Faute de pouvoir acquérir des drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) auprès des industriels américains, en raison de règles strictes imposées par l’administration Obama, plusieurs pays du Moyen-Orient n’ont pas hésité à se tourner vers un pays moins regardant, à savoir la Chine.
Ainsi, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis, pour ne citer qu’eux, ont acquis des drones Wing Loong II du chinois Chengdu Aircraft Industry Group. Moins chers, ces appareils présentent une ressemblance troublante avec le MQ-9 Reaper de l’américain General Atomics.
Un ressemblance tellement troublante que Peter Navarro, un conseiller économique du président Trump a affirmé que le Wing Loong II est une « copie claire » du MQ-9 Reaper.
Aussi, il n’est plus question pour Washington de se laisser tailler des croupières par la concurrence chinoise. D’où la décision de lever certains restrictions relatives à l’exportation des drones MALE.
Il s’agit de « remédier à la décision de l’ancien président Barack Obama de limiter l’accès des alliés américains à la technologie des drones » en « autorisant les entreprises américaines de commercialiser leurs appareils directement avec les pays intéressés », a expliqué M. Navarro. En un mot, il ne sera plus nécessaire de passer par la procédure des Foreign Military Sales.
« La politique d’exportation sdes drones de l’administration uniformisera les règles du jeu en permettant aux entreprises américaines d’augmenter leurs ventes directes aux alliés et partenaires autorisés », a précisé le conseiller économique de M. Trump.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une réforme plus vaste qui vise à faciliter et à accélérer les exportations d’équipements militaires américains. L’objectif est de réduire les délais pour approuver les contrats. Ce qui, pour M. Navarro, permettra de « créer des emplois, renforcer nos alliés et partenaires, soutenir une industrie de la défense solide et promouvoir les intérêts économiques et sécuritaires des Etats-Unis à l’étranger ».
Cela étant, une vente devrait être toujours soumise à autorisation. Le « respect des droits de l’Homme » sera pris en compte, tout comme d’autres facteurs, comme « le coût économique de la perte d’un contrat par une société américaine. »