Le saviez-vous ? Les noms des opérations extérieures de la France - Auteur : Aude Borel - Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques.Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui la rédaction vous propose de revenir sur la genèse des noms retenus pour baptiser les opérations militaires françaises.Chammal, Serval, Sangaris, Harmattan, Turquoise… Ces noms vous évoquent quelque chose ?
Ils sont tous issus du répertoire des appellations données aux opérations militaires françaises. Faune et flore locales, caractéristiques géographiques et climatiques ou encore richesse des sols de la zone d'intervention.
Autant de noms de codes choisis pour symboliser les opérations extérieures de la France. En amont du déploiement des forces, le Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) - en charge de la préparation des opérations extérieures (OPEX) et sous l'égide de l’État-major des armées - fait diverses propositions.
La présidence de la République choisira la dénomination retenue in fine.
Turquoise (Rwanda, 1994) tient son nom d'une pierre précieuse.
Harmattan (Libye, 2011) fait référence à un vent chaud et poussiéreux d'Afrique de l'Ouest.
Idem pour Chammal (Irak, 2014) qui souffle sur l'Irak et le golfe Persique.
En 2001, le déploiement des forces françaises sur le sol afghan prenait la dénomination Pamir, en référence à une chaîne de hautes montagnes de la région.
Sangaris (République centrafricaine, 2013) fait allusion à un papillon rouge.
C'est un félin du désert qui a donné son nom à l'opération Serval (Mali, 2013) et Barkhane (2014) représente une dune de sable en forme de croissant se mouvant au gré du vent.
Dans la même lignée, on pourrait citer les missions Epervier (Tchad, 1986), Salamandre (ex-Yougoslavie, 1996) ou encore Azalée (Comores, 1995).
Neutres, descriptives et parfois révélatrices du paysage d'intervention. Voilà comment pourraient être qualifiées les appellations retenues par l'armée française pour désigner ses opérations en dehors du territoire national.
En 1953, les stratèges s'inspiraient déjà d'un rongeur pour désigner la plus grande opération aéroportée de la guerre d'Indochine : Castor.