Du 10 au 22 janvier 2022, le groupement de plongeurs-démineurs de la Méditerranée (GPD MED) a conduit la mission BEILIE dans les approches toulonnaises.
Conduite deux fois par an en complément de l’opération de chasse aux mines baptisée CHAMINOP, la mission BEILIE permet d’assurer la sûreté du trafic maritime face au danger représenté par les explosifs sous-marins. Elle vise à protéger les zones d’entrée/sortie et de navigation du port de Toulon, le poste de mouillage du porte-avions Charles de Gaulle ainsi qu’une partie de la rade d’Hyères. Cette mission contribue donc directement aux deux grandes fonctions stratégiques de dissuasion (au profit du porte-avions et des sous-marins nucléaires d’attaque) et de protection (en l’occurrence des approches maritimes de Toulon).
Cette opération s’appuie sur un quadrillage qui vise à s’assurer de l’absence de menaces comme le mouillage d’objets pouvant obstruer les chenaux, la pose de dispositifs d’écoute ou d’engins explosifs.
Le GPD MED dispose de moyens humains, techniques et de compétences spécifiques pour effectuer cette mission. Les objets sous-marins sont d’abord repérés par sonar remorqué et sonar autonome (AUV) puis analysés avec l’aide du centre de planification et d’analyse des opérations de guerre des mines (CPAOGM) de Brest. Les plongeurs-démineurs interviennent par la suite pour identifier les nouveaux échos et au besoin neutraliser un éventuel engin explosif.
Si aucun engin explosif n’a été détecté lors de cette nouvelle édition de l’opération BEILIE, elle a permis d’identifier de nouveaux échos présents dans ces zones sensibles et ainsi de parfaire la connaissance des fonds marins.
La France (marine nationale, DGA et industrie) possède dans le domaine de la guerre des mines une expertise reconnue qui joue un rôle majeur pour la crédibilité de la dissuasion, la protection des ports de commerce d’intérêt majeur et de nos lignes de communication stratégiques. Une opération comme BEILIE permet aussi de tenir à jour la base de données du CPAOGM (Centre de Planification et d’Analyse des Opérations de Guerre des Mines) – clé de voute du concept de guerre des mines français – en comparant la cartographie de référence des fonds marins avec la situation réelle observée.
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