Invité par son homologue français, Emmanuel Macron, à assister au défilé militaire du dernier 14-Juillet, le président américain, Donald Trump, a été impressionné par ce qu’il a vu. « Je dois dire que c’était un des plus beaux défilés que j’ai jamais vus. C’était deux heures de puissance militaire. […] Les gens ne savent pas quels grands guerriers il y a en France », ira-t-il jusqu’à affirmer, en septembre.
Aussi, M. Trump voudrait que les forces américaines puissent également défiler sur Pennsylvania Avenue, à Washington, lors du Jour de l’Indépendance (Independance Day), le 4 juillet. Ce que la Maison Blanche a confirmé, le 7 février, après la publication d’un article sur ce sujet par le Washington Post.
« Le président Trump est complètement solidaire des militaires qui risquent leur vie chaque jour pour garantir la sécurité de notre pays. Il a demandé au département de la Défense d’étudier la création d’une cérémonie au cours de laquelle tous les Américains pourront exprimer leur reconnaissance », a en effet affirmé Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche.
De son côté, le Pentagone a indiqué qu’il était « en train d’examiner les options » pour organiser tel défilé. Trois dates seraient étudiées : le 28 (Memorial Day), le 4-Juillet et le 11 novembre (Veterans Day), cette dernière ayant la préférence des responsables militaires.
Seulement, avec cette idée, l’actuel locataire de la Maison Blanche a une nouvelle fois suscité des critiques – parfois virulentes de la part de ses adversaires du Parti démocrate. Un représentant du Massachussetts, Jim McGovern, y est même allé fort, en affirmant que M. Trump se conduisait « plus comme un dictateur que comme un président » étant donné que, selon lui, les défilés militaires sont l’apanage des régimes autoritaires (la France, la Belgique ou encore l’Espagne et la Grèce apprécieront…).
« Tout d’abord, les États-Unis n’ont pas besoin d’un défilé sur Pennsylvania Avenue […] pour montrer leur force militaire », a réagi le contre-amiral John Kirby, ancien porte-parole du Pentagone et du département d’État. « Nous faisons cela tous les jours, pratiquement sous tous les climats du monde », a-t-il ajouté.
Cela étant, lors des cérémonies d’investiture des président Truman, Eisenhower et Kennedy, les forces américaines firent à chaque fois une démonstration de force, en faisant défiler des troupes, des blindés et même des missiles balistiques. Mais comme le souligne le Washington Post, on était alors en pleine Guerre Froide.
Photo : Investiture du président Kennedy – 20 janvier 1961 – National Archives and Records Administration