Le T-6 en Algérie .

Il me semblait pourtant avoir narré un épisode intéressant sur le T-28.
Mais il apparaît que les histoires de tinette attirent plus le regard.
On, ne m'y reprendra pas!
Repose-toi bien JP, tu sembles en avoir besoin...
JJ

Voila ce que j'ai mis en ligne...
Comme cela n'intéresse visiblement personne, je ne recommencerai pas.

Bonjour
Le T-6 a rendu de grands services en Algérie, et sa maniabilité, appuyée par culot de ses jeunes pilotes, a fait merveille. Il n'était pas rare de les voir, non pas au-dessus de nous, mais en dessous, lorsqu'ils débouchaient d'un thalweg survolé à très basse altitude. Lire sur ce sujet, le livre de Pierre Clostermann "Appui-feu sur l'oued Hallaïl". Je n'ai pas trouvé de référence sur le chiffre des pertes en matériel, mais je crois que 700 T-6 ont été achetés, en tout. Une source parle de 230 avions perdus par l'armée de l'air en Algérie.
Le T-28 (et non 27) "Fennec", c'est autre chose. Mariage d'une cellule rachetée au surplus, et d'un moteur Wright R-1820-86 "Cyclone" de 1 425 chevaux (le moteur des B-17). Il était près de trois fois plus puissant que le T-6. Il était armé de 4 mitrailleuses de 12,7, alors que le T-6 avait quatre AA 52 de 7,5 (et non 7,62). Le pilote était protégé par deux plaques de blindage. L'avion pouvait emporter un échantillonnage de bombes, de réservoirs de napalm, et de roquettes de gros calibre. 
A Bizerte, le 20 juillet, lors de l'opération de dégagement de la base, nous avons été appuyés, entre-autres, par deux T-28, de l'EALA 3/9, venus de Bône (chose peu évoquée dans les livres, qui ne parlent le plus souvent que des Corsair et des Mistral). J'ai le souvenir très clair d'un entre eux, me survolant moteur réduit, à très basse altitude, au dessus de Sidi-Zid. Je revois le pilote coiffé d'une casquette à longue visière, nous faisant un salut d'encouragement. Puis le déclic du décrochage des roquettes, dont nous avons pu voir les effets, peu après. Un des pilotes a rencontré, quelques jours plus tard, un de mes camarades sous-officier. Il lui a dit avoir pensé, en nous voyant monter à l'assaut de la colline: "ça existe encore".
Le lendemain, pour le dégagement de la ville, ç'a été une autre histoire. L'amiral Amman avait en effet interdit la participation de l'aviation et de  l'artillerie dans les combats intra-muros. Je n'ai pu voir que l'intervention des Corsair sur le fort d'Espagne, situé à la périphérie de la ville, et point dur de la résistance tunisienne. Hommage encore une fois au courage des combattants tunisiens, qui ont vraiment eu affaire à très forte partie...
JJ

Lorsqu'on compare les différentes livrées du T-6, notamment en jaune,  on ne peut être que surpris que ces avions n’aient pas été peints avec des couleurs mieux adaptées au mimétisme avec l’environnement,  je pense notamment aux Me.109 ou aux Macchi MC 202 de la 2e guerre mondiale. Certes le FLN ne disposait pas de DCA mais il parvenait à en abattre (voir le témoignage du légionnaire de la 13e Demi-Brigade de la Légion Étrangère).