Robert Ménard : « C’est insupportable. Personne ne peut tolérer qu’on s’en prenne à des pompiers ou à des policiers
Mardi 26 octobre, une vingtaine d’individus ont incendié un véhicule sur le chantier de la future école Samuel-Paty, à Béziers.
Les pompiers se sont rendus sur place et ont été caillassés par des individus cagoulés qui leur avaient préparé un guet-apens. La BAC, appelée en renfort, a elle aussi été attaquée.
La BAC a été prise dans un guet-apens dans votre ville à Béziers. Comment se fait-il que ce genre d’événement se reproduise ?
Ce n’est pas la première fois. C’est très simple : des petits voyous, des petites frappes de ce quartier qui avaient eu des bisbilles avec la police qui ne faisait que son travail, ont voulu se venger. Pour cela, ils sont allés sur le chantier de construction de l’école Samuel-Paty. Il y a des engins. Ils ont mis le feu aux engins, comme il y a quelques mois. Ils savent que lorsqu’ils mettent le feu, les pompiers et la police arrivent. C’était un guet-apens, ils étaient une vingtaine habillés en noir, visages cachés, et ont caillassé les véhicules des pompiers et de la police. C’est insupportable ! On ne doit pas accepter des choses comme cela. Cela coûte de l’argent et retarde les travaux de cette école. Personne ne peut tolérer le fait qu’on s’en prenne à des pompiers ou à des policiers, c’est inacceptable. Et en même temps, les bras vous en tombent et vous vous dites : « que peut-on faire ? »
À combien s’élèvent les préjudices ?
Je ne sais pas. J’ai eu le propriétaire de l’entreprise. Il est catastrophé. Il y a une surveillance assurée 24 heures sur 24, sur ce chantier, mais il n’imaginait pas que les gens qui surveillent se retrouvent face à une vingtaine d’énergumènes. Ils ont été dépassés par les événements. La police nationale est arrivée, mais face à des gens aussi déterminés, c’est compliqué. Nous n’acceptons pas cette situation. Pour la fête de Halloween, en 2019, un certain nombre de gens du quartier avaient mis le feu à une école qui avait complètement brûlé. Nous avons inauguré la nouvelle école il y a quelques semaines.
Cette école Samuel-Paty, qui est en construction, est la seule école bilingue de tout l’ouest du département, c’est dire tous les efforts que l’on fait !
Vous êtes le maire de Béziers, qu’avez-vous mis en place pour mettre hors d’état de nuire les auteurs de ces délits ?
Béziers est une ville où les effectifs de la police municipale sont passés de 30 à 110 policiers. Nous avons multiplié par dix les caméras de surveillance dans toute la ville, y compris dans le quartier de la Devèze, et il y a une omniprésence des forces de sécurité dans la ville. Mais cela ne suffit pas. Dans un certain nombre de quartiers, il faut encore plus de présence policière. Nous avions un poste de police nationale que nous transformons en poste de police nationale et municipale. Il faut plus de moyens et plus de présence policière dans un certain nombre de quartiers, il n’y a que cela qu’un certain nombre de personnes entend. Il faut les condamner plus lourdement. On verra ce que donne le procès de l’incendie de l’école des Tamaris. Il faut les sanctionner le plus durement possible.
On a beau me dire que la prison ne répond pas à tout, mais pendant cinq ans, le mec est en prison et on ne l’a pas sur le terrain. Il nous fout la paix, c’est aussi simple que cela, mais encore faut-il qu’il y ait des places de prison.
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Minimisations de faits graves. Guet - apens, caillassage et j'en passe!
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« Lorsque dans notre pays on parle de courage et de grandeur, c’est vers les croix de guerre que se tournent les regards » Alphonse JUIN Maréchal de France