LA CANICULE DU SIÈCLE ?
« Pendant la canicule, nombre de personnes s’écrient : « C’est effrayant, il y a 35° à l’ombre ». Mais qui les oblige à rester à l’ombre ?
(Pierre Dac).
« En période de canicule, il est conseillé de jeter un froid. »
(Philippe Aalberg).
Les gens qui me lisent savent que, non content d’être un affreux réactionnaire, poujadiste, franchouillard et borné, je suis également « climato-sceptique », ce qui me vaut d’être régulièrement attaqué, sur les réseaux « asociaux », par des anonymes (1) qui voudraient qu’on m’enferme, ou, pour les plus modérés, qu’on m’interdise d’écrire. Hélas pour eux, on ne peut même pas fermer mon compte « Twiter » ou « Face de Bouc » car je n’en ai pas !
La liberté, la tolérance et la pluralité d’opinions sont bel et bien mortes dans ce pays !
Et quelques ayatollahs de la secte écolo proposent même que le climato-scepticisme tombe sous le coup de la loi. Je ne peux m’empêcher de penser à la célèbre citation attribuée à cette vieille canaille maçonnique de Voltaire et que j’ai fait mienne tant j’aime le débat d’idées :
« Je ne partage pas vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer. »
Quelques sites amis continuent à me publier ; qu’ils en soient remerciés.
Je peux donc en rajouter une couche, juste histoire d’enfoncer le clou et d’irriter un peu plus les gens qui ne tolèrent pas qu’on ne pense pas comme eux : Je HAIS les gens pétris de certitudes !
Je ne nie pas que nous vivions un changement climatique mais je ne suis pas convaincu que l’homme y soit pour quelque chose. Et si tel est le cas, nous, Français, nous représentons 1% de la population mondiale et 0,8 ou 0,9% des émissions de gaz à effet de serre, autant dire peanuts !
Or ça fait des années qu’on nous culpabilise (et qu’on nous tape au portefeuille) au nom de la survie de la planète : nous, petits blancs trop riches, serions seuls responsables du dérèglement du climat. On oublie qu’en l’an 1000, la terre a connu une période caniculaire. Les savants de l’époque y voyaient une prémonition de la fin du monde. Mais ne remontons pas si loin.
Le 17 juillet …1852, le « Hampshire Advertiser », de Southampton, écrivait ceci :
« En 1132 en Alsace les sources se tarirent et les ruisseaux s’asséchèrent. Le Rhin pouvait être traversé à pied. En 1152 la chaleur était si intense que l’on pouvait faire cuire des œufs dans le sable. En 1160, à la bataille de Bela (en Hongrie), un grand nombre de soldats moururent en raison de la chaleur excessive. En 1276 et 1277, en France, la récolte d’avoine et de seigle fut totalement détruite par la chaleur. En 1303 et 1304 la Seine, la Loire, le Rhin et le Danube pouvaient être traversés à pied. En 1393 et 1394 un grand nombre d’animaux tombèrent morts et les récoltes anéanties en raison de la chaleur. En 1440 la chaleur fut excessive… »
Le même article signalait des canicules en 1538, 1539, 1540 et 1541, puis en 1556, 1615 et 1616, 1646, 1718 (2), 1723 et 1724, 1746, 1748, 1754, 1760, 1767, 1778 et 1788, 1818, 1830, 1832 et 1835. Pardon pour cette fastidieuse énumération.
Cette information est tirée d’un journal anglais de 1852, pas d’un site climato-sceptique ! Donc, si l’on ajoute les surchauffes répertoriées depuis 1852, notre vieille Europe aura connu une bonne cinquantaine de canicules depuis l’an mille.
Les experts autoproclamés du GIEC ne nous parlent jamais des « paramètres de Milankovic » et, quand un spécialiste de la climatologie vient à se montrer « climato-sceptique », on le vire comme un malpropre comme ce fut le cas pour Philippe Verdier (3), licencié du service public en 2015.
Précisons, avant d’aller plus loin, que je ne connais RIEN à la climatologie, mais, j’ai connu des canicules dans ma vie, entre autres, celles de 1976 et celle de 2003.
En 1976, les températures ont commencé à monter anormalement dès le mois de mai.
Cette vague de chaleur très précoce – qui concernait surtout la moitié nord – a accentué la sécheresse qui avait débuté à l’automne 1975. Du 6 au 15 juin 1976, la France a connu une seconde vague de chaleur, une sécheresse très inquiétante sur la moitié nord. Une troisième vague de chaleur s’est abattue sur le pays, entre le 23 juin et le 7 juillet 1976. La canicule a donc touché la France pendant deux longues semaines consécutives. L’absence prolongée de pluie a été désastreuse pour l’agriculture, notamment en Normandie, Picardie et Bretagne.
Le 25 août 1976, le gouvernement annonçait une aide (équivalent à 450 millions d’euros) pour l’agriculture ; aide financée par « l’impôt sécheresse » qui ne frappait que les cadres. Je m’en souviens, j’étais un jeune cadre à l’époque et j’ai peu apprécié cette décision gouvernementale.
Le 6 juillet 1976, sur « Antenne 2 », un chauffeur de bus parisien expliquait son quotidien :
« On se retrouve dans le milieu de l’après-midi…avec des 55, 60° de chaleur à conduire l’autobus, et vous savez c’est très pénible de conduire comme ça. » On le croit bien volontiers !
Combien de morts a fait la canicule de 1976 ? Il est difficile d’avancer un chiffre.
« Santé publique France » parle d’environ 4 500 personnes selon une estimation publiée en …avril 2019. On peut supposer que le nombre de victimes réel était deux à trois fois supérieur.
Et puis, il y a 20 ans, en août 2003, la France subissait une autre canicule, l’une des plus meurtrières de son histoire. Elle a duré 15 jours et provoqué la mort de 15 000 personnes en France.
Au hasard de mes lectures, j’ai découvert une autre canicule plus ancienne et beaucoup plus meurtrière, car elle aurait tué 40 000 personnes, celle de l’été 1911.
On ne nous en parle jamais – pourquoi ? – or elle mérite qu’on s’y attarde un peu.
En août, les méfaits causés par la chaleur faisaient la Une des journaux./Lee/Leemage
« On meurt de la chaleur à Paris, c’est un véritable fléau » titrait « Le Petit Parisien » du 30 juillet 1911; « 1911 bat tous les records comme chaleur » pouvait-on lire le 7 septembre dans « Le Matin ». Le pays croulait sous une intense vague de chaleur durant deux mois et demi, de juillet à la mi-septembre. La vague de chaleur touche d’abord la côte est des Etats-Unis avant de frapper la France (et l’Europe). Le physicien Joseph Jaubert rapportait que la chaleur dépassait les moyennes observées depuis le 7 juillet pour varier entre 33 à 35° du matin jusqu’en début de soirée.
Les journaux s’émeuvent du caractère totalement inédit de cette canicule. « Le Figaro » du 24 juillet raconte : « Enfermons-nous, ou bien cherchons, autour de la ville, quelques bandes d’ombre, quelques oasis d’air tiède où l’on puisse respirer ! Magasins fermés. Rues désertes. Cohues aux gares… A partir de midi, c’est affreux et comique. Le soleil frénétique a l’air de chauffer une ville morte…La nuit tombe, mais la chaleur, elle, ne tombe pas ». Le thermomètre flirte avec les 37 ° à l’ombre à Paris, 38,5 ° à Nantes, 37° au Mans et à Nancy, 36° à Toulouse et à Limoges, 35° à Clermont-Ferrand, 38° à Lyon…« Le Radical » du 11 août 1911 montre une photo sur laquelle on voit des jeunes se baignant dans la Seine. Dans de nombreux quotidiens, on voit des promeneurs ou des travailleurs assis sur des bancs ou à même le sol, assommés par la chaleur accablante. Une photo publiée le 20 août 1911 par « Le journal des Annales politiques et littéraires » montre des Parisiens rassemblés autour d’un thermomètre qui affiche un record de chaleur : 39 ° à l’ombre !
A cette époque, on n’accuse pas l’homme d’être responsable du réchauffement climatique. Si la climatologie se met en place timidement depuis les premiers relevés météorologiques (réalisés dès 1870), la presse demande aux savants d’expliquer ce qu’il se passe, et ces derniers ne sont pas alarmistes. Ils rassurent en faisant référence aux températures similaires que la France a connues durant certains été au XIX° siècle. Dans « Le Siècle » du 11 juillet 1911, le météorologue Alfred Angot affirme que ça ne durera pas : « Ne vous effrayez pas de la chaleur qui vous accable en ce moment ni de celle dont souffrent les Américains. La vague qui cause parmi eux tant de victimes ne viendra pas chez nous. Nous avons eu bien des années cette température. Cela dure quelques jours, puis un orage survient et la normale reprend ses droits ». Le 13 août 1911 dans « Le Journal » Joseph Jaubert déclare :
« En été, il fait chaud. S’il gelait à pierre fendre et que vous vinssiez m’annoncer qu’on prépare, pour le 1er août, une fête de patinage au Bois, je serais étonné ».
La sécheresse occasionne des feux de forêts jusqu’en en Île-de-France. Dans « Le Gaulois » du 3 septembre, on peut lire : « L’année 1911 restera célèbre en France pour la fréquence des incendies de forêt. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, le feu a exercé ses ravages au cœur des magnifiques forêts qui sont comme le joyau verdoyant de la France » sans que cela crée plus d’effroi dans l’opinion publique. Et pourtant cette canicule fut une véritable hécatombe.
L’historienne Catherine Rollet nous apprend que plus de 40 000 personnes ont succombé à cette terrible sécheresse, et que contrairement à la canicule de 2003, ce ne sont pas les personnes âgées qui ont été les victimes les plus nombreuses, mais les nourrissons de moins de deux ans.
Le nombre de décès infantiles est passé de 10 000 en juillet à plus de 20 000 en août et en septembre. Les trois-quarts des 40 000 décès sont des jeunes enfants.
De nombreux médecins invitaient les parents à redoubler de prudence quant à l’hygiène alimentaire de leurs bébés. Dans « La Dépêche de Toulouse » du 21 août, on apprend
« qu’il meurt beaucoup de tout petits enfants, que la diarrhée les fauche impitoyablement, que les bébés sont décimés par les chaleurs persistantes et accablantes, ceux qui ne sont pas allaités en majorité ».
Nombreux sont les médecins qui incitent les mamans à prioriser le plus possible l’allaitement maternel. Dans « Le Journal » du 20 août, le docteur Jacques Bertillon, nous apprend que
« la mortalité des bébés a triplé à Paris depuis le début de l’été à cause de l’élévation de la température qui altère la qualité de l’alimentation des nourrissons ».
Pourquoi ne nous parle-t-on jamais de cette hécatombe de nouveaux nés ? Je sais bien que de 1914 à 1918, la France allait connaître la plus grande saignée de son histoire ; la mort d’1,4 million d’hommes majoritairement jeunes. Je sais aussi que la « grippe espagnole » a tué 675.000 personnes dans le pays entre 1918 et 1919. Et puis, qu’est-ce que c’est que 30 000 bébés comparés aux 220 à 240 000 tués légalement par an depuis la Loi Veil autorisant l’IVG (4) ?
Mais, on peut légitimement se poser la question suivante ; pourquoi fait-on un tel battage, une telle intoxication, un tel bourrage de crâne, une telle culpabilisation des citoyens, autour de la pseudo canicule de l’été 2023 ? En fait, à qui profite le crime ?
J’ai bien une petite idée : En 1975, Valery Giscard d’Estaing créait le « G7 ». Dans le discours inaugural de cette institution, il déclarait que les citoyens des pays industrialisés supportaient de plus en plus mal l’hyper-fiscalité (déjà !). Aussi, cet esprit aussi machiavélique que tordu proposait de sensibiliser les peuples à l’écologie. Culpabilisés, ils accepteraient d’être taxés pour une bonne cause : la survie de la planète. CQFD !
Et depuis lors, l’écologie punitive fonctionne à plein tube !
Éric de Verdelhan
17/8/2023
1)- Ces gens-là – « corbeaux » anonymes – sont à mes yeux les dignes descendants de ceux qui dénonçaient les Juifs sous l’Occupation, leur mental est le même.
2)- D’après Emmanuel Le Roy Ladurie, la canicule de 1718 aurait fait 700 000 morts.
3)- Auteur du livre « Climat Investigation ».
4)- IVG : Interruption Volontaire de Grossesse, le sigle choisi était plus facile à faire avaler que le mot « avortement ».