DÉFENSE
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Forces spéciales et renseignement : les surprises du rapport annexé de la LPM
Le rapport annexé de la Loi de programmation militaire annonce notamment la cible du programme de NH90 pour les forces spéciales, et une réduction de moitié du programme d’avions légers de surveillance et de renseignement Vador.
ISR : les Vador passeront de 8 à 3
Le besoin initial portait sur 8 VADOR : le ministère des Armées l’avait déjà réduit une première fois à 6, tout en anticipant à 2023 la livraison du troisième appareil, dans le cadre du plan de soutien à l’aéronautique. Ce troisième avion léger de surveillance et de renseignement sera finalement le… dernier : une réduction qui impactera Thales et Sabena Technics mais aussi l’Armée de l’Air et de l'Espace qui avait misé sur ces avions pour permettre à ses personnels orphelins des deux avions Gabriel de pouvoir attendre les trois Archange, qui seront livrés après 2025.
Deuxième escadrille d’hélicoptères NH90FS pour les Forces spéciales
Les forces spéciales terre gagnent une deuxième escadrille d’hélicoptères NH90FS, avec un parc de 18 appareils en dotation fin 2030, à l’échéance de la LPM. Cette escadrille sera ponctionnée sur les 71 NH90 livrés à l’Armée de Terre, c’est donc autant d’appareils qui manqueront à la 4e brigade d’aérocombat. Car si pour la première, le 4e RHFS rétrocèdera ses Cougar à la 4e BAC en compensation des Caïman, par contre, c’est l’Armée de l’Air et de l'Espace qui récupèrera les huit Caracal (déjà âgés d’une vingtaine d’années) de la seconde, a priori à l’horizon 2026-2027. Ce qui pèsera sur la capacité d’aérocombat de l’Armée de Terre, qui perdra 10 hélicoptères de manoeuvre en valeur absolue d’ici la fin de la décennie, passant de 115 à 105. Seul gain, le nombre de types passera de quatre (Puma, Cougar, NH90, Caracal) à deux (NH90 et Cougar).
12 drones Patroller de plus et 13 lance-roquettes multiple
L’Armée de Terre sait par contre désormais qu’elle va gagner encore 12 systèmes de drones terrestres Patroller (SDT) de plus par rapport aux cinq actuels, et une capacité d’armement air-sol. La capacité de frappe dans la profondeur va aussi être renouvelée et renforcée : les 9 LRU actuels auront été remplacés d’ici 2030 par « au moins 13 systèmes » (à choisir entre le Himars américain, une coopération européenne, sans exclure une solution nationale, néanmoins peu probable), volume doublé à 26 à l’horizon 2035.
Contraction sur les C-130H et hélicoptères de manoeuvre
L’Armée de l’Air et de l'Espace va devoir se serrer la ceinture, perdant quatre de ses 14 C-130H (dont huit rénovés pour le COS et la DGSE) d’ici 2030. Ils seront totalement retirés du service en 2035, remplacé par un avion de transport et d’assaut de segment médian (ATASM). Elle va aussi voir sa flotte d’hélicoptères de manœuvre se contracter de 36 appareils actuellement à 32 en 2030 (dont les 8 Caracal Terre âgés de plus de 20 ans et neuf Caracal neufs livrables à partir de l'été 2023). Ce n’est qu’en 2035 qu’elle retrouvera son niveau de parc actuel. Les Puma, à bout de souffle, devront durer jusqu’en 2027. Comme dans l'Armée de Terre, la modernisation du parc passe par une réduction du nombre de modèles, passant de trois (Puma, Super Puma, Caracal/H225) à un seul (Caracal/H225).
La Marine aura quant à elle reçu d’ici 2035 ses trois premiers successeurs de l’ATL2 (provisoirement baptisé patmar futur après l’échec de la coopération sur le MAWS franco-allemand), pour un parc global de patrouille maritime « d’au moins 18 » appareils, ce qui n’exclut donc pas une légère augmentation du parc.