ILS VEULENT TOUS LA PEAU D’ERIC ZEMMOUR
« …Il dit que je suis un Juif …Je me considère comme un citoyen français. Le peuple français que j’aime, je pense qu’il est en danger de mort… Que je sois juif ou non. Monsieur Bernard-Henri Lévy fait du communautarisme…Je vais vous dire ce qu’il est. C’est très simple : depuis quarante ans qu’il a écrit « L’idéologie française », il est un traitre. Il est la figure absolue du traitre. Il est la personne qui dénonce et culpabilise les Français depuis quarante ans… »
(Propos tenus par Eric Zemmour, en 2022, au sujet de Bernard-Henri Lévy)
Ce mois de septembre aura été marqué, entre autres choses, par la rentrée politique d’Eric Zemmour lors de l’université d’été de « Reconquête ! » et l’annonce que la tête de liste de son parti aux élections européennes, en juin 2024, sera confiée à Marion Maréchal.
Ce choix me semble judicieux car Marion Maréchal est moins « clivante » qu’Eric Zemmour. De plus, ce dernier a subi deux échecs aux dernières élections, présidentielle et législative. Fort de l’adage « Jamais deux sans trois » il valait mieux qu’il ne prenne pas le risque d’un nouvel échec qui signerait l’arrêt de mort de son mouvement. Eric Zemmour, qui est un homme intelligent, a compris que TOUT LE MONDE serait contre lui mais peut-être a-t-il sous-estimé la capacité de nuisance de ses adversaires ? Pourtant les grandes manœuvres anti-Zemmour ont commencé et, pour ce faire, ses ennemis ont sorti l’artillerie lourde, la « Grosse Bertha ». Absolument RIEN ne lui sera épargné !
Les premières salves étaient destinées à matraquer ses amis et/ou alliés.
Depuis plus d’un mois, nous avons droit à un pilonnage en règle du « Puy du Fou » et de la famille de Villiers. Le coup de grâce a été donné la 7 septembre par la très gauchiste Elise Lucet dans « Envoyé spécial ». Une émission aussi abjecte que mensongère, sur le service public (donc payée par le contribuable). Le « Puy du Fou » est une magnifique réussite française qui valorise notre pays et son roman national. Pour les gauches – bobo, extrême ou écolo -, c’est intolérable, insupportable (1) !
Logo-ISSEP-1Dans la foulée, quelques canards de gauche s’en sont pris à Marion Maréchal qui aurait, nous dit-on, besoin de revenir en politique après « l’échec cuisant » de son école de commerce, L’ISSEP (2). Je n’ai aucun élément qui permette d’infirmer ou de confirmer cette allégation douteuse.
Au même moment, la presse attaquait aussi Geoffroy Lejeune, journaliste talentueux viré de « Valeurs Actuelles » comme un malpropre et aussitôt recasé à la tête du « Journal du Dimanche ». Sa nomination provoquait six semaines de grève et la colère des bien-pensants. Même la ministre de la culture, la franco-libanaise Rima Abdul Malak, pourtant garante de la liberté d’expression, demandait la peau de Geoffroy Lejeune. Et un collectif de rédacteurs de presse en appelait au chef de l’État pour faire interdire le JDD, au nom de la liberté d’opinion bien sûr ! On se croirait revenu au temps de l’ex URSS mais, hélas, les Français ne semblent pas conscients de ce qui est en train de se jouer.
Pour ne pas être en reste, plusieurs caciques du « Rassemblement National » tirent eux aussi à boulets rouges sur le tandem Zemmour-Maréchal, et une presse complice nous sérine que, lors des élections européennes, les gens de droite voteront « utile » en choisissant la liste du RN. Ces gens-là savant pourtant que le scrutin proportionnel favorise les petites formations.
Il y a quelques jours, c’est Michel Onfray, qu’on croyait assez proche idéologiquement d’Eric Zemmour, qui le descendait en flamme lors d’une interview de Sonia Mabrouk.
En fait, au cas où vous ne l’auriez pas compris, septembre c’est la période de l’ouverture de la chasse…au Zemmour, que BHL a désigné à la vindicte populaire comme un mauvais Juif.
Au début du mois, la Cour de Cassation annulait la relaxe d’Éric Zemmour dans l’affaire des propos sur Pétain et les Juifs français. Il sera donc rejugé par la Cour d’Appel de Paris.
Faisons un bref rappel des faits. En 2019, Zemmour déclarait sur « CNews » que le maréchal Pétain avait protégé les « Juifs français » sous l’Occupation. Aussitôt, diverses associations portaient plainte contre lui. Il se défendait en rappelant qu’il ne contestait pas l’existence de la Shoah, mais qu’il expliquait le moindre taux de victimes françaises (en comparaison avec leurs coreligionnaires étrangers) par une « préférence nationale » qui aurait été accordée par le maréchal Pétain et qui aurait protégé nos concitoyens juifs.
Il se voyait accusé d’ « apologie de crime contre l’humanité » alors même que le maréchal Pétain n’avait pas été condamné pour « crime contre l’humanité » (3), allez comprendre ?
Rappelons, sans commentaire (4), que la position d’Eric Zemmour est empruntée à Robert Aron et Léon Poliakov. Et qu’elle a été reprise il y a 15 ans par… Simone Veil dans son autobiographie « Une vie ». Elle déclarait en effet que Vichy avait « compliqué la vie des Allemands » en demandant que l’on distingue entre les Juifs de nationalité française et les autres.
On aura compris que, plutôt que d’attaquer Eric Zemmour sur son programme politique, il est impératif de le marquer du sceau de l’infamie. Les charognards s’ingénient à rouvrir, encore et toujours, le livre « des heures les plus sombres de notre histoire ». Or, ceux qui ont lu les livres d’Eric Zemmour savent qu’il admire deux grands personnages de notre histoire : Napoléon et de Gaulle. Pour Napoléon, je le suis – du moins partiellement – en revanche, je suis un antigaulliste viscéral, ce qui ne m’empêche pas d’adhérer à 95% du programme politique de « Reconquête ! ».
Zemmour n’est en rien un défenseur du régime de Vichy, et c’est facile à démontrer :
A-t-il dit que le maréchal Pétain et Weygand ont encouragé l’esprit de Résistance, que ce soit dans l’armée d’armistice, les « Chantiers de jeunesse » ou les « Compagnons de France » ? NON !
A-t-il soutenu que le gouvernement de Vichy a géré la France avec pragmatisme, honnêteté et une certaine éthique ? NON ! Qu’aucun des ministres du maréchal – et Pétain lui-même – n’est à l’origine d’un scandale, d’une affaire de mœurs, d’un enrichissement personnel, de « magouille » financière ? NON ! Avant Vichy, et depuis lors, pas un gouvernement ne peut en dire autant. De l’affaire Stavisky, au compte suisse de Cahuzac, en passant par le trafic des piastres ou les « ballets roses » de Le Troquer, les exemples se comptent par dizaines ! A-t-il parlé de la croyance, de l’espoir, du peuple français en la dualité « du glaive et du bouclier » ? NON ! Pendant longtemps, pourtant, les Français on cru en une connivence entre de Gaulle et Pétain : de Gaulle incarnant le glaive, en continuant le combat ; le maréchal étant le bouclier qui les protégeait des exigences de l’occupant.
A-t-il rappelé que, jusqu’à François Mitterrand, tous les présidents de la République – de Gaulle compris – allaient fleurir la tombe du « vainqueur de Verdun » à l’Île d’Yeu ? NON !
Il est vrai que François Mitterrand – alias « Morland » – a été décoré de la « Francisque » par Pétain (N° 2202) et qu’il a fait valider ses titres de Résistance en …1983.
Mais, pour les bien-pensants, les ayatollahs de la repentance, Zemmour a fait bien pire, il a commis l’impardonnable, il a osé dire que le gouvernement de Vichy avait protégé les Juifs français.
Depuis les lois Pleven, Gayssot, HALDE, Taubira, et autres lois « mémorielles » il est interdit d’émettre un jugement, voire un simple commentaire, sur la Shoah (et sur un tas d’autres choses), donc, comme je ne suis ni brave, ni téméraire, je tiens à dire ceci : Je ne suis pas révisionniste et encore moins négationniste, je ne suis qu’un historien-amateur : je n’ai donc pas d’avis, je constate.
Personne ne peut nier, excuser, minorer, passer sous silence la « question juive ». On ne peut pas taire la Shoah, encore moins dédouaner les dirigeants de l’époque de leur responsabilité, mais on peut (on devrait) cependant s’interroger, tout simplement par honnêteté intellectuelle.
Durant la guerre, en dehors du pape Pie XII et de quelques évêques, le sort tragique des Juifs ne semble pas avoir ému grand monde. Les leaders politiques ne s’indignaient pas, les chefs de la Résistance n’en parlaient jamais ; pas un message d’indignation ou de soutien à la Radio de Londres. Pas même de Maurice Schumann ou de Pierre Dac (de son vrai nom, André Isaac).
Dans les milliers de pages du procès Pétain, dans les attendus du jugement, la question juive occupe …quelques lignes. J’ai donc tendance à penser, même si ça doit choquer, que la France de 40-44, attentiste et frileuse en métropole, planquée à Londres ou combattante en Lybie, sur le front de Tunisie ou ailleurs, ne se souciait pas du sort des Juifs.
C’est honteux, scandaleux, indigne sans doute, mais les faits sont là et ils sont têtus.
Beaucoup de Français, à cette époque, pensaient que le maréchal les protégeait.
A ce sujet, l’historien André Kaspi a écrit :
« Tant que la Zone Libre n’est pas occupée, on y respire mieux (pour les Juifs) que dans la Zone nord. Qui le nierait ? Surtout pas ceux qui ont vécu cette triste période.
De là cette conclusion : Vichy a sacrifié les Juifs étrangers pour mieux protéger les Juifs français, mais sans Pétain, les Juifs de France auraient subi le même sort que ceux de Belgique, des Pays-Bas ou de Pologne. Ils ont bénéficié de l’existence de l’État français… ».
Ce point de vue est partagé par Annie Kriegel, historienne juive, qui dans « ce que j’ai cru comprendre » et dans « Valeurs actuelles » du 25 mars 1991, déclarait :
« Je me demande parfois si, contrairement à l’idée commune, la part de sacrifice dans la conduite du maréchal Pétain n’ont pas eu des effets plus certains et positifs sur le statut des Juifs que sur le destin de la France… ».
Raul Hilberg, historien juif allemand, reconnaîtra que 90% des Juifs résidant en métropole et en Afrique du Nord ont échappé à la déportation grâce à l’action du gouvernement de Vichy (5).
Simone Weil, la philosophe, écrira : « Je crois que Pétain a fait tout ce que la situation générale…lui permettait de faire pour limiter les dégâts… ». Avis corroboré par le professeur François-Georges Dreyfus ou encore par Léon Poliakov qui, dans son « Bréviaire de la haine » (6), écrit ceci :
« Du sort plus clément des Juifs de France, Vichy fut en fait le facteur prépondérant…Par l’existence même de la Zone Libre dans laquelle, dès l’invasion de 1940, Juifs français, hollandais et belges s’étaient réfugiés par milliers… »
Il va sans dire que je n’ai pas d’opinion tranchée sur la question (et d’ailleurs, ai-je le droit d’en avoir une ?) mais il se trouve que, dans ma vie, j’ai beaucoup voyagé et beaucoup lu. J’ai retenu qu’en France, sous Vichy, 75 721 Juifs ont été déportés. Ce chiffre est énorme et pourtant, si l’on compare « nos » 75 721 déportés juifs à ceux de la seule ville d’Amsterdam : plus de 80 000 (dont Anne Frank), on reste perplexe. 84% des Juifs des Pays-Bas ont été déportés, 80% en Grèce, 75% en Allemagne, 70 à 75% en Pologne et Tchécoslovaquie, 50% en Autriche, 35% en Norvège et Roumanie, 23% dans l’immense URSS et… 20% en France. En Pologne, 300 000 Juifs ont été déportés, 270 000 en Roumanie, autant en Tchécoslovaquie, 200 000 en Hongrie, 106 000 rien que pour la Hollande. Il ne s’agit pas d’excuser l’inexcusable : c’est, je le répète, un simple constat !
Jacques Sémelin, directeur de recherches au CNRS, peu suspect de sympathie pour le régime de Vichy, a publié « Persécutions et entraides dans la France occupée » (7). Lors de la promotion de son livre, il déclarait :
« Mon propos n’est pas de minimiser l’horreur du génocide de 25 % des Juifs de France… Mon travail a consisté à montrer comment 75 % des Juifs vivant en France ont échappé à la déportation… Là où je romps avec l’explication mémorielle, c’est que le nombre de justes français – 3 500 environ – ne peut pas expliquer à lui seul la survie d’au moins 200 000 Juifs.
Je suis désolé de contredire les présidents Jacques Chirac et François Hollande !
90 % des Français juifs n’ont pas été déportés…Ils n’avaient d’ailleurs parfois pas conscience que la persécution pouvait les viser…Constater que 75 % des Juifs de France ont été sauvés ne revient pas à exonérer Vichy. Berlin avait stratégiquement besoin de Vichy – qu’il s’agisse du maintien de l’ordre ou de l’économie de guerre –, et Vichy aurait donc, sans doute, pu s’opposer aux déportations. Il n’en demeure pas moins, quelles qu’aient été les intentions du régime, qu’en soi, le maintien d’un appareil étatique a eu un effet positif pour la survie des Juifs de France… ».
Eric Zemmour n’a pas dit autre chose : « Le poète a dit la vérité/ Il doit être exécuté » chantait Guy Béart. Jusqu’à la candidature d’Eric Zemmour à l’élection présidentielle, Je croyais, naïvement sans doute, qu’il était interdit de critiquer un Juif mais je découvre qu’il existe des bons Juifs…de gauche et mondialistes – BHL et consorts – et des mauvais Juifs – séfarade comme Eric Zemmour, ou ashkénaze, comme Alain Finkielkraut – qui sont passéistes et ringards.
Quand Bernard-Henri Lévy, la bonne conscience dépoitraillée des plateaux-télé, déclare avec un ton haineux d’accusateur public, de Fouquier-Tinville : « Éric Zemmour, ce n’est pas la France ! », me voilà rassuré ! Je suis né le 16 juillet 1949, sept ans jour pour jour après la « rafle du Vel ’d’Hiv » du 16 juillet 1942. Dans ma vie je n’ai jamais fait le moindre mal, le moindre tort, à un Juif ; l’un de mes amis intimes est juif ; alors foutez-moi la paix avec cette manie malsaine d’invoquer un passé révolu. En Juin 2024, je voterai sans le moindre état d’âme pour la liste « Reconquête ! » menée par Marion Maréchal mais, pour ne pas froisser la susceptibilité des imbéciles agressifs et des crétins haineux, j’éviterai de chanter « Maréchal nous voilà », c’est promis !
Éric de Verdelhan
12/09/2023
1)- J’ai appris que Philippe de Villiers comptait porter plainte contre « France 2 ». Il a raison !
2)- ISSEP : Institut de Sciences Sociales, Economiques et Politiques.
3)- Je rappelle à cette occasion que le maréchal Pétain n’a pas non plus été condamné pour « haute trahison », comme se plaisent à le dire les médias, mais pour « intelligence avec l’ennemi ».
4)- Car je n’ai aucune envie de devoir rendre des comptes à la 17ème Chambre correctionnelle.
5)- « La destruction des Juifs d’Europe » de Raul Hilberg ; Gallimard ; 2006.
6)- « Bréviaire de la haine » de Léon Poliakov ; Calmannn-Lévy ; 1974.
7)- « Persécutions et entraides dans la France occupée » de Jacques Sémelin; Seuil; 2016.