SUIS-JE FASCISTE ?
« En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. »
(Sébastien-Roch Nicolas dit Nicolas de Chamfort)
La petite Lola a été massacrée par une ressortissante algérienne frappée d’une obligation de quitter le territoire. Une fois de plus, un crime odieux est commis sur notre sol par quelqu’un issu de l’immigration. Il me semble donc tout à fait normal, tout à fait légitime, tout à fait justifié, que les « Gaulois réfractaires » s’émeuvent, s’indignent et crient leur colère.
Mais ce n’est pas l’avis du pouvoir, des médias qui lui servent la soupe et, bien sûr, de la gauche toujours prête à soutenir la faune allogène vivant chez nous, qu’elle soit entrée légalement ou non dans le pays. Comme d’habitude, le tam-tam médiatique s’est mis en route et tous ont hurlé à la « récupération politique » par l’extrême-droite. C’est honteux ! De qui se moque-t-on ?
Souvenons-nous de Christelle Gervaise, veuve du militaire égorgé à Marseille, qui le 5 septembre dernier, déclarait que jamais elle n’avait refusé la médiatisation de la mort de son mari.
C’est pourtant ce qu’avait rabâché la hiérarchie militaire. À l’époque, ceux qui osaient en parler étaient accusés de récupération politique.
Souvenons-nous aussi de la mère d’Arnaud Beltrame, qui démentait avoir refusé que des mairies RN donnent le nom de son fils à des rues, précisant qu’il appartenait à « tous les Français ».
Citons encore Patrick Jardin, dont la fille a été assassinée au Bataclan, accusé par la presse d’être sur le « chemin de la haine » quand il exprimait sa peine et sa colère.
Je pourrais continuer longtemps car les exemples, hélas, ne manquent pas.
Bizarre, bizarre, les accusations de récupération sont à géométrie variable. Certains drames ne provoquent pas d’indignation ; ils n’émeuvent pas le chœur des pleureuses, car tout dépend du profil de la victime, de sa race, de sa couleur de peau mais surtout de ceux de son agresseur.
Lors de l’attentat de Christchurch, les hommes (et femmes, parité oblige !) politiques et les médias ont aussitôt accablé l’extrême-droite.
Quand on a retrouvé le corps du petit Aylan, noyé au bord d’une plage, sa photo a fait la « une » des journaux : il fallait frapper l’opinion et personne ne parlait alors de récupération.
Quand on a accusé la police d’avoir sodomisé le jeune Théo avec une matraque, avant même le début de l’enquête, le président de la République, François Hollande, se précipitait à son chevet.
Et que dire des manifestations violentes du comité « Justice pour Adama », comité mené par sa sœur Assa Traoré ?
Ces manifestations ont été relancées par la mort de Georges Floyd aux USA, mais personne n’a parlé de récupération en France.
On ne vocifère pas non plus quand des banlieues s’enflamment après l’interpellation, parfois violente, d’un « jeune » du quartier. Ces manifestations sont toujours excusées.
En fait, les choses sont simples à comprendre : on peut (on doit) dénoncer un drame si ça permet de mettre en accusation les valeurs de l’Occident, la police, l’extrême-droite, et de prendre la défense d’une minorité, raciale, religieuse ou sexuelle. En clair, toutes les occasions sont bonnes, justes, défendables, pour dénoncer le fascisme.
Or, comme chaque fois que les hordes de chacals se déchainent contre les us et coutumes ou les valeurs de l’Occident chrétien, je me sens agressé.
Aussi j’en viens à me poser très sérieusement la question : suis-je fasciste ?
Je suis attaché à l’histoire de mon pays ; je regrette l’époque de sa grandeur, même si les regrets ne servent à rien ; je déplore sa dégénérescence, son ensauvagement et son invasion ; je suis triste de voir la France devenir une colonie de ses anciennes colonies ; suis-je pour autant fasciste ?
Hélie Denoix de Saint-Marc a dit: « Que serait un peuple sans mémoire ? Il marcherait dans la nuit ». Barrès et Maurras ont eux-aussi tenu des propos assez semblables.
L’homme de droite revendique une civilisation qu’il fait remonter à Vercingétorix (ou à Clovis s’il est catholique). L’homme de gauche applaudit le siècle des Lumières, la destruction du Trône et de l’Autel, le GADLU (1) et les « droits-de-l ’homme-sans-Dieu ».
Son marqueur idéologique, c’est 1789, puis la Terreur et le « rasoir national ».
L’homme de droite est épris de liberté, laquelle ne peut être qu’individuelle. Je me souviens du propos de la maoïste Han Suyin en 1968 : « Les Chinois n’ont pas besoin de liberté individuelle car ils ont des libertés collectives ».
Non, LA liberté, qui implique des droits et des devoirs, se décline au singulier et ne saurait être collectivisée !
L’homme de droite est l’héritier d’une civilisation ; héritage qu’il souhaite transmettre à ses descendants. Je suis moi-même un héritier : on m’a inculqué, depuis mon plus jeune âge, un profond respect pour la grandeur de la France. Je me situe donc, tout naturellement, presque génétiquement, à droite. Pas dans cette droite affairiste et libérale (surtout en matière de mœurs !) mais dans un courant « patriote et social ». Pour moi, dans le mot droite, il y a droiture, c’est à dire franchise.
Il y a un aspect direct, loyal, sans intrigue, qui me semble découler de ce concept. L’homme de droite n’est pas meilleur qu’un autre mais il a du panache et sait sauver les apparences.
A l’inverse de la gauche, qui vient de senestre – sinistre – la gauche est synonyme de déloyal, de maladroit. C’est sans doute pour ça qu’elle attire prioritairement les exclus, les aigris et les ratés.
Les gens qui attendent tout de la société, des autres, et rien d’eux-mêmes.
Mais, à force de démagogie à gauche et de lâcheté de la droite molle, la gauche a exercé, chez nous, une domination totale dans les médias, dans l’éducation nationale, dans le monde associatif, dans les milieux dits « intellectuels », dans le « show-biz ».
Depuis la guerre, il y a une culpabilisation perpétuelle de la droite nationale, assimilée au National-socialisme allemand ou au Fascisme italien qui sont pourtant, de manière évidente, deux phénomènes de gauche puisque le Fascisme est un avatar du Socialisme. Sa déviance nationale-socialiste, est un mouvement prolétarien, fondé sur une toute puissance de l’état bureaucratique, le pouvoir absolu des apparatchiks du parti unique. C’est, fondamentalement une notion de gauche !!!!
« Ma » droite, elle, se rattache philosophiquement à l’ordre naturel, au message chrétien, même si elle englobe aussi des agnostiques et des athées. Ces derniers ayant compris (et admis) ce que nous devons à la monarchie et à nos racines chrétiennes.
Durant toute la dernière campagne présidentielle, la droite nationale – incarnée par Eric Zemmour au premier tour, puis par Marine Le Pen au second tour – s’est fait traiter de fasciste par des ignares qui n’ont sans doute jamais lu « La doctrine du Fascisme » (2) ou « L’État corporatif » (3) de Mussolini, et qui ne font pas la différence entre le National-socialisme d’Hitler, le Fascisme italien, le National-syndicalisme espagnol (4) ou « L’Estado Novo » de Salazar au Portugal.
En France, être de droite c’est forcément être fasciste ! Alors suis-je fasciste ?
L’homme de droite que je suis est un pessimiste (ou un optimiste lucide !) et un pragmatique. Il ne croit pas au paradis sur terre, fut-il rouge ou rose. Il pense sincèrement que, contrairement à ce que dit Rousseau, l’homme ne naît pas bon. Il naît avec des qualités et des défauts que seuls la peur du gendarme, la discipline, l’éducation, les principes moraux, les mœurs, aideront à rester sur une ligne de conduite relative. Le « Fays ce que voudras » – la devise de l’« Abbaye de Thélème » de François Rabelais – ne dit pas autre chose : des gens éduqués selon les mêmes valeurs morales, les mêmes principes, n’ont pas besoin de lois pour régenter leur vie de tous les jours, mais encore faut-il avoir des valeurs communes qui ne se limitent pas à un égocentrisme narcissique !
Dans mon esprit, l’homme de droite a davantage de devoirs que de droits : celui de défendre « la veuve et l’orphelin », de travailler pour nourrir sa famille, d’éduquer ses enfants, etc…
L’État n’est là, au-dessus du citoyen, que pour exercer ses fonctions régaliennes: la défense nationale, l’éducation, la justice, la santé publique.
La gauche est idéaliste et foncièrement utopique : « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… » (Surtout le « bon sauvage » !). Mais il y a toujours, à gauche, une distorsion entre l’idéologie et l’action. Le père spirituel de la gauche, Jean-Jacques Rousseau, illustre parfaitement mon propos: il a écrit un traité de pédagogie aussi sentencieux qu’indigeste – « Émile » – et a abandonné ses cinq enfants à l’assistance publique; « faites ce que je dis, pas ce que je fais ! ».
Le parallèle est saisissant entre notre époque décadente et celle qui précéda la Révolution de 1789. A l’époque, qu’on fût aristocrate, bourgeois ou marchand, on se réclamait de gauche.
On s’amusait d’une monarchie débonnaire dont le Roi jouait au serrurier et la Reine à la bergère. On coiffait le bonnet rouge pour être dans l’air du temps. Le vent des idées soufflait… On connaît la suite, ces utopies de salon nous ont amené la Terreur !
Alors, bien que résolument de droite, suis-je pour autant fasciste ? Je pense que non !
Mais j’ai le courage de choisir mon camp or, « là où s’arrête la mer commence la grève ».
La gauche et l’extrême-gauche sont la mer déchaînée qui rogne nos côtes. La droite, la vraie, devrait être le roc, la falaise, la digue qui protégera le rivage. Et entre les deux, il y a le ventre mou, la gauche-caviar et la droite-cachemire. C’est une zone de marnage, ce dénivelé entre la marée haute et la marée basse. C’est là qu’on trouve les crabes, les mollusques, les invertébrés, les galettes de mazout des dégazages en mer et les ordures abandonnées par des plaisanciers indélicats.
Cette zone, fluctuante à chaque marée, symbolise à mes yeux cet « extrême centre » que Macron voudrait nous imposer. Mais cette zone floue disparait à chaque marée.
Finalement, suis-je fasciste ? Je m’en fiche, je m’en moque, je m’en tape !
Cette accusation totalement stupide, venant de salopards responsables du délitement, de la déliquescence et de la dégénérescence de mon pays, c’est presque un compliment !
Éric de Verdelhan
23 octobre 2022