Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
| Sujet: Histoire: le 2èm REP et la bataille de l'oued El-Hallaïl et du djebel Ergou. Ven Fév 07 2020, 22:28 | |
| Le 2èm REP et la bataille de l'oued El-Hallaïl et du djebel Ergou.
L’officier S.A.S. de Chéria signale du monde sur le djebel el-Mezeraâ au sud de Tébessa.
Le 2e R.E.P. passe la nuit plutôt glaciale au carrefour des Chameaux, à la cote 1181.
Les trous individuels, véritables tombeaux recouverts d’une toile de tente tendue à l’horizontale avec de gros cailloux, sont creusés de longue date pour tenter de se prémunir de la gelée nocturne.
Chacun s’y terre de son mieux pour maintenir un peu de chaleur animale.
Le jour se lève tard et le ciel est bouché.
La clarté se précise lentement.
Le 2e R.E.P. a pour mission de fouiller le djebel Ergou et la vallée de l’oued Kecherid.
Les H.L.L. sont bien retranchés dans un énorme massif rocheux d’où il sera difficile de les déloger.
A 8 heures, la 4e compagnie du capitaine Buonfils est héliportée au plus près du ‘’château fort’’.
La C.A. du capitaine Domingo et la 3 du capitaine Coiquaud démarrent à pied.
Colonel de Vismes
A 9 heures 30, la 1ère du capitaine Perrier est héliportée.
L’objectif des compagnies engagées est de converger sur le ‘’château fort’’ et les éboulis de l’Ergou.
Ils sont là.
Les tirs ne s’arrêtent pas.
Le colonel de Vismes n’hésite pas à demander un appui aérien pour soutenir la progression de ses unités héliportées par le D.I.H. pris à partie par des tirs d’armes automatiques, et qui sont engagées dans un dédale de rocaille.
L’ennemi tire bien et les compagnies comptent très vite des tués et des blessés.
Toute la journée, les rebelles résistent malgré le passage des T6 et le pilonnage de l’artillerie.
Pour s’en sortir, une seule solution :
Arriver à distance d’assaut afin de bousculer les résistances au P.M. et à la grenade.
Ce que chacun s’efforce de faire.
D’où une série d’assauts.
La 4e est axée sur un gros morceau ; le fameux ‘’château fort’’ qui émerge sur un éperon avancé.
La 3e s’efforce de marcher sur l’Ergou.
La compagnie portée du capitaine Laborde s’est approchée au plus près avec ses 75 SR.
A distance, il lui est difficile de reconnaître les bons des méchants.
A 12 heures 30, la 2e du capitaine Marcé est héliportée à son tour à gauche du dispositif général ; de sa ligne de crêtes, elle suit l’évolution sur le ‘’château fort’’ où les explosions de grenades démontrent que la position commence à être grignotée.
Tout le régiment est saisi par la volonté farouche de l’emporter d’effacer l’échec du 4 novembre.
Le combat se déroule plus en actions de sections qu’en manœuvre d’ensemble.
L’adversaire est habile.
De petits groupes tiennent les mouvements de terrain.
Ils se couvrent mutuellement.
La section de commandement de la 1ère compagnie du 2e R.E.P. est héliportée en catastrophe sur le djebel Mezeraa au milieu des rebelles ; elle s’accroche aux rochers sous des tirs nourris, se bat au corps à corps pour se dégager ; blessé gravement à l’abdomen, le chef de section, le sergent Robert Fontani, est évacué en fin de journée.
Vers 16 heures, les légionnaires peuvent enfin donner l’assaut.
Il est violent et sans pitié.
Les fellagha abandonnent enfin le terrain.
Dans le jour déclinant, une cinquantaine d’entre eux parviennent à s’enfuir par l’oued El-Hallail.
Pour enlever le ‘’château fort’’ et dominer les falaises de l’Irgou qui dominent l’oued El-Hallaïl, dans la vallée d’El-Mezeraâ, le 2e R.E.P. paye le prix fort ; près de 10% de l’effectif engagé sera touché ce fameux 18 décembre :
4 officiers ont été touchés ; l’un tué, - le lieutenant Jean Mounier de la 1ère compagnie- et les trois autres grièvement blessés – les lieutenants Montagnon et Dorr et le sous-lieutenant Bertruc ; deux sous-officiers sont tués, les sergents Fritz Zink et Costantino Da Campo ; 12 légionnaires sont tués dont le caporal-chef Schaeffer, vieux soldat, Médaille militaire, cinq citations en Indochine sur sa Croix de Guerre des T.O.E. ; le bilan du 2e R.E.P. est de 28 H.L.L. tués, 2 prisonniers blessés et 25 armes de guerre saisies ; l’oued El-Hallaïl appartient à la légende.
Avec le tandem de Vismes et Masselot, le 2e R.E.P. est fort.
Chérif Mahmoud perd, au cours de violents combats face à toutes les unités participant à l’opération, unités fortement appuyées par l’aviation, 120 morts sur 300 hommes qui se sont bien battus.
Plusieurs avions français sont endommagés.
Un hélicoptère sanitaire est abattu ; son pilote, un capitaine, est blessé.
Le médecin lieutenant Yout, le toubib du régiment, est aidé de François Perrin, aspirant du contingent.
L’évacuation de nuit par hélicoptères est impossible à l’époque.
Ils opèrent à tour de bras.
Ils sauvent des vies.
Le caporal-chef Gob se précipite sur le lieutenant Pierre Montagnon, fauché à bout portant, incapable de se déplacer, le soulève par le ‘’coup du pompier’’ et le met à l’abri.
Jean Balazuc
Source : https://www.legionetrangere.fr ___________________________________ ____________________________________Sicut-Aquila « Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ». | |
|