Cette semaine, le ministère britannique de la Défense (MoD) a dénoncé, à plusieurs reprises, les activités militaires de la Russie et la menace que cette dernière représente, à ses yeux, contre la sécurité du Royaume-Uni.
Ainsi, le chef d’état-major de la British Army, le général Nick Carter, a ouvert le bal en affirmant, lors d’un discours prononcé le 22 janvier devant le RUSI (Royal United Services Institute), que la Russie était le « défi sécuritaire le plus complexe et réel que nous ayons à affronter depuis la Guerre froide. »
Puis, quelques jours plus tard, le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson a enfoncé le clou en accusant Moscou d’espionner les insfrastructures stratégiques du Royaume-Uni, en particulier les réseaux d’approvisionnement en électricité. « Ils [les Russes] observent ces points parce qu’ils pensent que ce sont des manières d’attaquer la Grande-Bretagne », a-t-il lancé dans les colonnes du Daily Telegraph.
Le 26 janvier, la Royal Air Force a fait savoir que son chef d’état-major, l’Air Chief Marshal Sir Stephen Hillier, venait de visiter le chantier d’un nouveau radar devant être bientôt mis en service à Saxa Vord, dans les Shetland (Écosse). Une occasion de dénoncer, une fois de plus, l’activité militaire russe dans le nord de l’Europe.
Ce nouveau radar, dont le coût est de 10 millions de livres sterling (11,4 millions d’euros) « est un élément important pour garantir que la RAF puisse protéger à la fois l’espace aérien britannique et celui de nos alliés de l’Otan, face à la pression croissante de la Russie », a fait valoir l’Air Chief Marshal Hillier, via un communiqué diffusé par le MoD.
Et il a en outre été précisé dans ce dernier que le radar de Saxa Vord « redonnera à l’île le rôle qui était le sien dans les années 1960 et 1970, quand elle fut utilisée pour accueillir un radar d’alerte avancée sur le flanc nord de l’Otan. »
« Nous protégerons toujours notre ciel de l’agression russe. Ce radar est une partie vitale des défenses du Royaume-Uni, car nous réagissons à l’intensification des menaces mondiales et renforçons notre capacité à y faire face. Les actions de la Russie ne sont pas limitées aux frontières orientales de l’Europe et la menace pour les moyens de subsistance britanniques est sévère et réelle », a commenté, de son côté, M. Williamson.
Au cours des cinq dernières années, précise le MoD, les Eurofighter Typhoon de la RAF ont décollé à 69 reprises dans le cadre d’une « Quick Reaction Alert » (QRA) pour intercepter des avions militaires russes. La dernière en date remonte au 15 janvier dernier. Ce jour-là, il était question d’intercepter deux bombardiers stratégiques russes Tu-160 « Blackjack » qui s’approchaient alors de l’espace britannique sans répondre aux autorités de contrôle du trafic aérien.
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