Voici le recit d'un accrochage serieux qui eut lieu
sur les pentes du M'Zi - Djebel Amour en 1960
soit quelques mois avant mon arrivee au Fort Saint
Louis en Oct ou debut Nov 60.
Mais ou en est l'originalité , c'est la vision qu'en a eut
un moudjahidine .
Vous remarquerez que l'armée Francaise, n'en sort
pas glorifiée ,et qu'en realité le djounoud raconte et
relate des "crosses'
Mais c'est une autre version vue par l'ALN
-----------
Cette opération dans le djebel M'ZI (à 50 km au sud d'Aïn-Séfra ) entre la frontière Marocaine et le barrage Ouest à hauteur de Djenien Bou Rezg.
----------
Date de ce récit de mai 1960 contre les forces Françaises engagés dans ce combat trés dur .
Les forces de l'Armée de Libération Nationale Algérienne étaient composées d'un bataillon de cinq unités solidement armées. En plus des armes individuelles, chaque unité disposait de huit pièces de mortier de 81 et de postes de transmission , disposant d'une solide liaison avec le commandement. Ayant toute facilité de manoeuvre , c'est ainsi qu'une compagnie réussit à manoeuvrer au cours des combats , à prendre position sur une hauteur que l'ennemi venait d'occuper .
Auparavent , les moudjahidines avaient reçu ordre de ne pas se dévoiler qu'à trés courte distance.
Le 5 mai 1960 au soir , une de ces unités part pour M'ZI pendant que les autres prennent respectivement position au djebel Zranine à 20 km de M'ZI face au poste Français de Hadjart Mguil ,au djebel Fortassa , et en face de Djenien Bou Rezg , formant ainsi un demi-cercle dans le Sud-Oranais , entre Béchar et Aïn Séfra.
A 6 heures du matin , quatres avions "B 26 ", et deux "T 6" ont effectué un straffing qui à duré sept heures , puis sept hélicoptères déposèrent à deux reprises des soldats àHadjra Mardoufa qui suivirent les traces de nos combattants.
Nos éléments , ayant observé les mouvements ennemis , effectuèrent un camouflage afin de les dérouter , ce qu'ils réussirent admirablement laissant sciemment une brèche au centre du demi-cercle effectué , l'ennemi suivant toujours les traces s'avança jusqu'à 20 m d'une de nos unités qui ouvrit le feu à 14 heures et , en un laps de temps , anéantit les éléments avancés de l'ennemi.
Les renforts ennemis arrivèrent et le feu se généralisa . Pendant ce temps , L'artillerie de Djenien Bou Rezg et de Dermel commença à pilonner sans aucune précision . Nos troupes bien installées et camouflées sur les rochers firent subir de lourdes pertes à l'ennemi .
A 16 heures , l'ennemi constatant ses pertes sévères ( plus de 300 hommes hors de combat ) retira ses troupes et fit intervenir l'aviation : six "B 26 " ,"B 29 " ,et six " T 6 " bombardèrent le champ de bataille jusqu'à 18 h .
Reprise des combats avec moins d'intensité à 18 h45 et , à 21 h , le combat cessa . L'ennemi , avec un important effectif , tenta l'encerclement du djebel M'ZI .
A 21 h 30, nos unités procedèrent à un tir au mortier ouvrant un passage à nos éléments qui purent décrocher etse replier .
Le 7 mai à 5 h 45 , l'ennemi déclencha une nouvelle opération d'encerclement par des troupes aéroportées .
A 6 h 30, l'adversaire , rendu plus prudent , fit intervenir son aviation et son artillerie , des renforts ne cessèrent de lui parvenir par train et camions et sont aussitôt dirigés sur le champ de bataille par 30 hélicoptères.
L'aviation intervintalors par vague constituées de " B 26 " , "B 29 " et " T 6 ", une cinquantaine au total . Presque tous ces appareils étaient dotés de fusils-mitrailleurs appuyant ainsi les troupes au sol , mitraillant et bombardant jusqu'à 16 h , utilisant le " Napalm " .
A 22 h , l'ordre de se replier fut donné aux moudjahidines , ils engagèrent de nouvelles batailles pour forcer les cordons ennemis placés jusque sur la plaine d'Oum Larban , ils réussirent admirablement ce tour de force emportanr avec eux les blessés graves brûlés par napalm.
Le 8 mai des combats isolés furent menées jusqu'à 16 h . Rahaoui Miloud nous déclare à son tour. "Permets-moi de te dire que bien avant le combat du djebel M'ZI des 6, 7 ,et 8 mai au cours duquel je fus blessé , j'avais participé dans le même djebel à plusieurs accrochages , ce qui me donnait un avantage précieux eu égard à la connaissance du térrain. Je te ferai grâce des détails sur le déroulement du combat , mais je te donnerai dependant un aperçu sur ce qui m'est arrivé au cours de la journée du 7 mai .
L'arme à la main, j'étais occupé à arroser de balles les avions ennemis que je pouvais localiser dans mon champ de tir lorsque , soudainement ,je me recroquevillai sur moi-même et tombai à terre ;le feu ravageait mon visage et mon casque . Je rampai instinctivement vers une grotte où je perdis connaissance . Quand je revins à moi , j'entendis des voix de militaires français qui semblaient chercher nos blessés , c'est alors que je constatai la disparition de mon fusil .
La journée du 8 se passa sans que je sois découvert et , aux premières heures de la nuit , je crus entendre des voix amies , c'était en effet un groupe de ma compagnie qui essayait de découvrir les blessés afin de leur prodiguer les soins urgents . J'appelai un frère que je reconnus par la voix et , et le mot de passe échangé , je fus évacué vers les bases arrières où je me trouve actuellement .
Ce récit fournit par mon ami ancien d'Algérie en 1960 au moment de cette bataille au 5 ème R.I René DE VAILLY appelé de cette époque
Extrait du Blogue de Gustave
Vous remarquere que les perte de l'Armee Française furent extremme-
ment hyper-gonflées,,