Sujet: La Patrouille de France fin prête pour le débarquement Ven Aoû 15 2014, 09:43
La Patrouille de France fin prête pour le débarquement
Ce vendredi, la PAF basée à Salon participera aux commémorations du Débarquement en Provence, à Toulon, à l'invitation de l'Elysée
La Patrouille de France fin prête pour le débarquement
Derniers préparatifs pour la Paf, sur la base de Salon, avant les commémorations.
Unité de prestige, la Patrouille de France -Paf pour les intimes- parcourt le monde et fait rêver des milliers de personnes à chacun de ses passages dans le ciel. De Paris à Madrid, en passant par l’Italie et le Royaume-Uni, elle rayonne à l’international en laissant derrière elle ses traînées de fumée bleu-blanc-rouge. Demain, les célèbres Alphajet basés à Salon-de-Provence participeront aussi aux cérémonies commémoratives du Débarquement en Provence à Toulon et ne manqueront pas, une fois de plus, d’attirer tous les regards vers eux et leur panache tricolore, perpétuant ainsi la tradition des pionniers de l’aviation.
"C’est un honneur d’être frères d’arme de l’armée de Terre et de la Marine à l’occasion de cette cérémonie commémorative du 70e anniversaire du Débarquement des Alliés en Provence", commente le leader de la Patrouille de France, Jean-Michel Herpin. Un rendez-vous d’autant plus important pour les pilotes de la Paf qu’il a une "saveur particulière".
À l’invitation de l’Élysée, la prestigieuse équipe de présentation de l’armée de l’Air se fait un honneur de participer au devoir de mémoire en présence de plusieurs vétérans. "Cela fait écho aux 70 ans du débarquement en Normandie auquel nous avons déjà participé en juin dernier", rappelle Jean-Michel Herpin.
Saint-Tropez, Toulon , Marseille
Derniers préparatifs pour la Paf, sur la base de Salon, avant les commémorations.
Après plusieurs mois d’entraînement intensif et déjà pas mal de meetings aériens, la formation 2014 commencera demain sa journée à 14h35.
Les pilotes feront une démonstration de leur programme à Saint-Tropez, un spectacle à la fois classique et grandiose, réglé au millimètre.
En fin d’après-midi, ils redécolleront de Hyères, direction cette fois, la revue navale programmée à Toulon.
À côté des bateaux de la Marine nationale et derrière le défilé aérien, "nous viendrons faire une partie de notre présentation à huit avions, le ruban, au-dessus du porte-avions, reprend le leader de la Paf. C’est un privilège et un grand honneur de défiler, peu de personnes ont la chance de le faire dans un tel cadre".
À plusieurs centaines de km/h, et à seulement quelques mètres de distance entre chaque avion, aucune erreur n’est permise dans les airs, même minime.
L’équipe se met donc une pression supplémentaire pour être à la hauteur de ce spectacle mémorable.
Toujours dans la continuité des cérémonies commémoratives, les Alphajet seront le 16 août au-dessus des plages du Mourillon à Toulon et dimanche 17, la Paf survolera les plages du Prado à Marseille, aux alentours de 17h45, transmettant une fois de plus les valeurs de solidarité et de patriotisme qui caractérisent la Patrouille de France, fierté salonaise et nationale.
Invité Invité
Sujet: Débarquement en Provence . Ven Aoû 15 2014, 10:17
Débarquement en Provence
Illustration Débarquement en Provence
La France célèbre ce 15 août le 70e anniversaire du Débarquement en Provence.
Un autre "Jour-J", décrypté en 7 questions par Thomas Vaisset, chargé de recherches au service historique de la Défense.
INFOGRAPHIE.
1. Quand les alliés débarquent le 15 août 1944, la victoire finale est-elle déjà acquise?
Elle est bien partie mais elle n’est pas encore acquise. Le débarquement en Normandie s’est très bien passé, beaucoup mieux, même que ce que l’on avait imaginé.
Mais un mois plus tard, les alliés piétinent, très loin des objectifs initiaux.
En août, la situation est en train de se débloquer.
Il reste du chemin jusqu’à Berlin mais les bases de la victoire sont déjà là.
Souhaité par Staline, contesté par Churchill pour des raisons tactiques, le choix de la Provence pour ce deuxième débarquement en Europe convient à De Gaulle, frustré de l’éviction des Français en Normandie.
Le 6 juin, "les Américains ne voulaient pas multiplier les pays participants pour des questions de logistique et de lignes de communication."
Le 15 août, la donne est différente.
"Les troupes françaises sont stationnées en Méditerranée. Soit elles combattent en Italie, soit en Afrique du Nord. Elles sont immédiatement disponibles."
2. Pourquoi ont-ils tant attendu ?
Les alliés sont d’accord sur l’idée qu’il faut soulager l’URSS qui supporte seule le poids de la guerre depuis 1941.
Sauf que dans toutes les grandes conférences qui vont rythmer ce conflit (auxquelles les Français ne participent pas), les Britanniques ont tendance à écarter l’Europe pour favoriser le débarquement en Afrique du Nord, puis toutes les opérations en Italie.
Le principe d’un débarquement en Provence est évoqué pour la première fois en mai 1943 à Washington.
En août, au Québec, ils décident de le lier à celui de Normandie.
La manœuvre initiale est de débarquer dans les deux régions, le même jour, afin d’écarter les lignes allemandes. Par manque de chalands de débarquement, ils sont forcés de retarder l’opération en Provence.
3. Pourquoi débarquer dans le Var ?
Le choix s’est fait par élimination.
Le plan initial prévoyait une zone de débarquement entre le Languedoc et la frontière italienne.
Pour des raisons militaires, il fallait arriver, en abandonnant une à une les autres options, à un ensemble de plages cohérent.
Le Languedoc a été écarté assez vite : les plages sont accessibles mais pas de grand port dans cette zone.
Sète n’était pas suffisant pour assurer la logistique d’une telle opération.
Restaient Marseille et Toulon.
Marseille était très bien défendue.
Dans le Var, la rade d’Hyères n’est pas choisie pour des raisons militaires.
L’effet de surprise n’était pas assez grand, les chenaux pas adaptés, il y avait des batteries de côte importante.
Restait un seul site possible : celui qui a finalement été retenu à l’est du département.
4. À qui le rapport de forces est-il favorable ?
Aux alliés, de manière écrasante.
La Luftwaffe pouvait aligner dans le sud de la France entre 200 et 400 avions.
Les forces alliées avaient 3.000 avions à disposition.
Même disproportion pour la Marine : quasiment rien pour la Kriegsmarine face à une armada d’un millier de bâtiments.
À terre, une dizaine de divisions allemandes, à effectifs réduits, dans lesquelles on pioche pour envoyer des forces en Normandie.
Ce ne sont pas de mauvais soldats mais le front de l’ouest n’est pas réputé pour être celui où les unités allemandes sont les meilleures.
Pour les alliés, 400.000 hommes.
Cette disproportion phénoménale fait partie de la doctrine des alliés : on ne débarque que si on a une supériorité acquise dans les trois domaines.
5. La France, pays ennemi ?
C’est compliqué.
Les États-Unis sont dans une espèce d’entre-deux.
Ils sont l’un des rares pays à avoir un ambassadeur à Vichy.
Ils ne reconnaîtront le gouvernement provisoire de la république française qu’en octobre 44.
Le président américain considère que la défaite de la France en 40 la prive de son statut de grande puissance.
Après le débarquement en Afrique du Nord, Roosevelt, qui ne s’entend pas avec De Gaulle, traite avec Darlan.
En fait, il essaye les diverses autorités françaises possibles les unes après les autres.
6. Des soldats français présents pour la galerie ?
Le 6 juin, la présence française est extrêmement symbolique : 177 hommes à terre et quelques bâtiments mobilisés.
À la grande différence du 15 août où les navires français représentent un quart des forces en présence sur certaines plages.
L’armée B française, c’est 250 000 hommes sous les ordres du général De Lattre, ce qui explique la reconnaissance du GPRF par les Américains, à l’automne 44.
Le débarquement en Normandie montre aux alliés que De Gaulle est accepté par les Français.
Celui en Provence démontre que les forces françaises sont efficaces et se battent bien.
La France a payé l’impôt du sang.
Elle a sa place à la table des vainqueurs parce qu’elle a participé activement à sa libération.
Le débarquement de Provence n’est pas le dernier de la Seconde guerre mondiale.
En 1945, les Américains réalisent d’autres débarquements dans le Pacifique, notamment à Iwo Jima et Okinawa.
Nous avons tendance à être un peu obnubilés par le théâtre européen.
7. Est-ce un modèle de stratégie militaire ?
Un modèle, je ne sais pas.
En tout cas, c’est quelque chose qu’on ne fera plus jamais.
Il y a tellement d’hommes et de matériels impliqués.
Aujourd’hui, si on additionne les marins, les aviateurs et l’armée de terre, il n’y a pas 250 000 hommes, ce qui n’était alors que l’effectif de l’armée B.
Nous sommes sur une échelle sans commune mesure avec les capacités actuelles des différents pays."
Ce débarquement de Provence est en tout cas considéré comme un grand succès militaire.
Il s’ajoute aux 90 autres "qui se sont plutôt bien déroulés" en Europe et en Asie, au cours de conflit.
"Cette guerre est la consécration de l’opération amphibie".
Pour Thomas Vaisset, ce succès "laisse penser, aujourd’hui que débarquer est une évidence".
Or, "dans l’histoire, depuis César, passer de la mer à la terre a toujours été très compliqué.
Statistiquement, l’opération a plus de chances de se terminer par une catastrophe que par une grande victoire."
Si les alliés ont envoyé autant de forces, tant en Normandie qu’en Provence, c’est que deux échecs les hantaient :
Les Dardanelles pendant la première guerre mondiale et Dieppe en août 42 où un quart des hommes ne revint pas.
Invité Invité
Sujet: Les messages codés de la Deuxième guerre mondiale . Ven Aoû 15 2014, 10:48
Les messages codés de la Deuxième guerre mondiale
Qui ont annoncé le débarquement en Provence
Le débarquement en Provence, ici à Saint-Tropez en août 1944, a été précédé d'une douzaine de messages codés.
"Veuillez écouter tout d'abord quelques messages personnels."
Ce 14 août 1944 en début de soirée, parmi les quelques mots prononcés sur l'antenne française de la BBC, certains résonnent tout particulièrement aux oreilles de la Résistance.
"Nancy a le torticolis", "le chasseur est affamé", "Gaby va se coucher dans l'herbe"...
Au total, une douzaine de messages codés annoncent pour le lendemain le débarquement des forces alliées en Provence, dont le 70e anniversaire sera célébré à Toulon le 15 août p
Environ 450.000 hommes, dont 250.000 Français (venus majoritairement de l'armée d'Afrique) se lancent à l'assaut des défenses ennemies.
Deux semaines plus tard, Toulon puis Marseille sont libérées de l'occupation allemande.
Stéphane Hessel en a écrit beaucoup
Mais tout a donc commencé par quelques messages codés, comme, deux mois plus tôt, pour le débarquement de Normandie.
Le 1er juin, 161 messages sont lancés pour mettre en alerte les réseaux de résistance puis 200 autres sont diffusés le 5 juin pour demander le passage à l'action.
"Les deux plus célèbres, -les sanglots longs des violons d’automne- suivi quatre jours plus tard de -bercent mon cœur d'une langueur monotone- étaient destinés au réseau de résistants Ventriloquist qui devait ainsi entamer le sabotage de voies ferrées en Normandie et Bretagne", raconte Aurélie Luneau, auteur de Radio Londres 1940-1944 : les voix de la liberté (ed. Perrin) et Je vous écris de France : lettres inédites à la BBC, (ed. l'Iconoclaste).
C'est en effet grâce aux ondes de cette station que les messages codés sont passés.
"Le tout premier a été envoyé en septembre 1941 après que le colonel anglais Buckmaster a eu l'idée d'utiliser la BBC pour entrer en contact avec la Résistance", précise l'écrivain. D'autres sources évoquent un premier essai en décembre 1940.
"Il s'agit de l'expression -La Hire est au rendez-vous-, qui était adressée au groupe de résistance du professeur Morpain au Havre pour lui confirmer qu'il était considéré désormais comme un groupe de la Résistance", affirme Michel Augeard qui a compilé sur un site internet des milliers de messages codés et en a tirés le livre Melpomène se parfume à l'héliotrope (ed. JC-Lattes).
"Au début, les textes reprennent le format des messages personnels qui étaient adressés à leur famille par ceux qui avaient fui la France", précise Michel Augeard ("Lisette va bien", "Richard dit bonjour à ses amis", "Jean et Georges embrassent leur famille et saluent Bichette").
Ils se sont ensuite diversifiés et complexifiés, certains reprenant des poèmes (de Verlaine notamment), d'autres étant tout bonnement inventés.
"Stéphane Hessel a été l'un de ceux qui en a beaucoup écrit pour le débarquement en Normandie", ajoute-t-il.
Les troupes en France étaient souvent prévenues du sens des messages par des radio émetteurs (l'un des postes les plus exposés de la Résistance) qui les joignaient grâce à des messages en morse.
Environ 15.000 messages pendant la Guerre
On estime que durant la Guerre, 80% des messages diffusés étaient des messages opérationnels.
"Si l’on ajoute les leurres ou les messages d’intoxication non suivis d’effet, on atteint et dépasse sans doute les 15.000 messages", précise Michel Augeard.
Certains annoncent le parachutage d'un agent de la Résistance, d'autres le déclenchement d'une opération ou des mouvements de troupes.
Chaque jour, juste avant les nombreux bulletins d'information (on en compte jusqu'à douze quotidiennement), ce sont des millions de Français qui les entendent.
Alors que les premiers programmes en français sont diffusés avant la guerre, c'est l'appel du Général de Gaulle, le 18 Juin 1940 qui popularise la BBC.
"Malgré l'interdiction des autorités allemandes, ils sont devenus un rendez-vous incontournable pour les 6,5 millions de Français équipés d'un poste de radio.
Et comme souvent l'écoute était collective, beaucoup plus de personnes étaient touchées", explique Aurélie Luneau, selon qui Radio Londres était "une radio de l'espoir".
Les résistants n'étaient pas les seuls mobilisés par ces messages; la BBC relayait également des appels à la population civile pour qu'elle désobéisse aux ordres allemands.
"C'était une manière pour la radio de transformer ses auditeurs en auxiliaires des alliés quand les Débarquements ont eu lieu", conclut l'écrivain.
Invité Invité
Sujet: Re: Débarquement de Provence le 15 août 1944 Ven Aoû 15 2014, 12:04
Le Débarquement en Provence , par l'armée d'Afrique
En pleine nuit, aux premières heures du 15 août 1944, le groupe français des commandos d'Afrique neutralise les batteries allemandes à longue portée du Cap Nègre et prend le contrôle de la route du littoral.
Au même moment, les forces spéciales américaines se saisissent des îles du Levant et de Port Cros.
Dans l'intérieur des terres, les paras américains sautent sur Draguignan et sur Le Muy, bloquant ainsi la vallée de l'Argens.
Les commandos alliés ont fait du bon travail!
Le périmètre où doit se dérouler le débarquement est désormais verrouillé sur ses trois côtés.
Les Allemands auront bien du mal à y acheminer les renforts dont ils vont pourtant avoir le plus urgent besoin!
Au cours de cette même nuit, une flotte alliée qui faisait mine de se diriger vers Gênes a brusquement viré de bord.
Au lever du jour, elle surgit devant Saint-Tropez, Sainte-Maxime et Saint-Raphaël.
Aussitôt, sous la protection des canons de marine et sous la couverture d'une aviation entièrement maîtresse du ciel, le débarquement commence.
En un peu plus d'une semaine, il mettra à terre 400000 hommes dont sept divisions françaises, soit sensiblement plus que n'en comptait à ses débuts le corps expéditionnaire français en Italie.
Parmi ces dernières figurent à présent deux divisions blindées.
Tout au long des années 1943, 1944 et 1945, la présence militaire française ne cesse ainsi de s'accroître.
Elle représente à présent la moitié des forces conventionnelles engagées.
Deux mille navires et deux mille avions, en majorité américains, les ont transportées et vont les soutenir.
Avec deux divisions blindées, les Français disposent à présent des moyens de manoeuvrer rapidement et d'opérer des ruptures.
Ils sont chargés de foncer vers les grandes villes côtières de Toulon et Marseille, et ensuite, passant par Aix et Avignon, de remonter la vallée du Rhône.
Le 12 septembre 1944, moins d'un mois après avoir débarqué dans le Var, trois mois à peine après être entrés dans Rome, les soldats français venus d'Afrique du Nord font à Montbard, en Côte d'Or, leur jonction avec leurs compatriotes placés sous les ordres du général Leclerc de Hautecloque et débarqués en Normandie.
Silence sur un sacrifice
Y a-t-il un Français sur mille - à part ceux qui se sont trouvés directement mêlés à ces événements - pour connaître les épisodes cruciaux de notre histoire que constituent la campagne d'Italie, la percée des lignes « Gustav » et « Hitler », l'entrée dans Rome, le débarquement dans le Var?
Qui sait qu'à de multiples reprises, en Tunisie, en Italie, puis lors du débarquement en Provence et enfin dans les Vosges et au passage du Rhin, le sacrifice de l'armée d'Afrique a permis de rapprocher sensiblement le jour de la Victoire, a raccourci les souffrances de la France occupée, a contribué à lui rendre sa place et son honneur dans le concert des Nations, lui a valu notamment de détenir cette place privilégiée qu'elle occupe au Conseil de sécurité des Nations Unies?
Pour certains, c'est le moment, bien sûr, de soutenir que ce sont les indigènes qu'on a envoyés se faire tuer en première ligne, les Européens restant à l'arrière comme officiers ou pour assurer la logistique.
La vérité est assez différente.
D'une part, la plupart de ces indigènes étaient volontaires.
Ils n'ont pas été expédiés de force.
S'ils avaient été contraints de s'engager dans ces tueries, les occasions de déserter auraient été nombreuses.
Ils ont répondu à l'appel.
La plupart en étaient fiers.
Aujourd'hui encore, dans les défilés de Harkis, les survivants arborent avec fierté des Croix de guerre gagnées en Italie, en Provence ou en Alsace.
D'autre part, les taux de pertes en vies humaines n'ont été ni plus ni moins lourds dans les rangs des Français d'origine européenne que dans les rangs des Français musulmans d'Algérie, des Marocains et des Tunisiens.
Pour des effectifs équivalents, il y a eu environ 20000 tués européens, et 20000 tués d'origine nord-africaine.
Il est infiniment désagréable d'avoir à tenir une comptabilité aussi macabre.
Ou pire encore, face au sacrifice suprême, de paraître vouloir confronter, ce qu'à Dieu ne plaise! les mérites et le courage des uns et des autres.
Tous les morts méritent le même respect et la même reconnaissance.
Seule l'intolérable mauvaise foi de certaines insinuations peut contraindre à surmonter cette répugnance.
Debouse et sa clique de
Si le courage et l'héroïsme des engagés musulmans ne l'ont en rien cédé à ceux des Européens, en revanche, au niveau des communautés respectives, l'intensité du sacrifice n'a pas été comparable.
Dans ses mémoires, le maréchal Juin écrit: « L'effort de mobilisation a été dix fois plus intense chez les Européens que chez les Musulmans ».
La population musulmane de toute l'Afrique du Nord était de 18,5 millions de personnes et celle des Européens de l'ordre de 1,1 million.
Le nombre de soldats engagés dans la guerre et le nombre de victimes ont été sensiblement les mêmes.
Le coefficient dix avancé par Alphonse juin est donc encore au-dessous de la vérité.
Pour être en mesure de jeter dans la grande mêlée une armée française capable de tenir son rang à côté de celles de nos puissants alliés, il a fallu, dans la population européenne d'Afrique du Nord, recourir à une ponction à laquelle on ne connaît aucun précédent.
Au niveau des simples soldats, on a appelé l'ensemble des Français valides de 18 à 45 ans.
Les gradés, eux, ont été mobilisés par convocation individuelle, bien au-delà de la cinquantaine, à un âge variable suivant les besoins et suivant les armes.
Au total, l'armée française de 1943-1945 était composée de la manière suivante:
-173000 Tunisiens, Algériens, Marocains et Noirs Africains (A.O.F. et A.E.F.);
- 168000 Français d'Afrique du Nord;
- 20000 Français de la France continentale, évadés, officiers d'active, fonctionnaires en mission;
- 35000 Français de Corse (à partir de janvier 1944).
La population d'Européens d'Afrique du Nord étant à cette époque de 1076000 personnes, l'effectif sous les drapeaux en représentait donc 15, 6 %, soit une personne sur six ou sept, hommes, femmes, enfants et vieillards compris.
Pour prendre conscience de ce qu'a représenté un tel effort de mobilisation (ou d'engagement volontaire), on peut évaluer ce que donnerait ce même pourcentage, s'il était appliqué aujourd'hui à l'ensemble de la population française: 56, 6 millions d'habitants x 15,6/ 100 = 8, 82 millions de soldats.
Jamais, à aucun moment de notre histoire, un tel chiffre n'a été approché.
Même aux pires heures de 1917, quand les femmes prenaient en France le relais des hommes dans les usines d'armement le nombre de soldats sous les drapeaux est resté inférieur à huit millions.
Or, en plus des métropolitains, il comprenait les effectifs des unités colossales qui débarquaient par cargos entiers dans tous les ports de France.
En 1944 et 1945, en Afrique du Nord, pratiquement tous les Européens en état de porter les armes ont été appelés.
Rapidement instruits, équipés par les Etats-Unis, entraînés suivant des méthodes aussi proches que possible du combat réel, « ils subissent un entraînement intensif et rapide avec tirs réels à balles traçantes, attaque de blockhaus, simulation aussi proche que possible du vrai combat ».
Cet entraînement fait « de nos divisions un outil de guerre qui ne le cédait en rien à ceux de nos alliés », a écrit cinquante ans plus tard, en mai 1994, le général d'armée François Valentin, à l'époque jeune capitaine, dans la revue mensuelle des anciens élèves de l'École Polytechnique.
Dès que leur entraînement est terminé, ils ont été débarqués ou parachutés sur l'autre rive de la Méditerranée afin d'aller libérer la France, leur patrie.
Invité Invité
Sujet: Hommage aux 9.000 parachutistes . Ven Aoû 15 2014, 20:57
Hommage aux 9.000 parachutistes anglo-saxons largués en août 1944 dans le sud de la France
Les autorités françaises ont rendu hommage jeudi aux 9.000 parachutistes américains et britanniques largués il y a 70 ans près de Draguignan (sud), leur rappelant « la reconnaissance éternelle de la France ».
Dans les premières heures du 15 août 1944, près de 9.000 parachutistes américains et britanniques, mais aussi quelques Français, furent largués au sud-est de Draguignan, entre les villages du Muy et de La Motte, prélude essentiel au débarquement sur les côtes de Provence.
A l’ombre d’un ciel noir, dans le silence de la nuit, il pleuvait des silhouettes humaines.
Il pleuvait plus que des hommes, plus que des combattants, il pleuvait des libérateurs venus rejoindre l’Armée des ombres
Les parachutés ont couvert l’arrivée de planeurs et appuyé le débarquement de l’infanterie américaine, montée à l’assaut des plages au matin
450.000 combattants, dont environ 250.000 Français, venus « de France métropolitaine mais aussi d’Afrique subsaharienne, d’Afrique du Nord et des États-Unis » ont participés à l’opération Dragoon, le débarquement de Provence, plus de deux mois après celui de Normandie.
Des cérémonies internationales leur seront dédiées vendredi à Toulon, en présence du président François Hollande et de quinze chefs d’État et de gouvernement africains.
« Les forces aéroportées ont risqué leur vie, avant même d’arriver sur le sol par parachute ou planeur », a souligné lord Astor of Hever en saluant l’aide apportée par la population et les résistants français.
Quatre anciens combattants britanniques et quatre américains, portant fièrement leurs médailles, avaient fait le déplacement.
Parmi eux, l’Américain Leo Dean, 90 ans, regrettait de devoir renoncer à sauter en parachute en raison du vent, ne pouvant ainsi réitérer son arrivée sur le sol français il y a 70 ans.
Invité Invité
Sujet: Re: Débarquement de Provence le 15 août 1944 Ven Aoû 15 2014, 21:15
Le débarquement en Provence :
L'occupant allemand pris en tenaille
Le quartier général de l'armée allemande le 21 juillet 1944 à Berlin ( GEDENKSTAETTE/AFP/Archives / Gedenkstaette Deutscher Widersta )
"Nancy a le torticolis": le 14 août 1944, à 19H15, un message codé diffusé par la BBC à Londres avertit la résistance de l'imminence du débarquement en Provence.
L'opération dite "Dragoon" débute le lendemain, 70 jours après le débarquement en Normandie.
Elle va consister pour les alliés - 450.000 hommes, dont environ 250.000 Français - à prendre en tenaille l'occupant allemand pour le contraindre à battre en retraite.
En face des Français, Américains, Canadiens et Britanniques, la XIXe armée allemande du général Wiese ne dispose que de 250.000 hommes, dispersés sur la côte méditerranéenne défendue par des blockhaus, barbelés et champs de mines, ainsi que 550 canons.
Côté français, les troupes coloniales de l'Armée d'Afrique sont très majoritairement représentées: tirailleurs sénégalais et algériens, goumiers et tabors marocains, pieds-noirs, marsouins du Pacifique et des Antilles.
Cette "Armée B", qui débarqua en Provence sous les ordres du général de Lattre de Tassigny, va jouer un rôle crucial avec l'aide de la résistance locale.
Ce sont en particulier ces régiments africains qui libéreront Toulon et Marseille à la fin du mois d'août 1944.
"Nancy a le torticolis", "Gaby va se coucher dans l'herbe", "le chasseur est affamé": le 14 août au soir, la BBC confirme aux initiés par des messages codés que le débarquement en Provence est bien pour le lendemain.
Le coup d'envoi est donné à 00H15, le 15 août: les commandos français d'Afrique du lieutenant-colonel Bouvet (Romeo Force) escaladent la falaise du cap Nègre (Lavandou) et s'emparent d'une batterie d'artillerie.
Débarqués sur 70 km entre Agay et Cavalaire (Var), les alliés occupent dès le 16 au soir une poche de plus de 30 km de profondeur (Blue Line). "C'est le jour le plus sombre de ma vie", dira Hitler face à la percée alliée.
- La Motte, premier village libéré -
Des commandos américano-canadiens (Sitka Force) pénètrent sur les îles du Levant et Port-Cros (libérée le 17), mais à l'est, le groupe naval d'assaut français du capitaine Seriot (Rosie Force) est décimé sur un champ de mines à la pointe de l'Esquillon.
Vers 04H00, 10.000 parachutistes américano-britanniques de la Rugby Force sont largués à l'intérieur des terres.
Avec l'aide des FFI, ils contrôlent la zone du Muy, entre Draguignan et Fréjus.
La Motte est le premier village libéré.
A l'aube, un millier d'avions déversent 16.000 tonnes d'obus sur les défenses allemandes. Les canonniers de la marine prennent le relais.
Au large, une armada de 2.000 bâtiments d'assaut et de transport sont partis le 10 août d'Italie, de Corse et d'Algérie et ont fait semblant de se diriger vers Gênes avant de bifurquer vers la Provence.
A 08H00, les premières vagues d'assaut américaines sont lancées sur les plages.
A l'ouest, la 3e DI (Alpha Force) débarque à Cavalaire et Ramatuelle, au centre, la 45e DI (Delta Force) à Sainte-Maxime et la 36e DI (Camel Force) à l'est de Saint-Raphaël.
Le 15 au soir, deux têtes de pont sont établies, l'une à l'est de Fréjus et l'autre enjambant les Maures: 320 soldats alliés sont morts, 2.000 Allemands ont été fait prisonniers.
Le lendemain, les troupes françaises de l'armée B du général De Lattre de Tassigny débarquent à Cavalaire.
Le 17, Hitler ordonne le retrait de ses troupes, sauf Toulon et Marseille, libérés par les Français les 27 et 28 août.
"Aujourd'hui J+13, dans le secteur de mon armée, il ne reste plus un Allemand autre que mort ou captif", écrit de Lattre au général de Gaulle le 28 août.
La route est libre: les alliés feront leur jonction avec les troupes de Normandie le 12 septembre en Bourgogne.
Invité Invité
Sujet: Re: Débarquement de Provence le 15 août 1944 Ven Aoû 15 2014, 21:18
Merci JP
Invité Invité
Sujet: Re: Débarquement de Provence le 15 août 1944 Ven Aoû 15 2014, 21:47
Super
Invité Invité
Sujet: Re: Débarquement de Provence le 15 août 1944 Ven Aoû 15 2014, 22:29
Merci a vous
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Sujet: Re: Débarquement de Provence le 15 août 1944