ne peut plus être assurée par les Morane basés à Diên Biên Phu.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Beatrice-avant-attaque
SHD AIR : BÉatrice avant l’assaut.

2/3 des pièces de Giap tirent sur le secteur central un tiers sur BÉATRICE.

5 batteries de 105 mm, le 756e et 757e batterie de montagne et la 113e batterie de mortier ouvrent le feu sur la position centrale des PC les positions d’artillerie les parkings avions.

Le 805e Howitzer et la 112e batterie de mortiers prennent pour objectif ISABELLE.

Le II/4e RAC a un 105mm détruit et plusieurs autres sont mis hors service par endommagent du frein de recul.

Les observateurs avancés utilisant la détection au bruit et au départ de coup, arrivent à estimer les batteries Vietminh.

Les 155 mm interviennent en contre-batterie mais le camouflage et les simulations de coups de départ trompent les observateurs.

Après plusieurs heures de contre-batterie, les 155 se rabattent sur les feux de barrage défensifs.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Attaque-sur-Beatrice
SHD AIR : BÉATRICE, photographie aérienne du 13 mars.

17 h 20

Après 15 minutes de tir sur la position centrale le 804e et 806e batterie d’howitzer déplacent le tir sur BÉATRICE 2 pour l’une et BÉATRICE 3 pour l’autre. Ces batteries sont situées à 3 km et des observateur avancés guident les tirs

La 752e batterie de montagne engage BÉATRICE 1 à vue directe à une distance de 300 m alors que la 753e tirant à bout portant détruit 4 bunkers de BÉATRICE 2 en 10 minutes.

Les 114e et 115e batteries de mortiers s’ajoutent. 4 mortiers de 120 mm explosent BÉATRICE 2 alors que deux tirent sur les autres points retranchés.

17 canons de 57 mm sans recul, la 202e compagnie de mortiers avec des 82 mm et autres mortiers de 60 mm et les mortiers de 81 et 82 mm des unités d’infanteries.

La 1re CEPML du lieutenant Erwan BERGOT souffre des bombardements. Située derrière DOMINIQUE 5, elle perd 3 des ses 6 mortiers de 120 par coup direct et un quatrième lorsqu’un dépôt contenant 5 000 obus de mortiers explose. 12 de ses 35 hommes sont tués et 3 sont blessés.

Des obus de mortiers de 120 tombent sur GABRIELLE pour les impressionner ; des Viets se glissent dans les réseaux mais sont abattus. Un mortier de 120 détruit.

Estimation de 9 000 coups de 105 mm sur BÉATRICE.

Le Dodge du Vaguemestre de ISABELLE et le journaliste s’arrêtent avant ISABELLE pour ne pas être pris dans le bombardement.

Le lieutenant MOISSINAC reste à ISABELLE et y passe la nuit.

17 h 30

Un coup au but crève le toit de l’abri de LANGLAIS. L’abri s’est effondré sans blesser les occupants.

Le poste de commandement d’intervention aérienne, PCIA « Torricelli », du capitaine CHARNOT est touché à huit reprises par l’artillerie Viêt-minh.

Permanence Gonio poursuivie depuis une tranchée creusée devant le radiophare. Gonio soulevée, antenne mats cisaillées, Liaison PC coupées.

Adjudant WENTZO rétablit contact par poste d’artillerie à proximité.

Un poste SCR 300 est ramené sous les tirs.

Le sergent KUBIAK du 3/13e DBLE a vécu cet enfer :

« C’est alors que, d’un coup, la fin du monde arrive. Il semble que le piton Béatrice « s’envole, réduit en poussière ». Tout autour de moi, la terre se soulève, et les légionnaires s’écroulent çà et là, mortellement touchés. Je fonce vers la position que je dois tenir et retrouve tous mes légionnaires déjà prêts à accueillir l’ennemi au cas où il se risquerait à venir jusqu’à nous. Pour l’instant, pas un seul mort parmi eux et cela semble un miracle après tous ceux que je viens de voir tomber en quelques instants. Ce serait vraiment une chance inouïe que cela continue de cette façon. Tout surpris, nous nous demandons où les Viets ont pu prendre tant de canons, capables de déclencher un tir d’artillerie d’une telle puissance. Les obus tombent sans arrêt comme une brusque averse de grêlons meurtriers un soir d’automne. Blockhaus après blockhaus, tranchée par tranchée, tout s’écrase, ensevelissant les hommes et les armes. »

Très vite, les pertes sont élevées. Plus grave encore, vers 17h30, un obus à court retard s’enfouit et explose dans l’abri du commandant Pégot qui est tué ainsi que son adjoint, le capitaine Pardi. Peu de temps après le centre de transmissions est touché. Le bataillon n’est plus commandé alors que, dans les barbelés où ils se sont glissés, les premiers Viets des compagnies d’assaut ouvrent des passages avec des sortes de bengalore et se lancent à l’attaque.

Le tir de préparation Viêt que le colonel PIROTH, commandant l’artillerie du PC. GONO croyait impossible, est levé. Le corps à corps s’engage ; il va durer cinq heures. Deux fois, trois fois, la 9e compagnie du lieutenant CARRIÈRE (BÉATRICE 1) et la 11e compagnie du lieutenant TURPIN (BÉATRICE 3) rejettent les Viets au ravin. Deux fois, trois fois, l’artillerie ennemie prend le relai, à peine contre-battue par une artillerie française qui ne peut, et ne pourra pratiquement jamais situer les pièces de la 351. Les légionnaires sont hachés par les obus sur leurs emplacements de combat ; les sections sont décimées et les pertes considérables. Partout, les hommes sont au corps à corps.

Voilà bientôt quatre heures que nous tirons.

À sa demande d’où peuvent-ils bien sortir ? Malgré nos rafales continues et les trous que nous faisons sans cesse dans leurs rangs, les Viets, comme pour nous narguer, continuent d’avancer. Je serre les dents et encourage les légionnaires qui viennent vers moi pour savoir ce qu’il doivent faire.

Un légionnaire est aux prises avec un Viet. N’ayant plus de munitions, il se déchaîne, frappant soudain son adversaire avec sa mitrailleuse. Et pourtant, son bras gauche n’est plus qu’un lambeau de chair sanguinolente, bien près de se détacher du corps. Dans l’ardeur du combat, c’est tout juste s’il ressent son horrible blessure. Il attendra jusqu’à 8 heures du matin avant qu’on puisse l’amputer, au centre du terrain qu’il aura réussi à rejoindre par ses propres moyens Puis à la première contre-attaque, il s’échappera de l’ambulance et mourra en héros après avoir combattu de longues minutes avec son unique bras. »

Le sort s’acharne sur la 13e DBLE ; après le commandant PÉGOT, au cœur même de Diên Biên Phu, un peu avant 20 heures, un autre obus explose dans le blockhaus du colonel GAUCHER, commandant le GM 9 et les deux bataillons de la 13e DBLE dont il est le chef de corps.

« On ne peut assurer la défense du point d’appui par radio, observe le colonel Gaucher ; il faut désigner un officier pour tâcher de rejoindre Béatrice et en prendre le commandement sous le feu. Je propose que l’on… Il ne peut achever sa phrase. Un obus crève le toit de l’abri, percute le bureau de bois sur lequel il explose. Dans le noir, Van Fleteren écarte la toile de sac qui séparait les deux abris et projette sa lampe électrique autour de lui. Dans la poussière et la fumée, il découvre un spectacle horrible.

Le colonel gît sous les débris de son bureau, les membres disloqués, le visage méconnaissable. À ses côtés, les lieutenants BAILLY et BRETTEVILLE. Le premier est décapité, le second, la poitrine défoncée a été tué sur le coup. Le commandant MARTINELLI semble sérieusement touché, mais il vit. Seul, presque indemne, le commandant VADOT, protégé par sa position un peu en retrait, a reçu une gerbe de petits éclats dans le thorax. Un quart d’heure après, le colonel mourait. »

Sa mort va avoir des conséquences funestes sur le sort de la bataille en cours, tout le système de défense de l’est de Diên Biên Phu étant décapité. Certes, le commandant VADOT, bien que blessé, prend aussitôt le commandement de l’unité, mais la contre-attaque pour dégager BÉATRICE ne pourra se produire.

BÉATRICE, pendant ce temps, agonise.

18 h 00

Bilan journée : 1er BEP : 2 hommes de troupe européens tués.

1 homme de troupe autochtone blessé.

18 h 15

Coucher du soleil.

Les deux boyaux prévus pour le régiment 141 sur les deux collines nord-est atteignent les réseaux de file de fer barbelés.

L’ouverture de brèches demande un quart d’heure, une des brèches demande l’emploi de 18 charges.

Le régiment 209 sur le point d’appui est met 4 heures pour terminer son boyau d’approche.

18 h 30

Commandant PÉGOT tué avec son adjudant major sur point central de BÉATRICE. Destruction des radios. Capitaine PARDI et lieutenant PUNGIER tués par la chute du toit occasionné par au tir direct de plein fouet de 2 obus de 75 mm sans recul le deuxième éclatant à l’intérieur. Un autre obus frappe le local radio et le détruit.

3 officiers tués et un gravement blessé alors que l’assaut n’a pas encore commencé. Au même moment, le lieutenant TURPIN est grièvement blessé au PC de la 11e compagnie. Puis, c’est au tour du lieutenant CARRIÈRE de tomber à la tête de la 9e compagnie, fauché par une rafale de mitrailleuse.

Au 8e BPC, plusieurs abris se sont effondrés sous les impacts. DE CARFORT – 8e Choc – sur EPERVIER, appel, obus dans un abris écroulé : 5 tués, 5 blessés. Au total 19 blessés.

150 blessés à l’hôpital dont 70 légers de retour vers les postes de secours des bataillons 50 à opérer.

Début de l’assaut de nuit.

Contact infanterie face ouest de BÉatrice. Des coolies fanatisés (choumés diront certains) se jettent sur les barbelés glissent de longs tubes de bambous bourrés d’explosif et les font sauté y perdant la vie ou se jettent sur les barbelés avec des ceintures d’explosifs qu’ils font sauter. Derrière eux, se jette la deuxième vague pour emporter l’objectif.

Les vagues d’assaut du régiment 141 se rependent dans le dispositif. Le point d’appui nord, qui est tenu par la 10e Cie du III/13e DBLE soit une centaine d’homme, tombe à 20 h 15.

Les Bo Dois dans le dispositif de la 9e et 11e compagnie.

18 h 45

Demande par télégramme du colonel DE CASTRIES : tous les moyens lucioles, le maximum de B-26 et Privateer.

19 h 00

V/7e RTA GABRIELLE :

Dès la tombée de la nuit le PA est fortement harcelé avec plusieurs tentatives d’infiltrations au nord et l’est jusqu’à 01 h 00.

19 h 10

Plus de liaisons avec BÉATRICE.

19 h 45

Sur le centre à 10 m du PC DE CASTRIES, un obus rentre par une fenêtre d’aération de l’abri du chef de secteur centre : lieutenant-colonel GAUCHER blessé mortellement avec les officiers de la 13e DBLE, lieutenantS BAILLY et BRETTEVILLE ; lieutenant LEMOINE blessé. Les commandants VADOT et MARTINELLI blessés. Une ambulance sous les feux de l’artillerie transporte le Colonel à l’hôpital. Il meurt dans les bras du père HEINRICH, l’Aumonier du GONO.

Le lieutenant-colonel GAUCHER essayait de rentrer en contact avec la 9e et la 12e Cie sur BÉATRICE. Tous les tirs de mortiers repérés pour des pièces installées sur le centre de défense et sur DOMINIQUE ne sont plus utilisables ; ces tirs devant être commandé par le lieutenant-colonel GAUCHER.

25 impacts de 105 sur un rayon de 20 m autour du PC.

Le colonel DE CASTRIES évalue à 300 obus tombés aux abords du PC.

Désorganisation totale de la défense et de la contre-attaque.

Le lieutenant-colonel LANGLAIS compare le bombardement à celui subit en Forêt Noire en 1945. Le colonel DE CASTRIES le compare à celui qu’il a subi pendant la campagne d’Italie aux heure les plus dures.

2 pièces de 105 détruites par coup direct à la 6e batterie – lieutenant MOREAU – 4e RAC et 3e pièce, servants blessés ou tués.

Les artilleurs Viet tirent sur objectif reconnu différents PC et l’hôpital dans un rayon de cent mètres par série de 12 ou 16 (60 obus par minute).

Tir sur les 105 à côté du parc de réparation.

La contre-batterie de l’artillerie est effectuée mais sans résultat. L’artillerie est impuissante à stopper ou à réduire les tirs Vietminh.

19 h 50

Le colonel LANGLAIS est chargé du secteur centre Il ne peut que retenter de joindre les différentes Cies sur BÉATRICE. Tous les plans de tirs et d’intervention sont inutilisables. Aucun ordre de tirs n’est donné à partir de 19 h 45. Seul des tirs intermittents sont applicables mais tombent sur des zones approximatives ou est censé se trouver l’ennemi. Le régiment 209 est fortement gêné par ces tirs mais le régiment 141 ne semble pas touché ce qui lui permet de progresser plus vite dans BÉATRICE.

Les infirmeries sont pleines ; les blessés arrivent directement à l’hôpital et s’entassent dans le triage non protégé des coups.

10 blessés en provenance du Bataillon Thaï 2 et de CLAUDINE.

Appel du médecin RONDY du 1er BEP sur CLAUDINE SUD-OUEST : obus tombé dans blockhaus – 12 blessés.

Les gendarmes viennent se mettre à disposition de l’hôpital : Sergent-chef SALAUN :

Au bout de deux heures de bombardement, l’assaut commence sur BÉATRICE avec deux régiments de la division 312 à deux compagnies.

Levée du bombardement sur BÉATRICE : une immense clameur poussée par mille poitrines qui se lancent à l’assaut appuyés par les canons sans-recul et les mortiers qui tirent à moins de 300 mètres.

Les Bearcat de Diên Biên Phu ont réalisés 20 sorties en 7 h 05 de vol sur des positions au nord et au nord-est de la cuvette.

Source : https://theatrum-belli.com/

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Sicut-Aquila

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 908920120 "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Cocoye10 "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeJeu Mar 14 2024, 22:11

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 14 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Chute-de-Beatrice
Chute de Béatrice.

Nuit du 13 au 14 mars

BÉATRICE : Tirs directs d’infanterie sur la 9 et la 12. Observatoire de la 11 inutilisable.

À la 11, lieutenant TURPIN blessé, radio tué, pas de liaison avec le bataillon. Mortiers détruits. La 9 reçoit des tirs directs.

Destruction des abris insuffisamment protégés par tirs directs de canons de 75 mm ou de SKZ (SUNG KHÔNG ZÂT – canon sans recul) – tirs à moins de 300 m.

À la 9, le lieutenant CARRIÈRE tué.

À la 11, l’infanterie sort des tranchées et progresse à travers les barbelés.

La plupart des abris n’ont pas résisté au 105 mm et au mortier de 120 mm. Presque tous les créneaux ont été détruits par les tirs direct de canon sans recul.

Survivants de la 9 arrivent sur la 12. Lieutenant JEGO tué lors de l’évacuation. Réduite à 25 hommes, la 11e compagnie reçoit l’ordre de se replier sur la position de la 10e compagnie et de la CCB, à l’ouest du thalweg qui traverse la position. Le capitaine NICOLAS commande désormais le bataillon. Il ne reste plus autour de lui qu’une centaine d’hommes valides.

L’avion Luciole tourne toute la nuit et éclaire le champ de bataille

20 h 30

La 10e Cie qui tient le Nord-est de BÉATRICE (BÉATRICE 1) ne répond plus.

Accalmie, lieutenant TURPIN de la 11 évacue sur la 12.

Le point nord-est tombe (BÉATRICE 1).

20 h 40

10 minutes plus tard le point nord-ouest tombe BÉATRICE 4 avec le PC.

Quelques éléments se replient sur le PA du PC sur la position de la 12 où la défense se réorganise en profitant d’une accalmie.

21 h 00

La 11e Cie annonce « Les Viets sont partout et l’on se bat autour de l’abri PC ».

Lieutenant NICOLAS et Lieutenant MADELAIN organisent la défense sur le piton principal de la 12.

Il n’y a plus d’officiers sur BÉATRICE. Le bataillon est commandé par des sous-officiers.

Replis de la vague d’assaut Viet-Minh CR du dernier piton de BÉATRICE. Répits de deux heures, le temps de la relève d’un bataillon par un autre.

21 h 40

Tirs sur GABRIELLE où les Viets paraissent se mettre en place. Tirs d’arrêts.

22 h 00

Tirs d’arrêts amies mis en place sur ISABELLE (105 et mortiers). Attaque pas déclenchée.

Le lieutenant CARRIÈRE est tué. Ses légionnaires, une poignée de survivants, dont de nombreux blessés, se replient sur ordre, vers les positions de la 12e compagnie du lieutenant NICOLAS qui tient BÉATRICE 2.

Pour sa part, le lieutenant TURPIN, blessé, est hors d’état d’assurer ses fonctions.

22 h 35

Actions de commandos paraissent se préparer sur ISABELLE. Ratissage artillerie.

22 h 50

Un Privateer 28F embarque un poste SCR 300 pour liaison avec troupes au sol décolle de Cat Bi. 3h après, environ 2 h 00 du matin bombarde en 500 lbs les abords de BÉATRICE en 3 passes.

Un autre Privateer bombarde en 500 lbs 4km 300 à l’est du Gonio.

Pour les deux appareils guidage sur radio phare.

ISABELLE :

Tentatives de mise en place sur le terrain et à l’est stoppés par des tirs d’arrêt. Plusieurs tirs fournis par l’artillerie au profit d’ISABELLE Sud. Les VM arrivent au contact mais aucune attaque n’est déclenchée.

Le sergent Kubiak du 3/13e DBLE :


À 23 heures, à son tour, la 1re compagnie doit céder du terrain. Après cinq heures d’un combat intense, la moitié du PA BÉATRICE est aux mains des Viets. L’artillerie française, notamment la 2e CMMLE et la CEPML, assurent, depuis les collines de DOMINIQUE, des tirs de destruction sur les positions conquises, obligeant les Viets à se regrouper au creux d’un ravin entre BÉATRICE 1 et BÉATRICE 3. Là, après une heure de flottement, tous moyens réunis, les régiments 141 et 209 repartent à l’attaque des deux ultimes bastions, BÉATRICE 2 et BÉATRICE 4. Pour les contenir, il ne reste plus que des bribes des 9e et 11e compagnies, soit 45 hommes au total et 102 survivants des 12e  et 13e  compagnies.

En dépit de leur désespérante infériorité numérique, en dépit aussi du fait qu’il ne reste plus que deux officiers valides (le lieutenant NICOLAS et le lieutenant MADELAIN, commandant la 10e compagnie), la résistance des légionnaires se raidit.

GABRIELLE :

Plusieurs tirs d’arrêts entre 22 h 50 et 01 h 45. Des attaques en force appuyés par de très fortes préparations de 105, 75 et 120 sont lancées à 3 reprises à 04 h 40, 05 h 10, 05 h 30. Elles sont chaque fois stoppées par des tirs d’arrêt avec de très lourdes pertes VM.

23 h 00

Liaison radio avec le lieutenant LEMOINE de la 12e Cie et avec le lieutenant, chef de la Cie de Commandement, avec une trentaine de légionnaires autour. Le lieutenant LEMOINE est tué peu de temps après cette conversation.

23 h 30

BÉATRICE :

Nouvel assaut lancé sur la 12 extrêmement violent mais stoppé par une mitrailleuse bien placée, qui est détruite peu après par le sacrifice d’un tireur de SKZ.

Les Viets ont grenadé les tranchées et mitraillé chaque embrasure non reconnue avant d’en extraire sana ménagement les défenseurs, mais avec le désir manifeste de prendre les hommes vivants.  

Minuit

Les mortiers lourds et les 105 reprennent le tir sur la position principale la dernière colline.

À l’arrêt de la préparation d’artillerie une nouvelle clameur et l’assaut.

Tir des affuts 12.7 mm quadruples pour repousser tentative d’infiltration.

Un message radio tronqué fait croire que la position est tombée.

00 h 15

Chute complète de BÉATRICE, la radio de la 9e Cie se tait après avoir demandé à l’artillerie de tirer sur la dernière casemate L’opérateur est tué par les obus Français.

Les documents Vietminh font état de 300 prisonniers mais signale aussi que les prisonniers ont le regard hagard et que l’hébétude les rendaient amorphes. Recoupé par le journal de marche du III/13e DBLE qui annonce 325 disparus. Mais une estimation d’une centaine de morts confirmé par des prisonniers.

Le sergent Kubiak du 3/13e DBLE :


À minuit et demi, les sections d’assaut de GIAP prennent pied au cœur du dernier bastion. Les légionnaires du 3/13e DBLE se préparent à bien mourir. À deux heure du matin, tout est fini.

Les hommes, seuls ou par petits groupes, essaient de quitter ce qui fut Béatrice pour rejoindre CLAUDINEe ou DOMINIQUE. Parmi eux, le sergent-chef BLAYER. « À peine le tir d’artillerie était-il levé que les Viets étaient déjà dans nos barbelés. Je suis allé prendre des ordres, mais le blockhaus du lieutenant CARRIÈRE était écroulé par des tirs directs de bazooka ou de SKZ. Le lieutenant lui-même était tué et les commandes des charges défensives hors service. J’ai essayé de prendre contact avec le lieutenant JEGO, en vain. Et puis, je me suis retrouvé en-face des Viets que j’ai accueillis à coups de « colt ». Une grenade m’a explosé entre les jambes.

J’ai alors tenté de me frayer un passage de la 10e compagnie où se trouvait aussi le PC du bataillon. Au passage, j’ai récupéré QUINARD MERCKS et quelques légionnaires. La liaison fut difficile il y avait peu de communications entre les pitons et les barbelés qui nous gênaient. Mais nous sommes quand même à temps pour épauler les derniers défenseurs de la 10e compagnie, déjà submergés par les vagues d’assaut viets. Alors, nous nous sommes repliés, par la RP 41, vers DOMINIQUE.

Les Viets capturent le lieutenant LEUDE, médecin du 3/13e DBLE, seul debout au milieu des morts et des blessés.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Attaque-Beaetrice-mars
Vietminh, attaque Béatrice 13 mars

Des groupes de légionnaires sur le point d’être encerclés se jettent dans les talweg et un certain nombre rejoignent les troupes françaises sur DOMINIQUE. Les autres se dissimulent jusqu’au jour et sont recueillis.

00 h 30

Le régiment 209 est entièrement maître de BÉATRICE.

Le silence s’installe, fin des bombardements fin des tirs.

01 h 20

Arrêt de la résistance à BÉATRICE.

02 h 00

Le sergent KUBIAK et ce qu’il reste du 3/13e DBLE abandonnent BÉATRICE. Ils décident d’aller se cacher dans la jungle en attendant le jour.

Un Dakota du 2/64 Anjou n° 560  FU : sergent DARDOT, pilote ; lieutenant VITTE, navigateur et chef de bord ; avec comme IPSA (Infirmières Pilotes, parachutiste et Secouriste de l’Air) Jacqueline « Jaïc » DOMERGUE et une infirmière parachutiste de la Croix Rouge française se pose sans bruit et embarque 19 blessés installés sur un GMC.

Il vient d’effectuer 3 allers-retours dans la journée et 8 h 20 de vol.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Jaic-Domergue-1

02 h 25

Le QG du général COGNY est informé de la chute de BÉATRICE et de la mort du lieutenant-colonel GAUCHER.

110 légionnaires de BÉATRICE arrivent sur DOMINIQUE 1 (peut-être 94 B. Fall)

Sans autre formalité les survivants se voient remettre un fusil une cartouchière et une musette de grenades. On leurs donne l’ordre de repartir immédiatement avec les Cies qui montent à l’assaut de BÉATRICE. Certains en seront tellement choqués qu’il déserterons.

Sur GABRIELLE, les défenses ne sont pas entamées et les tirs d’arrêts sont en place

Il est consommé 17 500 coups de 105, 9 600 coups de 120 et 2 200 coups de 155.

02 h 45 à 05 h 00

Six B-26 en 500 lbs, en trois patrouilles, bombardent. Guidage par radio phare.

03 h 00

Explosion d’une soute essence du GC 1/22 Saintonge.

Pendant la nuit, le tir Vietminh se concentre plus particulièrement sur la alvéoles des Bearcat, au matin seul peut être réparé le O et le C du 2/22 ainsi que le H de l’EROM 80.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 62f6518313fca187c97514bee8ee5bc4

De gros nuages planent le matin sur la vallée interdisant l’atterrissage des avions de ravitaillements ainsi que les reconnaissances sur la vallée.

Dès le 14 mars, la faiblesse du guidage radiogoniométrie est évidente sur Diên Biên Phu, d’autant plus que le plafond nuageux est à moins de 300 pieds soit une centaine de mètres environ. Pour un avion volant à 400 km/h, cette distance représente moins de quatre secondes de vol. Il est aisé d’imaginer le stress des équipages dans ces conditions, qui sera la généralité de l’appui et du ravitaillement sur Diên Biên Phu durant une grande partie de la bataille….

Mauvais temps sur Hanoï : 30 mn d’attente entre avions pour percer aux instruments.

Le médecin GRAUWIN ACM 44 réclame par message urgent 10 litres de sang, 50 millions de pénicilline et 500g de streptomycine.

Plus de sang en réserve pour les opération, reste 4 litres en réserve.

05 h 00

Décollage de l’avion du général NAVARRE de Saïgon vers Hanoï en passant par Seno pour une réunion.

05 h 19

Colonel DE CASTRIES – message : envisage de reprendre BÉATRICE dès réception bataillon de renfort et selon situation.

05 h 30

Bombardement par artillerie et mortiers. Mise en place de troupes signalée au sud-est, dispersée par nos tirs.

Dimanche 14 mars – 06 h 00

Période de calme au lever du jour l’artillerie Viet s’est tue.

À l’aube, les chars Bazeille et Mulhouse se postent de part et d’autre de la RP41 mis en place à hauteur des 2 DOMINIQUE Hauts pour préparer le débouché d’une contre-attaque ou pour assurer au minimum le recueil d’éventuels rescapés.

150 blessés recensés dans la garnison.

V/7e RTA GABRIELLE :

Nous observons le renforcement, l’approfondissement et le rapprochement du système de tranchées VM au nord et à l’est du PA. Une importante organisation du terrain est décelée en 753-703, genre PC.

06 h 18

Lever du soleil.

Entre 06 h 30 et 07 h 00

Arrivée du lieutenant TURPIN – 11e Cie du III/13ème DBLE – gravement blessé venant de BÉATRICE. Il est aperçu par les guetteurs de DOMINIQUE.  Il est couvert de bandages mais arrive à marcher avec un message Vietminh du commandant de la Division 312 proposant une trêve de 8 h 00 à midi afin de récupérer les morts et les blessés.

Le commandant MECQUENEM veut empêcher que les Viets fassent à l’ouest des travaux d’organisation importants en vue d’une meilleure base de départ. La 2e Cie désignée pour la mission.

Patrouille GABRIELLE :

Emplacements occupés de part et d’autre du CR. Sortie aux premières heures du jour, par la face sud-ouest, direction Ban Khé Phai.

À peine la Cie déployée dans la rizière, elle est fortement accrochée par un tir nourri d’armes automatiques. Manœuvre pour échapper au tir. La Cie s’élance sur Ban Khe Phai où elle déloge les Viets et détruit tout ce qui peut être détruit.

Mission :

Bousculer le VM sur toute la zone à l’ouest de GABRIELLE et de la piste Pavie jusqu’à la côte 526. Combats acharnés toute la journée, atteinte de la côte 526 dans l’après-midi.

07 h 30

Au PC GONO règne un flottement par la soudaineté de la chute de BÉATRICE et par l’ébranlement nerveux d’un bombardement intense.

Le colonel DE CASTRIES demande à Hanoï la conduite à tenir pour la trêve. La trêve est autorisée.

Ciel bouché pas d’appui aérien pour une contre-attaque non prévue et non organisée.

Le 23e GAO doit faire travailler les MO 500 depuis Muong Saï au profit du GONO aux ordres de Torri Rouge.  Dès le jour le Criquet du 21e GAOA est en l’air, découvre les emplacements de batterie vers Ban Na Tau occupés – Traités par l’artillerie – 3 tracteurs se déplaçant sur la route touchés et incendiés au 155 mm – Nécessité absolue de les traiter en bombes 1000 lbs – Très forte DCA de 37 mm sur nord et nort-est cuvette – Harcèlement continu sur DZ RITA – Sur piste et PC et artillerie.

07 H 45 : bilan des tués et blessés de la nuit

5/7e RTA : 2 Nord-Africains tués + 4 dans la nuit, 1 officier médecin blessé, 1 S/O SP et 11 Nord-Africains.
   
BT3 : 2 tués + 1 disparus
   
Cie Cdt GM9 : 3 officiers + 1 légionnaire tués, 2 officiers blessés
   
3/10e RAC : 3 blessés dont 1 officier
   
2/4e RAC : 2 tués 5 blessés
   
Cie Mortier 120 Légion : 13 tués dont 3 officiers, 17 blessés dont 2 officiers.
   
8e BPC : 2 tués, 15 blessés.
   
BT2 : 1 officier tué – lieutenant PRUDHOMME.
   
Sous-secteur Sud : 2 légionnaires tués, 5 blessés.
   
Récupérés de la 3/13e DBLE : 1 officier blessé, 95 légionnaires.
   
ISABELLE : 2 tués, 5 blessés.

08 h 00

Un bimoteur SIEBEL de l’ELA 53 Cdt Devoucoux, sergent-chef CARRER  se pose à la troisième tentative, sous les tirs de mortiers, apportant des médicaments et du sang frais 10 litres. Paule BOURGEADE, secrétaire du colonel DE CASTRIES embarque avec 4 blessés. Pas de blessés couchés.

09 h 00

Départ du convoi sur BÉATRICE.

Sur les collines, 300 corps de légionnaires, plus aucun matériel, pas de corps Vietminh mais 14 légionnaires blessés dont un meurt immédiatement et 3 morts.

Le Vietminh a fait sauter toutes les installations et récupéré tous les matériels

De prisonniers ont pu voir les flancs de BÉATRICE couverts des corps viets.

Giacomo SIGNORONI :

« En qualité de Chef de la Section Pionniers, je fus convoqué par le lieutenant BACQ, commandant la CCB (Compagnie de Commandement du Bataillon) du 1/13 DBLE (1er bataillon de la 13e demi-brigade), le 14 mars 1954 vers 8 heures. Etaient présents : le chef de bataillon BRINON, commandant le 1/13 DBLE, le lieutenant DE CHAPOTIN, officier de transmission du 1/13 DBLE et le capitaine STERMANN, médecin-chef du 1/13 DBLE.

Une trêve venait d’être signée jusqu’à midi. Le lieutenant BACQ me donna des explications sur ma mission : Rassembler au complet sans armes. Tenue de combat, casque lourd, toile de tente, couverture, bidon plein d’eau, le maximum de brancards, pelles de campagne.

Pas d’insigne de l’unité et de grade. Mais les officiers revinrent sur ce dernier point devant ma ferme attitude à vouloir conserver les insignes de grade.

Ma mission consistait en les éléments suivants : Me rendre sur le PA BÉATRICE – le camp retranché de Diên Biên Phù était entouré de PA aux noms de GABRIELLE, ANNE-MARIE, HUGUETTE, DOMINIQUE, ÉLIANE, CLAUDINE, BÉATRICE, Françoise et Isabelle – perdu la nuit du 13 au 14 mars 1954, après de durs combats.

Récupérer les blessés, les morts, reconnaître les corps et en particulier ceux des officiers. Me rendre compte de la situation sur le PA BÉATRICE.

Deux Dodge 6×6 furent mis à ma disposition, plus une Jeep pour l’équipe médicale, dirigée par le capitaine STERMANN, assisté du caporal infirmier SGARBAZZINI et deux infirmiers de son équipe médicale.

L’organigramme de ma section était ainsi composé :

Moi-même, adjudant SIGNORINI.
   
Sergent TRUMPER (qui fut tué le 17 mars 1954).
   
Caporal-chef Miguel LEIVA.
   
Caporal Joss MIRKO.
   
Les légionnaires : GUTIEREZ, PREGATI, CLÉMENT, REDINA, BOSIO, BLANC, ANDREIS, NITCH, RADWASKI, et d’autres encore dont les noms m’échappent plus de cinquante ans après les faits. »

En direction du PA BÉATRICE.

« À 9 h 00, à bord de nos véhicules, nous démarrâmes en direction de l’antenne chirurgicale où nous retrouvâmes l’équipe médicale du capitaine LE DAMANY, médecin-chef de la 13e DBLE, ainsi que le Père TRINQUANT, aumônier de la demi-brigade. En tête du convoi se trouvaient les quatre véhicules de l’équipe médicale, battant pavillon de la Croix Rouge : la Jeep du capitaine LE DAMANYy, une ambulance, la Jeep du capitaine STERMANN et le véhicule du Père TRINQUANT. Suivaient mes deux Dodge plus un camion GMC pour les légionnaires.

Le convoi prit la direction du PA BÉATRICE. Un kilomètre avant l’arrivée sur le PA, je remarquai deux emplacements de mines antichars, de chaque côté de la route, ainsi que plusieurs autres pour des armes automatiques, et en particulier des SKZ, placés à mi-hauteur sur les pentes qui surplombaient le chemin. De même, je vis des recoins de combats, destinés certainement à une compagnie pour une embuscade. Tous ces dispositifs ne pouvaient être là que pour nous empêcher de dégager BÉATRICE.

À l’entrée du PA, la barrière était fermée. La chapelle était intacte. Par contre, le terrain tout autour était labouré par les obus et les mortiers. Notre convoi stoppa à la chapelle. Je fis mettre pied à terre et disposait les véhicules pour le retour. Ordre était donné aux chauffeurs de ne pas bouger, prêts à toute éventualité.

Sur BÉATRICE même, régnait un silence pesant. Un silence de mort et de désolation. Les abris étaient démolis, les tranchées pleines de terre, à la suite des éclatements des obus ou des grenades. C’était évident : la lutte avait dû être dure et farouche. Mais, en dépit de ces images de dévastation, j’avais un sentiment étrange : il y avait une présence vivante autour de nous. Était-elle amie, ennemie ? Nous partageâmes cette intuition. Aussi, disposais-je mes légionnaires en plusieurs équipes, et nous commençâmes la montée sur BÉATRICE. Nous progressions difficilement, fouillant avec minutie les abris à la recherche de survivants.

Avec l’équipe du caporal-chef LEIVA, je me rendis à l’abri du PC (poste de commandement) du commandant PEGOT, situé au sommet du point d’appui. Le Père TRINQUANT me rejoignit. Le toit de l’abri était effondré ; les créneaux et l’entrée étaient bouchés par des éboulements. Il était impossible de constater si des corps se trouvaient sous les décombres. Je présumai que les restes du commandant PEGOT, du capitaine PARDI étaient ensevelis, avec tous les occupants du PC. »

Face-à-face avec un officier Vietminh

« Je descendis vers la rivière appelée Nam Youm (il faut la traverser en quittant le PC du général DE CASTRIES, BÉATRICE étant une des collines les plus éloignées). Partout régnait ce même silence de mort. À mi-chemin, un officier Vietminh, dont j’avais remarqué la présence (certainement un commissaire politique) m’interpella et me signala que sur cette piste se trouvaient trois blessés, abandonnés, surpris comme les autres par l’attaque de nuit. Mais pour quelle raison auraient-ils été laissés là, alors que, visiblement, les Bodoïs avaient emporté les morts et les blessés du Corps Expéditionnaire ? Tout à ma mission, je remontai vers le sommet du PA et, face à la chapelle, nous trouvâmes un mort, à moitié enseveli sous les décombres. Je ne découvris pas son identité.

Le même officier Vietminh m’interpella à nouveau et m’indiqua que tous les survivants officiers, sous-officiers et légionnaires avaient été conduits vers des camps de captivité, les blessés vers des infirmeries et des hôpitaux, et que les morts avaient été ensevelis dans les abris effondrés et dans les tranchées. À ma demande sur le sort des officiers, sa réponse fut la suivante : « Tous les prisonniers seront bien traités chez nous ». Puis, il me confia une bouteille de rhum en me disant : « Pour vos blessés ». Enfin, il me serra la main et me souhaita bonne chance.

Plus de cinquante ans après, je me pose encore la question : comment cet officier ennemi a pu s’adresser à moi, alors que j’étais en mission, et entouré de trois officiers, portant bien visibles leurs galons ? Peut-être s’agissait-il encore une fois de cette philosophie vietnamienne dont on parlait tant.

Vers 11 h 00, un tir d’artillerie fut déclenché depuis les camps retranchés.

Les obus de 155 visaient les collines entourant le camp retranché de Diên Biên Phù. Alors qu’un cessez-le-feu était en vigueur, pourquoi ce tir, sachant que des éléments français se trouvaient en ce moment même en zone Viet pour effectuer une mission humanitaire. Nous continuâmes rapidement nos recherches et nous récupérâmes les trois officiers dont avait parlé notre ennemi. Il s’agissait des lieutenants PUNGIER, JEGO, et CARRIÈRE. Mais le temps de notre mission étant compté, nous dûmes rentrer à la base non sans avoir essuyé un nouveau tir d’artillerie à hauteur de l’antenne chirurgicale. Nous eûmes à déplorer un blessé léger.

Et je rendis compte de ce que j’avais vu à l’officier des renseignements et retrouvai mon unité vers midi. Plus de cinquante-cinq après, mon cher RIGNAULT, je tiens à préciser une fois pour toutes et en particulier à ceux qui écrivent des bons livres, que les artisans de cette mission sont bien ceux cités et non d’autres. Il s’agissait bien de la 13e DBLE et en particulier de la Section Pionniers ».

10 h 00

Retour du convoi de BÉATRICE.

Bilan : sur les 750 hommes, il n’a survécut que 2 lieutenants et 192 hommes de troupe soit 6 officiers tués un blessés et quatre prisonniers, 80 blessés et tués restés sur la position et 250 prisonniers.

La position a entièrement été nettoyée de tout l’armement et le matériel ainsi que des morts et blessés viets.

Les rescapés des 9e et 10e Cie vont s’installer avec le 1/2e REI sur HUGUETTE ceux de la 12e et 11e ainsi que la Cie de commandement se rendent au PC de la demi-brigade.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 DBP-tranchees
ECPAD : les soldats creusent une tranchée ; en arrière plan, les carcasses des avions détruits sur la piste.

Du 3/13e DBLE, il reste en plus la section de garde du GONO et le peloton d’élèves gradés sur le CR central et le service auto.

Le moral est très bas le 17 mars, 2 légionnaires de la 10 désertent HUGUETTE sans armes et début avril 10 autres légionnaires du 3/13 passeront à l’ennemi.

Le duel d’artillerie a coûté 6 000 obus de 105, soit le ¼ du stock.

11 h 30

Ouverture de route réalisée vers GABRIELLE et ISABELLE.

Retour du lieutenant MOISSINAC, journaliste de « Caravelle ». Il découvre au GONO la stupeur et l’abattement.

Reconnaissance du 1/2e REI à 2 km à l’ouest de la cuvette HUGUETTE, découvre de nombreux emplacements de combat entre Ban Gang et Ban Cong.

Reconnaissance du 1/4e RTM sur la côte 544 à 1500 mètres à l’est d’ÉLIANE : découvre des traces sanglantes et emplacements VM.

ISABELLE accroché à l’est du terrain d’aviation et ouest de la rivière.

Évacuation des blessés de la nuit de GABRIELLE dont le médecin.

GABRIELLE :

Les VM sont pris à partie dans les organisations du terrain par l’armement du PA.

Récupération de 14 blessés et 3 tués à BÉATRICE. Nombreux débris sanglants autour PA BÉATRICE.

8 largages de jour de matériel et 2 de napalm par un C-119.

43 largages de jour par C-47 et 7 par avions civils.

Criquet en l’air découvre emplacement de batterie au nord vers Ban Tau. Traités par l’artillerie, 3 tracteurs VM se déplaçant sur la route sont touchés et incendiés.

Très forte DCA de 37 mm au nord et nord-est de la cuvette. Harcèlement continus sur DZ, pistes, PC et artillerie.

Intention de réoccuper BÉATRICE dès que possible. Parachutage renforts prévus cet après-midi.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 EVSAN-scaled
ECPAD : évacuation sanitaire par hélicoptère, les blessés en attente de l’avion sanitaire.

L’équipage du H-19 reçoit la mission de recueillir les blessés sur les points d’appuis.

Lors de l’inspection l’équipage se rend compte que deux pales du rotor principal sont endommagées. La mission est annulée.

ISABELLE est accrochée à l’est du terrain d’aviation et à l’ouest de la rivière

Les patrouilles confirment que GABRIELLE est cernée.

Dans la journée

Les partisans Thaï de DEO VAN LONG, qui avaient été évacués de Lai Chau, avec sa garde domestique, sa maison militaire et ses boys, s’échappent par les portes sud du camp. DEO VAN LONG est parti le 12 par avion à Hanoï.

13 h 00

2 Hellcat de l’aéronavale bombardent à 6 km à l’est de la piste sans guidage, au cap montre en bombes de 250 livres et roquettes.

Décollage des 43 Dakota pour largage 5e BPVN.

Les transmetteurs de la CTA 814 réparent les haubans du mat rayonnant haut de 21 m pendant l’accalmie. GUERIN décide de regrouper le personnel de transmission aux abords du PCIA. Station Gonio remontée dans l’escalier de l’abri. Le Dodge 6×6 du radiophare assure le transport du matériel.

Le PA BÉATRICE était couvert par les canons lourds de 155 mm d’ÉLIANE bas qu’il faut rapatrier dans le réduit central, amenuisant l’efficacité des pièces et aussi leur vision.

13 h 35

2 B-26 décollent pour protéger le parachutage.

14 h 00

5 C-119 arrivent pour larguer, sous un violent orage, sans moyens radio. Ils larguent 30 tonnes de ravitaillement. 8 rotations de C-119 sur les 18 habituelles, dû a une grève des pilotes américains.

Seuls peuvent être réparés les Bearcat « O » et « C » du 2/22 et le « H » de l’EROM 80. Les 3 Bearcat dépannés pilotés par le lieutenant PARISOT et l’adjudant-chef FOUCHÉ et le sergent BRUAND démarrent directement dans les alvéoles, les barbelés coupant le chemin de la piste et décollent dans la foulée sans laisser le temps à l’artillerie de les empêcher. Ils vont directement se poser à Cat Bi (Haïphong).

Immédiatement tir sur les alvéoles l’Alpha touché de nouveau, le Mike et le Sierra et le Papa devenant irréparables.

Création de DOMINIQUE 4 au nord-est du 8e Choc, dans une boucle de la NamYoun  par le capitaine SALINS.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Bearcat-touche-scaled
ECPAD : un Bearcat touché dans son alvéole.

L’artillerie vietminh se concentre sur les avions et sur la piste.

Les 6 derniers Bearcat sont détruits, la tour de contrôle démolie ainsi que le radiophare de guidage pour atterrir de nuit. Un hélicoptère est endommagé sur la piste et un autre légèrement alors qu’il essaie, près de l’hopital, d’enlever des blessés.

Les opérations aériennes sur la cuvette se passent dans des conditions délicates, du fait de l’importance des moyens déployés. Les C-47 embarquent des « lucioles » pour épauler les défenseurs de nuit, alors que les chasseurs de l’aéronavale bombardent des emplacements d’artillerie, désignés le plus souvent par des fumigènes. Malgré le courage des Pingouins de l’aéronavale, qui plongent leurs F-4 et S B D sur les contours des PA, les liaisons sont mauvaises avec le sol. Le PCIA « Torri rouge » est débordé par le nombre d’appels et celui des avions dans le circuit.

2 chasseurs marine en 500 Lbs bombardent à 7 km au Nord de Diên Biên Phu : résultats non apparents

2 Privateer en 500 Lbs bombardent sur une concentration VM en TJ 948 726 (15 km au nord de Diên Biên Phu)

2 chasseurs marine en 500 lbs bombardent sur la DCA résultat non observé.

14 h 00

V/7e RTA GABRIELLE :

Le DLO reçoit l’ordre d’adapter les tirs d’arrêts en fonction des organisations VM rapprochées, en liaison avec les commandants de Cies.

14 H 46

Début largage des premiers renforts vague par vague à 120 m entre 120 et 200 m. Le 5e BPVN du commandant BOTELLA largués entre ISABELLE et ÉLIANE 2 sur NATACHA et sous le feu d’une DCA active. 460 hommes par 20 Dakota du Franche-Comté, 115 hommes par 5 Dakota de l’Anjou 116 hommes par 5 Dakota du Sénégal 45 hommes par 2 Dakota du Béarn. Total largué 736 dont 583 à 21/74/553 du 5e BPVN. Mais seulement 65 français 10/35/20.

L’artillerie bombarde au mortier les zones de saut. La 1re Cie et la Cie de Commandement subissent des pertes importantes : 2 tués et 10 blessés.

Le médecin ROUAULT du 5e BPVN a poussé une colère avant de monter dans l’avion parce que son infirmer, distrait, lui a pris son parachute. Le parachute de l’infirmier ne s’ouvre pas (Sueur rétrospective).

La seconde vague est détournée sur ISABELLE et larguée sur SIMONE et sur 4 km. Des kilomètres de marche en zone d’insécurité avec des accrochages en chemin en portant le matériel et les blessés ; avec des Vietminh embusqués qu’il faut éliminer pour remonter vers le centre.

Le 5e BPVN est affecté sur ÉLIANE 4 où tout est à créer. Arrivée des derniers en fin d’après-midi à la nuit tombante. Plus un arbre plus un brin d’herbe, un œuf. Tout le monde creuse son trou. Pierre ROUAULT,  médecin chef 5e BPVN.

Le B-26 n° 487 D du 1/19 Gascogne en retour de Diên Biên Phu, après avoir protégé le parachutage du 5e BPVN et largués des bombes de 100 livres incendiaires, disparait dans la jungle dans la région de Son La : équipage tué sur la route du retour capitaine Louis AUBEL (pilote), sergent-chef Gilbert GENOT (co-pilote), lieutenant Guy LAVIGNASSE (navigateur).

1 Privateer en 500 Lbs bombarde à 6 km au nord de Diên Biên Phu : résultat non observé.

GABRIELLE :

Une pièce mortier explose tuant tous les servants dans l’après-midi. Déjà deux pièces de moins sur GABRIELLE.

Veillée d’arme : on voit les Viets dans les tranchées au nord et à l’est.

LANGLAIS fait dégager son abris et le fait recouvrir de 2 m de terre et de rondins.

Des équipes de transmissions fixent les lignes téléphoniques contre les parois des tranchées.

Dans la matinée les stocks de munitions et ravitaillement de GABRIELLE ont été accrus de façon à lui permettre de tenir 4 jours.

Les batteries du 2/4e RAC sont pointées sur l’étranglement de la vallée (le Goulet) ainsi que sur les profondes tranchées d’approche que le Vietminh vient de creuser au pied du PA GABRIELLE.

2e Cie V/7e RTA – ouest GABRIELLE :

La résistance devient plus forte à l’approche de 526. L’ennemi est déjà bien enterré et organisé. Très dur accrochage.

DECORSE en tête de la Cie. Il dispose de 5 lance-flammes ramené à 4 car un est perforé par une balle ennemie.

Lance-flammes en action mais sans grande efficacité ; l’organisation du terrain étant déjà bien avancée. Les groupes se lancent à l’assaut.

15 h 00

Evacuation des 4/5e des PIM de GABRIELLE sur ordre du commandant MECQUENEM vers le GONO.

Bombardement de 3 Hellcat bombardent même secteur 6 km à l’est de la piste.

Parachutage de l’ACP 3 : médecin lieutenant REZILLOT prévu sur ISABELLE. Erreur de largage : largué sur le centre dans le réseau de barbelé du centre principal.

8 parachutes dans les barbelés, pas de blessé. Doivent se dépêtrer tout seul et rejoindre le centre. 20′ après embarquement dans GMC en provenance de ISABELLE avec les blessés pour l’hôpital, partent en camion pour s’installer sur ISABELLE.

8e BPC : 4 blessés.

Un Dakota, le 824 GL du GT 2/64 Anjou, se pose face au nord (pour récupérer les équipages des 2 Dakota détruits la veille sur la piste) fait un 180 degré et laisse tourner les moteurs. En zigzaguant un GMC amène les équipages qui embarquent sous les bombardement sans embarquer de blessés. Au poser, constatation que la partie arrière du fuselage et l’empennage sont criblés d’impacts : 16 obus sont comptabilisés pendant l’opération.

Un Dakota, le 878 FF, se pose pour embarquer les blessés qui attendent dans des trous le long de la piste l’avion reste moteur tournant.

Un premier obus tombe à 50 m derrière l’avion ; la civière est glissée dans l’allée et les blessés chargés. Un obus tombe devant l’appareil l’avion accélère. Le 3e obus tombe à l’emplacement qu’occupait l’avion qui enlève 20 blessés.

EVASAN du 14 mars :

20 blessés.

Une nouvelle DZ « SONIA » est créée au pied d’ÉLIANE 2 à la suite du largage raté du 5e BPVN. La piste très abimée : atterrissages impossibles. Elle ne sera réparée que le 17.

Aucune évacuation sanitaire entre le 13 et le 17.

16 h 00

Orage.

V/7e RTA GABRIELLE :

Les commandants de Cies sont avisés que l’attaque VM se déclenchera pour GABRIELLE dans la nuit à venir. Les mesures suivantes sont prises : Toute la circulation sur la PA devra se faire dans les tranchées à partir de 16 h 30. La soupe sera distribuée pour 17 h 00. À partir de 17 h 30 les hommes aux emplacements de combat devront s’attendre à subir un violent bombardement VM.

16 h 10

Arrivée du général NAVARRE à Hanoï.

16 h 15

Harcèlement par artillerie sur l’ensemble de Diên Biên Phu.

17 h 00

Décollage du Dakota Luciole de Hanoï comme tous les soir et pour toutes les nuits à venir. Il sera suivi chaque nuit par 4 ou cinq autres Dakota pour parachuter les fusées éclairantes sur le champ de bataille.

Un dernier camion de munitions rejoint GABRIELLE sans voir aucun Viets.

Arrivée du nouveau toubib le 3e en 2 jours sur GABRIELLE, le légionnaire SOLDATI, élève interne Autrichien (sera tué le 15 mars entre 4 h 15 et 4 h 30 dans la salle de pansements infirmier de la Légion. Ce dernier bénéficie d’une grande expérience des combats et réorganise immédiatement son infirmerie.

Retour de la 2e Cie du V/7e RTA sur GABRIELLE après les combats à l’ouest du PA. La Cie passe les chicanes d’entrée du PA 10 tués et 1 blessé.

Le 1er obus de 105 tombe entre la popote et le PC de la 2e Cie.

Repas sur GABRIELLE. Distribution des munitions. Il y a 4 jours de vivres et munitions.

V/7e RTA GABRIELLE:

Le chef de bataillon fait matraquer l’organisation, repérée le matin en 753-703. Durant toute la journée exécution de tirs de CPO prévus sur la vallée de Ban Na Ten.

L’atout-maître de ce bataillon résidait dans son expérience au combat, car de nombreux tirailleurs étaient des anciens de la campagne d’Italie ou comptaient déjà un séjour en Indochine. Il bénéficiait, d’autre part, d’un encadrement complet et expérimenté, ce qui n’était pas le cas d’autres unités du camp retranché.

GABRIELLE dessinait un ovale.

Chacune des 4 Cies assurait la défense d’un versant. Les armes automatiques sont nichées à flanc de coteau pour atteindre le bas de la pente. Sur la crète les supplétifs du bataillon, la Cie de commandement et la 2e Cie de mortiers de 120 mm du 5e régiment étranger agissant de ses feux sur le centre de résistance. Le commandant MECQUENEM a fait aménager un PC de rechange dans l’abri de la popote officiers.

L’officier DLO avait ajusté les tirs d’arrêt et des tirs de contre préparation offensive (CPO) avaient été effectués sur des zones de rassemblement Viet prévisibles.

Le colonelDE CASTRIES se trouve au PC artillerie du GONO pour suivre et épauler, toute demande de tir fonctionne correctement.

GABRIELLE avait déjà subi des pertes la nuit du 13 au 14 mars pendant l’attaque de BÉATRICE avec une vingtaine de blessés et tués mais aussi une dizaine de tués et blessés dans la journée du 13 plusieurs tués et blessés dans la journée du 11 mars. Le bataillon n’est pas au complet.

Le commandant MECQUENEM est au commandement du V/7e RTA en fin de temps de commandement mais son remplaçant le commandant Kha est présent pour la prise de consignes.

17 h 30

GABRIELLE : Mise en place des hommes à leur poste de combat.

Contact avec le GONO. Secteur nord demande un appui massif d’artillerie pour la nuit suivante si nous en avons besoin. Toutes les unités alignées à 4 UF.

18 h 00

Bombardement :

Le tir de préparation ennemi commence, il va durer jusqu’à 4 heures du matin, bouleversant complètement les blockhaus et les réseaux de barbelés. Bombardement sur le terrain. Bombardement sur GABRIELLE, CLAUDINE et la zone des PC emplacement d’artillerie et terrain d’aviation.

6 B-26 bombardent au Top, bombes de 1 000 Livres.

Soudain attaque de GABRIELLE par la Division 308.

Le régiment 88 (Tam Dao) agit sur les pentes nord de GABRIELLE. Le régiment 165 (Dong Trieu) de la division 316 qui n’avait pas été engagé sur BÉATRICE rattaché à la division 308 effectue une attaque sur le flanc sud-est de Doc Lap (nom Viet de GABRIELLE)

À 3 km de GABRIELLE, au nord, une batterie de 105 met tous ses coups au but, notre contre batterie est inexistante. Faute d’une bonne observation les 155 ne peuvent réaliser un tir efficace.

De puissantes bases de feu sont détectées à l’ouest sur la côte 526, sur mouvement du terrain du piton sonnette. Au nord de GABRIELLE, au village rasé, sur la côte 633, au choum choum Bouddha. À l’est dans le village rasé et le système de tranchées situé au sud-est du PA. Des armes lourdes sont détectées : l’importance d’un bataillon de 120 mm tirant du nord région de Ban Na Tu et de l’est côte 701.

Les tirailleurs du 5/7e RTA restent à leurs postes de combat, malgré la poussière et le bruit assourdissant.

La brousse était à 200 m de BÉATRICE et à 600 m de GABRIELLE les Viets ont pu installer des bases de feux sans que nous puissions les voir. Mais ils ont été obligé de creuser les tranchées d’approche depuis plusieurs jours.

Météo très défavorable un orage violent dans la nuit.

Liaisons radio intermittentes la Gonio a été remplacée plus de 10 fois dans la nuit aucun éclairage correct de l’avion luciole n’a été réalisé.

Des mortiers lourds tirent du nord depuis Ban Na Ten et une batterie de 105 à moins de 3 km.

Le martelage est plus sensible au nord et au nord-est.

La 4 demande des tirs dans ses barbelés. 2 sections thaïs de renforts doivent être envoyées vers la 4 avec des moyens non réglementaires.

Le tir d’arrêt a été engagé, les 105 tombent à 20 mètres devant nos lignes.

Les 81 tirent presque à la verticale.

Les Viets utilisent beaucoup d’obus au phosphore qui permettent en plus de bien situer les impact et choquent les hommes.

Le Bawouan se regroupe sur ÉLIANE 4, qui n’existe pratiquement pas, les hommes sont épuisés et creusent leurs tranchées Des orages se sont déclenchés dans l’après-midi ils se couchent dans la boue. La moitié des hommes n’a pas encore rejoint la position.

Bombardement de 6 B-26 en 1 000 livres.


Source : https://theatrum-belli.com/

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

81/06 et marienneau jean-michel aiment ce message

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DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 15 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Blesses-sur-DOMINIQUE

Nuit du 14 au 15 mars

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Bataille_de_Dien_Bien_Phu_13_au_15_mars_1954-1920x3598
Les positions françaises du 13 au 15 mars 1954 et les premiers assauts viêt minh

18 h 20

Coucher de soleil.

18 h 40

Préparation d’artillerie commence sur GABRIELLE, le PC GONO et la zone d’artillerie.

19 h 00

Déclenchement de notre CPO, GABRIELLE signale tirs ennemis intenses, mise en place en cours.

L’attaque sur GABRIELLE débouche.

19 h 30

Le dernier criquet prend feu.

19 h 45

À la tombée de la nuit, le pilonnage s’intensifie, aux canons et mortiers lourds s’ajoutent des mortiers légers et des mitrailleuses lourdes, bientôt rejoints par des pièces de DCA.

20 h 00

Ses pièces de mortier enterrés, le 5e BPVN commence à prendre part à la bataille de GABRIELLE.

Au PC du GONO, le lieutenant MOISSINAC dîne lorsqu’un obus court retard frappe l’abri dans lequel il se trouve. Il se retrouve enterré. Un infirmier bande sa tête et sa main puis son pied dont le gros orteil est fracturé.

GABRIELLE :

Les abris d’armes lourdes des défenses Nord et Nord -Est de la 4ème Cie  s’effondrent.

Les 1re et 4e compagnie du 5/7 RTA signalent les vagues d’assaut viets en visuel, le pilonnage détruit un par un les blockhaus de la 4e compagnie et son PC.

Premier assaut :

GIAP lance sa division d’élite, la 308, à l’assaut de GABRIELLE, rebaptisée par les Viets « Doc Lap », (indépendance). Les Bo doïs progressent vite, certains que les tirailleurs ont été écrasés par le matraquage de l’artillerie.

Les tirailleurs sont à leurs poste, un Dakota « luciole » éclaire le terrain, au dernier moment les tirailleurs ouvrent le feu, causant de larges brèches dans les rangs viets. L’artillerie du GONO se met de la partie, écrasant et décimant un peu plus les rangs de la 308.

20 h 30

L’attaque se poursuit :

Plus de liaison avec le DLO avec GABRIELLE – Message de GABRIELLE signale pertes très lourdes de part et d’autre. Très forte contre batterie VM.

21 h 00

Éliane 4 :

Repérés par l’artillerie le 5ème BPVN a 3 pièces de mortier détruites par coup au but.

GABRIELLE :

Au milieu de explosions les Viets s’infiltrent dans les positions  et sont abattus par les tirailleurs. Toute notre artillerie tire.

L’artillerie viet se concentre sur nos positions d’artillerie, laissant le champ libre à l’infanterie.

2 pièces de 81 mm du bataillon sont détruites ; les derniers 120 mm du 5e REI continuent le tir.

22 h 00

GABRIELLE : l’abri PC de la 4e Cie est détruit. Une première infiltration VM est signalée dans nos défenses (secteur du sergent-chef HILDE).

L’attaque est repoussée une première fois.

Au PC du commandant DE MECQUENEM, les rapports arrivent :

Le nord de sa position est en difficulté, le commandant dépêche alors des groupes d’assaut équipés de lance flammes pour dégager ses unités. La manœuvre réussit et les Viets commencent à reculer. Aux ordres de l’adjudant LOBUT. Les deux sections de réserve (1 section Thaï + un groupe de la 2e Cie) sont engagées commandées par deux sous-officiers. Ces deux sections se distinguent par leur ardeur au combat. Elles parviennent à la 4e Cie et rétablissent l’intégrité de la défense dans des conditions médiocres.

DE MECQUENEM rend compte :

Position intacte. Il remet de l’ordre dans les unités. Le réseau transmission fonctionne normalement entre les unités et e PC ainsi que vers les autorités supérieures.

Repli de la 1re vague d’assaut VM sur sa base d’assaut.

23 h 30

Attaque VM stoppée, le calme revient.

Minuit

GABRIELLE :

Les Viets parvenus à 10 m des tranchées de la 4 se replient suivis par nos tirs de 105. Dernières réserves engagées. Les tirs de 105 et de 155 français sont dévastateurs. Les tirs d’artillerie amie sont répartis entre des tirs CPO au nord et à l’est, des tirs de contre préparation sur les bases de départ et les bases de feux, et des tirs d’arrêts dans les proportions suivantes : ¼ CPO – ¼ contre préparation – ½ tirs d’arrêts.

2 C-47 tentent un aller-retour de nuit pour récupérer des blessés mais ne peuvent se poser à cause des bombardements et de la DCA.

Il est tiré plus de 6 000 obus sur les défenses de GABRIELLE.

1 obus de 105 éclate dans une sape du centre médico-chirurgical : 9 morts. Un autre obus touche la salle radio.

01 h 35

La Gonio indicatif CASTOR GONIO dépannée par le CTA 814 est de nouveau fonctionnelle et reprend ses guidages pour les avions.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Gabrielle-nuit-du-14-au-15-mars-54
GABRIELLE : nuit du 14 au 15 mars 1954.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Positions-sur-Gabrielle
Implantations sur GABRIELLE.

02 h 30

Interruption de tir des Viets sur GABRIELLE.

On profite de l’accalmie pour ravitailler, pour manger, pour renforcer, réarmer.

Situation :

Pertes légères aux 1re, 2e, 3e Cies. Pertes assez lourdes à la 4e Cie.

L’unique élément de réserve a été engagé. L’éclairage du Luciole est permanent et très efficace.

Le chef de bataillon prévient les unités que des assauts très violents sont à prévoir en fin de nuit. Le ravitaillement en munitions pour toutes les unités s’effectue dans des conditions normales.

Le chef de bataillon demande à l’artillerie par l’intermédiaire du DLO l’entretien des CPO nord et est et fait effectuer un matraquage des organisations VM en 953-703.

2 autre mortiers de 120 sont détruits par des canons sans recul.

Les Viets reculent et les tirs d’artillerie cessent, GIAP a ordonné à la 308 de se replier devant les pertes subies.

Le commandant DE MECQUENEM sait qu’il ne s’agit là que d’un sursis, il fait le bilan de sa position, ses 2e et 3e compagnies n’ont que des pertes légères, au nord en revanche la 1re et la 4e compagnie enregistrent des pertes assez lourdes, il n’y a plus de réserves et 2 mortiers de 81 sont détruits.

Le commandant du V/7 RTA demande des tirs de contre préparation. Ceux-ci sont très efficace sur l’arrivée des renforts qu’ils retardent.

Giap est également décidé, il remplace la 308 par la 312, 10 000 nouveaux bo-doïs se préparent à monter à l’attaque.

Le 5e BPVN malgré l’épuisement du parachutage et les pertes est envoyé en contre-attaque.

03 h 00 à 04 h 00

8 B-26 bombardent.

03 h 30

Reprise des bombardements sur GABRIELLE avec une violence considérablement accrue.

2 nouvelles batteries de 105 mm se dévoilent au nord-est (RP 41 bis). GIAP a renforcé ses batteries, utilisant des obus à retard. Les 75 mm de montagne interviennent. Les tirs d’artillerie arrivent du Nord de l’est et de l’ouest.

L’attaque reprend violemment sur GABRIELLE – Tentative de pénétration dans ÉLIANE et DOMINIQUE.

CLAUDIN – DOMNIQUE – ISABELLE fortement harcelés.

Les Viets sont dans les barbelés. Reprise de l’attaque après renforcements.

04 h 00

Reprise de l’assaut sur le nord et l’est : les Viets s’infiltrent entre la 1re et la 4e Cie jusqu’à la deuxième ligne de défense. Les dernières pièces de 120 et 81 sont détruites par coups au but. Après la destruction de tous les mortiers, des blockhaus et des tranchées, la défense devient difficile, malgré l’aide de l’artillerie du GONO qui se montre plus efficace que pour BÉATRICE.

Le régiment 165 au sud-est pousse son boyau d’approche au bord des barbelés

Deux axes d’attaque se développent simultanément.

Le régiment 88 s’enfonce lentement dans les défenses entre la 4e Cie et la 1re Cie.

Le régiment 165 ouvre de brèches dans les réseaux barbelés puis attaque les tranchées de la 3e Cie.

La 4e Cie est enfoncée des renforts sont pris sur le Sud pour renforcer.

Les troupes sont à 8 contre 1.

Toutes les troupes sont envoyées pour renforcer même les personnels restant des mortiers Le bombardement ne s’arrêtera que lorsque les BoDoïs déboucherons.

Le capitaine adjudant-major reçoit du chef de bataillon l’ordre de coordonner sur place l’action de la 1re Cie, des personnels des mortiers de 81 mm et de la 4e Cie en vue de rétablir une défense nord-est du PA. Les éléments disponibles de la CB et les Thaïs reçoivent l’ordre d’occuper la seconde ligne de défense du PA.

Tentative de reformer un PA avec la 2e et la 3e Cie.

Le DLO transmet l’ordre de rapprocher aux barbelés le tir d’arrêt nord-est du PA.

Une vague d’assaut Viet a été fauchée par les 105. La tranchée sud-est et les barbelés de la 3e Cie sont couverts de cadavres.

Un obus éclate sur le PC du DLO et détruit la radio

Réveil du 5e BPVN pour intervention sur GABRIELLE malgré bataillon déclaré inapte opérationnel 24 h pour cause de fatigue.

Au moins 6 km lors de la traversée du Pont Bailey perte en hommes par l’artillerie, rencontre avec une Cie du BEP en renfort.

Sur GABRIELLE, le capitaine NARBEY au commande de la 1re Cie est tué, le lieutenant ROUX, adjoint, est blessé. L’officier renseignement, le lieutenant SANSELME, tente des contre offensives avec une section d’intervention.

04 h 30

Le PC de GABRIELLE est touché et effondré, un obus explose dans le PC du bataillon. Le commandant DE MECQUENEM est blessé. Commotionné, il perd connaissance pendant 2 heures. Son adjoint, le commandant KHA a une jambe arrachée (il mourra aux mains du Vietminh le 27 mars). L’officier adjudant (lieutenant SANSELME) et le DLO (lieutenant COLIN) sont mis hors de combat. Les postes radio sont HS.  Comme la veille sur BÉATRICE, les défenseurs sont privés de leur chef ainsi que tous ses officiers, le sergent-chef infirmier SOLDATI est tué dans l’explosion de l’infirmerie. Tous les blessés et tous les infirmiers sont tués. Le PC du 5/7e RTA est ravagé, incapable d’assurer la liaison avec le PC GONO, tous les postes radio détruits. Le PC de secours la popote est ravagée également.

C’est le capitaine GENDRE de son PC de la 3e compagnie qui va se charger d’assurer la liaison avec le GONO. Il prend le commandement de la partie sud de GABRIELLE, soit la 2e et 3e Cie et les éléments de la Cie de commandement repliés.

Le lieutenant CLERGÉ, commandant la Cie de mortier de 120 mm du 5e REI, rejoint la 2e Cie blessé et choqué, mais avec son poste radio, remplace le DLO en assurant la liaison radio avec l’artillerie et un sous-officier d’origine espagnole assure les demandes de tirs avec un calme remarquable. Ils s’installent dans le PC de la 2e Cie vers lequel il s’était replié après la mise hors service de ses pièces. Le capitaine SUZINEAU, commandant la CCB qi reçoit une balle dans le bras tirée par un des tirailleurs juste avant d’arriver au poste de commandement de la 2e Cie. Les tirailleurs ont été prévenu du fait que l’ennemi occupait maintenant une partie de la zone nord du PA et qu’il fallait être vigilant.

À l’est le régiment 165 avance très lentement et n’a pas réussi à s’accrocher.

DE CASTRIES décide de contre attaquer à partir du CR ANNE-MARIE, avec aux ordres du lieutenant-colonel DE SEGUIN-PAZZIS.

Le capitaine GENDRE, à la 3e Cie, fait tirer l’artillerie amie sur la corne nord-est du PA. Il est informé par le GONO qu’une contre-attaque avec chars au profit de GABRIELLE va partir à l’aube. Il informe la 2e Cie de la contre-attaque.

2e Cie V/7e RTA : FOX, DECORSE, GRIVEL, BREEL, contiennent l’ennemi et repoussent avec toutes leurs armes les vagues d’assaut qui se font de plus en plus pressantes.

Les légionnaires des mortiers de 120 mm, valides, viennent renforcer la 2e Section qu’ils aiderons jusqu’à la fin.

La contre-attaque ne vient pas, le lieutenant-colonel Langlais refuse de lâcher ses paras du 8e Choc et du 1er BEP. Après de nombreuses hésitations c’est finalement le 5e BPVN arrivé la veille.

Le 5e Bawouan a été matraqué toute la nuit par les mortiers viets, il a subi des pertes sensibles, de plus les paras vietnamiens sont basés sur ÉLIANE 4, il leur faut parcourir un gros bout de chemin avant d’arriver sur les emplacement d’attaque. Ils ne connaissent pas le terrain.

La mort dans l’âme, de peur de dégarnir le réduit central, Langlais accepte d’envoyer 2 compagnies du 1er BEP (capitaine Martin et Domingo).

Le commandant Guiraud, patron du BEP exige de les accompagner.

5e Bawouan (DLO – Lieutenant LAGARDE) : deux compagnies du 1er BEP et deux pelotons de chars. Il semblerait que le but de cette contre-attaque ait été, initialement, de réoccuper Gabrielle et d’y laisser le Bawouan, mais devant le manque de mordant des parachutistes Vietnamiens qui s’arrêtent à mi-chemin, la désorganisation du CR et l’occupation en force des Viets, elle va se transformer en une simple opération de recueil des survivants de la garnison par les deux compagnies du 1er BEP.

Bilan aérien de la nuit :

2 B-26 en 500 livres en TJ 948 723.
   
2 B-26 en 500 livres – 5 km Nord Nord-Ouest.
   
1 B-26 en 260 livres en TJ 946 738 – 7 km nord Diên Biên Phu.
   
1 B-26 en 500 livres – 5 km sud-sud-est Diên Biên Phu.
   
1 B-26 en 1000 livres – 6 km nord Diên Biên Phu.
   
1 B-26 en 500 livres – 5 km nord-nord-est Diên Biên Phu.

05 h 00

Le capitaine adjudant-major CARRE, commandant en second du bataillon, s’installe au PC de la 2e Cie.

Jusqu’à 6 h 00 les assauts VM sont repoussés. L’ennemi essaie de grignoter la position, d’autant plus que les réseaux de barbelés commencent à être déchiquetés.

05 h 30

3 chars en tête BAZEILLE, MULHOUSE et DOUAUMONT, peloton BLEU avec les compagnies 3 et 4 du 1er BEP à hauteur de HUGUETTE 3.

Bawouan :

Terrain d’aviation longé le long des batteries d’artillerie B5 et B6

Épuisé, pas de repas, pas de sommeil depuis 48 heures.

Lancement de la contre-attaque avec un bataillon et demi.

Suicide du colonel PIROTH, commandant de l’artillerie du GONO qui dans son abri dégoupille une grenade et se la colle sur la poitrine.

Lundi 15 mars

06 h 00


À l’aube les Viets sont sur le tiers nord de GABRIELLE.

La situation s’aggrave sur GABRIELLE :

Il n’y a plus de mortier de 120 mm ni de 81 mm en état de tirer. La 2e et la 3e Cie résistent avec les légionnaires des mortiers de 120. Les assauts sont de plus en plus violents et les Viets semblent n’éprouver aucune peur de la mort et au fur et à mesure que les uns tombent les autres marchent sur la corps pour avancer. À la demande de la 4e compagnie du V/7 RTA, le capitaine Gendre demande à l’artillerie de PIROTH de tirer sur ses positions pour les dégager.

Le matraquage d’artillerie reprend. La 2e Cie est coincée entre le déluge d’acier qui tombe du ciel et les coups directs tirés à faible distance (de la côte 485) par des 75 SR et dans l’impossibilité de riposter.

Le sergent-chef ABDESLEM sert lui-même son mortier de 60 et tire à mort, hausse 90°, aux moments les plus critiques. Il tirera toute la nuit, Prévoyant, il avait fait un stock considérable d’obus qu’il avait entreposés dans des niches aménagées au fond et sur les côté de la tranchée. Le lieutenant BOTELLA fait tirer au raz des barbelés et aussi un peu plus à l’ouest quand de nouvelles vagues de VM sont signalées.

Les salves font mouche et les Viets stoppent leurs attaque, momentanément.

Les assauts se succèdent sur les faces ouest et sud, sans arriver à entamer sérieusement la position.

Moral :

« Il faut absolument tenir jusqu’au jour et l’arrivée des renforts annoncés ». Aucune faiblesse physique et morale chez les chefs de section.

Les VM s’infiltrent par le nord-est en direction du centre du PA.

Le régiment 88 a pratiquement écrasé la 4e Cie.

Le régiment 165 s’insinue dans les positions de la 3e Cie.

Dans le reste de leurs abris, les tirailleurs espèrent la contre-attaque, mais c’est un régiment Viet de réserve le TD 165, qui attaque de nouveau.

2e Cie :

Le groupe le plus au nord vient d’être mis pratiquement hors de combat. Le sergent ABDERRAMAN est tué. Le sergent BONIFAY vient de recevoir un éclat de grenade dans le poumon ; le sergent DELBENDE est également atteint par des éclats de grenades.

06 h 18

Lever du soleil et recrudescence des tirs d’artillerie dans la zone de batteries et PC à cadence de 10 coups / minute.

06 h 20

Les chars et les troupes contournent ANNE-MARIE 1 (HUGUETTE 6) se déploient en bataille sur la piste Pavie aux premières lueurs du jour. Glacis de 3 km jusqu’à GABRIELLLE renforcés par le peloton rouge avec l’ETTLINGEN, le SMOLENSK et le POSEN. commandés par le CONTI et le capitaine HERVOUËT.

06 h 30

Passage du radier avec les premières section du BEP, à proximité est d’ANNE-MARIE 1 et 2  pour le DOUAUMONT et le MULHOUSE sous la protection du BAZEILLE.

Les Viets sont en bouchon au nord-ouest Village de Ban Meut – 12.7 et canon sans recul.

Les VM commencent le nettoyage de la région PC, Infirmerie, observatoire.

Opération :

Contre-attaque au profit de GABRIELLE sur lequel les VM ont pris pied.

But et Moyens : reprendre l’ensemble du PA ou en cas d’impossibilité, replier les éléments qui restent avec le 5e BPVN – 1er BEP – aux ordres du GAP 2

07 h 00

La contre-attaque démarre alors que le jour est déjà levé, les artilleurs viets la prennent aussitôt sous le feu de leurs pièces. Giap a également mis en place un bataillon de la 312 à un point de passage obligatoire pour accéder à GABRIELLE, le village de Ban Khé Phaï. Unités situées au nord du village de Ban Mo derrière une digue naturelle de la Nam Co traités par BLEU puis par ROUGE.

Appuyés par les chars du capitaine HERVOUËT, les légionnaires para de « loulou » MARTIN chargent, ceux de Domigo retiennent les Viets sur leurs positions.

Seulement, les Viets sont maitres d’une grande partie de GABRIELLE, et appellent leur artillerie au secours.

Au cours de la nuit les positions de batteries de ISABELLE sont matraqués violemment.

Depuis le lever du jour recrudescence de tirs d’artillerie dans la zone des batteries et PC à cadence de 10 coups / minute.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Gabrielle-contre-attaque
GABRIELLE : contre-attaque.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Gabrielle-contre-attaque-2
SHD Air : la contre-attaque Gabrielle.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Chaffee
Le DOUAUMONT et le MULHOUSE traversent le radier appuyés par le BAZEILLE. Progression de la Cie Martin.
"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Gabrielle-contre-attaque-4-scaled
ECPAD : la contre-attaque sur Gabrielle.

07 h 00

Le CONTI arrive au radier et laisse ROUGE au radier pour aider le 5e BPVN à franchir le premier bouchon fixé par la 4e Cie du BEP.

Le régiment 165 atteint seulement se PC de la 3e Cie qui s’effondre.

Le capitaine GENDRE voit au sud et entend la contre-attaque qui est à 1 200 m de GABRIELLE.

07 h 15

L’assaut VM contre la corne sud-est du PA contre la 3e Cie réussit à percer.

Le Bawouan se portant sur la piste Pavie, est pris à partie à hauteur de CLAUDINE 1 par un violent tir de barrage de 105. Il traverse ainsi sous le feu la moitié du camp retranché et vient se placer derrière deux compagnies de légionnaires du 1er BEP qui progressent dans le sillage des chars M24 Chaffee. La contre-attaque atteint le gué de Ban Khé Phaï, mais à ce moment, après quelques coups de réglage, un violent tir d’artillerie s’abat sur les parachutistes. La moitié environ du bataillon franchit le barrage, mais un officier vietnamien, le lieutenant TY de la 2e Cie , panique et abrite sa section sur place, bloquant le passage aux 2 compagnies qui suivent la 1re et la 4e.

Les troupes reprennent la marche la 3e Cie avec les chars de BLEU avancent de part et d’autre de la piste Pavie.

Ban Khe Phaï :

   Bouchon, tir d’armes lourdes canon sans recul et mitrailleuse de 12.7. Les chars font sauter le bouchon.
   BLEU reste en couverture face à Ban Khe Phaï à gauche de la piste Pavie.
   ROUGE en couverture de la 3e Cie.

Une Cie Viêt avec des appuis se met en place sur 477 au sud-est de GABRIELLE à 300 mètres au sud prise à partie immédiatement par les chars de ROUGE.

Contact radio repris avec les dernières troupes de GABRIELLE… qui tient toujours.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Blesses-sur-DOMINIQUE
Blessés sur Dominique

07 h 20

Il fait jour et la brume est levée les chars deviennent des cibles et l’artillerie, 105 et mortiers de 120, se déclenche.

La 4e Cie envoie une section vers GABRIELLE avec les chars de BLEU.

Le 5e BPVN avance sous la pluie. En face, Vietminh évalué à une division.

Le MULHOUSE longe GABRIELLE par l’ouest et s’arrête en vue du goulet au nord.

Il échappe à un tir de bazooka.

Le DOUAUMONT, encadré par l’artillerie, est touché. Le radio chargeur touché à la tête, l’antenne radio arrachée. Il fait demi-tour pour quitter la zone et embarque des blessés du BEP sur l’arrière du char.  

Les Bisons Rouge avec les légionnaires approchent des barbelés en profitant de la pluie, le POSEN en tête.

Détectés par les Viets les chars sont pris à partie par l’artillerie.

Le ETTLINGEN est encadré par des tirs de 120. Après plusieurs tirs proches, le char est touché. Le chef de char est tué, touché à la tête au bord de la tourelle. Sur ordre fait demi-tour en embarquant les blessés, le maréchal des logis GUNTZ est tué net.

Le ciel s’est obscurci et la pluie redouble.

Le 5e BPVN arrivant au guet est pris à partie par l’artillerie la fatigue deux jours sans sommeil et la peur n’avance plus paralysé il faut les pousser violemment.

Le BAZEILLE et le POSEN sont à 50 mètres des barbelés, avec derrière, le SMOLENSK et le Mulhouse face à l’ouest.

Devant le matraquage, GUIRAUD demande des renforts, la réponse du GONO arrive : « Récupérez les compagnies restant sur GABRIELLE ! »

C’est la confusion ! Captant le message, le capitaine GENDRE ordonne à ses tirailleurs de décrocher. Le lieutenant BOTELLA et ses paras vietnamiens voyant la 3e Cie dans la rizière appelle le PC du GONO.

BOTELLA donne ses ordres à FOX et DECORSE : Resserrez le dispositif de défense, compte tenu de la nouvelle situation, se préparer à évacuer la position, retour aux ordres immédiatement.

BOTELLA demande aux artilleurs pour pouvoir respirer un peu de tirer sur GABRIELLE même dont seule l’extrême face sud-ouest est occupée par les tirailleurs.

Il demande que les chars montent sur GABRIELLE pour l’épauler afin de reprendre la position.

La réponse arrive aussitôt : « On ne peut plus rien pour vous, sauve qui peut ! »

Le lieutenant BOTELLA demande aux artilleurs un dernier tir sur la rizière Sud de GABRIELLE pour permettre la sortie.

Pour le capitaine GENDRE la mission est de sauver le maximum d’hommes.

Ne pouvant organiser un repli organisé, il laisse les groupes d’hommes faire au mieux.

2e Cie – FOX et DECORSE aux ordres :

Pour FOX : « partez immédiatement, emmenez tout le monde avec vous, faites vite. » Les officiers présents au PC reçoivent l’ordre de partir avec Fox.
   
Pour DECORSE : « Vous restez jusqu’à l’évacuation complète des éléments de Fox, appuyez sont retrait, je partirai avec vous. »

Tout va très vite, le contact est partout sur toutes les faces. Il faut se battre et repousser l’ennemi, se frayer un chemin. L’imbrication Tirailleurs-VM est telle que le décrochage est difficile. Il ne peut s’effectuer dans de plus mauvaises conditions. On se bat, avec rage, au PM, à la grenade, à coup de crosse. On se blesse, on se tue avec ardeur et fougue, avec rage.

On réussit à traverser les lignes, déchiquetés par les barbelés, ensanglantés et en haillons.

FOX ayant tant bien que mal plutôt mal que bien quitté GABRIELLE, c’est le tour de DECORSE et de BOTELLA qui aperçoit en partant son ordonnance HEZIL et deux tirailleurs faire rempart et utilisant leurs armes individuelles à outrance.

Les survivants de la 3e Cie et la 2e Cie se précipitent en direction du sud pour rejoindre les troupes amies.

Quelques hommes de la Cie de mortier se frayent un passage à la grenade et au pistolet mitrailleur. Le lieutenant CLERGÉ est capturé.

À la 1re Cie, 2 sections commandées par des gradés musulmans ne parviennent pas à se dégager. La moitié des deux section est ensevelie par les bombardements.

Les restants des sections du sergent NOURREDINE et celle du sergent-chef ABDERRAHMAN sont capturées par la nuée de fantassins.

07 h 30

Le commandant DE MECQUENEM reprend connaissance, rejoint l’abri de la 1re Cie. Il est fait prisonnier.

07 h 35

Situation critique sur Gabrielle où la partie nord est aux mains des Viets.

07 h 45

Demande pour GATAC envoyer urgence le matériel de rechange GONIO (RALZ pour SCR 624).

Le POSEN voit les soldats de GABRIELLE se lever, sortir des tranchées et venir vers le char par sections entières dans la pagaille.

Au sud-est les BoDoïs tentent de passer les barbelés mais sont surpris par le repli des tirailleurs.

Une centaine de tirailleurs quittent la position par sections et traversent la rizière vers les renforts à découvert sous la protection des chars et de la 3e Cie du BEP

Des ilots de résistance subsistent sur GABRIELLE, les fantassins Vietminh progressent debout.

08 h 00

Repli de la 2e Cie et de la section de la 4e Cie aux ordres du capitaine CARRE sous la protection des 5 chars en ligne avec encore des pertes.

   Lieutenant FOX de la 2e Cie :

Tué au cours de sa progression individuelle à 50 m des chars venus en recueil par une rafale de fusil mitrailleur.
   Adjudant-chef GRIVEL : blessé au cours de sa progression individuelle après avoir traversé le radier par une mitrailleuse lourde 12.7 (avant-bras arraché).
   
Sergent-chef DECORSE :

Blessé sur GABRIELLE au moment du décrochage par éclat de grenades.
   
Lieutenant BOTELLA :

Blessé sur GABRIELLE au moment du décrochage par éclat de grenades et blast pulmonaire par 105 entre le radier et le GONO.

2e Cie V/7e RTA :

Sur 11 officiers et sous-officiers, 5 sont blessés et 4 sont tués.

Le CONTI le BAZEILLE et le MULHOUSE à 400 m au sud de GABRIELLE font face. Le commandant GUIRAUD est blessé ainsi que les capitaines MARTIN et DOMINGO.

Nettoyage systématique du PA par un fort élément VM.

08 h 15

Violents tirs d’artillerie sur la contre-attaque et sur la zone PC artillerie.

08 h 30

Le 1er BEP qui a subi de lourdes pertes par l’artillerie ennemie, reçoit l’ordre de se replier. Bilan : 8 hommes de troupe européens tués, 1 homme de troupe autochtone tué.

Blessés non évacués : chef de bataillon GUIRAUD, lieutenant DOMIGO, 4 sous-officiers, 6 hommes de troupe européens 7 hommes de troupe autochtone.
   
Blessés évacués : 13 hommes de troupe européens et 12 hommes de troupe autochtone.
   Pertes ennemies non dénombrées.

Le lieutenant BRANDON est désigné pour assurer le commandement du PA 8/3 en remplacement du capitaine CHALONY.

1er BEP – Base arrière :

Obsèques à l’hôpital de Lanessan du volontaire DO EHAC DUC tué au combat. Un piquet d’honneur et une délégation sont fournis par le Bataillon.

Le 5e BPVN, installé au radier, protège le mouvement.

Les chars repassent le radier en rattrapant les sections du BEP qui brancardent leurs blessés et emportent leurs morts dans la tradition de la Légion.

Les chars avec les blessés partent directement vers l’hôpital ou 4 gendarmes transformés en brancardiers attendent pour emporter les blessés. Mais l’un est tué par un obus tombé à proximité en débarquant les blessés.

Dans les antennes chirurgicales, la situation est dramatique, aux blessés de BÉATRICE et à ceux de GABRIELLE, s’ajoutent les blessés de la contre-attaque manquée.

08 h 45

GONO demande de casser le PA Gabrielle par tous les moyens aériens.

La Bomb-Line ramenée sur le ruisseau 400 m au nord d’ANNE-MARIE.

09 h 00

Chute officielle de GABRIELLE. Malgré des nids de résistance esseulés où des tirailleurs tiendront encore jusqu’à 13 heures.

Matin

Mise à terre de la Flotille 3F sur Curtiss SB2 C 5 Helldiver pour leur permettre un plus grand emport et une sécurité au posé de nuit sur l’aérodrome de Bach Maï avec le GC 1/22 Saintonge, le GT 2/62 Franche-Comté, L’ELA 53, l’EROM 80, et le 23e GAOA. Mission de mise en place de 2 équipages du 23e GAO sur Vientiane pour récupérer 2 MO 500 disponibles mais sans équipages.

Message EMIFT :

Accorder satisfaction à toutes demandes de munitions au profit Diên Biên Phu quels que soient le type de munitions.

Message à DIRMAT :

Vous autorise à débloquer matériel 105 HM2 et mortiers de 120 mm sans accord préalable EMIFT au profit Diên Biên Phu.

10 h 00

Retour avec 4 officiers et 150 tirailleurs du 5/7e RTA survivants de GABRIELLE recueillis par légionnaires de la Cie MARTIN.

11 h 00

Au PA central bilan de l’opération, pâle de rage devant la mauvaise image donnée par le Bawouan, BOTELLA désarme une partie de ses hommes et les chasse en leur conseillant d’aller s’engager comme coolie ou comme boy chez les légionnaires..

Le lieutenant PHAM VAN PHU, commandant la 2e compagnie du 5e BPVN, propose de fusiller deux de ses chefs de section qui n’ont pas été à la hauteur, mais le capitaine BOTELLA se contente de les dégrader et d’exclure de son bataillon tous ceux qui ne se sont pas conduits irréprochablement (il se suicidera en tant que général commandant le 2e Corps d’armée sud-vietnamien, lors de la chute de Saïgon).

Jusqu’à la chute du camp retranché, le 5e BPVN comme toutes les autres unités d’intervention, sera constamment sur la brèche pour contenir les attaques ennemies, contre-attaquer et réoccuper les positions perdues. C’est surtout à l’échelon compagnie qu’il intervient souvent sur les PA des CR DOMINQUE, ÉLIANE et HUGUETTE.

Le colonel PIROTH a vu toute la nuit ses plans de feu démantelés.

Dans la nuit, 2 canons de 105 et ses servants ont été détruits un des 4 canons de 155 a été mis hors service et la Cie de mortiers de 120 de GABRIELLE a disparu.

Les tirs de contre batteries ont été inefficaces. Il plonge dans le désespoir. Regagne son abri s’étend sur son lit dégoupille une grenade sur son cœur. Il est enterré directement dans son abri.

Le chef d’état-major de DE CASTRIES, le lieutenant-colonel KELLER fait une dépression nerveuse et reste assis coiffé de son casque au fond de l’abri du PC.

Le 8e Choc nettoie les positions devant DOMINIQUE.

Violent tir de mortier sur le PA DOMINIQUE et sur le 3/3e RTA  : 4 tués, 18 blessés dont lieutenant PERDU qui agonise de longues heures et décède le lendemain.

Organigramme 3/3e RTA :

Lieutenant JACQUELINE, seul officier à la 9.
   
Lieutenant CHATEIGNIER, seul à la 10.
   
Lieutenant LENTSCH et sous-lieutenant PAIN à la 11.
   
FILAUDEAU, à la 12 secondé par les lieutenants GUÉRIN et PERDU.
   
DLO lieutenant GASPARINI sur DOMINIQUE 2 à 505 mètres pour gérer les tirs préparés.

Une compagnie de supplétif commandée par le sous-lieutenant PROST  est sur la frange nord-ouest de DOMINIQUE 2 avec comme adjoint le sergent CADIOU.

12 h 15

Bombardement en piqué du Hellcat patrouille SAVART BLEU nord GABRIELLE 6 km sur DCA, par bombe de 500 livres et mitrailleuse. Pris à partie fortement par les 37 mm, il est abattu et explose en vol (lieutenant de vaisseau Édouard LESPINAS – Flottille 11 F – avions Grumman F6F-5 Hellcat.

Fonction :

Chef de patrouille et pilote de l’avion F6F-5 Grumman Hellcat n° BuAer 93840 codé 11F-8 Le 15 mars, une mission de bombardement fut confiée aux Hellcat de la flottille 11 F pour contribuer à la défense du camp retranché. Une patrouille de deux appareils dirigée par lieutenant de vaisseau LESPINAS devait attaquer une batterie d’artillerie ennemie qui menaçait le point d’appui GABRIELLE nécessaire à la protection du terrain d’aviation. Les deux avions larguèrent leurs bombes sur l’objectif mais l’appareil codé 11F-8 piloté par le LV LESPINAS fut presque aussitôt abattu par un tir violent de la DCA ennemie.

13 h 00

Le caporal-chef SLIMANE, le plus vieux tirailleur du 5/7 RTA, ancien de Monte Cassino, résiste toujours, seul sur GABRIELLE, avec son fusil mitrailleur

Pertes Viets sur Gabrielle estimées à 1 500 tués, 2 à 3 000 blessés, voir plus. Près de la moitié des 2 divisions 308 et 312 sont hors de combat.

Pertes Viêt-minh :

Division 308
       Régiment 36 : 300 / Régiment 86 : 700 / Régiment 102 : 500
   
Division 312
       Régiment 165 : 500 / Régiment 141 : 40
   
Total : 2 040

Blessés de l’ordre de 7 000 environ

Pertes Viet Minh sur GABRIELLE estimées : 2 000 morts, 4 800 blessés.

Pour le 1er BEP :

8 tués, 13 blessés évacués, 25 autres qui refusent de l’être ; parmi eux, le commandant GUIRAUD. Le lieutenant DOMINGO, revenu à Diên Biên Phu pour succéder au capitaine CABIRO et le lieutenant DE TOUCHET, chef de la 3e section à la compagnie du capitaine MARTIN.

Grièvement blessé à la tête, le caporal PARSAT est découvert par les Viets qui le déposent près d’autres blessés ; sans le moindre soin, sans eau ; il s’éloigne en rampant ; il est recueilli par des légionnaires du 2e REI le 17. En rampant, il a parcouru 4 km ; soigné, il est évacué sur Hanoï.

350 officiers et tirailleurs de GABRIELLE dont 25% de blessés légers et moyens faits prisonniers.

80 tués ou disparus. 7 officiers prisonniers du V/7e RTA + lieutenant COLIN du 2/4 RACM chef du DLO d’artillerie blessé et prisonnier.

La 416e CSM n’existe plus.

L’opération de recueil permet de ramener 4 officiers et 150 rescapés du V/7e RTA du détachement génie ainsi que quelques légionnaires de la section de mortiers de 120 avec leur chef, le lieutenant CLERGÉ, blessé du 5e REI.

Environs 150 survivants dont 10% de blessés du V/7e RTA sont affectés sur ISABELLE sous les ordres du capitaine CARRE adjudant -major. Capitaine GENDRE (3e Cie), capitaine SUZINEAU (CCB) blessé, lieurenant BOTELLA (2e Cie). Avec le lieutenant CLERGÉ (5e REI) Peloton de mortier avec une poignée de Légionnaires. Tirailleurs du V/7e RTA dont l’état et les blessures ont permis de reprendre le combat sur ISABELLE : 30/35 Tirailleurs de la 2e Cie, 50 Tirailleurs à la 3e Cie environ.

Tous les blessés vont être évacués sur Hanoï.

Etat pertes Amies :

Sud : 1 tué, 3 blessés.
   
Centre : 10 tués, 30 blessés
   
GAP 2 : 60 pertes environ
   
Nord : BT3 3 tués, 7 blessés  – 5/7 et Génie et Cie Mortier – reste 4 officiers et 150 hommes.

Pertes VM :

1 500 hommes dénombrés par 5/7 RTA dans leurs barbelés.

Les rescapés sont envoyés sur ISABELLE sous le commandement du Lieutenant-colonel Lalande qui ne récupère que 120 tirailleurs et légionnaires.

Avec les pertes de BÉATRICE et de GABRIELLE, la piste d’aviation se trouve directement sous le feu de la DCA Viet.

Les défenseurs ont perdus 658 hommes, 483 morts et 175 disparus (la plupart prisonniers).

23 hommes sont largués par 2 Dakota du Béarn (techniciens en remplacement artillerie transmissions)

ACP 6 larguée Médecin lieutenant VIDAL : 8 hommes s’installe dans un PC abandonné sur la rive est de la Nam Youn sur ÉLIANE 3

On insère à la hâte entre DOMINIQUE 1 et DOMINIQUE 2 un nouveau PA DOMINIQUE 6.

Hanoï : Demande de livraison d’urgence de 10 000 voilures à matériel G.I. prélevées sur les 20 000 arrivant du Japon à Saïgon par bateau.

13 h 45

3 Hellcat bombardent GABRIELLE avec des 500 livres des B-26 suivent mais ne peuvent bombarder correctement à cause de la météo.

17 h 00

7 Bearcat en provenance de la plaine des Jarres  du 2/22 Languedoc au  Laos, 220 Km au sud, arrivent pour bombarder mission le milieu de GABRIELLE. 3 patrouilles dont Ripaton rouge en bombes de 1 000 livres, 2 appareils, Ripaton Bleu en bombes de 500 livres, 3 appareils. 2 bombes seulement possible par avion toute taille confondu pour largage sur emplacement supposé d’artillerie.

Arrivée cap au nord à 4 000 ft sol au-dessus de la bordures est du camp jusqu’à la verticale BÉATRICE à partir de la virage 90 degrés gauche et nous attaquerons en semi piqué avec un intervalle de dix secondes.

Le quatrième appareil le sergent Ali Sahraoui lors du piqué touché par la DCA s’écrase avec les bombes qu’il venait de larguer (environ nord BAN MO voir photo du 16 mars pour confirmation). Pilote vivant mort en captivité.

Seulement 12.5 tonnes de ravitaillements larguées.

Lundi 15 mars

6e BPC – Séminaire Hanoï.

Le Bataillon est en alerte aéroportée au profit du camp retranché de Diên Biên Phu. Le Bataillon fait mouvement sur Hanoï. BIGEARD était dans le bureau du général COGNY.

— J’ai besoin de vous à Diên Biên Phu. Tout va mal. Vu de Hanoï, l’affaire me paraît mal commandée…

Bigeard a compris ; une longue route, des efforts incessants, vingt mois écoulés, de la fatigue, du sang.

Une fois de plus, probablement, on lui demande de se sacrifier. Doit-il envoyer en enfer ces hommes qui sont arrivés au terme de leur séjour ?

— Mon général, mon Bataillon en 20 mois d’Indochine n’a jamais eu le temps de souffler. Mes hommes ont mérité de rentrer en France »

— Non Bigeard. Votre bataillon est indispensable.

— Quand sautons-nous ?

— Demain.

Retour au séminaire où il convoque les commandants de compagnies.

— Messieurs, nous sommes en alerte aéroportée. Notre mission : Renforcer la garnison. Demain nous sautons sur Diên Biên Phu. Je sais ce que vous pensez, reprend BRUNO, nous avons été de toutes les fiestas et nous avons, dans les jambes, un sacrés nombrent de kilomètres.

— Ça va mal. Les Thaïs qui tenaient le piton Anne-Marie ont abandonné leur position sans combat. Ils ont décidé que cette affaire ne les concernait plus et sont rentrés à la maison. Et le colonel commandant l’artillerie s’est suicidé dans son abri. J’ai demandé à COGNY de vous laisser tranquilles, et lui ai dit que j’étais prêt à partir avec n’importe quel autre Bataillon !

— Mon commandant, réplique TRAPP, vous ne pensez tout de même pas que nous souhaitons rester hors du coup ? Nous sommes fatigués, nous désirons tous rentrer en France. Mais ce que nous souhaitons ne compte pas.

— Tout à fait d’accord, enchaîne BOURGOIS. Nous sommes les meilleurs. Nous partirons avec vous. C’est normal.

J’ai contacté le général pour cette « anecdote ».

— Je m’en souviens comme si c’était hier… (Le ton de la voix du général a changé)

Beaucoup ne vont pas en revenir… D’autres en reviendrons mais atteint dans leurs chairs. Ils savent aussi que leur mission à Diên Biên Phu relève du sacrifice.  Quelques heures avant d’être largué sur Diên Biên Phu, le commandant BIGEARD aura cette remarque : Mon regret, les emmener dans cet enfer si près de leur rapatriement aucun problème, autant que moi, ils désirent ce combat persuadés que nous allons en transformer l’issue.

Le BT3 voit arriver dans l’après-midi un camion Viet  et des hommes pour s’installer au nord de GABRIELLE.

Ils aménagent des alvéoles pour des mortiers ou de l’artillerie.

Le DLO demande des tirs qui sont refusés par manque de munitions.

Lieutenant FOUCRAS du train installe poste radio pour les largages de matériel par C-47 devient Torri transport, il observe les largages test depuis une butte et donne les top largages.

Le BT 3 sur ANNE-MARIEe assiste au retour des légionnaires de GABRIELLE.

Harcèlement au mortier toute la journée encore : 3 tués.

Le PA 3 reçoit des tirs de 105.

Les Viets s’immiscent sur le réseau radio et promettent un violent bombardement et un assaut sans pitié. Toutefois ajoutent les agents ennemis il est encore temps de quitter la position et de profiter de la nuit pour rejoindre vos vrais frères d’armes.

Les haut-parleurs reprennent la litanie dès que la nuit tombe. À cette cacophonie, s’ajoutent les tirs de 105 et les coups de mortiers qui alternent avec la riposte du camp

Au crépuscule, des mitrailleuses sont à moins de 400 m du PA 3.

Pendant ce temps, partis des bases de GABRIELLE, les tranchées viets commencent à cerner ANNE-MARIE et arrivent également aux abords de DOMINIQUE.

Cette approche commence à inquiéter les Thaïs de la 12e compagnie du bataillon Thaï n° 3, commandé par le capitaine GUILLEMINOT. Ces hommes originaires de Son-là et de Ngia Lo sont trop éloignés de leurs famille et engagés dans un combat pour lequel ils ne sont pas fait. Leurs familles sont déjà en zone viet.

Le 8e BPC a 3 morts et 3 blessés.

14 h 30

Départ de la base arrière du 8e BPC de 12 sous-officiers et 35 hommes pour parachutage. 3 inaptes au saut par refus.

16 C-119 ont largué du matériel et 2 du napalm.

15 C-47 ont approvisionné le camp et 4 avions civils.

En trois jours, la moitié des munitions d’artillerie ont été tirées.

Il ne reste dans les soutes :

Pour les 105 mm : 3 UF.
   
Pour les 155 mm : 1,5 UF.
   
Pour les mortiers de 120 mm : 5 UF.
   
6 jours de vivres.

Le camp a dépensé en trois jours près de 5 jours de dotations de munitions.

12 600 coups de 105 mm sur les 27 000 en stock.
   
10 000 coups de 120 mm sur les 23 000 en stock.
   
1/5 des 3 000 coups de 155 mm
   
Soit un peu plus de 700 tonnes de munitions.

Renseignements :

Tranches de livraisons de munitions aux environs du 15 mars : 150 tonnes. Tonnage minimum.

Urgence :

Demande de livraison sur Haïphong par voie maritime depuis Saïgon de 10 000 voilures G.I. sur les 20 000 arrivant du Japon sur le S/S ILLEANO et NEBON.

Demande de livraison, par avion, aux forces US, de matériel de parachutage pour un 2e groupe de 105 HM2, stocké au Japon, le plus tôt possible, sur Haïphong.

Ordre d’envoi immédiat de 4 ensemble de largage pour 4 canons de 105.

Message :

Deux pièces déjà débloquées par EMIFT parachutées le 16 une troisième nécessaire de suite, pour éviter tout retard prévoir déblocage de 6 pièces de 105 HM2 sur la maintenance EMIFT au profit GONO.

L’entretien du GONO exige 150 tonnes par jour.

Pour ramener les approvisionnements en munitions à leur niveau initial après la crise il faut donc dépasser pendant un certain temps 150 t/jour.

À 200 tonnes par jour, niveau qui n’a jamais été atteint, il faut 15 jours pour recompléter et revenir au niveau initial déjà en dessous des niveaux prescrits.

16 h 00

Le dispositif VM se resserre sur le centre de résistance.

Toutes les hauteurs entourant la cuvette se couronnent d’artillerie et de DCA.

Les harcèlements n’ont pas cessé depuis ce matin.

Plafond toujours très bas. Les interventions aériennes ne semblent pas donner de résultats.

Antenne chirurgicale débordée.

Demande d’urgence parachutage d’une antenne chirurgicale.

Source : https://theatrum-belli.com/

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeDim Mar 17 2024, 17:34

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 16 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Helicoptere-Victor-Alpha-de-lELA-52
L'hélicoptère Victor Alpha de l'ELA 52 décolle en catastrophe sous le feu de l'artillerie Vietminh (source Guy Duhoux).

Nuit du 15 au 16 mars

Le lieutenant Paul TURCY, commandant la CEPML du 1er BEP, est mortellement blessé à son PC près de ses pièces de mortier de 120.

20 h 00

BT3 : 90 hommes de la 12e Cie désertent ANNE-MARIE 3 sans avoir été attaqués.

Entre 22 h 00 et minuit

Trêve pour que les Viets récupèrent leurs blessés qui sont déposés à Ban Ban un hameau proche de FRANÇOISE sur le flanc ouest.

2 B-26 en 500 et 1000 lbs détournés cause météo – délestage embouchure fleuve rouge.
   
1 B-26 en 1000 lbs détourné cause météo – délestage région Mocchau.
   
1 B-26 en 1000 lbs détourné cause météo – délestage région Son La.
   
2 B-26 en 500 lbs détournés cause météo – délestage embouchure fleuve rouge.
   
1 B-26 en 1000 lbs détourné cause météo – délestage embouchure fleuve rouge.

01 h 09

Diên Biên Phu demande les parachutages sur la DZ Sud, la veille on a pu récupérer que le quart des parachutages.

Il faudra inclure le personnel de toute une batterie d’artillerie car 2 canons ont été détruits au cours des dernières 48 heures plusieurs endommagés et la moitié des mortiers de 120 détruits.

02 h 00

Sans prévenir personne la garnison de ANNE-MARIE 3 quitte son PA et est recueillie par la 4e Cie du 1/2e REI. La 12e Cie du BT3 est installée sur HUGUETTE 21 avec mission de tenir.

04 h 00

La 3e Cie du 1/2e REI reçoit mission de réoccuper ANNE-MARIE 3.

Le lieutenant ROUX du V/7e RTA, 1re Cie, blessé sur GABRIELLE échappe à la surveillance des VM et rejoint Diên Biên Phu.

04 h 40

Il pleut, pluie moyenne à forte.

Quelques bruits de travaux devant Éliane 1 traités au mortier.

16 mars

06 h 30

Harcèlement léger artillerie.

Ordre de parachutage pour la journée :

En premier les personnels puis le radiophare de rechange et les fournitures médicales Ces éléments devront être parachutés sur la DZ principale. Les canons démontés et les munitions de 105 largués sur la DZ octavie à l’Ouest d’ISABELLE ainsi que les munitions d’infanterie et les vivres.

Il n’y a plus de Morane à Diên Biên Phu. Ceux basés à Muong Saï ne peuvent intervenir ; ils ne peuvent percer au instruments, n’étant pas équipés pour.

Une anecdote du colonel ALLAIRE à Hanoï :

« C’est donc moi qui ait annoncé à mes gars que nous retournions en pays Thaï. J’ai même ajouté que si je voyais bien comment nous irions et que je ne voyais pas comment nous en reviendrons. Ce qui m’a valu d’avoir un gars en plus sortie de l’hôpital, parce qu’il ne voulait rester à Hanoï sans les copains qui risquaient de ne plus revenir, ce fut le premier blessé de la section, et à eux on ne cache pas la vérité. »

07 h 00

Les camions chargés des paras du 6. quittent le séminaire situé à l’est de Hanoï pour se dirigé vers l’aéroport. Une fois sur le tarmac les hommes s’équipent de leurs parachutes.  Bien qu’ils aient fait ces gestes des dizaines de fois, chacun vérifie que son voisin a bien installé son « pépin ». Puis c’est l’attente.

08 h 45

Message GONO :

Opération de largage du bataillon sur DZ ISABELLE actuellement entre nos mains.

En raison risque d’intervention artillerie VM demande maximum d’appui de bombardiers et chasseurs pendant l’arrivée 1re vague. Largage opérationnel semble le plus indiqué.

Harcèlement continue.

ANNE*MARIE 3 réoccupée par la 3e Cie du 1/2e REI.

Route ISABELLE ouverte.

09 h 00

La garnison d’ISABELLE fera une sortie pour sécuriser la DZ Octavie pour les largages. Sortie par les auxiliaires Thaï du lieutenant WIÈME pour nettoyer la DZ où doit sauter le 6e BPC dans la journée. Explorant le village de Ban Hua Na à un kilomètre au sud-est du point d’appui Wième, ils surprennent des troupes vietminh creusant des tranchées. Renforcées par le peloton VERT, les Thaïs infligent des pertes substantielles au Vietminh et capturent un fusil automatique et un DKZ. Mais l’ennemi s’est rendu compte de ce qui se prépare.

Un tir très dense d’artillerie tombe toute la journée sur les zones de parachutage et d’atterrissage.

Destruction de l’appareil de radiographie de l’hôpital par un obus de 105 avec retard.

Le colonel LANGLAIS ordonne au 5e BPVN la construction de DOMINIQUE 6 sur une colline 275 m au nord de la trouée entre DOMINIQUE 1 et DOMINIQUE 2.

Le PC de DE CASTRIES envoie un message, indiquant que l’opération aéroportée peut avoir lieu et que la zone de saut n’est pas sous le contrôle de l’ennemi.

Dans les avions, le calme règne mais les esprit sont tendus.

Pour beaucoup de parachutistes, c’est leur cinquième saut opérationnel au sein du 6e BPC. Le temps est clair avec quelques turbulences.

2 heures de vol à peine, se déroule sans encombre, ils débouchent sur la cuvette, les chefs les ont avertis que l’affaire ne sera pas facile.

10 h 25

Investissement ANNE-MARIE en cours par ouest, nord et est. PC probable installé sur GABRIELLE, artillerie nord et nord-ouest GABRIELLE s’enterre.

Harcèlement artillerie continue.

11 h 00

Les deux équipages du GAO arrivent à Vientiane pour récupérer deux MO 500. Le général CAEO fait mettre en place 3 GAO sur Muong Saï.

Brieffing pour le parachutage du 6e BPC

11 h 05

14 C-47 larguent 100 parachutistes destinés à compléter le 8e Choc et le 1er BEP. Avec eux, le Père Pierre TISSOT, aumônier protestant. Parachutage des ACP 3, de trois pièces complètes de 105 mm n° 18 003, 18 077, et 1 909 (3 largages séparés par le même C-119 n° 133 – capitaine SOULAT – et un stick d’artilleurs du 35e RALP (2 sous-officiers et 12 hommes pour recompléter les pièces de 105 mm des unités d’artillerie du camp) ainsi qu’un ensemble radio et des antennes pour la CTA 814.

7 C-119 parachutent du matériel.

1er BEP : largage du renfort comprenant 1 officier : sous-lieutenant BOIBOUVIER, 3 sous-officiers et 44 hommes de troupe.

Jean PERAUD, reporter au SPI, est parachuté avec le 6e BPC dans les premiers sticks. Il photographie avec son appareil Leica les parachutages en cours. Il se dirige vers le centre.

11 h 20

Harcèlement de la DZ Simone au mortier.

11 h 30

Récupération du parachutage de la veille terminé.

L’équipage du H-19 596 endommagé que l’on veut intégrer aux unités combattantes au sol tentent un décollage après avoir emballé les parties des pales abimées avec du sparadrap très large utilisé pour les pansements thoraciques. Ils doivent embarquer 6 blessés couchés et l’équipage du H-19 593 détruit le 12.

Les pales sont scotchées pendant la mise en route pour ne pas attirer l’attention des artilleurs Viets.

Décollage de la DZ autour de laquelle des dizaines de morts sont allongés Certain corps sont recouverts d’une couverture d’autres pas. L’impression de décoller au milieu d’un cimetière.  

En vol, grosses vibrations dues au déséquilibre des pales. Un pilote au collectif et un au cyclique. La météo est mauvaise l’hélicoptère doit emprunter les vallées garnies de végétation au milieu de la brume. Navigation à l’estime vol à 50 nœuds maximum pour cause de vibrations. Posé à Muong Saï sur la réserve en carburant et avec l’huile en forte baisse. Recomplété en carburant et en huile l’hélico redécolle avec ses problèmes de pales pour rejoindre Vientiane et le dépannage

Prévision de 20 posés pour évacuer les blessés à la suite d’une demande d’une trêve

Impossible de réaliser l’évacuation le 16 en raison du parachutage du 6e BPC.

Parachutage du 2e stick du 6e BPC

12 h 15

Harcèlement de la DZ Simone par 105 mm.

12 h 30

Embarquement terminé.

13 h 00

1er décollage des 28 avions du 6e BPC.

Reconnaissance du secteur sud trouve contact en 952/597 avec VM enterré. Intervention des chars et de l’artillerie : 1 canon SR et 1 FM détruits.

Matériel largué à partir de 12 h 30 récupéré.

14 h 25

1er parachutage. Altitude 2 500 ft QNH.

L’appui du parachutage est assuré par une protection de F8F et de B-26 aux ordres de Torri-Rouge et avion PC. La chasse part sur un convoi de 27 véhicules au nord de Thuan Chau.

Les Dakota se présentent sur la zone de saut à 250 mètres d’altitude, séparés d’une minute les uns des autres.

L’axe de largage en évitant l’artillerie et le DCA : Les 42 dakotas qui transportent le 6 abordent la longue plaine de Diên Biên Phu par le sud. À droite, la Nam Youn enroule ses méandres au milieu du paillasson jaunâtre des rizières piquetées d’obus. À gauche, et en retrait, un grand point d’appui ovale « ISABELLE ». La lampe passe du rouge au vert et le klaxon retentit. Les 42 Dakota larguent les 613 hommes sur une DZ située à proximité du point d’appui « ISABELLE » (sud) à 6 km au sud du camp retranché. Théoriquement hors de portée de l’artillerie vietminh.

En réalité, aux aléas d’un saut opérationnel, s’ajoute les obus qui causent un certain nombre de dégâts dans les rangs paras. La descente dure moins 2 minutes.

15 h 00

BIGEARD, déjà blessé à la jambe à Seno, se pose avec le 6e BPC. Il rejoint en boitant ISABELLE pour demander une Jeep escortée de son petit état-major. Il y rencontre le lieutenant-colonel LALANDE. Il gagne en Jeep le centre principal en ayant suivi chaque compagnie remontant vers le nord.

15 h 15

Décollage du 28e avion.

16 h 00

Situation :

Dispositif Vietminh se resserre sur le centre de résistance lui-même. Toutes les hauteurs entourant la cuvette se couronnent d’artillerie et de DCA. Les harcèlements n’ont pas cessé depuis ce matin.

Plafond toujours très bas. Les interventions aériennes ne semblent pas donner de résultats.

Antenne chirurgicale débordée. Demande urgence parachutage d’une antenne chirurgicale sur ISABELLE.

Le GONO demande de tenir en attendant  une Cie de Para et 3 chars

Trop tard les deux PA nord sont évacués Le Cne Thimonnier rejoint le PA4 ou la Cie n’a pas bronché et passe la nuit

Tous les jours on avait pu voir les femmes des partisans et celles des deux BMC et des agents Méos des services spéciaux s’en aller faire leur marché à Ban Co My ou à Ban Loï Elles y rencontraient des compatriotes de la zone Vietminh qui leurs remettaient des tracts de propagande.

La désertion partielle du 3e bataillon thaï et la démoralisation totale du 2e et d’un grand nombre d’hommes des autres compagnies légères thaïs qui s’ensuit sont une grande victoire psychologique de l’ennemi qui fait perdre aux français un cinquième de leur effectif sans que le vietminh ait eu à tirer un coup de feu.

ANNE-MARIE 4 qu’occupe la 9e Cie est le seul PA qui tienne bon quand vers 14 h 00 ce qui reste de troupes françaises et thaïs d’ANNE-MARIE 1 et 2 commencent à se replier

La nuit précédente ANNE-MARIE 3 avait appelé pour dire que cela n’allait pas bien mais qu’il pouvait tenir avec ses légionnaires

Les gendarmes se reconvertissent en brancardiers infirmiers et montent une popote pour assurer le repas des 100 à 120 blessés

16 h 25

Dernier parachutage du 6e BPC.

Un témoignage sur ce 16 mars du caporal au feu Lucien PIERS :

Nous sautons en renfort de la garnison qui est attaquée depuis le 13, cette fois la DZ est dégagée et le regroupement ce fait sans problème. Le caporal-chef HAMEL a succédé à MASSÉ rapatrié en fin de contrat. Les obus tombent, nous sommes allongés au bord de la route.

Les ordres arrivent, nous faisons mouvement, HAMEL et moi marchons à reculons regardant nos hommes et les exhortant à prendre des distances, soudain c’est l’enfer, des obus tombent et je me retrouve à terre sans connaissance. Quand je reviens à moi, je cherche de vue le groupe. Tous sont blessés ou morts ; impossible de le savoir. Je me tourne vers l’autre côté et apercevant le sergent BALISTE qui parle dans le combiné de son poste radio. Je lui demande de transmettre que les 2 pièces mitrailleuses sont HS.

A dix mètres de moi HAMEL gît sur le dos, il a le bras gauche coupé. Moi j’ai très mal à l’épaule gauche et dans le dos, du sang coule sur ma main. Je tente de me rapprocher de LEPOITEVIN, il a une énorme blessure au thorax, il est inconscient. Les Vietnamiens TRAN VAN CHUONG, NGUYEN VAN LY, NGUYEN VAN BO, NGUYEN VAN THU sont sans vie. La pièce commandée par le caporal-chef NGUYEN VAN KY a subi le même sort ; ils sont tous hors de combat. Un 4×4 passe ; des légionnaires m’embarque et me conduisent vers leur PC où je recevrai les premiers soins. Je dois être évacué le soir sur l’antenne principal pour y passer une radio. J’arrive bien à l’antenne, mais le poste de radiographie a été détruit par un obus.

J’apprends la mort de mon ami LEPOITEVIN. Un infirmier me dit que notre chef de pièce HAMEL a été évacué ; en tout cas je ne le retrouverai pas à l’antenne.

Ne pouvant passer la radiographie, je suis mis avec les blessés qui doivent être évacués si un avion se pose. Après plusieurs tentatives, je finirai par prendre place à bord d’un dakota qui se pose dans la nuit du 24 au 25 Mars. Direction à HANOI et l’hôpital LANESSAN.

Diên Biên Phu est fini pour moi, mon bataillon sera dissout et je serai rapatrié sur la France. Malheureusement, je laisse dans cette terre d’Indochine une partie de ma vie. Une vilaine blessure qui ne cicatrisera jamais et qui continuera de me hanter jusqu’à ma mort. J’ai beau me dire que c’est le destin ; jamais je ne me consolerais de ne pas avoir participé avec ma compagnie à la suite de cet épisode de la bataille. Jean-Paul HAMEL reprendra contact avec moi quelques années plus tard ayant retrouvé l’adresse de mes parents. Nos retrouvailles furent heureuses, mais nous ne parlerons pas de ce 16 mars ! La peur de réveiller les démons ? Pourquoi avons-nous été épargnés ? Pourquoi sommes-nous vivants ? Fasse que je retrouve un jour Dédé et nos Vietnamiens. »

On saute à 150 mètres d’altitude.

Peu de temps pour faire le tour d’horizon ou celui de la coupole. Souhaits de bienvenue des mortiers VM ! Le pliage des parachutes est un peu oublié. BIGEARD reçoit l’ordre de s’installer sur ÉLIANE 2, une colline dénuée de tout arbre. Déjà vexé de s’être foulé une cheville à l’atterrissage, il peste contre la position à aménager. Pour le 6° BPC, qui, à peine posé, compte 2 tués et 13 blessés dont BIGEARD, le lieutenant DATIN et le médecin du bataillon, le lieutenant RIVIER, il s’agit d’un retour mouvementé à Diên-Biên-Phu.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Procedures-sauts
Procédure de parachutage.

En fin d’après-midi

Les deux compagnies thaïes du BT 3 qui tenaient ANNE-MARIE 1 et 2 évacuent ces positions sans combat. 1/4 des effectifs du BT3 se démobilisent.

Les Thaïs du BT 3 ont été recrutés à Son-là et Nghia Lo c’est-à-dire loin de Diên Biên Phu. Leurs familles sont déjà en zone Vietminh et ils combattaient en dehors de leurs zones tribales. Ce n’est donc plus leur guerre. De plus les Thaïs sont des coureurs de jungle pas des combattants de tranchées. La propagande lancée à leur intention la semaine précédente et la destruction de GABRIELLE a fait le reste Des tracts les incitant à la désertion sont déposés la nuit dans les barbelés, des hauts parleurs invisibles leur diffusent de la musique locale des chants des appels lancés par des ralliés et des slogans communistes.

Cette agitation a des effets pervers sur les hommes dont la famille habite parfois des villages proches.

Les deux derniers criquets de reconnaissance en état de vol ont été détruits dans la journée.

Un coup au but a touché le dépôt de bombes au napalm à proximité de la Gonio qui a recouvert de napalm le shelter de la Gonio ; pas de blessés. Le camp est recouvert d’une fumée noire.

Message de Jean PÉRAUD du SPI, envoyé avec les pellicules :

Saut le 16 mars. Bombardement vietminh de la DZ et du GONO.

Cavalcade soldats sous tir – Artillerie « cassée » par vietminh – Essais embarquements blessés sous tir 105 vietminh.

Tragique – Beaucoup blessés – Ambiance triste – Rappelle camps de concentration allemands – Catastrophe. (Censuré par l’armée à Hanoï).

Malgré tout, les hommes arrivent à se regroupent vers un arroyo qui borde le long de la zone de saut avant de prendre la direction des ÉLIANE.

Légères pertes au sol par tirs d’artillerie et mortiers :

2 hommes de troupes tués.
   
Blessés par éclats d’obus : 3 sous-officiers et 15 hommes de troupes.

Blessés au saut :

3 officiers dont BIGEARD
   
1 sous-officier et 9 hommes de troupes.

Parachutage de 5 hommes du 35e RALP en renfort.

17 h 00

Le commandant BIGEARD arrive au centre principal avec ses hommes.

Les 4 compagnies s’installent en catastrophe dans ces trous auxquels manque un toit et surtout le matériel pour l’édifier. Le bataillon va avoir la lourde tâche de s’enterrer sous le feu. Elle sera remarquablement menée à bien en un temps record. Les paras creusent abris et tranchées et non que le système D pour étayer leur position sur ÉLIANE 4 avec le 5e BPVN, cette position est en deuxième ligne, couverte par DOMINIQUE 1, ÉLIANE 1 tenue par un bataillon de Nord-Africains et ÉLIANE 2 tenue par un bataillon marocain. À la nuit, les 4 compagnies sont installées, prêtes à intervenir au profit du prochain point d’appui attaqué. Le PC de BIGEARD avec la compagnie de commandement, avec ses mortiers de 81 mm, est installé au sommet de la colline en partie ouest d’ÉLIANE 4 d’où l’on domine d’une cinquantaine de mètres la rivière Nam Youm et le centre de résistance principal. Il est vite creusé et son toit est constitué de planches si peu épaisse qu’on se demande comment elles peuvent supporter l’amas de terre accumulé en protection. Les Compagnies ne sont pas plus favorisées.

Le 6e BPC occupe les flancs et la base interne du croissant, pour l’instant hors de la trajectoire des 105 adverses. Les Compagnies de combat sont réparties autour du point d’appui tenue à l’est d’ÉLIANE 4 par le 5e BPVN.

La 2e compagnie au nord, la 3e Compagnie face au sud-est vers Eliane 2,

La 1re compagnie face nord-ouest, et la 4e compagnie face à DOMINIQUE.

Le cimetière du 6e BPC sur le flanc ouest de la colline.

À Hanoï, on accuse le coup. En revanche, à Diên-Biên-Phu, le moral ne vacille pas, conforté par le largage du 6e BPC de Marcel BIGEARD.

Il ne reste plus que la DZ Sud d’utilisable. Les posés de ravitaillement sont arrêtés et seules quelques évacuations sanitaires de nuit sont autorisées.

Parachuté le 16, le lieutenant Jean SINGLAND prend le commandement de la CEPML.

L’inspecteur PRADINES, agent de la sécurité militaire en poste à Diên Bîen Phu, propose ses services à l’escadron de chars et est embarqué sur le MULHOUSE.

Les personnels d’entretien et de service des aéronefs n’ayant pu être évacués lors du départ des avions et les personnels parachutés touchés par la DCA, avec le capitaine CHARNOD montent une section de combat qui rejoint la 4e Cie du 1er BEP.

Situation de l’artillerie :

22 obusiers de 105,
   
3 obusiers de 155 mm
   
16 mortiers de 120 mm (4 perdus sur Gabrielle et 4 détruits) + 8 en maintenance qui recomplèteront.

Largage le 16 et 17 mars de 3 canons de 105 mm sur la DZ Isabelle sous parachute G11 (700 m2). III/10 RAC recomplété à 3 batteries de 105 par parachutage des pièces sur ISABELLE.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 6e-BPC

L’après-midi Jean PÉRAUD passe de PC en PA pour prendre la température.

À l’état-major l’ambiance est tendue. Tous les visiteurs malchanceux du 13 tous ceux qui n’auraient pas dû être là, ceux qui étaient venus passer la nuit ou le week-end en amis se bousculaient pour prendre un avion sanitaire.

Derrière l’hôpital, PÉRAUD se rend à la poste vers les transmissions.

De là, on peut télégraphier vers le monde entier. Pour la métropole des formules toutes prêtes sont gratuites.

PÉRAUD télégraphie à Pierre SCHOENDOERFFER à Saïgon où il se prépare à rembarquer pour la France.

Destinataire : Pierre Schoendoerffer. Camp de presse, Hanoï. Copie S.P.I. Saigon.  » Démerde-toi venir me rejoindre. Stop. C’est marrant. Stop. Péraud. Fin. »

Faute d’un encadrement suffisant, ils désertent avec armes et bagages abandonnant ANNE-MARIE qui est prise sans une perte par les Viets.

Total des désertions :

5 sous-officiers et 249 hommes, soit total 254.

Les autres Thaïs, resterons en revanche fidèles jusqu’à la fin.

Des femmes Thaïs passent le long du PA se repliant vers le Sud sèment la panique.

Selon elles le Vietminh se prépare à attaquer et les Thaïs sont invités à partir pour ne pas être massacrés.

Terrorisés et même menaçants, nos Thaïs ont fait comprendre qu’ils n’hésiteraient pas à faire usage de leurs armes contre nous si l’on tentait de s’interposer par la force.

La position devient indéfendable et à la pointe de PA2 de nombreuses armes automatiques sont sans servants Le mouvement gagne sans toutefois affecter PA1 mais à la tombées de la nuit il ne reste bientôt plus que les européens.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Blesses-scaled
ECPAD : arrivée des blessés à l’hôpital, en arrière-plan le PC GONO.

Fin d’après-midi

Parachutage de L’ACP 3 du médecin lieutenant RÉSILLOT en fin d’après-midi, arrivée 200m à l’aplomb du centre de résistance :  d’abord le médecin puis Jean CHAUMETTE (son sergent-major) et Marie PIÉTRI (sergent-chef), Jean CHASSIER et Samba BABACAR (sergents), Jean GUYOLLOT (caporal-chef), Jean SEGALEN (quartier maitre de 1ère classe) et 1ère classe Le Van Dang. Virage sur l’aile, seconde passe et largage de leur matériel.

Comme à l’exercice; les paniers, les caisses et le vrac en tas au bon endroit.

Des volontaires du 1er BEP et des PIM ont rassemblé les précieux impédimenta devant l’abri de LE DAMANY GM9. Envoi le soir même sur Isabelle ou le Dr CALVET déjà alerté prépare son cantonnement. Installation de 30 lits.

Deux camions encadrés par une escorte armée partent direction du sud transportant l’ACP 3.

17 h 00

Bombardement autour de l’hôpital et du PC.

Péraud se dirige vers le quartier des Thaï blancs au bord de la rivière. Les partisans de Deo Van-Long évacués de Laï Chau avec leur famille se sont installés dans un village semi enterré. En rejoignant le quartier Thaï blanc, PÉRAUD passe devant l’immense abri du BMC qui est fermé.

Les filles se sont mises à la disposition de l’hôpital pour effectuer des menus travaux, pas très nobles ou pas trop propres, mais éminemment utiles, que personne n’est chargé d’exécuter par le règlement du service de santé. Laver les blessés de la sueur et de la crasse, nettoyer les pots de chambre, donner à boire et aider à mourir…

Clopin-clopant BIGEARD gagne ISABELLE où on lui prête une Jeep pour rejoindre le PC GONO en zig-zag pour éviter les tirs d’artillerie.

18 h 00

Bilan 1er BEP :

1 homme de troupe européen tué suite au harcèlement de la position. 3 hommes de troupes autochtone tués.

Source : https://theatrum-belli.com/


"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 31%20(19)

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Sicut-Aquila

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 908920120 "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Cocoye10 "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeDim Mar 17 2024, 18:02

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 17 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Indochine-75
ECPAD : embarquement des blessés.

Nuit du 16 au 17 mars

18 h 58

CR largages terminés – unités en sécurités.

Les parachutages ont lieu maintenant sur des DZ avec des noms conventionnels à l’intérieur des points d’appuis au nord et au nord-ouest sur ISABELLE.

Parachutage par 3 ou 4 sur PC central et par 2 sur ISABELLE en une quinzaine de passages largage à 1200 ft puis 600 ft devant la DCA

PÉRAUD arrive au village Thaï blanc le long de la Nam Youm et longe la rive par un sentier vers le sud. Il arrive à la maison de Monsieur BORDIER, gendre de DEO VAN LONG, maison normalement vide et s’installe dans le logement où vit une concubine de DEO VAN LONG qu’il a laissé à Diên Biên Phu.

ISABELLE 3 :

Tentatives d’infiltrations pour saboter les batteries du III/10e RAC.

Échec des infiltrations, le commandement Viet matraque ISABELLE au point de tomber en rupture de stock de munitions de mortier de 82 mm.

Le 8e BPC a 1 tué et un blessé dans la journée.

Le commandant GRAUWIN, patron de l’hôpital, examine le lieutenant MOISSINAC « le journaliste qui a morflé ». Il lui promet de le rapatrier dès qu’il aura de la place dans un avion

Arrivé parachuté, le photographe Daniel CAMUS vient rendre visite à MOISSINAC et le trouvant  superbe insiste pour le photographier à l’entrée de l’abri. MOISSINAC a tout à fait l’image du combattant revenant du front.

Quelques jours plus tard les photographies développées à Hanoï son image étant la plus parlante, la presse internationale s’en empare et publiera la photo de « l’officier, héros de Dien Bien Phu » . Publiée dans le Figaro ses parents découvriront avec horreur la présence de leur fils a Diên Biên Phu

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 62f6518313fca187c97514bee8ee5bc4

19 h 00

Largage personnel terminé.

Harcèlement artillerie. 60 obus de mortiers sur ANNE-MARIE 1 et 2

Menace se précise pour cette nuit sur face ouest et nord-ouest.

19 h 45

Un tirailleur algérien se présente devant les barbelés et fait connaitre qu’il est porteur d’une lettre destinée au commandant

On le laisse mariner 20 minutes avant de le guider à travers les chicanes. Il s’appelle BOUMEDIENNI et a été fait prisonnier sur GABRIELLE. Il remet son message au capitaine THIMONNIER.

Après 19 h 45

Un officier Viet porteur d’un drapeau blanc se présente devant l’un des pitons au nord du point d’appui ANNE-MARIE 1.

Il annonce pour le lendemain matin vers 8 h 00 h la restitution d’une soixantaine de blessés du 5/7 RTA faits prisonniers la veille sur GABRIELLE.

Ils seront brancardés jusqu’au pied d’un petit mamelon situé à 600 m au nord d’ANNE-MARIE 2 ou les médecins du camp pourront les récupérer.

L’ennemi accepte de libérer des blessés capturés sur GABRIELLE, libération à l’entrée de Ban Ha un village proche le lendemain à 8 h 00.

Le général GIAP sait très bien quelle charge la foule des blessés représente pour le commandement français :

De nouvelles désertions sur ANNE-MARIE :

40 hommes désertent à la 10e Cie
   
20 hommes à la Cie de commandement
   
et 58 à la CSM 272.

Les tirs de harcèlement qui n’ont pas cessé de toute la journée sur le secteur nord d’ANNE-MARIE ont empêché les cadres français de ramener avec eux en se repliant les armes lourdes installées sur les PA avancés.

Le reste du bataillon est ventilé sur ISABELLE.

20 h 00

Harcèlement de l’artillerie continue.

Commandant BT3 a reçu une lettre des cadres VM non identifiés précisant que demain matin à 8 h 00 soixante blessés de GABRIELLE se trouveraient 600 mètres Nord ANNE-MARIE et l’invite a venir les prendre. Ce point est depuis hier fortement occupé par le VM.

DE CASTRIES et LANGLAIS décident de ne pas se battre pour ANNE-MARIE 1 et 2 mais de rattacher ANNE-MARIE 3 et 4 au centre de résistance HUGUETTE.

ANNE-MARIE 3 s’appellera désormais HUGUETTE 6 et ANNE-MARIE 4  HUGUETTE 7


Les officiers et sous-officiers français et quelques sous-officiers et soldats Thaïs restés fidèles sur ANNE-MARIE passent une mauvaise nuit.

Le reste du bataillon est ventilé sur ISABELLE.

20 h 30

Compte rendu lieutenant MOREAU – OLAT Bach Mai :

Dakota sanitaire rentré sans pouvoir se poser. Il a percé, battu des ailes mais Torri Rouge lui a refusé la piste, celle-ci est HS. Signale renforcement tir d’artillerie sur ANNE-MARIE. PC GONO – ISABELLE. Aucun tir sur la DZ au moment du dernier largage. Antenne chirurgicale larguée directement sur le PC à la demande de Torri Rouge.

22 h 00

Message : 8 tirailleurs du BT3 manquants dont 5 avec armes.

22 h 30

La 3e Cie du 1/2 REI est envoyée pour réoccuper ANNE-MARIE 3.

23 h 05

Ordre d’évacuation de tous les personnels Air par n’importe quel moyen.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 DBP-carte-aerienne

00 h 41

Contact de sonnettes abord DOMINIQUE face est.

Harcèlement continue.

60 tirailleurs Thaï ont déserté dans la nuit. Ils tenaient les pitons ANNE-MARIE 1 et ANNE-MARIE 2.

La 9e Cie du BT3 tient bon sur ANNE-MARIE 4 et sert de recueil à certains éléments du bataillon (PC).
Mercredi 17 mars

06 h 00

VERDAGUER donne les ordres pour récupérer les blessés pas d’armes le brassard de la croix rouge pas de commentaires même à voix basse  tenue irréprochable

25 brancardiers – la rencontre a lieu à 3 km d’ANNE-MARIE en vue de GABRIELLE mais a nette distance.

Contact avec un officier Vietminh parlant correctement français et connaissant parfaitement l’encadrement de GABRIELLE et du V/7e RTA.

Une fiche du GONO parle de 31 blessés restitués mais le commandant MECQUENEM indique 14 blessés dont sergent Alfred BRECHT.

06 h 30

Tirs sur PC artillerie à cadence variable.

Piste :

Interdiction pour empêcher récupération des parachutages.

14 morts à l’antenne centrale, visée et touchée par deux obus.

Le colonel NICOT impose des altitudes de sécurité :

1 500 m pour être à l’abri des mitrailleuses de 12,7 mm et 2 800 m pour les canons de 37 AA.

La piste est remise en état fermée depuis le 13 mars.

Deux compagnies du 1er BEP, avec des chars, dégagent la route vers ISABELLE.

09 h 08

Pertes de la nuit :

Centre : 3 tués – 7 blessés.
   
Nord : 3 déserteurs.  
   
Sud : 3 blessés.  
   
GAP 2 : 1 tué – 1 blessé.

Tirs VM sur la piste, artillerie et PC ainsi que sur DOMINIQUE et ELIANE.

10 h 00

Récupération des blessés de GABRIELLE.

Rendus par les Viets avec 2 camions escorté par une escouade sans arme.

Elle brancarde 86 tirailleurs et gradés, tous en piteux état, qui justifieraient une évacuation immédiate. Les Viets laissent le temps de faire venir des camions supplémentaires pour les transporter jusqu’à l’antenne centrale.

Patrouille autour de DOMINIQUE découvre tranchées a proximité de la position. Tirs d’artillerie VM sur positions d’artillerie piste et PC densité variable. Ouverture route vers Isabelle en cours.

La 7e Cie du BT2 quitte DOMINIQUE 4 pour établir un avant-poste dans le drain à l’est de la piste.

Le colonel LALANDE sur ISABELLE reçoit le capitaine GENDRE et le lieutenant BOTELLA.

Il demande au lieutenant BOTELLA sa vision du PA Wième (ISABELLE 5).

Ce PA avancé représentait pour le Commandant du CR, une grosse sonnette sur laquelle le Viet devait se casser le nez, avant de se heurter à ISABELLE. De l’extérieur, le PA Wième semblait faire partie de l’ensemble du plan de défense.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Isabelle-et-PA-Wieme
SHD : Isabelle et Pa Wième.

En réalité, il était séparé d’ISABELLE par la Nam Youm et n’était relié par aucune tranchée au centre de résistance. Inquiet par l’état du PA occupé par une Cie de Thaï blancs supplétifs. Les tranchées avaient été creusées seulement sur 1 m, à peine avec de temps en temps, un trou pour servir de feuillées. Les abris sont ridiculement petits et recouverts par une ou deux couches de bambous, rarement plus. Une carcasse de buffle gît en plein milieu du PA. Trois simples réseaux de barbelés, par-dessus passent les Thaïs pour leurs sorties. Ils ne connaissent pas les chicanes. Aucun plan de feu.

Après avoir reçu l’avis du lieutenant BOTELLA, le colonel LALANDE donne le commandement du Pa Wième ISABELLE 5 à BOTELLA « Dites-moi ce dont vous avez besoin et au travail ».

ISABELLE : Des troupes du V/7 RTA et du BT3 commencent la construction d’un petit point fortifié du pont à l’est de la rivière entre ISABELLE 2 et le point fortifié Wième. Le PA Wième est en place pour garder le Sud de la piste et est tenu par les auxiliaires Thaï du lieutenant Réginald WIÈME. Il faut s’enfoncer au plus vite, afin de rendre cette position un peu plus sûre et plus défendable qu’elle ne l’est actuellement.

Le colonel LALANDE met deux sections de légionnaires du 3/3e REI à disposition du V/7e RTA et du lieutenant BOTELLA.

Les tirailleurs et légionnaires vont, ensemble, creuser sans répit, améliorer les emplacements d’armes automatiques (chaque fois que c’est possible) malgré le harcèlement de 105, pratiquement permanent, repousser les assauts viets la nuit, reprendre le terrain et reboucher les tranchées viets, au petits matin, être blessés ou mourir.

12 h 20

Le général COGNY survole le camp retranché pendant 30 minutes pour observer la bataille.

13 h 20

Les reconnaissances du matin découvrent des tranchées Viet Minh à 1km devant DOMINIQUE et ÉLIANE 1 – 2 et 3 : elles sont comblées l’après-midi.

Harcèlement artillerie VM. Sur les mêmes zones et mortiers sur DOMINIQUE 6 et ANNE*MARIE 1 et 2. 31 blessés de GABRIELLE déjà récupérés.

Moral BT3 très mauvais.

13 h 30

Évacuation des blessés de Diên Biên Phu par des C-47 avec Croix Rouge.

Le premier C-47, en raison de la violence des tirs de mortiers sur la piste, ne peut pas atterrir.

13 h 50

Le deuxième Dakota (Zoulou Zoulou), du Franche-Comté – lieutenant DE RUFFRAY – se pose sans problèmes. La densité des tirs de mortier crée la confusion parmi les personnels au sol. Il dépose du sang et embarque 11 blessés dont le journaliste de Caravelle, le lieutenant MOISSINAC. 32 évacués non urgents – le record – et 500 kg de fret. Décollage sur 700 m au milieu des explosions. De nombreux blessés se sont jetés vers l’appareil pour embarquer.

Tous sur l’arrière de l’appareil, problème de centrage au décollage.

L’équipage tente une deuxième rotation.

Le Yankee Bravo tente un posé mais pris à partie par la DCA doit renoncer.

15 h 00

Largage ACP 6 du médecin lieutenant VIDAL sur la fournaise avec 11 hommes par un Dakota du Sénégal sur le PC central et s’installe sur ÉLIANE 12. Installation de 50 lits.

Deux autres avions font une tentative dans la soirée mais font demi-tour face à la DCA.

18 h 00

Harcèlement artillerie parfois intensif empêche ramassage sur les DZ.

Source : https://theatrum-belli.com/

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 31%20(19)

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeLun Mar 18 2024, 20:21

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 18 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Blesses-

Nuit du 17 au 18 mars

A la nuit


Les 7e et 8e Cie du BT2 alternent à envoyer deux sections pour garder la trouée de 1 km entre HUGUETTE 6 et DOMINIQUE 1. Cette trouée était couverte à distance par GABRIELLE avant sa chute.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Situation-du-18-mars-au-1er-avril
Situation du 18 mars au 1er avril 1954.

19 h 00

Un C-47, piloté par le capitaine DARDE, atterrit au beau milieu d’un violent tir d’artillerie. Il s’attarde cinq minutes sur le terrain avant de repartir à vide. Aucun camion ambulance n’a pu s’approcher de la piste.

EVASAN du 17 mars :

32 blessés.

Le Sikorsky H-19 595 rejoint Muong Saï.

16 C-119 larguent du matériel (4 larguent du napalm) et 54 C-47 parachutent des approvisionnements.

Hanoï :

Il reste seulement 3 jours de parachute sur le Tonkin. Demande d’urgence aux forces US la livraison de 800 parachutes G12 et 800 container A22 par avion, à Haiphong, d’urgence.

Demande aux forces US de l’état des stocks disponible au Japon et aux États-Unis pour le parachute G12 et containers A22. Demande au forces US la livraison urgente du matériel de réparation des parachutes demandé le 24 janvier 1954.

Le 8e BPC a 1 tué et 3 blessés dans la journée.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Blesses-3-scaled
Arrivée des blessés et embarquement.

20 h 00

Harcèlement artillerie VM sur ANNE-MARIE 3 et 4 qui prennent respectivement dénomination HUGUETTE 6 et 7.

22 h 00

Bilan de la journée :

Centre : 3 tués – 12 blessés
   
GAP 2 : 2 tués – 19 blessés
   
Sud : 1 tué – 2 blessés non compris BT3.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Antenne-medicale-scaled
Entrée d’une antenne médicale / Entrée des blessés à l’hôpital.

22 h 47

Activité DCA intense, harcèlement intense centre de résistance et PA.

Artillerie : consommation 105 estimée 400 à 500 coups.

Menace faces est et sud-est sont les plus précises en raison organisation du terrain repéré.

00 h 00

Quelques contacts autour de DOMINIQUE.

Mouvements importants décelés a Ban Ta Po au sud de GABRIELLE.

02 h 00

Bruits de travaux au nord du terrain et face est du dispositif
Jeudi 18 mars

Une Cie du 5e BPVN – 1re Cie (lieutenant RONDEAUX) – relève à ANNE-MARIE 4 . La Cie du BT3 qui s’y trouve encore (capitaine DÉSIRÉ) et la 9e Cie. Eléments BT3 en cours de recueil. Capitaine TIMONIER rejoint ANNE-MARIE 4. ANNE-MARIE 4 devient HUGUETTE 7 sous les ordres du commandant CLÉMENÇON.

1er BEP : travaux d’organisation. Harcèlement du Centre de résistance.

Le dispositif du camp retranché est remanié :

   ANNE-MARIE 3 et 4 deviennent HUGUETTE 6 et 7. La 1re Cie du 5e BPVN commandée par le lieutenant RONDEAUX remplace la 9e Cie du BT3 sur ANNE-MARIE 4 qui devient HUGUETTE 7. À la 9e Cie, 3 désertions sont comptabilisées lors du repli. Transfert de la Cie sur ISABELLE. Malgré le pilonnage de l’artillerie VM et quelques blessés, le repli ordonné sur ISABELLE s’effectue normalement, sans panique.
   
Le piton entre Dominique 1 et 2 devient Dominique 6.
   
Le piton entre ÉLIANE 1 et DOMINIQUE 2 devient DOMINIQUE 5
   
Création d’ELIANE 4 à l’arrière d’ELIANE 1

Missions photos :

Mission Photo – 240 HV 597 C – base photo
   
Mission Photo – 539B HV 295 du 18 mars 1954 – 1/9 500 – bonne image Diên Biên Phu  + ISABELLE.
   
Mission Photo – 240 HV 597 C du 18/mars 1954 – 1/10 500 récupérée disponible couverture Diên Biên Phu + ISABELLE.
   
Mission photo – HV 299 du 18 mars 1954 17h00 loc F12″ – alt 3 000 m mission pour positionnement des batteries artillerie de DCA clichés 30/70/101/162 qualité très bonne – échelle 1/8 000 – clichés 162 échelle 1/5 000 – découverte de nombreux emplacements de canon de DCA de calibre 37 mm dans la vallée nord de GABRIELLE.
   
Mission Photo – SPL11470 HV 297 – 18 mars 1954 – 15 h 00 – Loc 652 clichés – 1/10 500.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Mission-photos-2

9e Cie du BT3 :

Aménage sur ISABELLE 1 en liaison avec les éléments rescapés de Gabrielle du 5/7 RTA commandés par le capitaine GENDRE.

Hanoï :

Demande de livraison d’urgence de matériel de largage depuis le Japon de 4 ensembles de largage pour 4 canons de 105 mm

Matin

Hôpital :

9 tués dans l’abri des abdomens obus rentré par la porte ouverte à l’est.

3 tués dans la salle de radio – toit non protégé du 105 mm

Au total : 55 blessés tués dans l’hôpital et d’autres blessés.

10 h 00

Explosion d’un gros dépôt VM au Nord de GABRIELLE.

Noria d’hélicoptères.

10 h 50

Un avion sanitaire s’est posé et a été tiré au sol, est reparti sans blessé. Il y a 250 blessés non évacués.

Gonio VHF et Beacon de nouveau en service.

Concentration d’hélicoptères sur Muong Sai :

1 appareil arrivé le 17 : VA 599.
   
2 appareils arrivés le 18 mars  : VM 590 et VD 592.

Chaque hélicoptère S55 peut effectuer 50 heures de vol sans révision.

Une équipe de mécanicien a été mis en place à Vientiane le 17 mars pour effectuer les visites des 50 heures.

Une rotation Muong Sai/Diên Biên Phu et retour nécessite 3 heures de vol et permet d’évacuer 7 blessés au maximum.

Une heure de vol hélicoptère consomme 150 litres d’essence à 100 d’octanes et 5 litres d’huile 1120.

Compte tenu du relief et de la météo dans la région on peut espérer effectuer par jour deux rotations et au maximum trois dans des conditions extrêmement favorables.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Hopital-detruit
ECPAD : Destructions dans l’hôpital.

12 h 30

Lancement de l’opération Quasimodo depuis Muong Saï afin de récupérer les pilotes et les mécaniciens du 1/22 Saintonge et le personnel navigant du 21e GAOA bloqués sur Diên Biên Phu à la suite de la destruction de leurs appareils.

Déclenchée avec les hélicoptères sanitaires de l’ELA 52 et 53

L’hélico 596 arrivant de Vientiane en milieu de matinée après le dépannage de ses pales, effectue un aller-retour Dien Bien Phu en 2h40 et ramène six aviateurs.

L’hélico 595 effectue deux rotations de 2 h 40 et ramène 12 passagers.

L’hélico 599 arrivé la vieille à Muong Saï effectue une mission sur Diên Biên Phu.

L’équipage du 596 effectuant une deuxième rotation ne peut se poser la DZ étant l’objet de tirs intenses de mortiers qui pilonnent a priori.

EVASAN 18 mars par Muong Saï : 14 blessés.

Le Vietminh interrogé plus tard dira voir à la jumelle que les hélicos sanitaires embarquaient des hommes valides et des caisses.

Prévision de 6 rotations de 3 hélicoptères soit 42 évacuations le 18 mars.

Plan des positions gif avec nouveaux noms :

Le piton entre DOMINIQUE 1 et 2 devient DOMINIQUE 6.
   
Le piton entre ELIANE 1 et DOMINIQUE 2 devient DOMINIQUE 5.
   
Création d’ELIANE 4 à l’arrière d’ELIANE 1.
   
ANNE-MARIE 4 et 5 deviennent HUGUETTE 6 et 7. Le PA HUGUETTE 7 est occupé par une compagnie du 5e BPVN (Rondeau).

La 9e Cie du BT3 est envoyée sur ISABELLE et a partir de ce jour est chargée d’aménager un PA sur ISABELLE 1 en liaison avec des éléments rescapés du 5/7e RTA de Gabrielle commandés par le capitaine GENDRE.

Jusqu’au 14 avril la 9e Cie du BT3 participe quotidiennement aux sorties.

Le Zoulou Tango, 19 impacts dans le fuselage et les ailes fuite d’huile moteur droit. Redécollage sans embarquer de blessés, radio HS, roulette de queue brisée. Le médecin convoyeur de l’armée de l’Air (capitaine LAVANDIER) est grièvement blessé dans son Dakota malgré le gilet pare Flack. Est soigné par la convoyeuse pendant le retour.

Au total : 3 avions d’évacuation sanitaires font demi-tour pour cause de DCA.

Zoulou Bravo et Zoulou India touchés en circuit de parachutage.

Personnels de l’armée de l’Air, des équipes d’entretien des Bearcat ou celui attaché aux mouvements de piste sont détachés au 1er BEP.

14 h 30

Tranchée VM 1 km Sud ELIANE s’étendant jusqu’à la Nam Youm – Harcèlement artillerie et mortier VM notamment sur positions artillerie. Forte DCA 37 mm lors des attaques aériennes

Reconnaissance 1/13e DBLE trouve contact en 917 – 638.

17 h 00

Mission photo EROM 80 HV 299 – 3 000 m

Un obus de mortier de 120 tombe sur la tente de triage de l’hôpital où étaient 50 blessés : 35 blessés tués. Caporal TA VAN HONG, infirmier ACM 44, tué + 3 infirmiers de l’ACM 44 blessés.

300 corps dans la morgue, empilés en moins de 2 journées.

Le colonel DE CASTRIES signe une note de service, diffusée dans toutes les unités : « Désormais, précise-t-elle, les tués au combat seront enterrés sur place. »

Bilan journée du 18 :

6 tués (dont le lieutenant Roy) et 27 blessés.

Evacuations sanitaire journée du 18

Par Dakota de jour : 24
   
Par hélicoptère de jour : 12
   
Par Dakota de nuit (5 vers 22 h 00) : 96

Signalement :

Colonel PIROTH, commandant l’artillerie est porté disparu au cours d’une reconnaissance. (Suicide dans son abri)

************************************************************************************

Images d’archives de Roger MORANÇAY.

Roger Morançay devient pilote d’essai et pilote militaire.

Il fera ses premières armes dans la résistance durant la Seconde Guerre mondiale où il participera au pont aérien entre la France et l’Angleterre.

À la suite des conflits armés, il pilote pour le GLAM (Groupe de liaisons aérienne ministérielle) puis il rejoint les compagnies Air Azur, Air Vietnam, Air Afrique et Air Algérie.

Plus tard, il intègre la Société générale d’affrètement aérien (SGAA), créée en 1955 par Roger Colin à son retour d’Indochine.

Roger Morançay y sera chef pilote et participera aux innombrables missions de transports.

Réputé en tant que manœuvrier, il assure le ravitaillement du camp retranché de Diên Biên Phu en Curtiss commando et en DC 3.

Certains voyages ne seront pas de tout repos, comme celui avec l’Aero 45 avec lequel Roger Morançay a eu une explosion de réservoir d’huile…
"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 221046395
https://memoire.ciclic.fr/magazine/autour-des-archives/roger-morancay-1000e-realisateur-sur-memoire

Source : https://theatrum-belli.com/

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeMar Mar 19 2024, 21:06

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 19 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Blesses-4
SHD : L'hôpital.

Nuit du 18 au 19 mars

20 h 00


Bilan journée :

5 tués dont 2 dans l’artillerie 155.
   
16 blessés dont 7 dans l’artillerie de 155.
   
2 légionnaires déserteurs.

22 h 00

Patrouilles effectuées dans le courant de la journée à 1 500 mètres d’ISABELLE signalent VM installés au pied des montagnes est-ouest.

Camp retranché ISABELLE a été harcelé par 105 mm.

Préparatif organisation terrain en vue neutralisation artillerie ISABELLE terminés. Mortiers 60 et 82 situés de 500 à 700 mètres le long route. Emplacement de ces mortiers donne nord-ouest des batteries.

Ordre donné nuit du 18 de boucler encerclement ISABELLE par tranchées et couper ISABELLE de Diên Biên Phu. Ligne de tranchées doit passer au nord de Muong Nghai. Donne ordre de récupérer de nuit les parachutages et couper les fils téléphoniques.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Blesses-10
SHD : salle de triage avant l’entrée de l’hôpital. 18 mars, un obus de mortier de 120 tombe sur la tente de triage de l’hôpital : 35 morts (dont 3 infirmiers) et 50 blessés.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Blesses-11
SHD : Salle de triage après l’explosion d’un mortier de 120 mm.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Morts-1-scaled
SHD – Photo de gauche : le cimetière de l’hôpital. Photo de droite : la morgue de l’hôpital.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Morgue-scaled
SHD : la morgue de l’hôpital.

00 h 00

VM travaillant dans les tranchées en avant de DOMINIQUE sont pris à partie par nos mortiers.

Harcèlement par mortiers de 120 VM principalement sur face est du dispositif ISABELLE.

Les travaux VM au sud-est d’ELIANE et au nord-est de DOMINIQUE sont comblés
Vendredi 19 mars

Parachutage de 83 hommes par 4 Dakota de l’Anjou.

1er BEP : Travaux et aménagement des positions. Harcèlements du centre de résistance. Pertes Néant.

10 h 00

Ouverture de route ISABELLE réalisée. Reconnaissances et patrouilles autour de la position.

Travaux nouveaux au nord-est de DOMINIQUE 2 et sud-est ELIANE en cours de destruction et de minages. Tranchées vers est de 1 km partant de la route au sud de Ban Loi. Reconnaissance vers l’ouest en cours. Harcèlement sporadique de la position.

Terrain nord utilisable en entier piste principale praticable ainsi que le terrain sud.

Une piste pour Beaver ou Morane : préparée pour 12 h 00 sur la DZ matériel de ISABELLE balisée ouest ISABELLE. Parachutage renfort terminé.

BT3 à ISABELLE sauf 1re Cie.

14 h 00

Reconnaissance 1/13e  DBLE trouve contact en 908-643 et signale Ban Phai Lin (915-633) tenu par le VM.

3 Dakota frappés de la Croix Rouge tentent de se poser entre 14 h 00 et 16 h 00 mais l’artillerie ennemie tire sur eux. Mortier de 120 et artillerie : Toute l’artillerie doit stopper pendant les posés et les parachutages suspendus.

Un appareil arrive à se poser il embarque 23 blessés et les dépose à Muong Saï pour tenter un nouveau posé mais refusé par Torri Rouge.

Le deuxième se pose mais a dû repartir, le troisième n’a pu se poser. Les évacuations de jour, par avions sont arrêtées.

Un Morane 500 basé à Muong Saï avec un équipage du 21e GAOA appareil du 23e GAOA Au-dessus de Diên Biên Phu. Les conditions météo deviennent subitement mauvaises dans le Sud (formation de Cumulonimbus, orages), le pilote demande l’autorisation de rentrer à sa base. L’autorisation est accordée par le PC de Diên Biên Phu. Au retour, un orage lui barre la route, il fait demi-tour sur Diên Biên Phu. Il profite d’une petite éclaircie pour prendre la direction de Muong Saï. À 15 km au Nord de cette localité sans essence, ne pouvant plus contrôler son appareil pris dans la tempête, le pilote décide de se crasher dans une clairière de la forêt de bambous. L’équipage est indemne l’appareil est incendié ne pouvant être récupéré.

Des renforts sont parachutés. Pierre Schoendoerffer se glisse dans un stick en se faisant passer pour l’assistant du pasteur Tissot. Trois fois le Dakota fait demi-tour pour raison technique. A la quatrième tentative largage dans les rizières au sud d’ELIANE 2. Il met 2 heures pour rejoindre le PC GONO et rencontre de Castries.

Avec PÉRAUD, ils rejoignent la maison de Monsieur BORDIER pour y habiter.

Les Thaïs vont encore s’approvisionner au marché dans les villages à deux ou trois kilomètres au sud vers Ban Co My

Répartition des unités sur les PA

Position centrale :

DOMINIQUE : III/3 RTA / 2 Cies du 5e BPVN et des supplétifs.
   
ELIANE : 1/4e RTM / 2 Cies du 5e BPVN et des supplétifs.
   
PA entre ELIANE et DOMINIQUE : 2 Cies du BT2.
   
CLAUDINE : 1/13e DBLE / des supplétifs / l’Artillerie (II/4e RAC à 12 canons de 105 mm et 2 Cies de mortiers à 16 tubes).
   
HUGUETTE I/2 REI / 1 Cie du BT3 / des supplétifs / 1 batterie de 155.
   
2 petits PA entre HUGUETTE et DOMINIQUE : 1 Cie du BT2.
   
Réserve Mobile – GAP 2 : 1er BEP / 6e BPC / 1er BPC / l’artillerie du 35e RALP / un peloton de chars M24.

Position sud ISABELLE :

   III/3 REI / II/1er RTA / BT2 moins 2 Cies / 2 Cies supplétifs / un peloton de chars M24 / BT3 moins une Cie Artillerie III/10e RAC 12 canons de 105.

Les C-119 de la CAT ont largué des palettes d’une tonne et plus. Mais les troupes au sol ont des problèmes pour déplacer ces charges au sol sous un feu nourri. Demande de plus petits chargements.

15 h 30

L’hélico H-19 B 595 effectue une rotation Muong Saï Diên Biên Phu et évacue 6 personnes. Une deuxième rotation a lieu avec 6 blessés. Posé sur DZ du GM9.

Prévision de 12 à 18 rotations avec 6 hélicoptères soit 84 à 126 évacuations (30 à 45 heures de vol)

EVASAN le 19 mars : 83 blessés de nuit et 23 de jour.

Premier posé de nuit sans balisage d’un C-47 EVASAN – lieutenant-colonel DESCAVES du GATAC nord.

Parachutage de 2 groupes électrogène pour le génie par C-119 n° 136 et 138.

16 h 00

Tirs mortiers et artillerie VM sur Dakota sanitaires et hélicoptère.

Témoignage de Jean RUBEL.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Rubel-et-Lamarque
Rubel et Lamarque.

Vendredi 19 mars 1954.

Aujourd’hui trois missions sur Diên Biên Phu (8 h 50 de vol).

La dernière, sur le C-47 n° 011 FRAZZ du « Franche-Comté », en évasan de nuit pour ramener des blessés. La piste est bombardée juste après notre décollage de DBP et nous avons eu chaud. Quatre autres Dakota, un du « Béarn » et trois du « Franche-Comté » se sont posés avant nous, et au total nous ramènerons une centaine de blessés à l’insu des Viêts.
Rubel et Lamarque.

L’opération s’est déroulée de la façon suivante. Équipage : sergent Franck LAMARQUE (pilote), sous-lieutenant HUBERT (navigateur), BEGEY (mécano), miss LESUEUR (convoyeuse), et votre serviteur, radio.

D’abord, les consignes : arrivée à Diên Biên Phu à l’altitude de croisière, réduction des gaz pour ne pas être entendus des Viêts, atterrissage juste derrière une seule balise, roulage jusqu’au bout de piste, demi-tour, chargement des blessés et décollage sens inverse. Tout simple !

Nous arrivons au-dessus de Diên Biên Phu en cinquième position. Descente tout réduit, atterrissage toujours en silence en se posant juste après la loupiote. Ça roule jusqu’au bout de piste dans le seul bruit des roues sur la piste en grilles. Il est convenu que FRANCK et le mécano restent aux commandes, la convoyeuse, HUBERT et moi sommes à la porte pour charger les blessés.

Dès la porte ouverte, ce qui frappe c’est le silence dans la nuit, alors que des milliers de combattants sont là, la plupart en éveil.

Quelques secondes, puis les ambulances arrivent tous feux éteints, et nous embarquons les blessés, n’importe comment. L’un d’eux me tend son bras blessé et bandé ; je le prends, qu’importe pour lui, ce qui compte c’est d’être dans l’avion avec l’espoir d’être évacué. La porte à peine refermée, mise de gaz (bien entendu les moteurs n’ont pas été coupés) et déchaînement des batteries françaises qui tirent pour couvrir le bruit des moteurs. Quel feu d’artifice ! Mais grosse frayeur car comment savoir si ce sont des obus qui partent ou qui nous arrivent sur la gauche.

Juste après notre décollage la piste était bombardée par les Viêts (leurs canons étant pointés à l’avance dessus) : ils venaient de comprendre notre manège et les autres avions qui avaient décollé de Hanoï feront demi-tour. À une minute près nous étions coincés à Diên Biên Phu.

GIAP annonce que tous les villages entre ISABELLE et la position centrale doivent être évacués à la nuit tombante le jour suivant, soit le 20 mars. L’avertissement arrive trop tard pour les villages de Ban Nong Nhai et Ban Kho Lai.

17 h 20

Message 3e Bureau :

Demande de bilan des pertes amies et demande en particulier de tenir informé de la situation numérique et morale du BT3 ainsi que le nombre de blessés restant chaque jour à évacuer.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Explosion-devant-un-avion-devacuation
SHD : Explosion devant un avion d’évacuation.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Attente-evacuation
SHD : Attente avant l’évacuation.

Source : https://theatrum-belli.com/

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 31%20(19)

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeMar Mar 19 2024, 21:12

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

Geneviève de Galard : l’ange de Diên Biên Phu

À la suite de l’accident de son avion, Geneviève de Galard se retrouve coincée dans l’enfer du camp retranché de Diên Biên Phu.

Cette jeune infirmière française, va, pendant près de deux mois, soigner et soulager, sous la terre, avec abnégation et douceur, des centaines de soldats.

Et puis, après le désastre militaire, quand tout sera fini, elle va refuser d’être libérée par les vainqueurs tant que les blessés ne seront pas tous rapatriés.

Cet incroyable acte de courage et de dévouement va faire de Geneviève de Galard une légende vivante.

Les militaires vont la décorer, les médias l’encenser et les politiques de tous bords tenter de la récupérer.

Elle va involontairement devenir l’un des enjeux idéologiques de la guerre froide et de la décolonisation.

Trop modeste, elle s’effacera pendant 50 ans derrière les blessés et les victimes de cette bataille, affirmant toujours que sa célébrité la dépassait totalement.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 367768 Mais comment forge-t-on un mythe ? "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 367768



Réalisateur : Laurent Bergers. Année de Production : 2023.

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Dernière édition par Commandoair40 le Dim Mar 24 2024, 20:09, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeMer Mar 20 2024, 20:42

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 20 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 DBP-10
ECPAD : Les paras du 6e BPC dans l'attente a Diên Biên Phu.

Nuit du 19 au 20 mars

18 h 37


Travaux d’organisation du terrain continuent au cours de la nuit aux abord du PA DOMINIQUE nombreux emplacements de combat 600 m face ouest FRANÇOISE région Ban Ban 918/658.

Harcèlement peu intensif du centre de résistance par 105 et 120 consommation 100 coups chaque calibre.

Indice attaque Centre de résistance pour nuit du 20 au 21. Menace sur ISABELLE valable pour nuit du 19 au 20.

20 h 00

Bilan journée :

5 tués – 17 blessés évacués – 7 blessées non évacués

Suite à message B3 – Bilan des pertes amies déclarées du 13 au 19 :

Officiers : 6 tués – 9 blessés – 11 disparus.
   
Sous-officiers : 15 tués – 30 blessés – 31 disparus.
   
Troupes : 93 tués – 255 blessés – 517 disparus
   
Total : 967

Ces chiffres ne comprennent ni les pertes du 5/7 RTA ni celles du BT3 non encore parvenues.

Personnel récupéré du 5/7 RTA 3 officiers 10 sous-officiers 147 troupes = le reste est considéré disparu.

Blessés restant à évacuer :

Diên Biên Phu : 55 dont 26 couchés.

Isabelle : 50 dont 25 couchés.

Minuit

Harcèlement artillerie et mortiers VM en particulier sur positions d’artillerie.

4 Dakota sur 5 du Franche-Comté posés de nuit ont évacué 132 blessés.

Un Dakota PC tourne dans le ciel de Diên Biên Phu en permanence à 6 500 pieds.

Un avion à vide faisant le plus de bruit possible en hippodrome attire la DCA pendant que dans le noir à la suite de l’arrêt des lucioles les Dakota se posent moteur réduit avec un éclairage minimum de la piste portes ouverte au posé le maximum de place dans la carlingue le radio le navigateur la convoyeuse à la porte, prêt à charger.

Deux d’entre eux chargent les brancards, le troisième fait avancer le chargement vers l’avant de l’appareil. Décollage dès que le chargement est terminé. Pas de lumière.

Samedi 20 mars

Violent bombardement sur le centre de résistance et sur le PC. Le sergent-chef LAGARDE sous les bombardement remonte les antennes de la station HF armée de l’Air qui viennent d’être détruites pour réduire l’indisponibilité.

Isabelle :

La 10e et 11e Cie du III/3e REI conduit une escarmouche violente avec les troupes du 57e régiment d’infanterie défendant une tranchée juste à l’est du village de Ban Kho Lai. La 12e Cie du III/3e REI reconnait Ban Bong à 2 km à l’Ouest d’ISABELLE. La Cie est immobilisée des tirs de mortiers et des armes automatiques à 100 m du village. Le peloton VERT doit lui venir en aide. Pendant que 2 chars suppriment la mitrailleuse et le DKZ (canon sans recul) le 3e avance protégeant les légionnaires qui suivent pour récupérer leurs morts et leurs blessés.

Parmi les blessés, le lieutenant GAMBIEZ, fils du chef d’état-major du général NAVARRE, blessé au genou.

Prévision de 12 à 18 rotations avec 6 hélicoptères soit 84 à 126 évacuations (30 à 45 heures de vol).

08 h 00

Quelques contacts de patrouilles à l’ouest de HUGUETTE, à 200 m au Sud de CLAUDINE 6 et en 929 648.

Demande GONO :

Parachuter ce jour avant la nuit sur DZ PC 2 000 allumeurs 0 traction et 100 bobines fil piège.

Parachuter sur DZ ELIANE 2 000 mines E.48.

12 h 00

Départ de la base arrière du 8e BPC de 2 sous-officiers et 9 hommes de troupes pour parachutage le soir. Retour le 24 mars sans avoir pu sauter.

Evasan le 20 mars :

45 blessés – Dakota du Béarn et du Franche-Comté.

Ouverture de route ISABELLE réalisée.

Rassemblement VM signalé nord-ouest GABRIELLE. Armes d’infanterie en DCA vers Ban Hong Lech.

Travaux d’organisation sont poursuivis vers DOMINIQUE au cours de la nuit.

MESSAGE :

Les antennes chirurgicales sont marquées par de grandes croix blanches et rouges. Les parachutages devront avoir lieu

Parachutage du 6e BPC de BIGEARD sur SIMONE.

16 h 00

Intensification harcèlement artillerie sur la zone PC et artillerie.

18 h 00

Pertes de la journée :

Infanterie : 3 tués – 9 blessés.  
   
1er BEP : 1homme de troupe européen tué.
   
Artillerie 155 mm : 2 tués 7 blessés
   
Autres : 5 tués – 1 disparu – 8 blessés (dont sous-lieutenant GAMBIEZ blessé d’une balle au genou). 2 SKZ Vietminh détruits.

Source : https://theatrum-belli.com/

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Le sous-lieutenant GAMBIEZ est décédé dans le "crash" de l'hélicoptère qui l'évacuait de Dien Bien Phu après qu'il eut été blessé.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 10895592-18025267

Il était le fils du Général GAMBIEZ .

Identification

Nom : GAMBIEZ Prénoms : Alain Fernand Émile Marie

Informations militaires et Résistance

Conflit :

Indochine

Grade, unité :

Sous-lieutenant - 3e R.E.I. [Légion Étrangère] - R.E.I. Régiment Etranger d'Infanterie

Autres informations militaires :

Chevalier de la Légion d'Honneur - Croix de guerre des TOE

Décorations

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Croix3 "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Lh3

Naissance

Date : 13/07/1931

Pays : 9350 - Maroc

Commune : Rabat

Situation familiale :

Fils de Fernand Charles Louis et d'Émilie Eugénie Marie CAVILLON

Décès

Date : 23/03/1954  (22 ans)

Pays : 9243 - Viet-Nam

Commune : Diên Biên Phù

Lieu, complément :

Genre de mort :

Tué à l'ennemi

Mention Mort pour la France :

Oui

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 1996631456  "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 1996631456

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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeJeu Mar 21 2024, 19:27

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 21 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Bigeard-dien-bien-phu

Nuit du 20 au 21 mars

20 h 00


Suite bombardement au nord-ouest, éléments VM sont vus refluant vers le sud-est et sont pris à parti par artillerie.

Nuit calme :

Eléments VM observés au nord-est sont pris à partie par aviation et artillerie. Eléments VM au sud-est refluent.

GONO demande personnel nécessaire à un peloton de pièce de 155 mm.

Pertes du 10 mars au 20 mars (blessés, tués, disparus déserteurs) :

1/13e DBLE : 10 hommes.
   
3/13e DBLE : 475 hommes.
   
3/3e RTA : 25 hommes.
   
2/1er RTA : 10 hommes.
   
3/3e REI : 30 hommes.
   
5/7e RTA : 590 hommes.
   
1/2e REI : 40 hommes.
   
BT2  : 10 hommes.
   
BT3 : 290 hommes.
   
1/4e RTM : 20 hommes.
   
1er BEP : 120 hommes.
   
8e BPC : 35 hommes.
   
5e BPVN : 5 hommes.
   
2/4e RAC et 4/4e RAC : 10 hommes.
   
3/10e RAC : 20 hommes,
   
TOTAL : 1 690 hommes.

Minuit

Le 57e régiment (unité des héros), un composé de troupes d’élite, creusent des cratères dans la piste d’ISABELLE.
Dimanche 21 mars

Le Viet Minh poursuit ses travaux d’approche vers les collines de l’Est.

ISABELLE :

L’infanterie et les chars escortent un bulldozer à l’aube pour réparer les dommages, ils sont repoussés par la 17e Cie du 265e Bataillon. (information vietminh)

10 h 30

Ouverture route entre ISABELLE et Diên Biên Phu en cours. Reconnaissance autour de positions en cours. Une Cie du 1er BEP dégage la patrouille d’ouverture de route venant d’ISABELLE. Pertes VM : 2 tués, 1 PM récupéré. Pertes amies : Néant.

Aucun travaux nouveaux devant ELIANE, tranchées allongées de 20 mètres devant DOMINIQUE. Piste d’envol sud coupée sur 750 m par obus et Bengalore.

12 h 00

Reconnaissance du radier nord et Ban Hong Pet :

RAS

Patrouilles Ban Pa Pé :

RAS.

Reconnaissances Ban Phai Lim :


En cours.

DOMINIQUE 2  : Sergent CADIOU, adjoint d’une Cie de supplétifs.

38 supplétifs tués, un canon SR de 57, un lance flamme, un Canon SR 57 détruits l’avant-veille le 19 mars.

Viets à 200 m des barbelés  de DOMINIQUE au nord-ouest Ils creusent des tranchées la nuit et chaque soir nos embuscades se replient avec des blessés.

Tentative de les déloger avec supplétifs.

Harcèlement au canon sans recul et au mortier avec de la casse.

Rationnement :

Plus d’huile, plus de pinard.

Le 3/3 RTA accuse une fatigue où le manque de sommeil tient une large place.

Depuis deux semaines les Viets tirent au mortier lourd sur les DOMINIQUE et chaque nuit la propagande, en français et en arabe, les empêchent de dormir en hurlant dans des amplis qu’il fallait déserter pour éviter une mort inéluctable qu’il fallait désobéir à nos chefs colonialistes, qu’il fallait nous rendre.

État psy rendu plus fragile quant au matin on découvre des tranchées plus proches ouvertes dans la nuit.

DOMINIQUE avant le 13 mars a perdu 13 hommes dont 2 officiers et 33 blessés.

Sérieux accrochage du 6e BPC à l’est des positions sur les premiers mouvements de terrain à l’est de DOMINIQUE 500 mètres. Objectif efficacement traité par artillerie et mortiers. Pertes : 4 Hommes de troupe Blessés. Le 6e BPC ne peut percer.

Effectif engagé :

4 commandos soutenus par totalité du bataillon en base de feu. Organisation VM trouvée prise à partie par artillerie et mortiers. Tranchées et blockhaus occupés dans vallée sur HV 59 du 10/01/53, cliché 98 de 213-524 à 241-526.

14 h 00

ISABELLE :

La 9e et la 12e Cie du III/3e REI sont clouées au sud de Ban Kho Lai lors du nettoyage de la RP41. Le peloton VERT intervient avec des éléments du II/1er RTA de Isabelle. Le bouchon n’est détruit qu’à l’arrivée du peloton BLEU et une Cie du 1er BEP en provenance de la position centrale qui prennent l’ennemi à revers Une compagnie du 1er BEP intervient une nouvelle fois pour ISABELLE. Ouverture de la route, engagement devant Ban Kho Lai et Ban Loi les pelotons de char Carette (BLEU) et Préaud (VERT) interviennent pour dégager le 1er BEP.

Pas de pertes chez les para mais le III/3e REI a 2 tués, 1 disparu et 5 blessés dont un officier. Le Vietminh a 14 morts, un prisonnier et 2 DKZ + 5 armes automatiques détruites.

Étude sur le bombardement au Napalm par C-47 si le GONO est attaqué en force au cours des nuits à venir. Largage de Napalm sur les zones d’infiltrations ennemie aux abords des points d’appui avec des Dakota agissant en stream avec plusieurs passages sur la zone à neutraliser. Départ de Bach Mai pour le GT 2/64 et 2/62, Gialam pour GT 1/64 et 2/63 total 18 Dakota dont la répartition sera fixée ultérieurement par groupe suivant la disponibilité.

Suivant l’équipement 8 touques à la fois, 5 passages prévus ou 40 touques à chaque passage en deux passages. Passage de 3 avions à la fois dans les circuit de largage.

16 h 30

Ouverture et dégagement de la RP 41 vers ISABELLE à proximité du coucher de soleil. Liaison entre éléments nord et sud.

Sérieux engagement région Ban Loi et Ban Nong Nhai. 1 VM prisonnier.

Harcèlement d’artillerie et mortiers sur l’équipe de ramassage de DZ et terrain d’aviation.

L’hélico H19 B 595 effectue une rotation Muong Saï-Diên Biên Phu et évacue 4 personnes de l’armée de l’Air.

Evasan le 21 mars :

12 blessés.

Effectif du 6e BPC :

19/63/519 dont autochtones 0/5/324 total 601 sur 613 parachutés le 16 mars.

État artillerie 21 mars soir :

25 obusiers de 105 dont 2 obusiers parachuté le matin à ISABELLE.
   
4 obusiers de 155.
   
17 mortiers de 120.

18 h 00

Éléments d’ouverture nord et sud sont rentrés sans incidents. Patrouille du 6e BPC à l’est de DOMINIQUE et ELIANE trouve dès leur débouché éléments VM enterrés à 5 ou 600 mètres des positions.

Effectif engagé :

4 commandos soutenus par totalité du bataillon en base de feu. Pris à partie par notre artillerie et nos mortiers.

Tranchées et blockhaus occupés dans vallée sur HV59 du 10/01/53 cliché 98 de 213/524 à 241/526.

Source : https://theatrum-belli.com/

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 31%20(19)

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeVen Mar 22 2024, 21:31

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 22 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Contre-attaque

Nuit du 21 au 22 mars

18 h 15


Sonnette DOMINIQUE tâtée par une patrouille VM. 1 Nord-Africain blessé, 1 VM tué. Intervention artillerie et mortiers amie sur travailleurs VM au nord-est de DOMINIQUE 1.

20 h 00

Organisation des tranchées découvertes par 6e BPC occupent la vallée allant de 954-668 à 955-660.

20 h 45

Prisonnier fait au cours ouverture route pourrait appartenir au 174/316.

Capturé région Ban Hong Nhai, jeune recrue Régiment 77.

Organisations du terrain se poursuivent en région Ban Me Quo My – Paleck jusqu’à Nam Youm rejoignent celles région Nong Nhay

Harcèlement de nos positions : 50 coups de 105 – 100 coups de 120 – 500 coups de 81.

22 h 00

Un Dakota du groupe de transport Béarn décolle de Gia Lam – Lieutenant ARBELET, précédé d’un avion leurre – convoyeuse Aimée CLAVEL (novice).

22 h 50

Bilan de la journée :

5 tués dont sous-lieutenant PROST du 3/3 RTA.  
   
31 blessés dont lieutenant ROSSINI du 3/3e REI.
   
1 légionnaire disparu.

Pertes VM dénombrées :

14 tués.
   
1 prisonnier.
   
6 fusils et 2 PM récupérés.
   
2 SKZ détruits.
   
Pertes plus nombreuses certaines en particulier par action de l’artillerie et les tirs des chars.

23 h 30

Posé en silence du Dakota – Convoyeuse embarque avec radio, 4 blessés en brancard quand un fusée éclairante illumine la piste.

Des obus de mortier tombent immédiatement. Sonnerie d’alarme et décollage.

Obscurité revenue ordre du commandant GUERIN de reposer pour rembarquer des blessés.

Posé au moteur. Avion chargé s’apprête à redécoller. Une rafale de mitrailleuse atteint le poste de pilotage. ARBELET touché aux jambes et le mécanicien gravement blessé. À débarquer, les 2 aviateurs sont dirigés sur l’antenne chirurgicale du commandant GRAUWIN. Ambulances reconduisent les blessés à l’infirmerie du médecin chef LE DAMANY. GINDREY soigne sur l’instant les 2 blessés.

00 h 00

Sonnette d’HUGUETTE 5 disparue. 1 caporal – 2 légionnaires européens disparus. 3 PM perdus.
Lundi 22 mars

Dès l’aube

Le pilote, le lieutenant ARBELET, bourré d’analgésiques les jambes bandées, reprend les commandes du Dakota et parvient à décoller, emmenant 20 blessés.

Note sur un programme de poser hélico et avions.

Hélicoptères :

Posé sur une douzaine de DZ balisées et numérotées non merlonnées par suite facilité de repérages. Majorité des DZ situées à l’ouest de la rivière. Si possible posé des appareils simultanément. Répartition DZ sur ordre Torri Rouge. Tirs d’aveuglement par fumigènes devant emplacement de batteries ou armes lourdes repérées.

Avions :

Évacuation de nuit par avions isolés à heures variables dans première partie de nuit. 1 avion par nuit.

Par Beaver, sur piste balisée DZ ouest ISABELLE. Par hélicoptère à l’intérieur du CR ISABELLE sur une des 4 DZ balisées et panneautées.

Des éléments de DOMINIQUE 6 se replient.

La météo est mauvaise, les hélicos ne peuvent venir de Muong Saï.

06 h 30

La sonnette du 5e BPVN devant DOMINIQUE 6 se replie devant éléments VM importants non évalués. Intervention des mortiers et de l’artillerie permet la remise en place de la sonnette.

Lever du jour

Reconnaissance du 1/2e REI vers ANNE-MARIE 2 signale position occupée par éléments VM valeur une section.

07 h 30

Ouverture de la route vers ISABELLE : 2/1er BEP Départ avec un peloton de chars pour dégager le bouchon Viet Minh à Ban Ko Laï.  2 Cies viets sont camouflés sous des joncs et des bambous. Les viets sont en embuscade.

Le brouillard se lève.

Chez les Bodoïs la discipline de feu est telle qu’ils se laisseraient cribler de balles plutôt que d’appuyer sur la détente avant d’en recevoir l’ordre.

Départ de l’élément d’ISABELLE  :

Ouverture de route vers Diên Biên Phu. Elément d’ouverture composé d’unités du 3/3e REI d’unités du V/7e RTA, Cie GENDRE, Cie BOTELLA et trois chars. Se heurte à la ligne de retranchement qui interdit le passage à hauteur du village de Ban Kho Laï. La résistance est tâtée et solide.

10 h 00

Colonel VAILLANT, lieutenant-colonel LE MEUNIER et 1 capitaine posés à Diên Biên Phu.

10 h 30

Contact région Ban Ko Lai.

La patrouille d’ouverture de route du 1er BEP de Diên Biên Phu vers ISABELLE accroche violemment le régiment 57 vers Ban Loï.

Même avec un peloton de chars (ROUGE) le 1er BEP n’arrive pas à faire sauter le bouchon. 2/1er BEP pris dans une embuscade juste au nord de Ban Nong Nhai. Le groupe de commandement et la 1re Section supportent de grosses pertes.

Les chars aident la Cie à ouvrir la brèche dans le village mais sont stoppés quand le commandant de Cie et plusieurs chefs de section sont blessés. LANGLAIS répartie rapidement des renforts.

D’ISABELLE part 2 Cies du II/1er RTA, le peloton de chars VERT et les partisans thaïs du lieutenant WIÈME vers le nord alors que tous les chars de la position centrale foncent vers le sud.

Les soldats viets se battent jusqu’à la mort. Il faut l’intervention des derniers chars du camp pour en venir à bout vers midi. Pertes importantes chez les viets.

Préparation d’artillerie et l’assaut avec l’aide d’éléments de la garnison d’ISABELLE et les chars du centre et les chars Chaffee d’ISABELLE.

12 h 30

Mission Photo HV 307 – 12 h 30 Loc.

Interprétation :

Regroupement du dispositif de l’artillerie VM vers le nord-ouest.

Menace sur DOMINIQUE :

Progression de tranchées jusqu’à 400 à 600 m de ce PA au nord et à l’est.

Intention VM semble vouloir couper ISABELLE du centre de résistance. Une tranchée coupe la route à 3 km de CLAUDINE sur une longueur de 2 km orientation est-ouest, une tranchée orientée sud-ouest nord-est de 800 m de long à 1 km de Isabelle.

12 h 50

Reconnaissances poussées vers le sud-ouest, l’ouest et le nord-ouest. Détectent tranchées passant par Ban Ong Pet, Ban Né, Ban Co My, vers l’est et la rivière.

ANNE-MARIE 2 parait faiblement occupée par élément VM à 500 m nord-est du radier nord terrain d’aviation. Une tranchée découverte sur piton en 948-669 au nord-est de DOMINIQUE 1 creusée au cours de la nuit. Les organisation de tranchées se sont développées. Les tranchées d’accès vers DOMINIQUE 1 à partir de la base de départ ont progressés.

14 h 00

Ouverture de route ISABELLE :

Les deux villages sont sécurisés.

Les chars doivent intervenir des deux cotés pour la première et dernière fois, employés tous ensembles. L’ennemi est repoussé, une des deux Cies du régiment 57 qui tenaient le village à seulement 9 survivants, perdant 175 tués dénombrés et 41 armes dont 10 lourdes. Les Français comptent 175 corps, capturent 8 prisonniers, 2 lance-grenades, 2 mortiers de 60 mm, 3 DKZ, 5 armes automatiques, 15 pistolets mitrailleurs et 16 fusils.

Il est difficile de situer quelles Cies étaient dans les combats. Possiblement la 17e et 18e Cie du 265e bataillon, la 50e et 53e Cie du 346e bataillon, 54e, 59e Cie et 60e Cie du 418e bataillon ont combattu dans le secteur à cette date.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Plan

16 h 00

Fin de combats sur la route Diên Biên Phu–Isabelle. Après l’anéantissement de la Cie 57 qui avait reçu mission de couper la route et dont il ne reste que 9 survivants, prisonniers.

18 h 00 :

Fin des combats

Les troupes françaises perdent dans l’affaire 15 tués dont 3 lieutenants (les sous-lieutenants RAYNAUD, BERTRAND et LECOQ) du 1er BEP, un disparu et 72 blessés. Dont 9 tués et 21 blessés à l’ouverture de route d’ISABELLE.

Le 1er BEP a perdu 3 officiers, 3 sous-officiers, 1 homme de troupe européen, 2 hommes de troupe autochtone.

1er BEP – Blessés :

Sous-lieutenant KERBAUL, 1 sous-officier, 11 hommes de troupe européens, 8 hommes de troupes autochtones. Disparu un homme de troupe européen. Les blessés sont évacués sur l’ACM 29.

Résultat d’artillerie :

Une forte explosion sur l’observatoire donné par le colonel WINTER – 6 pièces de 12.7 tirant ont été couvertes par les bombes 5 km est-sud-est d’ELIANE.

1ère rotation de bombardement sur les batteries s’est faite au Top, 2e rotation demandée sur les mêmes objectifs.

Aucun hélicoptère ne s’est posé à Diên Biên Phu en provenance de Muong Sai

Les évacuations même par hélicoptère sont de plus en plus difficiles. Très violents tirs VM.

Les reconnaissances poussées sud-ouest trouvent les villages de Ban Pet et Ban Hong Ten occupés par le vietminh qui interdisent l’accès.

88 missions aériennes sur Diên Biên Phu.

Autour d’ISABELLE le contact trouve au nord, à l’est et à l’ouest – rayon 1 km des organisations enterrées.

Le général ELY négocie avec l’amiral RADFORD à Washington l’autorisation d’utiliser les C-119 pour le largage de napalm et donne au général NAVARRE pleine liberté pour l’utilisation des appareils fournis par les Américains.

Source : https://theatrum-belli.com/

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 31%20(19)


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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeSam Mar 23 2024, 21:30

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 23 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 DE-CASTRIES
Colonel DE CASTRIES.

Nuit du 22 au 23 mars

Le 8e BPC perd 3 blessés.

Evasan le 22 mars : 20 blessés + 2 PIM.

Un groupe de 15 artilleurs du 35e RALP est largué en renfort de l’artillerie du 3/10e RAC : Lieutenants MICHEL et YZIQUEL, sous-lieutenant SCHMITTE et 13 hommes.

Parachutage 1er BEP : Lieutenant BRANDON et aspirant FULLENWARTH.

Message DE CASTRIES à COGNY :

L’adversaire resserre son contact notamment au nord-est à l’est et au sud-ouest, occupe de plus en plus fortement la zone des contacts. Il économise les munitions d’artillerie. Parait viser pour le moment l’étouffement et il faut s’attendre à la mise en place de DCA légère au plus près, susceptible de tirer sur nos avions en parachutage. Nos travaux en cours portent sur amélioration système boyaux, renforcement des PA et des abris des éléments réservés. Aucun résultat certain de notre contre batterie. Nos projets : rétablir chaque jour la liaison avec Isabelle, réunir par boyaux les PA d’un même centre de résistance entre eux. Renforcer la surveillance et la protection du terrain d’aviation.

21 h 00

Dakota groupe Anjou décolle, convoyeuse Yvonne CROZANET.

90 minutes après posé à 160km/h sans phares et sans lumière.

Moteur tournant la convoyeuse et le radio embarquent les blessés, les brancards en dernier.

Tir de 2 coups de mortier, sonnerie, redécollage, le dernier blessé encore dans la portière.

Attaché sur son brancard tenu par la convoyeuse et le radio. L’avion a du mal à décoller et se traine doit tourner 2 fois au-dessus de la vallée avant de sauter les crêtes. Lumière allumée 22 blessés sont entassés dans la queue de l’appareil.

Léger accrochage sonnette nord-est ISABELLE.

DE CASTRIES : « Diên Biên Phu, c’est un Verdun, mais sans la profondeur et surtout sans la voie sacrée. »

22 h 45

Fonctionnement des mises de feu électriques s’étant relevées particulièrement aléatoire après les préparations d’artillerie VM. Réalisation de champs de mines piégées devant les parties de réseaux ou sont estimées devoir aboutir les tranchées semblent préférable.

23 h 05

L’ACP 3 sur ISABELLE réclame d’urgence un parachutage de 12 litres de sang et de tout un matériel de chirurgie.

Météo :

Semble favorable jusqu’à 3 heures du matin Donc opération Vénus possible

Permanence Luciole permanence B-26 et Privateer.

Possible de lancer opération Vénus bombardement napalm sur les zones connues de l’artillerie. Le commandant BOREAU pense que cette opération serait trop couteuse en potentiel Dakota (environ 20 Dakota à 3 heures chacun).

Au cours de la nuit des interventions d’aviation payantes sont effectuées dans la zone de Ban Mo et Ban Ta Po permettant au 1/2e REI d’entreprendre le comblement des tranchées creusées pendant la nuit et aboutissant jusqu’à 50 m au nord de HUGUETTE 6.
Mardi 23 mars

Les 3 lieutenants du 1er BEP tués la veille lors de l’ouverture de route sont enterrés ensemble, une Cie rend les honneurs.

La 13e DBLE reçoit son nouveau chef, le lieutenant-colonel LEMEUNIER et pour l’artillerie, le chef de bataillon VAILLANT.

Mission photo aérienne HV 298, Diên Biên Phu, Tuan Giao, Tuan Chau, ERB 26 pour cartographie 1/9 000 à 1/11 000 :

70 clichés ordre 67/EO résultat partiel.

Mission Photo HV 313 permettant la mise à jour de l’organisation du terrain

08 h 20

Désormais tous les parachutages de personnel de renforcement est a réaliser sur la DZ Sonia. Attention au réseau de barbelé à cent mètres au sud d’ELIANE. Sur préavis de 30 minutes. La DZ sera gardée. Le balisage est à réaliser par avion avec fumigènes.

09 h 20

Nombre de blessés à Dien Bien Phu :

75

Graves : 11
   
A évacuer : 57 + 7 PIM

Nombre de blessés à ISABELLE :

70

Graves : 40
   
A évacuer : 30

11 h 30

3 hélicos sanitaires sur ISABELLE volontairement ensemble pour dérouter l’artillerie :

Les DZ ont toutes été concentrées sur ISABELLE offrant une cible pour les artilleurs vietminh. Le 1er évacue 9 blessés, le 2e repart vide,

Le troisième H-19 B n° 595 F- SCVP  — Adjudant-chef BARTIER et sergent Bernard —, volontairement sans mécano pour pouvoir embarquer le plus de monde, se pose devant l’antenne chirurgicale après de multiples cafouillages sur les ordres.

Dépose de caisses médicales. Embarquement du lieutenant GAMBIEZ (3e Bat du 3e REI) blessé le 20 mars dans l’hélico par l’adjudant-chef BARTIER. Les Viets ont eu le temps d’ajuster les tirs.

L’adjudant-chef installe le blessé au genou et donne le feu vert au décollage.

12 h 30

Tir d’obus, décollage de l’appareil, à cinquante mètres de la DZ

Deuxième obus de 105 mm.

Hélicoptère touché au-dessus de l’artillerie à 10 m de haut prend feu sous le ventre Un gros éclat traverse le réservoir d’essence qui s’enflamme

Dans le Cargo, l’adjudant-chef BARTIER à la jambe sectionnée en dessous du genou. Un trou de 15 centimètres dans le plancher duquel s’échappent les flammes. Tombe dans les barbelés se couche sur le côté gauche. Le sergent BERNARD est éjecté mais blessé avec une fracture des côtes. Extrraction de BARTIER de l’appareil en feu en le tirant par le bras, aidé par un légionnaire du 3/3e REI au sol. Mais il est trop tard pour sauver le sous-lieutenant GAMBIEZ qui est brulé dans l’appareil. Le rotor de queue de l’appareil est retrouvé à 40 mètres.

L’adjudant-chef BAERTIER, amputé de la jambe à l’ACP 3, est fait officier de la Légion d’honneur après avoir été élevé au grade de sous-lieutenant. Évacué sur Muong Sai, il venait de réaliser sa 1000e mission de guerre en Indochine et avait 250 blessés évacués à son actif.

Le sergent BERNARD, avec un enfoncement de la cage thoracique, est évacué en GMC vers le PC GONO. Il restera bloqué jusqu’au bout de la bataille avec les transmissions.

Arrêt des évacuations par hélicos.

Evasan le 23 mars :

13 blessés. Le 8e BPC perd 2 tués et 11 blessés.

Dans l’après-midi a été parachutés plusieurs exemplaires du règlement sur l’organisation du terrain et des documents sur la guerre de tranchées.

DE CASTRIES donne l’ordre de relier tous les points d’appui par des boyaux de communication et de faire miner et piéger la nuit par de petites patrouilles toutes les naissances de tranchées ennemies.

17 h 30

Route ISABELLE remise en état maintenue ouverte tout le temps nécessaire pour l’écoulement du trafic. Retour des éléments du 8e BPC en cours sans accident jusqu’ici sur le camp retranché de DBP. L’artillerie VM se livre à des harcèlements qui occasionnent quelques pertes aux éléments et travailleurs occupés à reboucher les tranchées VM. Ces tranchées sont détruites, piégées et rebouchées. Est et Sud Est de la position.

Journée : reconnaissances vers l’ouest trouvent contact sérieux avec l’ennemi au village de Ban Ong Pet qui est occupé.

Bilan du 23 mars :

Amies :

5 tués dont sous-lieutenant GAMBIEZ  –  29 blessés  –   3 déserteurs pertes 1 PM – 2 fusils – 3 GMC
   
VM :

3 tués estimation plus nombreuse. 1 PM 3 fusils 1 bipied 60 mm

Note du colonel DE CASTRIES avec calque du nouveau dispositif du sous-secteur Centre.

Stationnement détaillé par centre de résistance.

CLAUDINE : aux ordres du Commandant du 1/13e DBLE
   
CLAUDINE 1 : 1re Cie du 1/13e DBLE
   
CLAUDINE 2 : PC – CCB du 1/13e DBLE + 1 section de supplétifs du 1/13e DBLE
   
CLAUDINE 3 : 1 compagnie du 1/13e DBLE + 1 section de supplétifs du 1/13e DBLE
   
CLAUDINE 4 : 1 compagnie du 1/13e DBLE
   
CLAUDINE 5 : 1 compagnie du 1/13e DBLE
   
CLAUDINE – : 1 compagnie du 1er BEP entre Claudine 1 et 2 réserve de contre-attaque


DOMINIQUE : aux ordres du Commandant du 3/3e RTA
   
DOMINIQUE 1: 1 compagnie du 3/3e RTA
   
DOMINIQUE 2 : PC – CCB + 2 compagnies + 2 compagnies de supplétifs du 3/3e RTA
   
DOMINIQUE 3 : 1 compagnie du 3/3e RTA
   
DOMINIQUE 5 : 1 compagnie du BT2
   
DOMINIQUE 6 : 1 compagnie du 5e BPVN qui détache en 948-669 – de jour une section de nuit une sonnette.


ELIANE : aux ordres du Commandant du I/4e RTM
   
ELIANE 1 : 1 compagnie du 1/4e RTM
   
ELIANE 2 : PC – CCB + 2 compagnies du I/4e RTM
   
ELIANE 3 : 1 compagnie du I/4e RTM + 2 compagnies de supplétifs (Lieutenant MARTINEZ)
   
ELIANE 4 : 2 compagnie du 5e BPVN + PC du 5e BPVN
   
Derrière ÉLIANE 4 et ELIANE 12 : le 6ème BPC en réserve.
   
ELIANE 10 : aux ordres du capitaine PICHELIN, commandant la Cie du 8e BPC.
   
ELIANE 10 : 1 compagnie du 8e BPC
   
ELIANE 11 : 1 compagnie du Génie
   
ELIANE 12 : aux ordres du Commandant du BT2
   
ELIANE 12 : Le BT2 moins 1 compagnie sur DOMINIQUE 5 moins une demi compagnie dans le drain du terrain d’aviation (à la disposition d’Epervier)

1 compagnie du BT2 en réserve de contre-attaque.


HUGUETTE : aux ordres du Commandant du I/2e REI
   
HUGUETTE 1 : 1 compagnie du 1/2e REI
   
HUGUETTE 2 : 12e Cie du BT3 + 1 section du 3/13e DBLE
   
HUGUETTE 3 : PC – CCB du I/2e REI + 1 section du I/13e DBLE + 1 section du III/13e DBLE
   
HUGUETTE 4 : 1 compagnie du I/2ème REI
   
HUGUETTE 5 : 1 compagnie du I/2ème REI
   
HUGUETTE 6 : 1 compagnie du I/2ème REI + 1 section du 3/13ème DBLE
   
HUGUETTE 7 : 1 compagnie du 5ème BPVN


FRANÇOISE : 2 compagnies de supplétifs (Adjudant COMTE)


EPERVIER : aux ordres du Commandant du 8e BPC
   
EPERVIER (ex DOMINIQUE 4) : 1 compagnie du 8e BPC + 2 affuts quadruples de 12.7 mm
   
EPERVIER PA sud du terrain d’aviation : PC – CCB + 2 compagnies du 8e BPC + 1 compagnie du 1er BEP


JUNON :  aux ordres du Commandant du 1er BEP
   
JUNON : 2 compagnies du 1er BEP + compagnie de Thaï Blancs + 1 Peloton de chars + 2 affuts quadruples de 12.7 mm + une cinquantaine d’aviateurs.


ISABELLE : 3/3e REI + 2/1er RTA + valeur 1 compagnie du 5/7e RTA + valeur 2 compagnies I/2e BT 3 + 1 peloton de chars + 2 batteries de 105 du 3/10ème RAC à 11 tubes.

Déploiement de l’artillerie :

CLAUDINE : 1 batterie de 105 (3 tubes disponibles) + 1 batterie de 155 (3 tubes de 105 mm) + 8 mortiers de 120 mm
   
EPERVIER : 2 batteries de 105 mm (7 tubes disponibles)
   
ELIANE 12 : 1 batterie de 105 mm (4 tubes)
   
ELIANE 2 : 3 mortiers de 120 mm
   
DOMINIQUE 1 : 6 mortiers de 120 mm
   
7 mortiers de 120 mm sont en réserve à la CMRLE
   
2 pelotons de chars près du PC GONO

Dans l’après-midi LANGLAIS et 3 autres officiers vont en liaison à ISABELLE encadrés par les tirailleurs algériens. Il ne rencontrent aucun ennemi sur la route.

Le Général ELY commence ses entretiens et fait au Président EISENHOWER et à ses principaux collaborateurs un exposé complet de la situation militaire en Indochine. Le général ELY constate l’intérêt et l’anxiété sur la bataille de Diên Biên Phu. Le Président demande à l’amiral RADFORD de répondre en priorité a toutes les demandes du général NAVARRE. Le général ELY a obtenu satisfaction sur l’emploi spécial des C-119 et sur la demande de parachutes.

Air :

3 missions de reconnaissances Morane, 95 missions de feu. Une importante mission de bombardement napalm est en cours avec des C-119. Un appareil C-119 s’écrase à Cat Bi après décollage.

Message GONO fait savoir que suite à interrogatoire de prisonnier, il y a nécessité d’utiliser des bombes de gros calibre et si possible perforantes pour la destruction des alvéoles d’artillerie VM.

Ces organisations très fortement protégées et sauf coup d’artillerie au but, en contre batterie est inefficace.


Source : https://theatrum-belli.com/

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeSam Mar 23 2024, 21:49

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

PRÉSENTATION DU SIKORSKY S-55/H-19 ET DU WESTLAND WS55

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 S-55-code-avq-du-gh2
S-55 codé AVQ, du GH n° 2

SIKORSKY S-55, WESTLAND WS55 (WS pour WESTLAND-SIKORSKY) sont les différentes désignations constructeurs de cet hélicoptère.
H-19 et HRS sont, respectivement, les désignations données par l'US Army et par les Marines.

Très novateur pour l'époque, ce projet de la firme américaine SIKORSKY a présenté, entre autres, une cabine cargo isolée du poste de pilotage et placée sous la BTP.

Cela avait l'avantage capital de ne pas modifier le centrage quelque soit la charge emportée. Le premier vol a été effectué le 10 novembre 1949.

Dès la fin de l'année 1950, la société britannique WESTLAND a demandé puis obtenu la licence de sous traitance de ce qui a été nommé le WS55.

Malheureusement, la France a demandé cette même licence qu'en 1953 et a donc essuyé un refus.

La SNCASE (société nationale de construction du Sud-Est) a simplement été autorisée a effectuer le remontage des machines achetées.

Malgré cela, le 24 septembre 1952, le premier hélicoptère S-55 (CN 55-252) a été livré.

Immatriculé F-WGIZ puis F-BGIZ, il a été utilisé comme démonstrateur, dont une présentation aux invalides devant les autorités militaires.

Hélicoptère de transport moyen, le H-19 a reçu le surnom d’"éléphant joyeux" dû à sa silhouette trapue, mais le nom abrégé de SIKO sera le plus usité

En Indochine, fautes de moyens propres, des pilotes de l’armée de Terre ont piloté ceux de l’armée de l’Air (6 HRS-1, 7 HRS-3 et 13 H-19B livrés au titre du MDAP à partir de septembre 1953).

Après le conflit indochinois, où preuve avait été faite de l'intérêt de pouvoir disposer en nombre d'un tel engin volant, de longues tergiversations inter-armées ont ralenti la décision d'achat.

Les événements en Algérie ont relancé le besoin et quelques 100 exemplaires ont été commandés. La fabrication a été répartie entre WESTLAND et SIKORSKY, 37 unités pour WESTLAND et le reste à charge des américains ; l'ensemble prélevé sur les chaînes destinées à la R.A.F. et à l'U.S. Army. Ainsi, le 19 avril 1955, les 2 premiers S-55 de l'ALAT ont traversé la Méditerranée à bord du porte-avions Arromanches.

La suite de la livraison a été acheminée en caisses puis assemblée par les AIA d'Alger Maison Blanche et de Casablanca. Cependant, à cette même époque, les armées ont recherché d'autres hélicoptères plus performants. Dans l'ALAT, le H-19 a été affecté à des missions moins opérationnelles, mais toutes aussi importantes, telles les évacuations sanitaires.

À la fin des événements d'Algérie, les machines ont été intégrées dans les nouveaux GALDIV.

Les hélicoptères, mis en service au sein des GALDIV, ont été reversés en septembre 1965 et, en octobre 1969, l'école du Luc a reversé les derniers exemplaires.

Listes des appareils.

Comme le parc a été composé de versions différentes et a fait l'objet de cessions entres les armées, il est assez difficile de suivre tous les hélicoptères de ce type qui ont été en service dans l'ALAT.

Par exemple :

Le S-55 CN 55-383, deuxième acheté par la France en janvier 1953 a été mis en service, de novembre 53 à juillet 55, à l'école du Buc sous l'immatriculation F-BGOY puis F-BESL. Il a été cédé à l'ALAT en juillet 1955, avec le code 8000008. En janvier 1957, il est échangé avec la Marine nationale contre un WS55 et devient 20S-2. Il est ensuite cédé à l'armée de l'Air en août 1959 puis de nouveau cédé à l'ALAT en mai 1963.

Il est réformé en novembre 1972.

Rappel des appareils livrés à l'ALAT.

De chez SIKORSKY :

- 43 appareils réparti de la façon ci-après :

   S-55 quantité 3,
   H-19A/HRS1, quantité 12,
   H-19B, quantité 3,
   H-19D-3, quantité 25.

De chez WESTLAND :

- 43 appareils réparti de la façon ci-après :

   SRS-1, quantité 6,
   HAS 7, quantité 20,
   HAR 2, quantité 17.


Caractéristiques :

Dimensions :


   longueur hors tout : 19,04 m,
   hauteur : 4,45 m,
   diamètre rotor : 16,15 m.

Poids :

   à vide : 2,325 t,
   en charge : 3,265 t,
   en charge : 3,950 t (H-19 D3).

Équipage :

   1 pilote, 1 copilote et éventuellement 1 mécanicien.

Armement :

   non.

Dimension aire d’atterrissage :

   carré de 50 x 50 m, avec aucun obstacle sur 200 m dans la direction des vents dominants.

Radio :

   VHF : TRAP 6A ou 23A,
   HF : ANPRC 3FR puis ANPRC 10AFR,
   TB : TFAP 4D puis 10D,
   RC : NRAN 5A,
   ampli : QRAA 1A et 2A.
   SCR 300.

Performances :

   vitesse de croisière : 120 km/h,
   autonomie : 4 h.

Missions :

   transport de personnel : 4 à 6 assis,
   évacuation sanitaire : 4 à 6 couchés,
   transport de fret : 400 à 700 kg.

Carburant :

   essence : 100/130,
   lubrifiant : DE.100,
   consommation : 150 à 200 l/h.

Moteur :

   1 Pratt & Whitney R-1340-40 à 9 cylindres en étoile de 608 ch (H-19A et WS55),
   1 Wright R-1300-3 à 7 cylindres en étoile de 800 ch (H-19D3). ​  

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Marque-siko_1

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeDim Mar 24 2024, 19:31

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 24 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Sentinelle-DBP

Nuit du 23 au 24 mars

Harcèlement habituel, l’ennemi pousse très fort ses travaux d’approche organisation du terrain.

20 h 00 à 21 h 30

Opération Neptune et Eole :

Bombardement massif des alentours de Diên Biên Phu au napalm sur les tranchées par C-119. Résultat faible sur la forêt humide le feu ne se propage pas. 770 tonnes de napalm larguées jusqu’à mi-avril.

Un C-119 C 17-FA  n° 186 de la CAT détruit au sol à Cat Bi avec 4 000 gallons de napalm, le sol est déformé, les moteurs et d’autres portions de l’avion sont abimées. Le pilote français a rétracté le train avant le signal.

Harcèlement VM sur nos embuscades en particulier devant DOMINIQUE. Pertes amies : 1 tué, 3 blessés.

23 h 30

Activités de patrouilles VM et amies sur face nord et nord-est. Autour de HUGUETTE 7. Embuscade du 1/2 REI au nord-est du terrain d’aviation.

23 h 45

Dakota sanitaire se pose. Tiré pendant le chargement décolle sans blessés.

00 h 30

Nouvelle tentative :

Touché par armes automatiques VM, pilote et mécanicien, blessés, décollent à 07 h 10 sans blessés avec lieutenant-colonel KELLER.

01 h 30

Coups de feu avec éléments VM venant du nord.

Le lieutenant-colonel LANGLAIS prend la tête des opération dans le camp retranché.

Le 5e BPVN remet en place les éléments sur DOMINQUE 6.

Mercredi 24 mars

Le 6e BPC est harcelé pendant l’ouverture de route vers ISABELLE après mise en place de leur protection de route vers Ban Co My. Le peloton ROUGE intervient, passe par Ban Cang Na et fonce plein sud. En organisant les appuis il longe la lisière à l’est de Ban Pape. En retour vers Ban Hong Pet pour protéger le 6e BPC le peloton tombe devant une embuscade, le char ETTLINGEN est touché par un tir de SKZ qui explose sur la tourelle sans le stopper : 1 blessé dans l’équipage. Le char POSEN est endommagé par un tir de bazooka qui le touche de flanc ; le train de roulement est touché, faussé. Le POSEN quitte la formation et retourne vers la Cie de réparation. Le peloton rouge poursuit a deux  le peloton Vert en soutien depuis ISABELLE.

Bilan de l’ouverture :

17 VM tués. Pertes amies : 2 tués, 3 blessés.

Le peloton BLEU intervient au nord de HUGUETTE 6 pour protéger une Cie du I/2 REI qui rebouche une tranchée parvenue à 50 mètres des barbelés. Position face au nord à 200 m de HUGUETTE 6 pour couvrir les légionnaires.

Forte intervention aérienne bombardement et napalm 8 C-119 napalm sur zone village Ban Mo et Ban Tapo permettant au I/2e REI de reboucher le tranchées VM avancées dans la nuit et débouchant à 50 m nord de HUGUETTE 6.

09 h 15

Message :

Gono au général COGNY :

Le dispositif ennemi continue à se resserrer en particulier au nord d’HUGUETTE 6 et 7 ou un élément nouveau de tranchées est creusé dans la nuit du 23 au 24, au nord et à l’ouest d’ISABELLE ou des raccordements sont faits avec les tranchées précédentes.

Eléments ennemis occupent les pitons 949-669. L’activité de l’artillerie adverse été assez réduite toutefois la vigilance reste étroite sur le terrain d’aviation et l’aire à l’hélicoptère… Pose de champs de mines piégées sur l’axe des tranchées ennemies conduisant à DOMINIQUE et ELIANE. Renforcement des PA et abris.

Une pièce de 105 mm ennemie neutralisée en 99-600 63-800.

11 h 30

Le 5e BPVN aère sa position nord-est DOMINIQUE et réoccupe le piton 649-669 après intervention de l’artillerie qui cause des pertes sérieuses aux VM.

Toujours pas d’hélicoptères.

Résultat des bombardement napalm sur zone des villages de Ban Mo et Ban Ta Po occupés par l’artillerie VM et mortiers de 120 mm semblent très bon

12 h 40

Loc Mission photo ELA 53 HV 321 du 24/03/1954 – alt 2 400 m – F 12″ – Echelle 1/100 000.

16 h 00

Un C-47 Dakota du 1/64 Béarn est abattu par la flak. Équipage tué après son largage avant d’avoir pu reprendre de l’altitude. L’appareil s’écrase à l’ouest du camp dans une rizière au sud-est d’ELIANE. Pas de parachute. Patrouille sur les lieux trouve l’appareil et équipage carbonisés.

Capitaine KOENIG (pilote), adjudant-chef BEAUVOIT (mécanicien volant), sergent ROMEAS (navigateur), sergent STRULLU (radio-navigant) sont tués avec les largueurs. Le sergent CUINET (navigateur), rescapé, mourra en captivité le 2 juillet.

17 h 00

Tirs de harcèlement – DOMINIQUE particulièrement visé.

Conférence sur la situation sanitaire à Diên Biên Phu et envoi du général LAUZIN à Muong Saï pour étude.

Situation du GONO :

Vivres 6 jours dont 33 000 rations.
   
Carburant : 10 jours en fusionnant stocks.
   
Munitions d’artillerie 105 HM2 : 4 UF sur 7 prévu
   
155 HM1 : 5 UF sur 2 prévu
   
75 GUN : 8 UF
   
Mortier 120 : 8 UF
   
17 tubes en service
   
Munitions d’infanterie – GONO signale critiques munitions suivantes :
       
Grenades M48
       
Coups complet 81 et 60
       
Grenades OF et PI
       
Cartouches calibre 50 et 30 mm sur bandes.

18 h 00

Situation sanitaire :

Reste à évacuer 164 blessés dont 21 enlevés le 25 à 07 h 00. Reste le 25 matin 164 + 6 (nuit du 24 au 25)  reste au total 149.

Source : https://theatrum-belli.com/

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeDim Mar 24 2024, 20:01

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

Le général Langlais, un grand baroudeur oublié

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Langlais-20160717-1

Marqué par ce qu’il avait vécu en Indochine et sa captivité dans les camps Viet-Minh, le général Pierre Langlais mettait fin à ses jours il y a 38 ans.

Moins médiatique que le général Bigeard, qui fut sous ses ordres, le « Gars Pierre » aura été une figure emblématique de la bataille de Dien Bien Phu.

Né le 2 décembre 1909 à Pontivy, Pierre Langlais est admis à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr alors qu’il n’a pas encore 19 ans.

Au sein de la promotion Foch, sa route croise celle du futur général Jacques Massu.

À l’issue de sa scolarité, il choisit de servir dans les troupes de marine.

En 1930, jeune lieutenant, il est donc affecté 2e Régiment d’infanterie coloniale avant de rejoindre l’Afrique Occidentale Française (AOF) pour servir dans une unité de méharistes.

Jusqu’en 1937, il commande le groupe nomade de Timetin au Mali.

Capitaine durant la campagne de France de mai-juin 1940, Pierre Langlais rejoint les Français Libres en novembre 1942 puis la 1ere Armée du général de Lattre de Tassigny.

C’est ainsi qu’il prendra part, avec un mépris total du danger tout en étant proche de ses soldats placés sous ses ordres, aux combats de Tunisie, d’Italie, des Vosges et d’Allemagne.

La guerre terminée, il est officier de la Légion d’Honneur et titulaire de 5 citations.

Après les sables africains et les neiges vosgiennes, le commandant Pierre Langlais se porte volontaire pour l’Indochine.

Affecté au Bataillon de marche de la 9e Division d’Infanterie Coloniale, il y reste 3 ans avant de servir au Maroc au sein du 5e Régiment de Tirailleurs Sénégalais.

Mais cette parenthèse est de courte durée car, un an plus tard, il est nommé commandant de la zone nord du Laos. Là, il se distingue à nouveau par ses qualités de chef et de combattant.

En 1951, de retour en France, le lieutenant-colonel Langlais prend le commandement de la 1ère Demi Brigade Coloniale de Commandos Parachutistes.

La quarantaine passée, il passe son brevet parachutiste…

Puis, il se porte à nouveau volontaire pour l’Indochine, qu’il retrouve en 1953.

Il est alors nommé à la tête du GAP 2, l’un des deux groupements aéroportés placés sous les ordres du général Gilles.

Le GAP 2 comprend alors le 1er Bataillon Étranger de Parachutistes (BEP), le 5e Bataillon de Parachutistes Vietnamiens (BPVN) et le 8e Bataillon de Parachutistes de Choc (BPC).

Le 6e BPC du commandant Bigeard fait partie du GAP 1.


L’opération Castor est lancée le 20 novembre 1953, avec l’objectif de s’emparer de la plaine de Dien Bien Phu.

Ce qui sera rapidement fait.

Mais lors du largage du 1er BEP, le lieutenant-colonel Langlais se casse la cheville.

Ce qui lui vaut d’être évacué vers Hanoï.

Pour autant, l’officier n’en a pas fini avec Dien Bien Phu… puisqu’il y reviendra avec sa cheville plâtrée, aux côtés du futur général de Castries, le commandant de la garnison.

Par la force des choses, Pierre Langlais va devenir ainsi l’un des principaux acteurs de la bataille.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Langlais-20160717-2

« Se portant en permanence sur les points d’appui les plus exposés, il galvanise la résistance par son moral et sa foi inébranlables. C’est de son énergie que la garnison puise son héroïsme », peut-on lire dans l’ordre du jour n°8 diffusé par le chef d’état-major de l’armée de Terre le 21 juillet 1986.

Promu colonel durant les combats, Pierre Langlais croit fermement en la victoire.

Demandant des renforts à Hanoï qui ne viendront pas, il s’emporte :


« Malgré vous, nous gagnerons cette Bataille! ».

Le journaliste Erwan Bergot raconte :

« Langlais s’est enfermé dans un silence de menhir. Le béret ramené rageusement sur le front, l’oeil glacé, la mâchoire crispée accentuant le creux des joues imprimé par la fatigue et l’insomnie, Langlais ne veut rien entendre, rien expliquer. Simple lieutenant-colonel, Langlais a tout pris à son compte. Il fallait, au milieu de cette débâcle, que quelqu’un restât debout. Même s’il doit se brouiller avec la terre entière, Langlais tiendra, quitte à en crever! ».

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Langlais-20160717-3

On connaît la suite.

À 17h30, le 7 mai, Dien Bien Phu tombe.

Le colonel Langlais fait partie des 11.721 soldats français prisonniers et des 3.290, seulement, qui reviendront des camps de « rééducation » du Viet-Minh dans un état sanitaire catastrophique.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Langlais-20160717-4

À peine libéré, le colonel Langlais est envoyé en Algérie pour commander le secteur de Philippeville, puis le 22e Régiment d’Infanterie coloniale, alors engagé dans la région de Marnia.

Il y obtient des résultats alors qualifiés de « remarquables »et obtient deux nouvelles citations.

En 1959, le colonel Langlais quitte l’Algérie pour devenir le chef de corps du 7e Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine, alors installé à Dakar, au Sénégal.

Par la suite, il est nommé adjoint du commandant de la 11e Division Légère d’Intervention avant de prendre le commandement de la Brigade aéroportée de Pau.

Il est alors promu général.

En 1968, le général Langlais quitte l’uniforme, après avoir été l’adjoint du vice-amiral commandant les Forces françaises de Dakar et le commandant des Forces terrestres.

« Grand officier de la Légion d’Honneur, titulaire de 12 citations, dont 10 à l’ordre de l’Armée, le général Langlais laisse le souvenir d’un chef prestigieux, dont les exploits de baroudeur ont marqué des générations de jeunes officiers », résumera le général Maurice Schmitt, dans son ordre du jour rendant hommage à ce grand soldat.

Il termine sa carrière général de division en 1968 après avoir été promu commandant en chef au Sénégal puis commandant de la 20e Brigade Aéroportée à Pau. À cette période, il a notamment rencontré Jean-Claude Morandet, célèbre cuisinier français.

De 1969 à 1984, il est président de l’Association Nationale des Combattants de Dien Bien Phu .

Marqué à vie par la tragédie de son expérience de Dien Bien Phu et par sa captivité dans les camps de concentration Viet-Minh, et souffrant d'une sévère dépression, Pierre Langlais se défenestre de son appartement sur le port de Vannes le 17 juillet 1986.


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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeLun Mar 25 2024, 20:16

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DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 25 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 EVASAN-DAKOTA

Nuit du 24 au 25 mars

19 h 45


Nombre de sorties aériennes totales Diên Biên Phu et Delta : 176.

Renseignements :  

Base VM de Tuan Giao manque de brancardiers pour évacuer très nombreux blessés.

Forte explosion sur DOMINIQUE 1 qui disparait derrière un nuage de poussière ocre et un champignon de fumée noire. Une soute de 180 obus de 120 mm incendiée par un coup au but vient d’exploser.

Intense activité VM sur face nord et nord-est du dispositif DOMINIQUE et HUGUETTE 6.

21 h 50

L’embuscade du 1/4 RTM accroche un élément VM en 953-652 : 3 Nord-Africains blessés.

Harcèlement intense sur DOMINIQUE 1 – 2 – 6 et EPERVIER.

Accrochage de patrouilles devant l’avant-poste de DOMINIQUE 6 attaqué par VM et ELIANE en 953 – 652.

01 h 15

Repli de l’avant-poste DOMINIQUE 6 : une tentative de réoccupation précédée par préparation d’artillerie échoue. 2 tués (1 légionnaire, 1 Nord-Africain)  6 blessés (1 légionnaire,1 Nord-Africain et 4 Vietnamiens).

02 h 00

Sabotage du terrain en cours de nuit par charges explosives placées au milieu de la bande. Réparation effectuée par Génie sous la protection d’un élément du 8e BPC.

Jeudi 25 mars

06 h 50

Un Dakota sanitaire se pose et enlève 21 blessés.

07 h 05

Décollage du Dakota sanitaire. Tir de quelques obus de 105 VM pas de dégâts. Artillerie amie effectue un tir d’aveuglement au nord-est du terrain suivit d’un tir fusant.

Intervention du peloton CARETTE peloton BLEU au profit du I/4e RTM au contact d’un fort élément VM à hauteur de Ban Lai, cote 547, sur la RP 41, lors de l’ouverture de route vers ISABELLE. Plusieurs blockhaus sont détruits au canon. Le peloton VERT intervient avec la légion depuis ISABELLE après avoir franchi Ban Kho Lai. Les Tirailleurs marocains contournent par l’est la résistance de Ban Loi. Le lieutenant PRÉAUD légèrement blessé par un éclat d’obus.

10 h 10

Liaison entre Isabelle et Diên Biên Phu.

Le peloton ROUGE du maréchal des logis Ney soutient la 1re et 3e Cie du 1er BEP pour nettoyer des tranchées de départ en soutien et récupération de DOMINIQUE 6. Après avoir franchi en colonne le talweg qui sépare ELIANE 2 et EELIANE 4, 200 mètres de tranchées sont nettoyées au lance flamme et rebouchées avec l’aide des chars du peloton ROUGE. Les chars sont sous la menace du Mont Chauve. Tirs de mortiers, repli.

11 h 00

Eléments de protection (Tirailleurs Marocains) à Ban Loi sérieusement attaqués par VM venant de l’est.

Le peloton Bleu ayant rapidement recomplété interviennent sur la RP 41 vers DOMINIQUE 2 pour assurer le recueil de la 4e Cie du 5e BPVN qui abandonne DOMINIQUE 6 et la 3e Cie du 8e Choc qui vient de faire du rebouchage de tranchées au Nord de DOMINIQUE 1 et à l’est de DOMINIQUE 2. Des tranchées non défendues sont occupées sans combats mais d’autres doivent être prises d’assaut. Le Vietminh répond par de violents bombardements par mortiers et artilleries. Les combats s’intensifient pendant l’après-midi avec l’arrivée de nombreux combattants Vietminh. 2 tués – 6 blessés.

Mission photo aérienne HV330, Diên Biên Phu, Tuan Giao, Tuan Chau, ERB 26 pour mapping, 452 photos, ordre 67/EO, résultat partiel.

Des patrouilles trouvent contact à 150 m des barbelés d’HUGUETTE 6.

15 h 00

Le 8e BPC commence à reculer. La 2e et 3e Cie ont à braver le feu lors de la retraite par la ravine qui sépare DOMINIQUE 2 d’une colline non identifiée à l’est qui a été conquise le matin. Ils ont de fortes pertes malgré l’aide du peloton BLEU qui vient d’aider le I/4e RTM à ouvrir la route d’ISABELLE plus tôt dans la journée. Le 8e BPC à 16 tués dont un lieutenant et 57 blessés.

Visite à Muong Saï du général LAUZIN (commandant l’aviation en Indochine) et du médecin-colonel ALLEHAUT (directeur du service de santé Air en Extrême-Orient).

La connaissance par le Vietminh des manœuvres et des procédures de l’hélicoptère et l’observation directe des DZ leur permettent de prendre les appareils sous le feu en moins de 5 secondes interdisant les embarquements.

Les équipages sont soumis à un travail intensif se trouvent dans un état de fatigue et de dépression. Des repas rapides rarement un lit mais des civières ensanglantées À Muong Saï ils utilisent des caisses de munitions pour table et mangent avec leurs doigts les mécaniciens devant tailler des fourchettes dans des planches en bois.

La perte de l’appareil de l’adjudant-chef BARTIER, considéré comme un as de l’hélicoptère, a fini de démoraliser les personnels.

Par l’épuisement certains pilotes sont irrécupérables avant plusieurs mois de repos. Ce qui ne sera pas réalisé pour certains.

Conclusion de l’étude : Ce détachement n’est pas en état actuellement de remplir sa mission.

Le général LAUZIN évoque la possibilité de tenter des évacuations sanitaires de nuit. À titre expérimental, deux vols seront tentés au-dessus de la piste.

Les pilotes ont très peu d’expériences de nuit sur hélicoptères.

Les Dakota chargés de touques de 20 litres de napalm attaquent les lieux présumés des concentrations Viêt-minh (opération Vénus du 25 mars).

HUGUETTE 7 est continuellement harcelée depuis les anciennes ANNE-MARIE. Le 8e Choc  attaque sur la face nord-est  en avant de ELIANE 1 et  DOMINIQUE 2 pour reboucher les tranchées Viets. Le 8e BPC perd 16 hommes tués dont le lieutenant Michel GARROUTEIGT et 57 blessés à l’infirmerie.

Bilan du 25 mars

Pertes amies :


Tués : 20 dont lieutenants GARROUTEIGT et RAYMOND, aspirant Canton.
   
Blessés  : 77 évacués.

Pertes VM :

Tués : 15 tués.
   
4 PM et 6 fusils récupérés.
   
Autres pertes plus nombreuses, certaines par tir d’artillerie et mortiers.

Source : https://theatrum-belli.com/

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeLun Mar 25 2024, 21:54

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

Dien Bien Phu. Un héros à ne pas oublier .

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Eugène Pennanec'h : un postier qui a assumé sa tâche jusqu'à en être héroïque. Il est mort pour la France à moins de 30 ans.

Il y a soixante dix ans le camp retranché de Dien Bien Phu tombait.

Une âpre bataille qui aurait dû sceller le sort du camp Viet-Minh et qui, en fait, sonna le glas de la présence française en Indochine.

On compte encore aujourd'hui des survivants de cette terrible bataille qui vit tomber 8.000 des 12.000hommes engagés côté français.

Des hommes venus se battre sur la terre vietnamienne pour défendre une certaine idée de la France.

Et parmi eux, Eugène Pennanec'h, né à Landeleau, à Penker Loïs, le 30 décembre 1924.

Il n'était pas combattant, mais officier de la Poste aux armées, et volontaire pour la « cuvette ».

D'ailleurs, il sera du voyage de la dernière liaison aérienne vers le camp retranché après une mission à Hanoï.

Un dévouement à toute épreuve

Eugène Pennanec'h commence sa carrière militaire en 1944, alors qu'il n'a pas 20 ans.

Il participe dans les rangs du sixième régiment d'infanterie coloniale à la campagne d'Alsace pendant laquelle il est blessé, près de Mulhouse, en janvier 1945.

Guéri, il repart au Tonkin comme aspirant au groupement de liaison administrative d'Extrême-Orient, de 1946 à 1947.

Le virus de l'Indochine l'a pris et en 1952, alors qu'il a réintégré les PTT, il revient en Asie, à sa demande, dans le cadre spécial de la Poste aux armées.

À compter du 2 février 1954, il est chef du bureau postal de Dien Bien Phu, nommé lieutenant et cité à l'ordre de l'armée « pour son mépris du danger et son dévouement à assurer son service durant la bataille ».

« Il souriait et nous remontait le moral »

Fait prisonnier avec nombre de ses camarades à la chute du camp retranché, il subit la « Marche de la mort » qui mènera les officiers survivants au « camp n°1 », un camp mouroir où l'on rééduque les prisonniers.

Il n'y arrive pas, miné par la maladie, brancardé par ses camarades jusqu'au 15 juin, il doit finalement être abandonné dans une « halte » Viet-Minh où il décède le 17 juin, d'épuisement et de dysenterie.

Il est décoré à titre posthume de la Croix de Chevalier de la Légion d'honneur et, par le gouvernement vietnamien de l'époque, de la médaille d'honneur du mérite.

Mais le plus bel hommage qui lui est rendu est sans doute celui du colonel Allaire qui l'a côtoyé pendant cette marche terrible et qui dit :

« Il souriait et nous remontait le moral ».

Il a été impressionné par son courage, sa ténacité et ce jusqu'au dernier jour.

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La Poste aux Armées en Indochine .
ICI
https://poste-aux-armees.blogspot.com/2014/08/la-poste-militaire-du-cefeo.html

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeMar Mar 26 2024, 20:29

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 26 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Indochine-64

Nuit du 25 au 26 mars

Les atterrissages de jour deviennent impossibles, et c’est de nuit, avec les risques que cela comporte, que les appareils devront se poser pour récupérer les blessés.

Grande activité Viet Minh pendant la nuit.

20 h 00

VM occupe à nouveau mouvement de terrain 949-669

Des renforts sont largués.

1er BEP : sous-lieutenant GUIZARD, 8 sous-officiers, 1 homme de troupe.

1 Dakota du 1/64 Béarn (commandant MARTINET, capitaine GUERRE GENTON, sergent-chef MEFFRAY, adjudant-chef CHATAGNIER) se pose de nuit sans balisage. À été tiré immédiatement par une embuscade rebelle au mortier et à l’arme automatique. Touché par de nombreux impacts, a réussi a ramener son appareil.

Un Dakota sanitaire du 2/63 Sénégal arrive à se poser et embarque 19 blessés et 9 passagers. (Commandant DENOIX DE SAINT MARC, sergent ERMOGENI, sergent GRUMBACH, adjudant DOUSTE). Pris à partie immédiatement touchés a plusieurs reprises arrivent à ramener l’appareil à la base.

Evasan le 25 mars :

26 blessés + 2 PIM.

22 h 30

Les sonnettes du 1/4 RTM sur mamelon sud-est ELIANE 2 se replient sous pression VM malgré intervention de l’artillerie et mortiers. Deux tentatives de remise en place des sonnettes en cours de nuit échouent.

Activité de patrouille VM à l’ouest de HUGUETTE 1 et de FRANÇOISE.

02 h 20

Dakota sanitaire pose s’est fait tirer par des armes automatiques.
Vendredi 26 mars

Les C-119 chargés de touques de 20 litres de napalm attaquent les lieux présumés des concentrations vietminh (opérations Junon et Minerve des 26 et 27 mars). Message no 577/GATAC/nord/3/OPS/TS du 27 mars 1954.

Un Dakota du capitaine BOEGLIN touché à basse altitude arrive à se poser en catastrophe dans une rizière. L’équipage s’en sort sans dégât. Il est récupéré après le crash.

Le sergent-chef Jacque Lucien GRAVES avec le sergent Serge LE MOUE du GC 1/22 Saintonge et le sergent Michel Emile MULLER, avec l’adjudant Guy PEYRAC de la BA 195, sont blessés en allant récupéré les pilotes et le matériel de l’avion sous le feu de l’artillerie. L’appareil est détruit par l’artillerie VM. (Citation) L’adjudant PEYRAC participait à la défense du camp avec le 1er BEP.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 PICHELIN
SHD : Le capitaine PICHELIN du 8e BPC donne ses ordres par radio.

06 h 30

Dakota sanitaire redécolle avec 6 blessés.

Lever du jour

Réoccupation du piton nord-est de DOMINIQUE 1 et les collines au pied d’ELIANE par 1/4 RTM. Sans difficultés.

Les éléments du 6e BPC chargés de miner les accès vers DOMINIQUE 6 et le Mont Chauve au sud-est immédiat de ELIANE 2 posent 1 500 mines.

Vive activité Viet Minh au cours de la nuit, des tranchées sont rebouchées.

Resserrement du dispositif VM autour de HUGUETTE 6.

2 Cies du 1er BEP pour dégagement au profit de HUGUETTE 6 pris en tenaille par deux réseaux de tranchées.

Mission :

Détruire les organisations VM aux abords nord et est de HUGUETTE 6 avec des éléments du 1er BEP du 5e BPVN et du 8e BPC.

Tir de neutralisation à l’obus explosif et au fumigène pour former un écran.

Le CONTI le long des barbelés de HUGUETTE 6 protège le PC du capitaine BRANDON du 1er BEP et le DLO. Dès le début des tirs, les légionnaires montent à l’assaut pour couvrir au plus près les tranchées. Les chars de BLEU et de ROUGE s’élancent. Les tranchées sont chargées en Bo-Doïs. Les légionnaires progressent en tirant l’arme à la hanche. Un reporter photographe les suit. PÉRAUD qui écrit sur ses notes « attaque de la tranchée à la grenade… provoque un tir de grenade Vietminh… Tir de nos chars…  atmosphère terrifiante ! Je dois avoir quelques très bonnes photos. Suis au bout du film de 35 mm. Deux Dakota descendus par les canons de DCA Vietminh… Films sans aucun doute confiés au pilote du second avion descendu… moral excellent …

Le colonel Pierre LANGLAIS emploie une bonne part de sa force de frappe pour dégager HUGUETTE 6, à 500 mètres de l’extrémité de la piste d’aviation. La compagnie du capitaine Louis MARTIN accompagne le 8e BPC et le 5e BPVN. Les combats sont durs. L’oranisation VM détruite entre la piste et la rivière.

Lors du repli, la mission accomplie, des obus tombent sur les paras. Le sergent FERRAI et le lieutenant DE MAZIERES, l’adjoint du capitaine Louis MARTIN, sont grièvement blessés.

1er BEP pertes amies :

Tués : 1 sous-officier européen et 1 homme de troupe européen.
 
Blessés : 1 officier Lt D……, 2 sous-officiers européens, 8 hommes de troupes européens, 10 hommes de troupe autochtones.

Pertes ennemies pour l’ensemble :

20 tués, 1 prisonnier
   
Armement : 1 mortier de 50 et 4 PM.

10 h 30

1er BEP – Base arrière Hanoï :

Une messe a lieu à la chapelle de l’Hôpital de Lanessan à la mémoire du lieutenant LECOCQ tué au combat.

11 h 00

Mission Photo 557A HV 333 du 26 mars 54 – 1/3 500 Diên Biên Phu + ISABELLE – ELA 53 – altitude 3 100 m.

Fin de matinée

Les positions s’améliorent le rebouchage peut commencer les 7 chars sont alignés en protection. Les deux Cies du BEP retournées sur HUGUETTE 6 le capitaine HERVOUËT fait replier ses éléments. Il est blessé par un choc occasionné par le volet du chef de char qui lui brise les phalanges de la main gauche

Après-midi

Un Dakota en largage à basse altitude pique vers le sol pour un atterrissage de fortune dans la rizière. Comme le matin l’équipage arrive à se poser et à évacuer la carcasse avant l’embrasement.

Décision de la politique de largage des colis d’approvisionnement du GONO

De jour :

Altitude normale petits colis 100 kg par C-47 en 12 ou 15 passages ou par C-119 en 1, 2, 3 passages suivant les dimensions de la DZ.
   
Altitude normale gros colis d’une tonne en gaine A22 a partir de C-119 en un ou plusieurs passages suivant la DZ.
   
À moyenne altitude 1500m sans retard à l’ouverture par C-119 ou C-47.
   
À moyenne altitude avec retard par C119 ou C47
   
À moyenne altitude 1500 m par C119 et C47 avec retard par petits colis.

De nuit :

À basse altitude en petits colis sur grande DZ à partir de C-119 en 1, 2, 3 passages.
   
À basse altitude en petits colis sur une grande DZ a partir de C-47 en plusieurs passages.

Le 8e BPC perd 1 tué et 4 blessés.

Bilan du 26 mars :

Pertes amies :

10 tués dont lieutenant ROSSINI, 45 blessés dont un officier : lieutenant DE MAZIERES.

Pertes VM :

27 tués, 1 prisonnier, 1 mortier de 60, 6 PM récupérés nombreuses grenades.

Période du 13 mars au 26 mars

784 hommes sont entrés dans les antennes chirurgicales.
       
145 ont été opérés.
       
282 ont été évacués.
       
62 sont décédés.
   
282 militaires et 19 PIM soit un total de 301 hommes sont entrés à l’hôpital militaires Lanessan à Hanoï.

Blessés restant a évacuer à Dien Bien Phu :

PC GONO : 94
   
ISABELLE : 25
   
Total 119

18h00 :

Situation GONO

Vivres : 6 jours disponibles dont 35 000 rations (Pain de guerre : 33 000 rations / rations vivres : 9 300).

Sur Isabelle : 6 jours.

Munitions :

Artillerie : 105 HM2 = 5 UF,   155 HM1 = 5 UF,   75 GUN = 6.5 UF,
   
Mortier 120 : 7,5 UF
   
Infanterie : liste munitions critiques inchangée.

Source : https://theatrum-belli.com/

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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeMer Mar 27 2024, 16:18

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 27 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 DSC_0069

SHD : Un soldat blessé est soigné à l'abri des hautes herbes, lors d'une contre-attaque menée sur les positions Viêt-minh au sud de Diên Biên. Crédit : Jean Péraud - Daniel Camus.

Nuit du 26 au 27 mars

3 posés de nuit prévus :

Premier posé 05 h 00, deuxième posé 05 h 40, troisième posé 06 h 20. Mission NR80 prévoir protection du terrain et tir d’aveuglement.

Faire connaitre praticabilité de la piste.

Le premier embarque 19 blessés.

Capitaine DARTIGUES sur Novembre Kilo embarque en 3 minutes 11 blessés couchés dont adjudant-chef BARTIER, pilote hélico blessé le 23 mars sur Isabelle. 8 blessés assis et 8 passagers dont les équipages des deux C-47 abattus dans la journée : Yvonne CROZANET (infirmière) et GAY (pilote du Delta Lima).

Au décollage les artilleurs Viets alertés bombardent.

Mais trop tard, NK est en l’air et passe au-dessus d’ISABELLE.

Le deuxième, le Fox Québec du Béarn, arrive à embarquer 9 blessés sur 12 blessés seulement avant l’ordre de fermeture des portes. Les Viets commençant à tirer au 105 mm alerté par le bruit des moteurs. Malgré l’artillerie l’avion décolle suivi par les explosions sur la piste.

C’est la dernière évacuation sanitaire.

Le troisième repart, les ambulances n’étant pas présentes. À bord Geneviève de Gallard demande à refaire son tour de service. Elle est inscrite pour le lendemain.

Les pilotes ont parfois l’impression qu’on les conduits à l’abattoir.

Ils tournent pendant 20 minutes à 200 m.

Essai de vol de nuit sur H-19 à Muong Saï, H-19 589 de l’ELA 52.

Pilotes : capitaines FAUROUX et BUTOR,
   
Co-pilote et mécanicien : sergent Philippi et sergent-para HENRIOT,
   
Passager mécanicien : sergent DEGAUX (en tout 5 personnes).

20 h 30

Avant-poste DOMINIQUE 6 tâté.

20 h 35

L’hélico décolle s’éloignent et après quelques minutes une explosion. Disparition de l’hélico. Équipes de secours parties immédiatement.

Tout laisse supposer perte de contrôle en vol. Dans ces conditions, estime impossible continuer expérience commencée avec des équipages dont les heures d’entraînement au vol de nuit sont insuffisantes et dont le moral est maintenant plus qu’atteint. D’autre part, le H-19 B se révèle être un appareil beaucoup trop instable pour ce genre de missions.

21 h 00

Embuscades d’ELIANE en 953-653 et 847-650. Accrochage des patrouilles VM : 1 Nord-Africain blessé, 2 VM tués.

23 h 00

Avant-poste DOMINIQUE 6 tâté : 3 Nord-Africains blessés.

Mortiers VM repérés sont pris a partis par notre artillerie.

Une sonnette à l’ouest de HGUETTE 4 est tâtée, sans pertes, par élément léger VM.

Cie de protection du terrain d’aviation accroche élément VM venant saboter le terrain : 2 VM tués.

Harcèlements par mortiers de 60 sur ELIANE 2.

Samedi 27 mars

En 8 jours, 200 blessés évacués de nuit.

EVASAN le 27 mars :

28 blessés en deux posés ; un du Franche-Comté avec 19 blessés et le reste de l’équipage du Delta Lima touché au sol (3) et un de l’Anjou avec 9 blessés.

EVASAN au 27 mars : 345 dont 12 officiers et 19 PIM.

Depuis le 13 mars inclus :

177 hommes ont été évacués sanitaires de jour et de nuit.

Muong Saï :

Un hélico le Victor Alpha découvre pendant ses recherches l’épave de l’hélico 589 tombé la veille au soir sur la pente nord d’un éperon rocheux.

Des troupes à pied approchent de l’épave vers midi.

Aucun survivants, les corps sont rapatriés à Muong Saï pour y être enterrés.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 27-mars-1

10 h 00

Rapport :

Destruction probable d’une pièce de 75 SR : 3 alvéoles de la batterie touchées (observation Morane), un observatoire PC de bataillon pris à partie. Neutralisation de la DCA légère sur la face ouest amène un ralentissement des tirs.

Ouverture de route vers Isabelle réalisée sans contact. Eléments de protections harcelés au mortier et ont quelques pertes.

Pas de changement dans le dispositif ennemis. L’artillerie VM n’intervient que sur les éléments à l’extérieur des PA. La DCA légère à base d’armes légères sans traceuses tire sans relâche sur les avions en parachutage.

Des patrouilles ont accroché dans tout le périmètre du Camp retranché

Dégagement autour de HUGUETTE 7. L’ETTLINGEN au nord du PA au centre du dispositif. Le 5e BPVN et les Thaïs du BT2 avances vers les tranchées. Le POSEN à gauche et le SMOLENSK sur la droite. Des travaux de destruction dans un rayon de 800 m. Eléments VM décrochent vers l’ouest, pas de réaction de l’artillerie ni des mortiers.

Patrouilles vers le Sud atteint Ban Ko My sans contact. Emplacement d’armes d’infanteries tirant en DCA décelée et prises a partie par l’artillerie.

Ouverture de la route de ISABELLE par le peloton VERT.

Création du point d’appui OPÉRA entre DOMINIQUE 1 et HUGUETTE 6

11 h 00

Message :

Proposition de mission sanitaire diurne avec protection terrestre par artillerie et infanterie. Protection par feux aviation chasse. Observation aérienne indispensable 2 Criquet, liaison artillerie chasse. Prévu 4 Dakota se posant 2 à 2. Photo aérienne Opéra.

11 h 30

Mission Photo HV 334 du 27/03/1954 – Echelle 1/100 000.

Le capitaine DARTIGUES, quelques heures plus tard sur le Négro Mamadou groupe transport 2/63 Sénégal, termine un parachutage, est atteint par la DCA et tombe en feuille morte près du sud de ELIANE 3 près les positions du 1/4 RTM — sergent HUET (radio navigant), adjudant-chef BOUTON (mécanicien), sous-lieutenant THOMAS (navigateur). Les 7 corps sont enterrés sur place (3 largueurs armée de Terre). Il est l’objet d’un tir immédiat d’artillerie VM. Un coup tombe sur un stock de munitions périmées qui prend feu.

La DCA Viet est de plus en plus précise et meurtrière.

4 Dakota perdus en 5 jours : 3 équipages à 7 personnes

Parachutage de 115 hommes par 5 Dakota du Franche-Comté.

Pertes amies :

6 tués, 22 blessés dont lieutenant PAGES.

Pertes VM :

20 tués dénombrés, 2 ralliés PA sud déclarent appartenir 52/346  57/304, Division 316 serait au complet. 57/304 serait passé sous commandement division 308. Mission régiment 57 : surveillance route Isabelle, Mission Division 312 : protection artillerie, 316 : protection DCA, 308 : en réserve. 1 évadé, 1 PM récupéré, 1 FM et 1 Bazooka détruits.

DCA très active.

Consommation munitions : canons de 105 (40 coups),  mortiers de 120 (20 coups), mortier de 81 mm (100 coups).

DE CASTRIES convoque Bigeard : — Bruno, il faut que tu ailles me chercher cette DCA !

Bigeard a carte blanche du patron du GONO. Il prend les moyens qu’il juge les plus efficaces.

NICOT :

« Il est nécessaire d’immédiatement stopper les parachutages à basse altitude et j’ai donné l’ordre de faire cela pour ce soir Ordre de ne plus larguer à basse altitudes. Pour  les C-47, cela veut dire que les parachutages de jour passent de 2 500 ft à 6 500 ft et plus tard quand la flak deviendra plus efficace et équipée de canons de 37 mm soviétiques passera à 8 500 ft ».

Passage de 200 m/400 m  à 2 500 à 3 000 m. Nécessité d’équiper les parachutes avec des retardateurs de déclenchements

16 h 00

Fin de l’ouverture de la route d’ISABELLE. Véhicules harcelés de loin au mortier, mais recrudescence très sensible de mines indétectables. Un GMC saute à 2 km au nord d’ISABELLE.

18 h 00

Grosse activité de la DCA légère et des armes d’infanterie adverse tirant en DCA en particulier sur la face ouest.

18 h 15

Message : Les parachutages de jour basse altitude présentent dangers prohibitifs. Envisage d’effectuer travail uniquement de nuit. Nécessite balisage de l’entrée de CLAUDINE et ISABELLE d’urgence. Vous demande quand balisage sera prêt.

La 2e Cie Mixte Mortier Lourd Etrangère quitte DOMINIQUE 1, remplacée par la 1re CEML.

Suite mouvements de l’artillerie matériel et personnel :

ISABELLE : 3 batteries de tir de 105 a 4 pièces et une batterie à 3 pièces dont 1 sans personnel.
   
La batterie de 155 mm à 4 pièces, 18 tubes de 120 mm servis et répartis :
       
9 à CLAUDINE,
       
6 à DOMINIQUE 1,
       
3 à ELIANE 2.
   
7 tubes de 120 non servis faute de personnel. 11 tubes de 120 mm en réparation.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Situation-27-mars

Source : https://theatrum-belli.com/

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeMer Mar 27 2024, 21:51

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

Volontaires pour Diên Biên Phu

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Renfort%20parachutiste%20visuel

Début avril 1954, après les combats qui se sont succédé lors de la bataille des cinq collines, la situation des effectifs du camp retranché s’est considérablement dégradée.

Afin de renforcer la garnison, des volontaires non parachutistes sont largués sur Diên Biên Phu.

À la veille de la bataille de Diên Biên Phu, la garnison du groupement opérationnel du nord-ouest (GONO), commandée par le colonel Christian de la Croix de Castries, rassemble quelques 10 813 combattants répartis en trois sous-secteurs et huit centres de résistance qui accueillent dix bataillons.

Par ailleurs, deux autres bataillons sont placés en réserve générale "en cas de coups durs" :

Le 1er bataillon étranger de parachutistes (1er BEP) et le 8e bataillon parachutiste de choc (8e Choc).

À partir du 13 mars 1954, les pertes dues à l’offensive viêt-minh font chuter le nombre de combattants des armes de mêlée capables de s’opposer aux unités de l’armée populaire.

Aussi, dès le mois d’avril, le lieutenant-colonel Langlais, en charge des contre-attaques à Diên Biên Phu, demande à ses supérieurs, à Hanoï, d’autoriser le parachutage de personnels de renfort non brevetés parachutiste, c’est-à-dire n’ayant jamais sauté.

Dans un premier temps, il reçoit une fin de non-recevoir, notamment en raison de l’opposition du colonel Sauvagnac, commandant les troupes aéroportées d’Indochine.

Face à l’urgence de la situation, l’état-major des forces terrestres du Nord-Vietnam décide toutefois, le 8 avril, de mettre en place des stages accélérés afin de breveter les combattants non parachutistes, volontaires.

Les premiers stages doivent être organisés qu’à partir du 15.

Cette décision et la lenteur apportée par le commandement dans ses réponses provoquent l’ire du lieutenant-colonel Langlais et, le 11 avril, ce dernier envoie au colonel Sauvagnac un télégramme devenu célèbre :

"Vous n’avez pas encore compris la situation à Diên Biên Phu - Stop - Je répète qu’il n’y a plus ni GONO - ni GAP [Groupement aéroporté] - ni légionnaires - ni Marocains, mais seulement 3 000 combattants dont les piliers sont les paras qui au prix d’un héroïsme et de sacrifices inouïs tiennent tête aux 4 divisions de Giap. Le sort de Hanoï et de la guerre d’Indochine se joue à Diên Biên Phu - Stop - Devriez comprendre que la bataille ne peut être alimentée que par renforts parachutés brevetés ou non - Stop - Le colonel de Castries […] obtiendra du généchef [général en chef] tout ce que vous me refusez".

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Renfort%20parachutiste%201954

En effet, il faudra l’ordre du général Navarre lui-même pour que les volontaires soient autorisés à être largués sur le camp retranché.

Au total, sur les 4 277 hommes qui viennent renforcer la garnison entre le 13 mars et le 7 mai 1954, environ 700 sont des volontaires non brevetés.

Comme le rappelle un rapport en date du 15 mai, environ 1 100 autres candidats non brevetés n’ont pu être parachutés, "les possibilités de transport [aérien] ayant été inférieures à l’effectif disponible"…

Après la chute de Diên Biên Phu, le reproche est fait au général Navarre de s’être obstiné, au vu de la physionomie de la bataille, à alimenter celle-ci jusqu’aux derniers jours.

En réalité, cet "acharnement à prolonger la résistance" comme le qualifie Navarre lui apparaît nécessaire à plusieurs titres :

L’honneur militaire le commande, la possibilité d’un retournement de la situation n’est pas à exclure jusqu’au dernier moment et l’éventualité d’un cessez-le-feu avant l’ouverture des pourparlers sur l’Indochine à Genève l’interdit.

Cette politique qui conduit dans les faits à poursuivre le parachutage de renforts au profit du GONO est, il convient de le souligner, non seulement approuvée mais également ordonnée par le gouvernement français.

À savoir

Sur 4 277 volontaires parachutés (1 384 Français métropolitains, 30 Nord-Africains, 962 légionnaires, 1 901 autochtones), 680 sont des volontaires non brevetés (215 Français métropolitains, 30 Nord-Africains et 435 légionnaires).

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 1996631456  "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 1996631456

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"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 31%20(19)


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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
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MessageSujet: Re: "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU"   "70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Icon_minitimeJeu Mar 28 2024, 16:40

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Dien-b10

DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 28 mars 1954

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 DBP-camp-retranche

Nuit du 27 au 28 mars

20 h 20


Sonnette du 1/4 RTM sur le Mont Chauve se replie sous la pression du VM. Intervention mortiers .

20 h 30

Les VM tirent au canon sans recul et au mortier sur DOMINIQUE 1.

22 h 40

Remise en place des sonnettes sur le Mont Chauve.

Élément léger VM circule autour de HUGUETTE 7.

Patrouille 1/13e DBLE repère éléments VM en 931/648.

Embuscade du 1er BEP en 940/644 : observe une vingtaine de VM venant de l’est se dirigeant vers Ban Tap.

1er BEP – Parachutage de renforts : capitaine BIENVAULT, 6 sous-officiers, 25 hommes de troupe.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 ISABELLE-27-MARS-54
SHD : situation ISABELLE le 27 mars.

Dans la soirée

Le Vietminh du régiment 57 de la division 304, reçoit l’ordre de couper les axes en plaine qui permet d’éviter de passer par la RP 41 sur l’autre rive de la Nam Youm entre le PA central et ISABELLE.  

Mission envisagée pour hélicoptères de nuit depuis Muong Sai sur Diên Biên Phu pour évacuation des blessés vers Luang Prabang. Mais reportée à jour ultérieur.

03 h 30

VM tirent au canon sans recul et au mortier sur DOMINIQUE 1. Intervention de notre artillerie et mortiers.

04 h 15

Décollage la nuit se confond avec le brouillard et la visibilité nulle.

Le pilote n’a jamais fait de posé de nuit à Diên Biên Phu ; il se présente deux fois.

05 h 30

Accusé réception de la mise en place des unités sur les bases de départ.

BIGEARD a 2 000 hommes sous ses ordres et toute l’artillerie du camp.

CONCEPTION DE L’OPÉRATION :

Bataillon de la légion en recueil en place à 5 Heures du matin.
   
8e CHOC axé sur Ban Pan.
   
6e BPC axé sur Bon Ong Pet.

05 h 45

Nouvelle tentative :

Le capitaine BLANCHET pose son Dakota Delta Coca.

A bord : adjudant-chef Pierre LARRIAUT (radio), adjudant-chef Pierre CHAUVIN (mécanicien volant), IPSA Geneviève de Gallard.

En virant sol, trompé par l’obscurité, il s’empêtre dans les barbelés qui immobilisent l’appareil. Les blessés montent à bord. Le mécanicien fait le tour de l’avion : le réservoir d’huile est percé. Les blessés, déçus, retournent vers le camion et les hôpitaux.

Tentative de réparation.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Genevi%C3%A8ve-de-Galard

MISSION :

Anéantir le maximum d’armes de DCA situées dans les tranchées Viets à l’ouest de la vallée vers Ban Ong Pet. Estimation de 37 pièces de DCA (tous types) implantées à la limite des rizières à moins de 2,5 km à l’ouest des CLAUDINE.

Sur ordre de BIGEARD, décrochage rapide en manœuvrant, en profitant de la totalité des appuis.

RENSEIGNEMENTS SUR L’ENNEMI :

La division 308 à l’Ouest, -Un régiment signalé dans la zone d’action N° 88/308.

2 Bataillons en protection de la DCA TD 36.

Lancement d’une opération de dégagement contre les batteries de DCA Viet Minh vers l’ouest. Le 6e BPC, le 8e Choc, le 1er BEP et le I/2e REI du commandant CLÉMENÇON, les blindés d’HERVOUËT et les appuis d’artillerie et d’aviation disponibles.

Le 1er BEP sera en réserve prés de CLAUDINE et le 1/2e REI servira d’unité de recueil.

Les chars en attente le long de HUGUETTE 1, attendant les premiers coups de l’artillerie pour démarrer.

Le PC du 8e Choc sur FRANÇOISE. Le PC du 6e BPC sur le bord de CLAUDINE

Le 8e Choc et le 6e BPC progressent sur deux axes parallèles. Le 8 au Nord vers Ban Pan, le 6 au sud sur Ban Ong Pet.

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Hervouet
Capitaine Yves Hervouët (1920-1954).

06 h 00

Tête de Bataillon à 300 mètres de l’objectif.

Le 1er BEP en réserve suivra le déroulement à la radio, prêt à intervenir si besoin préavis de 5 minutes.
   
Le PC avec la compagnie de la légion en recueil, au centre du dispositif.

Les chars camouflés a proximité du PC de BIGEARD qui commande à plat ventre entouré  de ses postes radio et de ses cartes au milieu d’un vague trou

APPUIS ARTILLERIE :

Concentration sur BAN PAN avec 36 canons et mortiers.

À quelques centaines de  mètres en arrière, les pièces de l’artillerie et des mortiers de 120 et 105 s’abattent. La préparation commence, elle doit durer 30 mn. Au plus près des compagnies de tête.

La terre vole le roulement s’amplifie devient orage, le déluge de fer et de feu s’abat sur l’ennemi. Déjà les sections de tête se glissent hors des boyaux, en rampant, gagnant sous le feu des mètres et dés mètres. Autant de moins à parcourir tout à l’heure, à découvert, face aux mitrailleuses ennemies.

06 h 10

Même scénario sur Bon Ong Pet.

06 h 15

50 % des moyens artilleries au 8e CHOC, 50 % au 6e  BPC dirigés directement par les commandants de compagnies.

Le contact est pris, les combats sont extrêmement violents, acharnés.

L’attaque démarre appuyée par 26 obusiers et mortiers ouvre le feu sur les positions viets jusqu’à 6 h 15.

« Je me souviens que les 105 avaient tiré un peu trop près des premières lignes du 6, et les copains en n’avaient pris pleins la gueule. BIGEARD avait poussé une colère carabiné. »

L’écho du dernier obus vient de retomber que 300 parachutistes se ruent en avant de bond en bond, ils grignotent le terrain.

15 minutes après contact.

Les Viets se sont ressaisis et ouvrent à leurs tours un feu nourri sur l’assaillant.

Les compagnies sont sur la brèche depuis près de 4 heures.

Le front s’étendant sur plus 1 km est une mêlée sauvage sur le terrain.

Des trous pris puis perdus. Des tranchées sont l’objet de furieux corps à corps qui se terminent au poignard.

06 h 30

L’aviation prend le relais ainsi que les mortiers du lieutenant ALLAIRE.

« BRUNO à PIERRE (TOURRET – 8e choc) et à THOMAS (second du 6e), à vous de jouer ».

L’écho du dernier obus vient de retomber que 300 parachutistes se ruent en avant. De bond en bond, ils grignotent le terrain.

Les Viêts se sont ressaisis et ouvrent à leurs tours un feu nourri sur l’assaillant.

Un combat dantesque, âpre ou chacun donne le meilleur de lui-même.

2 bataillons au complet en face d’eux, les paras sont quatre fois moins nombreux.

Malgré des passes difficiles, ils auront toujours le combat à leurs mains.

Dans le ciel les Bearcat son exacte au rendez-vous, dès le levé de la brume.

Sans attendre commence son matraquage de balles et de napalm.

La terre tremble sous les balles, l’air vibre sous les langues de feu du napalm.

Mais les paras ne lèvent pas les yeux. Ils rampent, se regroupent, bondissent de trou en trou.

La section du lieutenant VIGOUROUX est en pointe,

Échange rageur de rafales et de grenades.

8e BPC base arrière :

Départ de renforts pour Diên Biên Phu : 5 sous-officiers, 16 hommes de troupes européens, 14 hommes de troupe autochtones.

Dimanche 28 mars

Matinée


Le Dakota « DY » a pris la direction des opérations de parachutages sans s’annoncer à Torry Transport cependant à l’écoute. À la connaissance de Torry Transport 18 C-47 ont parachuté en partie.

11 C-47 en vol groupé ont parachuté des munitions à 8 500 pieds. La totalité des colis est tombé en zone VM.

Dans un deuxième temps, 7 C-47 ont parachuté à une altitude de 6 000 pieds avec des résultats analogues. Il a été demandé instamment que les parachutages soient interrompus.

10 h 00

Le brouillard se lève. Les observateurs viets découvrent le C-47 Delta Coca posé de la nuit en panne. 1er obus trop court, deuxième trop long, quatrième dedans ; le Delta Coca prend feu. L’équipage sera fait prisonnier le                                                                       7 mai lors de la chute du camp retranché. Geneviève DE GALARD rejoint l’antenne du médecin-commandant GRAUWIN, retour prévu le lendemain sur la prochaine évacuation. Mais c’est le dernier posé d’avion sur le terrain.

Message GATAC Nord :

Demande que l’opération sanitaire de jour par Dakota soit remise à plus tard. Semble indiqué d’attendre la réponse de HO CHI MINH aux appels du professeur HUARD et du général commandant en chef ou du moins un délai avant de faire atterrir des avions à Croix Rouge.

Les C-119, à partir du 29 uniquement, employés aux parachutages. Le harcèlement napalm pourra éventuellement être confié aux C-47 disponibles et munis de rampes.

Il est impossible à l’artillerie, comme à l’aviation, d’intervenir. C’est désormais une explication de fantassin à fantassin. La 1re Cie au milieu du PA ennemi grignote le terrain. Les Viets se sont retranchés dans des sapes creusées au fond des boyaux. Pour les neutraliser, il faut les sortir, hommes par hommes à la grenade à la baïonnette, au poignard. Ban Pan et Ban Ong Pet disparaissent presque entièrement dans la poussière et la fumée.

L’aviation prend ensuite le relai durant un quart d’heure. Les 6e et 8 BPC progressent. Même si l’aviation ne peut intervenir qu’à partir de 9 h 00, l’opération est un succès.

11 h 00

Parachutage à haute altitude stoppé, le matériel tombe chez lez Vietminh.

Ouverture de la route d’ISABELLE réalisée sans contact sérieux. Les éléments de protection sont harcelés au mortier.

11 h 30

Poursuite des travaux de comblement des tranchées au Nord d’HUGUETTE 6 et 7. Un PM récupéré, les équipes de travailleurs sont harcelés par mortiers.

Les tranchées VM arrivent au pied des barbelés de DOMINIQUE 1 et 2 et de ELIANE 1 et 2. DOMINIQUE 1 renforcé par une Cie du 5e BPVN prise sur ELIANE 4 où elle est remplacée par une section du 6e BPVN.

Midi

Venu d’ISABELLE, en traversant la plaine sans passer par le RP 41 en jouant sur la surprise, le peloton de chars du lieutenant PRÉAUD fonce sur Ban Ong Pet. Il entraîne dans son sillage la compagnie TRAPP du 6e BPC qui bouscule l’adversaire et arrive à la lisière du village, mais un tir d’arrêt les bloque. Ils ne peuvent plus avancer. VERT avec l’appui de BLEU, ramené de la zone du 8e Choc où le combat se passe normalement, bloquent la contre-attaque viet contre le 6e BPC. Ils permettent le dégagement de la CIP et de la 1re Cie LEPAGE avec le soutien de la 3e Cie LEBOUDEC.

Les premiers prisonniers appartiennent au régiment 88 de la division 308 le meilleur de la division d’élite.

Au sud, la 4e compagnie celle de DE WILDE a pénétré profondément dans le dispositif ennemi. Une à une, ses sections ont conquis les boyaux d’accès qui rejoignent la tranchée principal où risquent d’arriver des renforts. Le plus urgent consiste à bloquer cette tranchée. La section de JACOBS est engagée, à 30 mètres, contre un fort élément ennemi.

Placé une pièce FM récupérée  par une section voisine en bouchon, face à l’ouest.

Très vite, le combat s’engage le piège se referme sur l’ennemi qui a dépêché des renforts aux 2 Bataillons bousculés. Trop tard ! Les paras tiennent le terrain.

Pour déboucher, les renforts sont obligés de sortir de la tranchée et de s’aventurer sur le glacis. C’est le massacre !

Pendant 2 heures, la petite équipe de la 4e bloque les Viêts. Derrière eux, les camarades peuvent manœuvrer, investir les alvéoles de pièces, neutraliser les armes lourdes.

Neuf longues heures à se battre, à donner des assauts, à ramper, à bondir, se faire tuer sous la chaleur et les obus adverses…

BIGEARD appelle ses chefs de compagnies. Tous ont atteint leurs objectifs.

Le RATISBONNE et le NEUMACH de VERT sont touchés par des roquettes de 90 mais peuvent rejoindre ISABELLE. Premère utilisation de ces roquettes en provenance de la frontière de Chine.

Le lieutenant LE VIGOUROUX, chef de section à la Cie LEPAGE, est tué d’une balle dans la tête après une communication avec BIGEARD. C’est le radio qui annonce sa mort.

Le lieutenant DE WILDE, une main à demi arrachée, est évacué vers l’antenne chirurgicale et ne reprendra plus le combat.

Après des combats acharnés qui s’apparentent à ceux de Verdun, à 15 h 00, la défaite du TD 36 est consommée.  

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Char-1

"70e ANNIVERSAIRE DE DIÊN BIÊN PHU" - Page 2 Carte-attaque-28-mars

15 h 00

Le repli est décidé appuyé par toute l’artillerie, l’aviation et les 81 du lieutenant ALLAIRE, qui fera tirer près de 3 000 coups. Ses tubes sont rouge.

Pertes ennemies estimées : entre 300 et 400 hommes tués, peut être le double de blessés (environ 600) et abandonne 2 canons de 57 SKZ, 5 canons de 20 mm, 12 mitrailleuses de 12.7, 2 lance-roquettes, 14 FM et plus de 100 armes individuelles. Les pièces de 37 antiaériennes n’ont pas été détruites. 20 prisonniers.

Mais l’opération a coûté cher :

Au total 20 tués dont deux officiers : lieutenants LE VIGOUROUX et JACOB. 70 à 85 blessés dont 5 officiers, deux chars « bazookés ».

Le 6e  BPC compte 15 morts dont 4 sous-officiers et 36 blessés.
   
Le 8e BPC compte 3 tués dont un Vietnamien, 36 blessés dont 2 officiers dont le lieutenant DESMONS et 9 sous-officiers.

Les Paras ont attaqué à un contre dix.

Le peloton vert rejoint ISABELLE par la RP 41 après un appui feu et fumigène sur les points d’accrochage et d’embuscade habituel.

Les troupes de la garnison aidées par les 4 petits bulldozers et les deux compagnies du 31e bataillon de marche du Génie (31e BMG) s’enterrent le mieux possible, réorganisant de positions bouleversées par les obus. Attention particulière pour le sous-secteur Est.

Plus aucune lettre ne peut quitter Diên Biên Phu.

Message Gono propose :

Liaison colonel LANGLAIS pour le 29 enlevé par Beaver se posant à 06 h 00 précises – Pilote BEZEREL doit pouvoir remplir mission. Colonel LANGLAIS se ferait parachuter sur Diên Biên Phu avant 12 h 00 même jour – donner accord d’urgence. Tous les avions se posant de nuit peuvent amener des renforts si les hommes suivent un entraînement sommaire sur maquette pour sauter rapidement. Rails et matériaux casemate ISABELLE demandés le 26 non parvenus. C’est vital pour ISABELLE. J’insiste pour la maintenance en personnel.

Les sapeurs viets ne cessent de creuser des tranchées, pour s’y opposer, ou du moins les limiter, les paras et les légionnaires partent à l’assaut et les rebouchent tant bien que mal, particulièrement aux abords de la piste d’aviation.

16 h 00

12 C-47 parachutent de 4 000 pieds avec de bons résultats. À signaler absence de vent.

Capitaine DARTIGUES sur C-47 B-15-DK  349434/FRBDC November Mike (Negro Mamadou) parachute.

Fin de parachutage – touché par DCA.

Tombe à 100 m d’ELIANE 3 sur la rive gauche de la Nam Youn près des positions du 1/4 RTM.  7 corps enterrés par lieutenant GALOPIN et les Marocains.

Récupération de la journée :

1 825 kg de pain
   
620 rations 21
   
160 kg de viande
   
100 kg de sucre
   
240 kg de café
   
150 kg de thé
   
un colis pour ACM 29
   
un colis 2e bureau
   
un sac de courrier
   
6 canons de mitrailleuse 7.62
   
un périscope de char

4 avions sur 5 en parachutage Delta touchés par DCA de nuit ou en altitude.

3 Criquet neufs livrés à Muong Sai pour remplacer les pertes.

Hanoï : réorganisation des CRA.

Cat Bi CRA 5 :  20 C-119 pour parachutage sur Diên Biên Phu de nuit : 100 tonnes + essence 50 tonnes.

Bach Maï CRA 3 : 10 à 12 C-47 sur Diên Biên Phu de nuit : 120 tonnes – 10 C-47 sur Diên Biên Phu de jour.

Gialam : Totalité des chargements civils sur toutes destination de jour.

Vivres : 6 jours
   
Munitions  : 105 mm : 5 UF / 155 mm : 5 UF / mortiers 120 mm : 7,5 UF

18 h 00

Balisage de CLAUDINE et d’ISABELLE prêt pour parachutage de nuit.

Réorganisation de l’appui donné au centre de résistance par l’artillerie et l’aviation.

Le commandement de l’artillerie des FTNV est chargé de la coordination.

Réunion interarmées chaque soir 18 h 30 Hanoï fixant les feux de la bataille sur un rayon de 20 km ou les feux de la manœuvre avec les zones d’application.

Le commandant du GONO, responsable de sa manœuvre, reçoit communication des objectifs d’artillerie et d’aviation.

Il est habilité à détourner des missions en vol pour les appliquer sur un objectif d’opportunité qu’il juge prioritaire .

Source : https://theatrum-belli.com/

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

81/06 et marienneau jean-michel aiment ce message

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