Point de situation des opérations du vendredi 26 août au jeudi 1er septembre 2022

Point de situation des opérations du vendredi 26 août au jeudi 1er septembre 2022



BILAN EUROPE – 6 MOIS DE RENFORCEMENT SUR LE FLANC EST



SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
Depuis le 24 février 2022, début de l’attaque de l’Ukraine par la Russie, les Armées se sont mobilisées pour participer au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l'OTAN sur le flanc oriental de l'Europe. Cet effort majeur passe par la rassurance de nos alliés de l’OTAN, le renforcement de nos dispositifs déjà engagés et la projection de capacités additionnelles. En outre, la France assure en 2022 le commandement des volets terrestres et aériens de la force de réaction rapide de l'OTAN (NATO Response Force).

• L’enhanced Forward Presence (eFP) Battle Group Estonia poursuit sa préparation opérationnelle
  

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le déploiement des armées françaises sur la mission Lynx a été reconduite de manière volontariste. Ainsi, un sous-groupement d’infanterie légère de montagne, composé de près de 300 militaires français, est déployé au sein du Battle Group britannique, et aux côtés des soldats danois, à Tapa.
Depuis le 7 mai, le Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) dispose de Véhicules de l’avant blindés (VAB) qui renforcent sa mobilité et offrent une capacité d’appui feu en combat débarqué.

• Mission de vigilance renforcée (eVA) depuis la France
  

En Pologne, Bulgarie, Roumanie et Croatie, les Armées contribuent aux missions de défense aérienne du flanc oriental de l’Alliance atlantique. Dès le 24 février 2022, les Rafale et ravitailleurs de l’Armée de l’Air et de l’Espace ont été engagés à partir des bases aériennes de Mont-de-Marsan, Saint-Dizier et d’Istres. Ces opérations aériennes de longue durée sont placées sous le contrôle opérationnel de l’OTAN, et s’effectuent en coopération avec nos alliés, présents dans le ciel européen. Un total de 120 « missions de défense et surveillance » ont été effectués à ce jour.

• Mission enhanced Air Policing (eAP)
  

En réaction à l’attaque de l’Ukraine par la Russie, le détachement d’avions de chasse français prévu au sein de la mission aérienne permanente de l’OTAN, enhanced Air Policing (eAP) a été avancé volontairement de 15 jours. Ainsi, du 15 mars au 1er août 2022, la France a projeté quatre Mirage 2000-5F à Ämari. Au total, près de 100 aviateurs ont été déployés en Estonie dans le cadre de cette mission. Plus de 180 vols ont été effectués dont notamment 20 décollages sur alerte réelle Alpha Scramble, 40 sorties dans le cadre d’enhanced Vigilance Activites (eVA) et 90 vols d’entraînement interallié.
La fin du mandat français ne marque pas pour autant le désengagement de la France des pays baltes.

• Roumanie : mission AIGLE
  

Lancée le 28 février 2022 en réaction à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine et au «retour de la guerre en Europe », la mission AIGLE a été déployée par la France en Roumanie.
Initialement constituée du Spearhead bataillon de la force de réaction rapide de l’OTAN (plus de 500 militaires français et 300 militaires belges), la force s’est constituée en Battle Group Forward Presence multinational (BG FP) le 1er mai 2022, la France étant nation-cadre. Depuis le 16 mai 2022, les armées françaises déploient également le système de défense sol-air de dernière génération MAMBA, et son Centre de management de la défense dans la 3e dimension (CMD 3D) en Roumanie . Enfin, le 3 août, une compagnie de 80 parachutistes néerlandais a rejoint la mission AIGLE en relevant le contingent belge.
Au total, la mission AIGLE est à ce jour composée du BGFP, d’un détachement MAMBA, d’un détachement du génie et d’un Élément de soutien national (ESN). Un représentant national principal (SNR) assure le contrôle national sur l’emploi de ces détachements, et veille à leur intégration dans les plans de défense roumains.

• Dans le domaine aéro-maritime
  

Déployé en Méditerranée orientale, du 1er février au 7 avril dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 22, le Groupe aéronaval (GAN) a été repositionné dès le 3 mars en Méditerranée centrale afin de renforcer la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe. Dans ce cadre, ses aéronefs – Hawkeye et Rafale Marine - ont mené plus de 65 missions de défense aérienne et de surveillance au-dessus de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Croatie.
Par ailleurs, un Atlantique 2 (ATL2) a été déployé à la Sude et a permis de compléter l’appréciation autonome de la région et jusqu’en mer Noire, du 1er février au 31 juillet.
Outre les moyens navals en alerte dans le cadre de la NRF 22, des frégates françaises sont intégrées en quasi permanence aux Standing NATO maritime group (SNMG) 1 et 2, respectivement en Atlantique et en Méditerranée orientale.

• Contribution aux exercices BRILLANT JUMP 22 et COLD RESPONSE 22.
  

Les exercices majeurs BRILLANT JUMP 22 et COLD RESPONSE 22 ont également contribué au renforcement de la présence de l’OTAN en Europe du Nord. Ils ont permis de développer l’interopérabilité entre alliés et pays partenaires de l’OTAN, grâce à des entraînements intensifs en environnement grand froid et dans des scénarii de haute intensité. BRILLIANT JUMP a débuté le 28 février par la mise en alerte des unités participantes par l’état-major de l’OTAN de Brunssum. 2 000 soldats et plus de 400 véhicules ont quitté la France pour la Norvège, jusqu’au 17 mars.
L’exercice COLD RESPONSE, conduit par l’état-major norvégien du 14 au 31 mars, a reproduit un scénario de défense du territoire par les Alliés et pays partenaires de l’OTAN, dans un engagement de type article 5. Il regroupait 35 000 militaires de 28 nations. La France y a contribué du avec plus de 3 200 militaires, dont une capacité NRBC complète.
Ces exercices ont démontré la capacité de la France à assurer le rôle de nation-cadre au sein de l’OTAN et plus particulièrement au sein de la NRF avec la mise en alerte de 8 000 militaires en 2022, comprenant des capacités de commandement, une contribution majeure à la force de réaction rapide de l’OTAN et la mise en œuvre de moyens logistiques importants.
BILAN SORTIE MALI – BARKHANE 



SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
Le départ de Gao des derniers militaires français du Mali, après 9 années d’opération, s’est effectué conformément à la planification et malgré toutes les difficultés à affronter. Ce défi militaire logistique majeur a été relevé en bon ordre et en sécurité, ainsi qu’en transparence et en coordination avec l’ensemble des partenaires, tout en continuant les missions de combat.
Au total, le désengagement de la force Barkhane du Mali a nécessité le transport de l’équivalent de 1 250 véhicules,1100 bungalows ou 2200 tonnes de fret. Le transport de ces volumes s’est fait à 90% par la route, au cours de convois entre la base de Gao et les plateformes logistiques situées au Niger. Les 10% restants ont été réalisés par les ponts aériens mis en place par l’armée de l’Air et de l’Espace afin de désengager les matériels concernés directement vers la France.
La base de Gao, rétrocédée aux Forces armées maliennes (FAMa) du 14 au 15 août 2022 a également fait l’objet de toutes les attentions afin de doter les FAMa d’un outil opérationnel et viable d’emblée. Ainsi, ce ne sont pas moins de 500 bungalows, 10 000 m² de bâtiments et 4 forages d’eau qui ont été entretenus jusqu’au dernier moment et laissés en bon état afin que les FAMa puissent poursuivre la lutte contre les groupes armés terroristes depuis ce point d’appui.
La majeure partie des véhicules et du fret acheminée vers le Niger n’a pas vocation à être employée au sein du nouveau dispositif de l’opération BARKHANE. Le défi logistique de réacheminement de ce matériel vers la France a toujours cours. Celui-ci s’effectue par les ponts aériens mis en œuvre directement entre le Niger et la France, par les convois menés en direction de la République de Côte d’Ivoire et du Bénin, pour être ensuite acheminés par bateau en direction de la France.
La profonde transformation de l’opération BARKHANE ne se réduit pas à la fin de sa présence sur le territoire malien. Dans une logique de co-construction avec nos partenaires africains et internationaux du nouveau dispositif des armées françaises en Afrique de l’Ouest, le combat contre la menace terroriste reste une priorité. Au Niger, les éléments français présents sur la Base aérienne projetée (BAP) de Niamey transforment leur dispositif afin de poursuivre la lutte contre les Groupes armées terroristes (GAT), dans un format adapté aux besoins du partenariat de combat avec les Forces armées nigériennes (FAN).
Ainsi, le Groupement tactique désert (GTD) logistique a dissout l’un de ses sous-groupements, rentré en France. Les capacités spécifiques sont également adaptées et les effectifs moins nombreux : à titre d’illustration, le GTD Aérocombat est devenu le Détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre (DET-ALAT). Enfin, les éléments directement engagés aux côtés des FAN sur le terrain, le GTD-Niger et le groupement commando FALCO, voient aussi leur effectif diminuer.
Au cours des semaines à venir, les éléments français de Barkhane se stabiliseront progressivement aux alentours de 3000 hommes.
BILAN TERRITOIRE NATIONAL – Lutte contre feux et intempéries


La période estivale a été ponctuées d’évènements météorologiques nécessitant une grande réactivité des armées. Celles-ci ont pu en effet intervenir à la demande des autorités compétentes, en soutien des formations spécialisées, et par le biais de moyens militaires spécifiques. avec souvent une forte implication des forces de sécurité intérieure dans le cadre des actions interministérielles conduites dans l'urgence.

• Lutte contre les feux
  

La période estivale a été tout particulièrement marquée par les feux de forêt, tant par leur nombre que leur intensité : 50 000 hectares brûlés, soit 5 fois plus qu’en 2021 à la même période.
OPÉRATION HÉPHAÏSTOS
Dans ce cadre, l’appui direct des armées auprès des forces de sécurité intérieures a atteint un niveau exceptionnel, tant dans la zone de l’opération HÉPHAÏSTOS que dans le reste de la France. Pendant toute la durée de l’opération, un socle d’une cinquantaine de militaires, trois hélicoptères et une vingtaine de véhicules sont en alerte sur l’ensemble de la zone de l’opération.
Le détachement HÉPHAÏSTOS a ainsi été engagé aux côtés des unités de la sécurité civile, des sapeurs-pompiers et de l'office national des forêts, et ce dans toutes ses composantes :

• le Groupe du génie intégré (GGI) a été engagé une dizaine de fois sur des missions de lutte contre les incendies ;
  
• le détachement d'hélicoptères militaires (DETHELICO), composé d’une Gazelle et de deux Caïman de l’armée de Terre, est intervenu dans cinq missions pour aider les sapeurs-sauveteurs des Unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC), cumulant plus de 160 heures de vol. Afin d’avitailler en carburant les hélicoptères de la mission, 4 militaires du Service de l’énergie opérationnelle (SEO) suivent quotidiennement le DETHELICO dans ses différentes interventions. On peut noter que le DETHELICO n’avait pas été engagé depuis 4 ans ;
  
• les Modules adaptés de surveillance (MAS) sont déjà été engagés pour observer les massifs corses et informer les promeneurs des risques d’incendie ;
  

Enfin, un détachement du Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) est inséré quotidiennement au sein de la cellule des opérations aériennes de la sécurité civile, afin de faciliter la coordination de l’espace aérien de la zone sud. 
En complément, les armées ont été fortement sollicitées hors-zone HÉPHAÏSTOS, répondant aux nombreuses demandes de concours et réquisitions.
L’opération HÉPHAÏSTOS se poursuit jusqu’au 22 septembre 2022, et les armées restent mobilisées en soutien des formations spécialisées, à la demande des autorités préfectorales.
Incendie en Gironde : plusieurs unités des armées en appui
À partir du 12 juillet, environ 130 de pompiers de l’air ont été déployés en appui du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) et de la sécurité civile pour contrer conjointement les feux brûlant forêts et habitations de la Gironde.
Le 1er août, face aux incendies qui se sont déclarés à nouveau, des moyens spécialisés du 6e Régiment du génie d'Angers sont déployés en Gironde en appui direct des forces de sécurité civile et du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Gironde.
Des militaires de quatre régiments différents insérés dans une Section militaires intégrées (SMI) ont été formés pour accomplir des missions de prévention (surveillance) et de lutte (attaque de flanc, traitement de lisières, travaux de forestage). Par ailleurs, une équipe de la 2e Compagnie opérationnelle du génie de l’air (2e COGA) a été engagée en Gironde afin de soutenir les unités de la sécurité civile, les sapeurs-pompiers et l’office national des forêts dans la lutte contre les feux de forêt.
En parallèle, à la demande de la préfecture, la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) stationnée sur le plateau du Larzac, en Aveyron, a accueilli, dès le 9 août, 115 sinistrés évacués des campings environnants.
Au plus fort de la crise, ce sont plus de 200 militaires qui ont été engagés.
Incendie dans l’ouest de la France : les pompiers militaires en appui direct des moyens civils
À partir du 12 août, les pompiers militaires de l'académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, rejoints par ceux des écoles militaires de Saumur, ont été engagés en appui direct et permanent des forces de sécurité civile et du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Morbihan (56) dans la lutte contre les incendies autour de Campénéac et aux abords du camp militaire de Coëtquidan. Une quinzaine de pompiers militaires armant leurs camions-citernes de feux de forêt 4000L ont été engagés.
En parallèle ; du 12 au 14 août, un équipage de marins-pompiers de l’arrondissement de Brest est intervenu en appui direct du SDIS 29 sur les feux de forêt dans les monts d’Arrée. Il a notamment réalisé un travail de traitement des reprises de feu et de noyage des lisières.
MONDE – BARKHANE




SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
La force Barkhane réarticule son dispositif, dans une logique de co-construction avec ses partenaires des armées nationales, tout en continuant la lutte contre les groupes armés terroristes (GAT).
ACTIVITÉ DE LA FORCE

• La force Barkhane intensifie son Partenariat militaire opérationnel avec le Niger
  

Afin de mieux adapter ses moyens aux demandes des Forces armées nigériennes (FAN), en première ligne face aux Groupes armées terroristes (GAT), les armées françaises élargissent le spectre du partenariat militaire opérationnel (PMO) à différentes spécialités :
- la lutte contre les engins explosifs improvisés ;
- l’escorte de convois logistiques, menée en coordination avec les Éléments français au Sénégal (EFS) et au Gabon (EFG) ;
- la coordination sol/air : formation de Guetteurs aériens tactiques avancés (GATA).
 

• Partenariat militaire opérationnel avec le Tchad.
  

Dans le même esprit, l’opération BARKHANE diversifie et intensifie les actions de PMO avec l’Armée nationale tchadienne (ANT), directement engagée contre la menace des Groupes armées terroristes (GAT) de Boko Haram dans la région du Lac Tchad. À ce jour, ce PMO couvre les domaines suivants, par nature évolutifs : 

- l’action combinée aéro-terrestre ;
- la formation de spécialistes en renseignement aérien de l’Armée de l’air tchadienne (AAT) ;
- la formation de GATA ;
- un partenariat en personal recovery, au profit de l’AAT dans le cadre du sauvetage des pilotes en cas d’accident en vol ;
- différents soutiens aéronautiques : protection d’emprise, infrastructure, maintenance, logistique, sécurité incendie, secourisme ;
- maintenance des matériels terrestres ;
- combat d’infanterie ;
- génie de combat.
AFRIQUE – Divers

• Golfe de Guinée 
  

Le 25 août, le Falcon 50 de la Marine nationale basé à Dakar en mission de surveillance des pêches et de la pollution a contrôlé plus de 40 bâtiments et observé une quarantaine d’irrégularités.
Ces patrouilles se sont effectuées en présence d’un inspecteur des pêches sénégalais de la Direction de la protection et de la surveillance des pêche (DPSP).
Ces patrouilles contribuent à préserver la sécurité dans le golfe de Guinée et ont pour objectif de renforcer l’interopérabilité avec nos partenaires dans la lutte contre l’insécurité maritime.

• FFCI - Partenariat militaire opérationnel
  

Du 13 au 27 août, des unités du 1er Bataillon de commandos parachutistes d’Abidjan et du 3e Bataillon d’infanterie de Bouaké ont manœuvré conjointement avec 200 militaires français du 43e Bataillon d’infanterie de Marine (43e BIMa).


Du 22 au 26 juillet, une cinquantaine de stagiaires ivoiriens de la Batterie d’appui sol-air (BASA) des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) se sont formés à l’utilisation du mortier de 120 mm conjointement avec leurs camarades français du 43e BIMa. Ce partenariat était le premier du genre avec ce bataillon qui a pu développer son champ de compétence en appréhendant un nouveau système d’arme.
Du 13 au 27 août, des unités du 1er Bataillon de commandos parachutistes d’Abidjan et du 3e Bataillon d’infanterie de Bouaké ont manœuvré conjointement avec 200 militaires français du 43e Bataillon d’infanterie de Marine (43e BIMa).
Le 29 août, une dizaine de commandos parachutistes de l’armée de l’Air ivoirienne a débuté une séquence de deux semaines d’entraînement au tir de précision avec le 43e BIMa.
En parallèle, une dizaine de gendarmes ivoiriens a entretenu ses compétences sur le Véhicule de l’avant blindé (VAB).
Cette formation, assurée par le Détachement de maintenance des matériels terrestres (DMMT) du 43e BIMa, s’inscrit dans le cadre de l’élargissement de l’offre de Partenariat militaire opérationnel (PMO) entre les deux armées partenaires.

MONDE – CHAMMAL





SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
L’opération CHAMMAL, volet français de l’opération INHERENT RESOLVE (OIR), se poursuit.
ACTIVITÉ DE LA FORCE

• Activités de la Base aérienne projetée (BAP) au Levant
  

Les Rafale de la BAP au Levant ont poursuivi leurs actions au profit de la Coalition en effectuant plusieurs vols, pour un total de 70 heures de vol, sur l’ensemble du spectre des missions aériennes : Défense et de surveillance de l’espace aérien (DCA), prise d’alerte Close Air Support (CAS) et reconnaissances menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition.
 
 

PROCHE ET MOYEN-ORIENT – Déploiements aéro-maritimes

• AGÉNOR – Activités opérationnelles de l’ATL2
  

Les 27 et 30 août, l’Atlantique 2 (ATL2) a réalisé plusieurs vols de surveillance aéro-maritime au profit de l’opération AGÉNOR, entre le golfe Arabo-Persique et le golfe d’Oman.
Cet avion de patrouille maritime contribue directement au renforcement de l’appréciation de situation autonome dans cette zone maritime au profit d’EMASOH (European-led maritime awareness in the straight of Hormuz).

EUROPE – Renforcement du flanc Est



SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
Pleinement mobilisées dans le renforcement du flanc est, les Armées témoignent de l’attachement de la France au principe de solidarité stratégique.

• Estonie : mission eFP – LYNX
  

Les soldats français de la mission LYNX, intégrés au sein du Battle Group de l’enhanced Forward Presence (eFP BG), poursuivent intensivement leur coopération opérationnelle avec leurs alliés :
- les sapeurs danois et français du Battlegroup ont conduit avec leurs alliés estoniens divers entraînements sur l’emploi des explosifs en milieu urbain ;
- intégrés à une batterie d’artillerie britannique, les artilleurs de montagne français se sont exercés aux procédures de demande d’appui feu et ont pu ainsi coordonner les tirs des obusiers AS-90 de 155 mm de leurs homologues ;
- les détachements de soutien santé du Battlegroup ont pu éprouver leurs techniques de sauvetage.

• Roumanie : mission AIGLE
  

Du 22 au 26 août, a eu lieu l’exercice interallié Black Scorpion. Une section française du Battle Group Forward Presence (BGFP) ainsi que des sections polonaise, portugaise et roumaine se sont entraînées conjointement au combat en zone urbaine. Encadrés par les forces spéciales roumaines, les soldats ont perfectionné leurs techniques de combat dans cet environnement particulier. L’objectif était de développer l'interopérabilité des nations alliées par la consolidation des procédures tactiques. Cette séquence a confirmé la capacité de ces quatre nations partenaires à s’engager ensemble dans tout type de combat et de milieu.
 

• L’OTAN réalise des missions conjointes sur le flanc est de l’Europe
  

Les Rafale et les ravitailleurs de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) continuent d’assurer leurs missions de surveillance et de défense aérienne sur le flanc est de l'Europe. Ces opérations aériennes sont placées sous le contrôle opérationnel de l’OTAN, et s’effectuent en coopération avec nos alliés présents dans le ciel européen.
Dans ce cadre, du 25 au 31 août, 2 missions de ravitaillement en vol ont été menées par les avions ravitailleurs français.
Ainsi, les 22 et 26 août, les Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace ont participé à des missions d’entraînements complexes, en Slovaquie et en Roumanie, aux côtés de partenaires anglais, américains, slovaques, canadiens et roumains, réunissant différents types de capacités de chasse, de bombardement et de défense sol-air (MAMBA). Elles permettent à ces différentes nations alliées de s’exercer, en coalition, en mettant en œuvre un nombre de moyens aériens important.
 

• Méditerranée orientale – Patrouille de la FREMM Languedoc au sein du SNMG2
  

Déployée depuis le 31 juillet dernier, la Frégate multi-missions (FREMM) Languedoc poursuit sa patrouille en Méditerranée orientale au sein du Standing NATO Maritime Group n° 2 (SNMG2), contribuant à la posture défensive et dissuasive de l’OTAN, à la surveillance de ses approches, et à la permanence en mer de la France dans cette zone stratégique. La FREMM Languedoc prend part également à plusieurs activités de coopération avec les marines alliées et riveraines de la zone.
Elle a ainsi effectué des entrainements conjoints avec les frégates américaine Forrest Sherman et espagnole Juan de Borbon. Ensemble, les unités ont simulé un exercice de combat naval puis ont participé à un exercice anti-sous-marin où la Languedoc exerçait la fonction de commandant de lutte. Cette patrouille conjointe a permis d’améliorer l’interopérabilité et de renforcer les liens entre les unités intégrées au sein du SNMG2.
Enfin, le 31 août, la frégate a participé à une activité de coopération avec la marine chypriote. Depuis plusieurs années, les marines française et chypriote coopèrent en toute confiance et sont capables d’agir, ensemble, de manière réactive, en Méditerranée, grâce à des entraînements conjoints réguliers, menés en faveur de la sécurité du bassin méditerranéen.

TERRITOIRE NATIONAL

• FANC – Séquence d’exercices maritime et aérien avec les forces japonaises
  

Depuis le 25 août, les FANC conduisent une séquence d’exercices maritimes avec les forces de défense japonaises, et ce jusqu’au 8 septembre.
Les 25 et 26 août, au large des côtes calédoniennes, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) D’Entrecasteaux a participé à l’exercice franco-japonais Oguri-Verny 22-5 avec la frégate japonaise Kirisamé. Les deux bâtiments ont patrouillé ensemble : outre les exercices de manœuvre en formation, les deux unités, appuyées par un Falcon 50, ont éprouvé leur interopérabilité au cours d’exercices de défense contre menace aérienne, asymétrique et de lutte antinavire.



Les 30 et 31 août, la frégate de surveillance (FS) Vendémiaire a participé à l’exercice Lapérouse 22 aux côtés de la frégate australienne HMSA Warramunga et de la frégate Japonaise Kirisamé. Cet exercice tripartite vise à augmenter le niveau d’interopérabilité entre ces partenaires majeurs de l’Indopacifique.

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   J'attend toutes les fins de semaines les nouvelles des opérations 

Merci jojo.