Deux militants politiques ont été tués par balles ce dimanche, dans le cadre des élections présidentielles mexicaines. Cette campagne, d'ores et déjà considérée comme l'une des plus sanglante du pays, comptabilise au moins 145 assassinats d'hommes politiques.
Deux militants ont été tués dimanche par balles lors des élections générales mexicaines, à l'issue d'une campagne marquée par au moins 145 assassinats d'hommes politiques. Flora Resendiz Gonzalez, du Parti des Travailleurs (PT, opposition) a été tuée par balles dans l'Etat du Michoacan (ouest) peu avant l'ouverture des bureaux de vote pour les élections mexicaines.
Flora Resendiz Gonzalez a succombé à ses blessures après "avoir été blessée par balles à 06H30 locales" dans la localité de Contepec, selon un communiqué des autorités judiciaires locales. Plus tard, Fernando Herrera Silva, du Parti institutionnel révolutionnaire (PRI), le parti au pouvoir, a été abattu à Acolihuia, dans l'Etat de Puebla (centre).
"Nous exigeons que l'Etat garantisse la sécurité du processus électoral" a indiqué le PRI dans un communiqué. Ce meurtre vient assombrir encore une campagne électorale déjà considérée comme "la plus sanglante" de l'Histoire du Mexique, avec au moins 145 assassinats d'hommes politiques - dont 48 candidats ou pré-candidats - selon le cabinet d'études Etellekt.
Vague de violence
La violence politique s'inscrit dans une vague de violence générale qui touche l'ensemble du Mexique. Plus de 200 000 personnes ont été tuées depuis 2006, année où le gouvernement de Felipe Calderon (2006-2012) a déployé l'armée dans les rues pour démanteler les cartels de drogue. "Une infinité de cellules criminelles ont émergé et se mènent une lutte croissante pour contrôler des territoires et les routes de la drogue", selon le directeur de Etellekt, Ruben Salazar.
Les quelque 89 millions d'électeurs mexicains votaient dimanche pour élire leur nouveau président et renouveler plus de 18 000 mandats, dont les sièges de 500 députés et 128 sénateurs, ainsi que de nombreux postes régionaux ou locaux.