Un navire espagnol de l’ONG Open Arms a accosté, jeudi 9 août, dans le port d’Algésiras avec 87 migrants, dont 12 enfants à son bord. Ils ont été secourus la semaine dernière au large des côtes de la Libye alors qu’ils se trouvaient sur un canot pneumatique qui dérivait en mer, a précisé l’ONG.
Parmi les personnes secourues, on compte 84 Soudanais, un Syrien, un Egyptien et un Gambien. Quelques heures après l’arrivée du navire dans le sud de l’Espagne, l’Elysée a annoncé que la France allait accueillir une vingtaine de migrants.
« Dans un esprit de solidarité européenne » et « compte tenu de la situation que connaît l’Espagne, confrontée à une arrivée importante de migrants », la France a décidé d’accueillir une partie des passagers, comme pour ceux débarqués récemment à Valence (Aquarius), Malte (Lifeline) et Pozzallo en Sicile, explique l’Elysée dans un communiqué.
Une équipe de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui délivre le statut de réfugié, se rendra très rapidement sur place pour examiner les situations individuelles et identifier celles « en besoin de protection », ajoute le texte – c’est-à-dire celles pouvant obtenir le droit d’asile.
L’Espagne, première porte d’entrée des migrants en Europe
L’Espagne est devenue cette année la première porte d’entrée en Europe de migrants. Près de 24 000 sont arrivés par la mer en Espagne depuis janvier, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).
Le pays, dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, a ainsi ouvert un centre d’accueil à Algésiras pour accueillir les nouveaux migrants. En offrant un port sûr à ce bateau, l’Espagne prend de nouveau le contre-pied de l’Italie, qui refuse cet été d’accueillir les navires des organisations non gouvernementales sillonnant la Méditerranée pour porter secours aux migrants en péril.