Après le sous-groupement tactique interarmes (S/GTIA) Lynx, qui avait été déployé à Tapa au cours du second semestre 2017 dans le cadre de « présence avancée rehaussée » de l’Otan, ce sera bientôt le tour du Groupe de chasse 1/2 « Cigognes » de connaître l’Estonie.
En effet, quatre Mirage 2000-5, mis en oeuvre par un détachement de 100 aviateurs, seront affectés à la base estonienne d’Amari à compter du mois de mai dans le cadre de la mission « Baltic Air Policing », qui, rebaptisée « Enhanced Air Policing », a été lancée en 2004 par l’Otan afin d’assurer la surveillance de l’espace aérien des trois pays baltes.
Actuellement, cette mission est assurée par 4 F-16 danois (basés à Šiauliai, Lituanie) et, depuis Amari, par 4 Eurofighter Typhoon italiens. À l’occasion de la 47e rotation, l’Otan a prévu d’augmenter significativement le nombre d’avions de cette mission (d’où son changement d’appellation) puisque, à partir du mois de mai, 14 appareils seront déployés au lieu de 8.
Ainsi, 4 F-16M portugais seront affectés à Šiauliai tandis que 6 Eurofighter Typhoon appartenant à l’escadrille 11 de l’Ejército del Aire espagnole rejoindront les Mirage 2000-5 des Cigognes en Estonie.
Pour l’armée de l’Air, ce déploiement dans les pays baltes sera le septième depuis le lancement de la mission Baltic Air Policing. Le dernier en date avait eu lieu en 2016, avec l’envoi en Lituanie de 4 Mirage 2000-5 du 1/2 Cigognes.
Ce mandat fut intense pour les aviateurs français, avec 23 décollages en urgence pour aller à la rencontre d’avions militaires russes évoluant près de l’espace aérien balte avec, généralement, leur transpondeur éteint. Au total, les 4 Mirage 2000-5 effectuèrent 500 heures de vol et 140 missions d’entraînement.
Initialement, la mission Baltic Air Policing n’exigeait que quatre avions de combat. Mais depuis l’annexion de la Crimée, en 2014, le dispositif a été renforcé.
Photo : armée de l’Air