Violences urbaines à Brest : que se passe-t-il dans le quartier de Pontanézen depuis une semaine ?
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Michel Admin
Nombre de messages : 3984 Age : 65 Emploi : Retraité Date d'inscription : 09/10/2021
Sujet: Violences urbaines à Brest : que se passe-t-il dans le quartier de Pontanézen depuis une semaine ? Mar Jan 25 2022, 18:09
Tout a débuté, mercredi 19 janvier 2022, par une opération de contrôle de police ayant dégénéré. Depuis, les incidents se sont multipliés dans le quartier de Pontanézen, à Brest (Finistère), avec des conséquences sur le réseau de transport en commun. Ils ont aussi entraîné une réaction de l’État, notamment la création rapide d’une brigade anticriminalité de jour.
Voitures brûlées, tramway pris pour cible, tirs de mortiers d’artifice sur les forces de l’ordre… Depuis mercredi 19 janvier 2022, des violences urbaines ébranlent le quartier de Pontanézen, à Brest (Finistère). Retour sur ces incidents et leurs conséquences.
Comment débute cette séquence de violences à Pontanézen ?
Tout part d’une intervention de police dans le quartier, mercredi 19 janvier. Une opération « classique » consistant à effectuer des contrôles d’identité sur ce qui ressemble à un point de deal. Un trentenaire, recherché dans une autre affaire et interdit de séjour à Pontanézen, tente de s’y soustraire. S’ensuit une course-poursuite avec la police. Huit hommes (trois mineurs et cinq majeurs) s’introduisent chez une mère de famille et ses deux enfants, qu’ils retiennent pendant une heure. Ils seront finalement interpellés et placés en garde à vue. Pendant ce temps, d’autres jeunes du quartier harcèlent les forces de police. Des objets sont lancés des fenêtres, des mortiers d’artifice tirés. Deux policiers sont légèrement blessés, l’un par une trottinette, à la tête, l’autre par un mortier d’artifice, à une jambe. En fin de journée, le calme revient dans le quartier. Mais l’accalmie est de courte durée. Dès le lendemain midi, jeudi 20 janvier, deux voitures sont incendiées. Sur place, l’élu à la tranquillité urbaine est menacé de mort. Il déposera plainte « pour ne pas banaliser » ce type de propos.
Que deviennent les personnes interpellées ?
Vendredi 21 janvier, les cinq majeurs sont présentés en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Brest. Ils doivent répondre de faits « d’une extrême gravité » selon le procureur Miansoni.
Tous demandent un délai pour préparer leur défense, mais dans l’attente de leur procès, renvoyé au 25 février 2022, trois d’entre eux sont placés en détention provisoire (les deux autres sous contrôle judiciaire). C’est peut-être ce qui provoque un nouvel épisode de violence, samedi 22 janvier.
Que se passe-t-il le lendemain ?
Il est près de 23 h, samedi 22 janvier, quand une rame de tramway s’arrête entre deux stations à Pontanézen. Des obstacles disposés sur les rails empêchent le conducteur de poursuivre sa progression. Une voiture d’un salarié de Bibus, le service de transport public, venu en renfort afin de porter assistance aux passagers, est incendiée. L’intervention des pompiers s’accompagne de tirs de mortiers d’artifice, visant particulièrement les forces de l’ordre. Selon un père de famille du quartier, « le face-à-face a duré plus d’une heure et demi au niveau du tramway . J’ai ensuite entendu du mouvement dans les rues autour. »
Aucun blessé n’est à déplorer parmi les passagers, pris en charge dans un bus, et le personnel de Bibus, même si les deux conducteurs, de la voiture et du tramway, sont « tous les deux très choqués, au fond du trou » , selon le délégué CFDT Luc Daniel.
Comment réagissent les salariés du réseau de transport ?
Le lendemain, dimanche 23 janvier, les salariés du réseau de transport en commun font valoir leur droit de retrait « suite à cet incident, portant atteinte à leur sécurité et à celle des voyageurs ». Le service reprend finalement le lendemain, lundi 24 janvier, mais les deux arrêts du quartier, Pontanézen et Europe, ne seront pas desservis jusqu’à nouvel ordre . Des bus de substitution sont mis en place, contraignant les habitants à s’organiser.
Et le monde politique ?
« Nous vivons des heures compliquées depuis mercredi sur le quartier de Pontanézen. Hier soir, et cette nuit, une nouvelle étape a été franchie », déplore, dès dimanche, Yohann Nedéléc, l’adjoint à la tranquillité urbaine. « Une trentaine de jeunes, en majorité connus des services, pourrissent la vie de 3 000 habitants », résume de son côté François Cuillandre, maire de Brest. L’opposition municipale de droite dénonce pour sa part « la politique de l’autruche par idéologie pratiquée par François Cuillandre et sa majorité » , et ayant, selon elle, abouti « à l’aggravation de la délinquance brestoise », tandis que le PCF rappelle que « la tranquillité publique est un droit fondamental comme celui de bien se nourrir, de bien se loger ».
Quelle réponse de l’État ?
Lundi 24 janvier, le préfet du Finistère annonce quatre mesures visant à contrer la flambée de délinquance dans le secteur. Une brigade anti criminalité, Bac, de jour sera mise en place début février, représentant une « capacité d’intervention spécialisée supplémentaire » constituée de huit à dix policiers. À l’ordre du jour également, un protocole d’intervention entre les transports publics et la police, une nouvelle salve de caméras à Pontanézen et des renforts policiers immédiats.
Où en est l’enquête concernant les violences urbaines de samedi soir ?
Lundi 24 janvier, il n’y avait pas encore eu d’interpellation concernant ce que les autorités qualifient de guet-apens, mais « il y aura évidemment un prolongement judiciaire », promet le procureur Camille Miansoni, assurant que « la justice ne se laisse pas intimider ».
Que sont ces mortiers d’artifice, de plus en plus utilisés contre les forces de l’ordre ?
À Brest comme dans d’autres grandes villes de France, ces dispositifs pyrotechniques sont détournés de leur usage festif pour être utilisés comme « armes par destination » lors de violences urbaines. Un phénomène constaté localement depuis environ un an, et ajoutant « de la tension et de la panique » aux interventions dans certains quartiers, selon le syndicat Unité SGP Police, qui a demandé « un chien de détection d’explosifs » afin de tenter de juguler le phénomène.
Mardi 25 janvier, le maire de Brest, François Cuillandre, a écrit au ministre de l’Intérieur afin de lui demander de prendre des dispositions pour mettre un coup d’arrêt à la vente de ces mortiers d’artifice qui, « malgré la loi demeurent faciles à acquérir ».
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
81/06, Eva, RIVIERE et Michel aiment ce message
RIVIERE membre confirmé
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Sujet: Re: Violences urbaines à Brest : que se passe-t-il dans le quartier de Pontanézen depuis une semaine ? Mer Jan 26 2022, 08:41
On y va … Z0ZZ
81/06 et Michel aiment ce message
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Eva nouveau en attente de confirmation
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Sujet: Re: Violences urbaines à Brest : que se passe-t-il dans le quartier de Pontanézen depuis une semaine ? Mer Jan 26 2022, 11:33
De jours en jours, à plus ou moins grande échelle des faits du genre font l'actualité.
Il semblerait que le pays, ne puisse pas gérer cette grave situation. Ne puisse pas gérer " seul" !
Dernière édition par Eva le Mer Jan 26 2022, 18:43, édité 1 fois
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Michel Admin
Nombre de messages : 3984 Age : 65 Emploi : Retraité Date d'inscription : 09/10/2021
Sujet: Re: Violences urbaines à Brest : que se passe-t-il dans le quartier de Pontanézen depuis une semaine ? Mer Jan 26 2022, 11:35
Mar Jan 25 2022, 18:09
