Le groupe français d’électronique de défense Thales veut faire entrer les forces navales dans la « 4e dimension » avec son nouveau radar 4D à antenne active à balayage électronique [AESA], destiné à équipé les petites plateformes navales, comme, par exemple, des patrouilleurs hauturiers.
Présenté à l’occasion du salon Euronaval, ce nouveau radar de surveillance aérienne, de surface et de conduite de tir, appelé NS50, fonctionne en bande X et a une portée pouvant aller jusqu’à 180 km.
« Grâce à son architecture innovante, la nouvelle gamme de radars à balayage électronique de Thales permet aux opérateurs de bénéficier d’une amélioration considérable de leurs capacités. Non seulement de capacités adéquates en azimut, portée et élévation [3D], mais aussi de capacités d’analyse approfondie des signaux Doppler de l’objectif. Et ce, durant la coordination des artilleries sur la cible [4e dimension] lors de chaque balayage. Cela permet des capacités de détection air et surface, et des performances de suivi et de classification considérablement améliorées, comparativement aux radars 3D et surtout 2D », explique Thales.
A priori, le radar NS50 serait relativement peu coûteux étant donné que l’industriel assure avoir pris en compte « les contraintes budgétaires des forces navales. » En outre, il peut être intégré sur « toutes les classes de navires, en combinant des capacités de surveillance et une prise en charge adéquate des systèmes de défense. »
« En dotant le NS50 et les autres radars de la gamme NS des technologies numériques les plus récentes, nous permettons aux marines de détecter et d’identifier tout type de menace et de prendre les meilleures décisions chaque moment décisif. Le choix d’une architecture logicielle offrant des capacités d’évolution et d’actualisation, gage de pérennité, permet en outre aux marines d’être prêtes à affronter les défis de demain », résume Serge Adrian, le directeur des activités radars de surface chez Thales.
L’idée du NS50 est donc de proposer un moyen de détection et de suivi pouvant être à la fois très performant et compact. « Avec la complexité croissante des menaces du XXIème siècle, les navires doivent offrir des réponses adaptées à un spectre élargi de missions allant de surveillance à la conduite de tir. Avec le NS50, Thales apporte aux marines tous les avantages d’un radar 4D à antenne à balayage électronique », explique en effet l’industriel.
Lors du dernier salon Euronaval, Thales avait présenté le radar AESA NS-200, offrant des capacités de détection jusqu’alors inégalées pour des navires de surface [tels les destroyers], avec une portée de 400 km, associée à une couverture simultanée en haute altitude. « Le système peut inclure un radar de surveillance de surface en bande X intégré et un interrogateur IFF », avait souligné l’électronicien.