Le 16 octobre, à l’ouest de Ndaki, localité située à 200 km environ au sud-ouest de Gao [Mali]. deux sections des Forces armées maliennes [FAMa] alors en mission de reconnaissance ont été accrochées par un important groupe armé terroriste [GAT], fort d’une cinquantaine de combattants.
Les soldats maliens ont alors immédiatement manoeuvrer afin d’éviter d’être encerclés tandis que l’état-major de la force française Barkhane décidait l’envoi d’hélicoptères d’attaque Tigre et d’une patrouille mixte de Mirage 2000 C/D afin de fournir un appui aérien à la patrouille alors sous le feu ennemi.
Dès leur arrivée à Ndaki, indique l’État-major des armées [EMA], les Tigre du sous-groupement aéromobile [SGAM] de Barkhane ont été accueilli par des tirs à l’arme légère mais aussi par des roquettes RPG. Les hélicoptères français ont riposté, de même que les Mirage 2000 envoyés en appui.
À ce moment, au vu de leur détermination des terroristes, l’estimation était que la patrouille malienne venait de découvrir un important camp et/ ou que des chefs importants de la mouvance jihadiste se trouvaient parmi les assaillants.
En début d’après-midi, la patrouille de Mirage 2000 ayant été relevée par une seconde, la force Barkhane a renforcé son dispositif à Ndaki en y déployant deux groupes de commandos de montagne. Aux côtés de leurs homologues maliens, les militaires français ont alors lancé plusieurs reconnaissance avant de prendre le contrôle du camp qui abritait le groupe terroriste, ce dernier ayant pris le parti d’abandonner le terrain, en emportant ses éventuels blessés et tués.
Lors de l’inspection du site, le corps d’un terroriste a été découvert. De même qu’une quinzaine de motos, un pick-up et un important stock de matériel susceptible de fabriquer des engins explosifs improvisés [IED]. Le tout a été détruit le 17 octobre.
« Cette opération démontre la volonté des armées maliennes de mener des actions dans la profondeur et de se porter au contact des GAT, avec comme objectif de dénier à l’ennemi la possibilité de constituer des zones refuges. La coordination d’urgence mise en place entre les troupes au sol et les aéronefs de Barkhane a permis aux troupes au sol de l’emporter », fait valoir l’État-major des armées.