L’ISLAM N’EST PAS UN PROBLEME ? VRAIMENT ?
« Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? D’une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s’y opposent… Tout musulman croit qu’à l’approche du jugement dernier le Mehdi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l’islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non-musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui, musulman, ou ses descendants ; s’il est soumis à une nation non musulmane, c’est une épreuve passagère ; sa foi l’assure qu’il en sortira… ; la sagesse l’engage à subir son épreuve ; « l’oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s’il se tient tranquille, il se retrouve intact le jour de la libération », disent-ils ; ils peuvent préférer telle nation à une autre…; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami ; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d’honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVI° et XVII° siècle : mais d’une façon générale, sauf exception, tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du Mehdi, en lequel ils soumettront la France… »
(Charles de Foucault, Tamanrasset, le 29 juillet 1916).
Avant de développer un sujet ô combien sulfureux – la place de l’Islam dans nos sociétés occidentales -, j’invite mes lecteurs à lire le livre de mon ami J-F Cerisier « Guerre à l’Occident, guerre en Occident » (1) qui donne un éclairage précis, objectif et non polémique sur cette question.
Juste avant les dernières élections présidentielles, Marine Le Pen, qui ne sait plus quoi dire ou faire pour ratisser large, déclarait qu’elle n’avait « pas de problème avec l’Islam ».
Tout dernièrement Maurice Benguigui, connu sous le pseudonyme de Patrick Bruel, disait tout le bien qu’il pense de Macron qui se livre à un devoir de repentance à l’égard de l’Algérie, pays cher à son cœur. On se demande pourquoi sa famille n’est pas restée vivre là-bas après 1962 ?
Sachant que les « Pieds-noirs » ont dû, pour la plupart, quitter le pays « une main devant, une main derrière », en se voyant proposer comme alternative « la valise ou le cercueil », on aimerait comprendre pourquoi certains Séfarades d’Afrique du Nord sont (ou ont été) mieux traités que d’autres par le gouvernement algérien. Je pense, par exemple, à Roger Levy, dit Roger Hanin, le beau-frère de Mitterrand ; à Arcady Egry, dit Alexandre Arcady ; et bien sûr, à Patrick Bruel.
L’une des explications – mais est-ce la seule ? – c’est qu’ils sont de gauche.
Je connais quelques Juifs pieds-noirs, dont l’un est un ami intime. Je puis vous assurer que ces gens-là ne portent pas le FLN (2), toujours au pouvoir en Algérie, dans leur cœur.
Mais, depuis que BHL, ce vieux bellâtre dépoitraillé, et Anne-Élise Schwartz, (épouse Levaï, épouse Strauss-Kahn) dite Anne Sinclair, ont violemment attaqué Eric Zemmour, Séfarade d’Algérie, nous savons qu’il y a de bons Juifs – ceux qui votent à gauche – et de mauvais Juifs comme Zemmour qualifié de « sulfureux polémiste d’extrême-droite ». Comme BHL a également apporté un soutien inconditionnel à la Brigade ukrainienne « Azov », nous apprenons aussi qu’il existe de bons Nazis et des Juifs fascistes. J’en connais, à droite, qui se sont fait lourdement condamner pour révisionnisme ou négationnisme, sans avoir proféré de telles inepties !
Mais fermons la parenthèse et revenons à nos moutons qui, en l’occurrence, sont ceux de l’Aïd-el-Kébir (لعيد الكبير) ou de l’Aïd-el-Fitr (يد الفطر ). Il est de bon ton, dans nos sociétés décadentes, aseptisées et pétochardes, et ce, quel que soit son bord politique, de clamer haut et fort qu’on n’a pas de problème avec l’Islam mais avec l’Islamisme, qu’il ne faut pas « stigmatiser une communauté (ou une religion) » et surtout ne pas faire d’amalgame. De qui se moque-t-on ? A-t-on déjà entendu un abruti clamer qu’il n’a pas de problème avec la terreur mais avec le terrorisme ?
Dimanche 20 novembre, un chauffeur de bus a imposé à ses passagers entre Aix-en-Provence et Marseille, quarante minutes de lecture de sourates coraniques. Un retraité algérien, qui a connu la décennie noire du FIS (3), lui aurait dit : « Vous ne respectez pas la laïcité, vous n’avez pas le droit ! » Et le chauffeur a rétorqué : « C’est mon bus ! Je fais ce que je veux. Si t’es pas content, tu descends ».
Je ne veux pas m’exposer à des poursuites judiciaires pour « incitation à la haine raciale (ou religieuse) », je pose simplement la question du candide : est-ce un problème avec l’Islam ou avec l’Islamisme ? Il n’y a pas eu égorgement, pardon « blessure au cou » comme disent les gens qui ne veulent pas appeler un chat un chat, mais ceci s’est passé dans un pays qui ne rate pas une occasion d’afficher sa sacro-sainte laïcité et dans lequel on fait la chasse aux statues de Marie ou de Saint Michel dans l’espace public car elles offensent les yeux des athées fanatiques.
Bon prince, j’étais prêt à voter des félicitations au retraité algérien qui a osé s’en prendre au chauffeur mais, juste après l’incident, il a déclaré à « France Bleue » : « Ça me rappelle l’Algérie, avec le FIS. Les islamistes, ils passaient ça dans les bus. C’est interdit aujourd’hui en Algérie ! Et j’entends ça ici ! C’est la première fois. C’est catastrophique ! Il faut réagir. Ce jeune, quand il fait ça, il fait monter le Rassemblement National ! »
Voilà le vrai problème, celui que nous ressasse Emmanuel Macron, les partis politiques, les intellectuels, le show-biz, les plumitifs, les médias télévisuels etc…etc… : le nationalisme, le fascisme, la peste brune, la bête immonde, voilà le danger, voilà l’ennemi !
« PLUTÔT AVOIR TORT AVEC SARTRE QUE RAISON AVEC ARON »
La philosophe Sylviane Agacinski, épouse Jospin, a eu le courage d’aller à l’encontre de la doxa de son propre camp politique. Dieu sait qu’ils sont rares à gauche, ceux qui préfèrent « dire le vrai avec Aron que mentir avec Sartre », pour reprendre la formule célèbre. Même avec 20 ou 30 ans de retard, je salue le fait qu’une plume de gauche ose enfin écrire des vérités qui ont longtemps valu l’opprobre à la droite. Ou du moins, une partie, une toute petite partie, de ces vérités.
Dans son livre « Face à une guerre sainte » (4), la philosophe dresse un constat relativement lucide mais elle reprend le leitmotiv, l’élément de langage du « politiquement correct », quand elle écrit : « La France n’a pas de problème avec l’islam ni avec les musulmans, elle a un problème avec l’islamisme… ». Toujours la même langue-de-bois, et pourtant, qu’est-ce que l’Islamisme sinon la volonté de faire de l’Islam la norme qu’on veut imposer à la société ?
En 1983, Jean-François Clément, sans doute le premier à avoir utilisé « islamisme » dans son sens actuel, écrivait au sujet des groupes islamistes :
« En résumé, ils traduisent à leur manière l’adage célèbre : « l’islam est religion et monde », en étendant à l’infini le champ de l’islam. Celui-ci devrait être la source des lois, le fondement de la culture de base, la trame de l’éthique sociale, la forme de l’organisation politique, etc. ».
Donc si les Islamistes ne cherchaient le pouvoir que par des moyens démocratiques, ils ne seraient que la version musulmane de la démocratie chrétienne.
Or ils sont tout à fait autre chose, même lorsqu’ils n’ont pas recours au terrorisme et aux attentats djihadistes. L’islam, qui régit leur projet de société, s’oppose radicalement aux fondements mêmes de la République, de la France, et de la civilisation européenne.
L’Islam – et je ne saurais lui reprocher ce point – c’est la négation des Lumières, mais c’est aussi la négation du Catholicisme et de notre héritage judéo-chrétien.
Les preuves ne manquent pas. Citons en une : le 23 octobre 2021, la Grande Mosquée de Paris organisait un concours lors duquel les enfants devaient réciter les 40 hadiths dits « nawawi », dont la hadith n°8 :
« Il m’a été ordonné de combattre les hommes jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’est d’autre divinité qu’Allah, et que Mohammed est son envoyé, qu’ils accomplissent la prière rituelle, qu’ils acquittent la Zakât (5) »
et, mieux, le hadith n°14 :
« Il n’est pas licite de faire couler le sang du musulman, sauf s’il s’agit d’un des trois coupables que voici : le fornicateur dont le mariage a été consommé, le meurtrier qui subira le sort de sa victime, et l’apostat qui se sépare de la communauté musulmane ».
Ainsi donc, nous n’aurions pas de problème avec une religion faisant l’apologie de la mise à mort des apostats et des conversions forcées ?
Bon, on peut me rétorquer que certains passages de la Bible sont assez barbares, mais, de toutes les religions présentes en France, l’Islam est la seule qui apprend ça aux enfants ; la seule au nom de laquelle ces hadiths sont mis en pratique un peu partout.
C’est, à ma connaissance, la seule religion au monde par laquelle des pays punissent de mort l’apostasie, le blasphème ou l’homosexualité.
A qui veut-on faire croire que le Sunnisme, courant auquel se réfère l’écrasante majorité des musulmans du monde, et en particulier de France, relèverait de l’Islamisme mais pas de l’Islam ?
Ou que notre pays n’a pas de problème avec le refus de la liberté de conscience ?
Avouons simplement que, par peur, nos dirigeants ont choisi de fermer les yeux sur la vraie nature de l’Islam. C’est la politique de l’autruche : la tête dans le sable et le cul à l’air !
A l’heure actuelle, les communautés musulmanes aspirent massivement à vivre en Europe en bénéficiant de ses aides sociales aussi diverses que variées – surtout en France – mais selon leurs coutumes et un ordre social islamiste. C’est un simple constat, pas un jugement.
Sylviane Agacinski évoque « un certain désenchantement du monde » auquel l’Islamisme, religion forte, apporte un semblant de réponse. Elle n’a pas tort et rejoint, en cela, Michel Onfray qui déclare que si « notre société n’a à proposer aux jeunes que Hanouna et la kalachnikov, il ne faut pas s’étonner que certains préfèrent la kalachnikov ».
Elle se demande « au nom de quoi notre culture éthique, juridique et politique devait et pouvait résister à l’Islam ? » Alexandra Laignel-Lavastine posait la même question, il y a quelques années, dans son livre « Pour quoi serions-nous encore prêts à mourir ? » (6) et souhaitait « rompre le bal des invertébrés ». Faut-il parler d’invertébrés, de décérébrés, de ventres mous, de lavettes, ou de lopettes ?
Peu importe, une chose est certaine, nous sommes responsables de cette soumission à l’Islam. Les musulmans savent ce qu’ils veulent, ils croient en leur dieu et considèrent que toute terre foulée par l’Islam appartient à l’Islam. Notre civilisation décadente (ou finissante ?) n’a pas compris que les loisirs, le foot, le porno, le loto, le bling-bling et le fric-roi ne sont pas suffisants pour qu’une vie vaille la peine d’être vécue. En détruisant le Divin et le Sacré – le Trône et l’Autel – au profit de la laïcité et de l’esprit des Lumières, les loges maçonniques n’ont pas compris que les hommes ont besoin de croyance, de spiritualité et d’espérance en l’au-delà. « La religion est l’opium du peuple » disait Karl Marx. L’Occident a remplacé l’opium par du haschich ou du cannabis venu principalement d’Afrique du Nord ou d’Afrique noire. Et dire que Chateaubriand disait déjà à son époque : « Chassez la Chrétienté et vous aurez l’Islam ».
En quelques décennies, la religion de Mahomet est devenue la plus pratiquée en France, grâce à la neutralité bienveillante, voire la complicité, des prélats du clergé catholique.
Bergoglio, le vieux jésuite islamo-gauchiste qui occupe le trône de Pierre au Vatican, vient de tancer vertement Georgia Meloni en lui demandant d’arrêter de critiquer les ONG qui vont chercher des migrants (très majoritairement musulmans).
Ne croyez surtout pas que ce vieillard se tire une balle dans le pied par naïveté, par ignorance ou par charité chrétienne. Non, il rêve, comme tant d’autres avant lui, d’un œcuménisme qui réunirait au sein d’une même église les trois religions monothéistes. Il n’a pas compris que cet œcuménisme, les musulmans n’en veulent pas !
Pour conclure, je vais dire la même chose que les tenants de la bien-pensance : « Je n’ai pas de problème avec l’Islam », pas même avec l’Islamisme… dans les pays musulmans ! Je respecte leur croyance et leurs traditions, je ne blasphème pas, je n’insulte pas leur religion. Il n’y a que des gens comme François Hollande ou Emmanuel Macron pour défendre le « droit au blasphème ».
Je ne m’arroge pas le droit de choquer, d’injurier, de blesser quelqu’un dans sa foi car toute croyance est éminemment respectable. Disons alors que chez moi, dans MON pays, j’attends un minimum de réciprocité.
Éric de Verdelhan
27 novembre 2022
1)- « Guerre à l’Occident, guerre en Occident » du Lt-colonel Jean-François Cerisier ; publié chez Riposte Laïque.
2)- Front de Libération National algérien.
3)- Front Islamique du Salut.
4)- « Face à une guerre sainte » de Sophie Agacinski ; publié au Seuil.
5)- Impôt religieux.
6)- « Pour quoi serions-nous encore prêts à mourir ? » d’Alexandra Laignel-Lavastine ; publié aux Editions du Cerf.