Vingt ans après sa découverte, personne ne sait qui a dessiné ce gigantesque géoglyphe au beau milieu de l’Australie. Long de 4,2 km, ce dessin représentant un chasseur aborigène reste toujours un objet de fascination.
C’est un des plus grands géoglyphes (un grand dessin à même le sol), du monde. Mesurant près de 4,2 km de long pour une circonférence de 28 km, l’homme de Marree continue d’intriguer autant les Australiens que les touristes. C’est un pilote d’avion nommé Trec Smith qui l’a aperçu depuis le ciel pour la première fois le 26 juin 1998, non loin de la ville de Marree, au sud de l’Australie.
Représentant un chasseur aborigène armé d’un bâton à lancer, ce dessin est creusé à même le sol sur une largeur pouvant atteindre parfois 35 mètres. Cette création s’inspire clairement d’une sculpture grecque, le dieu du Cap Artémision, découverte en 1928 au large de l’île d’Eubée (Grèce).
Le dieu du Cap Artémision, la sculpture grecque qui a inspiré le géoglyphe. (Photo : Ricardo André Frantz/Wikimedia commons)
Si l’érosion a abîmé ce géoglyphe, personne ne sait qui est à l’origine de sa réalisation. Des déclarations anonymes à la presse locale ont d’abord fait penser que le ou les auteurs de ce dessin pouvaient être américains, sans qu’aucune preuve n’ait été apportée à cette théorie.
Une récompense contre des informations
Au départ, l’homme de Marree a été bien reçu par le public, avant que le site ne soit fermé par le gouvernement à la suite d’une plainte pour nuisances de la part d’une tribu aborigène. Cependant, le survol en avion de l’homme de Marree est toujours autorisé.
Malgré l’érosion, l’homme de Marree est toujours visible depuis le ciel. (Photo : capture d’écran Google Maps)
Pour résoudre le mystère de ce géoglyphe, Dick Smith, un entrepreneur australien a affirmé vouloir offrir 5 000 dollars australiens (3 200 €), à quiconque apporterait des informations à ce sujet. « Comment cela a-t-il pu rester secret pendant vingt ans, s’est interrogé cet homme sur le site de la chaîne ABC. C’est sans aucun doute la marque d’un professionnel. »
Lorraine Merrick, une représentante des Arabana, la tribu qui gère les terres où se trouve le géoglyphe, a expliqué que ce dessin avait rendu furieux les aborigènes au moment de sa découverte car il se trouvait sur une zone sacrée. « Mais il est là, et de l’eau a coulé sous les ponts depuis sa création. Nous devons juste déterminer ce que nous allons en faire maintenant », a-t-elle indiqué à la BBC.