Le porte-parole du gouvernement libyen d’union nationale (GAN), soutenu par les Nations unies, a indiqué, le 24 mars, qu’un raid aérien américain avait été mené à Oubari, une localité située à environ 1000 km au sud de Tripoli, dans une région par ailleurs marquée par des affrontements entre des tribus Toubous et Touareg.
Cette frappe, effectuée « en coordination » avec le GNA a tué deux « dirigeants terroristes » dans « une maison dans la région d’Obari », a affirmé ce porte-parole, via Twitter, sans donner plus de détails.
D’après un témoin cité par l’agence Reuters, une « puissante explosion » a été entendue dans les faubourgs d’Oubari et deux corps ont été retirés des décombres d’une maison « souvent utilisée par des étrangers ».
De son côté, l’US Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique, a confirmé avoir mené ce raid « en coordination avec le gouvernement d’union natinonal reconnu par la communauté internationale ». Et d’ajouter : « À l’heure actuelle, nous estimons qu’aucun civil n’a été tué dans cette frappe. »
Cela étant, on ignore encore l’identité de ces chefs jihadistes ainsi que le groupe auquel ils appartenaient. Les photographies prises après la frappe américaine et diffusées par la presse libyenne ne permettent pas d’en savoir davantage étant donné que les corps des deux terroristes présumés ont été décapités, probablement pour éviter justement leur identification.
En novembre dernier, quatre ressortissants étrangers (dont trois Turcs) participant à la construction d’une centrale électrique avaient été enlevés par un groupe armé dans la région d’Oubari. Le « Libya Observer » avait ensuite fait état de l’arrestation d’individus liés à ce rapt, sans pour autant préciser leur origine. Quant aux otages, leur sort est inconnu.
En 2017, les forces américaines ont effectué plusieurs frappes, visant essentiellement la branche libyenne de l’État islamique dans les environs de Syrte.