La Russie accuse le Royaume-Uni d’avoir aidé les forces ukrainiennes à attaquer la base navale de Sebastopol
Même si elle n’est pas définie dans le droit des conflits armés, la notion de « cobelligérance » pose la question du seuil à partir duquel un pays peut être considéré comme partie prenante à un conflit quand il apporte un soutien militaire à l’un des belligérants.
Ainsi, dans le cas de la guerre en Ukraine, la Russie estime que les pays – ou les organisation supranationale comme l’Union européenne – qui fournissent des armes à Kiev ont le statut de « cobelligérant », ce qui légitimerait, à ses yeux, des actions de rétorsions. Or, une telle interprétation est fragile…
Ce qui peut expliquer, d’ailleurs, la raison pour laquelle l’Iran se défend d’avoir livré des munitions rôdeuses Shahed-136 aux forces russes [et que le Kremlin assure ne rien savoir à se sujet] alors que les preuves sont accablantes.
D’où le changement de ton de Moscou. En effet, ce 29 octobre, le ministère russe de la Défense a accusé le Royaume-Uni d’avoir aidé à l’Ukraine à lancer « l’attaque de drones la plus massive » de la guerre contre la base navale de Sébastopol, en Crimée.
Si les autorités russes ont assuré que cette attaque a pu être « repoussée », des « dégâts mineurs » auraient été constatés sur le drageur de mines Ivan Goloubets ainsi que sur le barrage de confinement de la baie de Sébastopol.
Quoi qu’il en soit, selon Moscou, neuf drones aériens et sept drones navals autonomes auraient visé des navires impliqués dans la sécurité des convois chargés de transporter des céréales ukrainiennes, dans le cadre d’un accord conclu sons l’égide des Nations unies et de la Turquie.
« La préparation de cet acte terroriste et la formation du personnel militaire du 73e centre ukrainien des opérations maritimes spéciales ont été menées par des spécialistes britanniques basés à Otchakov, dans la région de Mykolaïv en Ukraine », a accusé le ministère russe de la Défense.
Pour le moment, le gouvernement britannique n’a pas réagi à cette accusation. En revanche, il ne s’est pas privé de le faire pour contester une autre allégation russe.
Sources
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« Lorsque dans notre pays on parle de courage et de grandeur, c’est vers les croix de guerre que se tournent les regards » Alphonse JUIN Maréchal de France