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Mlle Francine je ne crois pas que vous allez m'en vouloir pour cela au contraire je serai sur que après la guerre il y aura une Amnistie. Au moins je serai vivant.
Vous pouvez m'écrire autant que vous le voudrez mais dans votre réponse vous ne causerez de cette lettre. Vous direz que c'est par mes parents ou par les journaux que vous avez apris que j'étais punis. Francinette vous serez bien gentille aussi de me faire savoir si les journaux ont fait mention de mon Conseil de Guerre, et si mon patron et Mlle Marcelle ne savent rien. N'en parlez à personne; si vous le permettez je pourrai vous écrire tout les dimanches, mais il faut avant cela que j'ai reçu une de vos lettres: pour quand aux lettres passant aux autorités, elles portent seulement comme toutes les autres, le cachet du Comt de la Place sans avoir besoin besoin d'inscrire envoi de untel. Il n'y a que votre adresse et C Militaire, c'est tout. Personne ne saura que c'est moi qui vous écris, et vous, vous pouvez même me dire cher Cousin sur vos lettres. Tachez de savoir aussi si Fernande, de Badinière, ne sais rien. Je vous expliquerez tout après. J'ai bonne santé c'est le principal.
Rappelez vous, Francinette, le lundi de la fête de . . . . le bon champagne. Enfin patience nous irons encore.
Bien de choses à votre soeur Marie et à Maman.
J'attends une très longue lettre de 5 pages.
Mes sincères et tendres Amitiés
Raoul