La force aérienne espagnole [Ejército del aire] envisage de remplacer prochainement l’ensemble de ses avions d’entraînement CASA C-101 Aviojet et ENAER T-35 Pillán (de conception chilienne) utilisés jusqu’à présent pour la formation de ses pilotes de combat. Or, dans le même temps, son homologue sud-coréenne cherche à accroître ses capacités en matière de transport aérien, en complétant ses flottes de CN-235 et de C-130H Hercules.
Seulement, les appareils pouvant satisfaire les besoins de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] ne sont pas légion sur le marché. D’où l’intérêt pour l’A400M « Atlas » d’Airbus, étant donné que le C-17 de Boeing n’est désormais plus produit. En outre, le revers subi par Korea Aerospace Industries lors de l’appel d’offres lancé par l’US Air Force pour remplacer ses avions d’entraînement n’aurait probablement incité Séoul à forcément chercher une solution aux États-Unis.
D’où l’accord qui pourrait être bientôt être trouvé par l’Espagne et la Corée du Sud. En effet, l’Ejército del aire a commandé 27 A400M « Atlas » auprès d’Airbus. Mais, finalement, elle envisage d’en mettre seulement 13 en service. Aussi, Madrid cherche à revendre à un pays tiers ce « surplus ». Et Séoul figure donc sur la liste des clients potentiels, avec 4 à 6 exemplaires en jeu. En échange, il serait donc question pour le ministère espagnol de la Défense d’acquérir 34 turbopropulseurs KT-1 [voir photo] et 20 avions d’entraînement T-50 « Golden Eagle ».
Les deux pays y trouveraient leurs comptes. L’Espagne serait ainsi en mesure moderniser sa flotte d’avions d’entraînement à moindre coût tandis que la Corée du Sud pourrait renforcer ses capacités de transport aérien militaire tout en permettant à Korea Aerospace Industries de s’imposer sur le marché européen et de prendre ainsi une nouvelle envergure.
Selon Defense News, Madrid consentirait un rabais de 15% sur le prix unitaire de l’A400M. La valeur total de cet échange serait de l’ordre de 890 millions de dollars. Reste maintenant à voir si un accord sera trouvé.