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| Sujet: Les enquêteurs de la B.E.A et d'Air France sur la base de Goose Bay Mar Oct 03 2017, 14:13 | |
| Source : Aeerobuz.fr ----------------------- AF066 : l’A380 d’Air France entre les mains des enquêteurs A380-AF006-SECURITE DES VOLS
Il est possible que les causes de l’incident grave survenu le 30 septembre 2017 à l’A380 d’Air France assurant le vol AF066 entre Paris-CDG et Los Angeles soient connues d’ici la fin de la semaine. Les enquêteurs du BEA, d’Air France et d’Airbus sont en train d’arriver à Goose Bay, où le quadriréacteur privé d’un de ses moteurs s’est dérouté.
[center]Le moteur en cause * capture d'écran
A380-800 d'Air France. © Air France
Il faut croire que l’équipage a jugé la situation suffisamment grave pour choisir de se poser d’urgence sur un aéroport comme celui de Goose Bay, au Canada. En cas de perte d’un moteur, sur un quadriréacteur, la consigne est de se poser sur le « nearest suitable airport » autrement dit, sur « l’aéroport adapté le plus proche ». D’un point de vue commercial, la plate-forme canadienne est plus adaptée aux escales techniques des convoyages d’avions légers, qu’à l’accueil de 497 passagers.
« nearest suitable airport »
Le 30 septembre 2017, l’A380 d’Air France a perdu son moteur extérieur droit au-dessus du Groenland. Il a volé encore deux heures avant de se poser à Goose Bay. En 2006, un commandant de bord d’un 747 de British Airways n’a pas hésité à traverser les Etats-Unis et l’Atlantique nord, pour rejoindre Londres sur trois moteurs.
L’aéroport de Goose Bay (Canada) possède deux pistes d’atterrissage : la 08/26 de 11.051 ft (3.368 m) x 200 ft (61 m) et la 16/34 Runway de 9.580 ft (2.920 m) x 200 ft (61 m). © Goose Bay Airport Après 10.000 kilomètres à un niveau de vol inférieur, il a du se poser à Manchester, à cours de carburant. Pour le pilote britannique, ce jour-là, le « nearest suitable aiport », au départ de Los Angeles où s’était produit le problème, était tout simplement son aéroport de destination !
Importants dégâts
L’A380 d’Air France, était en croisière dans un air raréfié, quand le moteur tournant quasiment à plein régime s’est littéralement disloqué. Il est peu probable qu’il ait ingéré un corps étranger, tel qu’un oiseau, même si les oies sauvages peuvent voler très haut.
Sur les réseaux sociaux, les passagers ont évoqué une détonation. Les nombreuses photos et vidéos diffusées par ces mêmes passagers sont éloquentes. Elles montrent que la soufflante est partie, que les aubes des compresseurs ont en partie sauté, que la lèvre du carénage moteur a été arrachée et que le bord d’attaque est endommagé. L’incident a été d’une grande violence.
Pièces à conviction
Il est possible que la rupture se soit produite sans prévenir. Elle peut trouver son origine bien avant. La réponse se trouve très certainement dans l’avion sur lequel est restée accrochée une partie du moteur N°4 et où sont stockés les paramètres moteur. C’est la raison pour laquelle, les experts que nous avons contactés sont confiants et estiment que les causes de la rupture seront rapidement identifiées. L’équipe d’enquête du BEA (Bureau d’enquête et d’analyse pour la Sécurité de l’Aviation civile), accompagnée de ses conseillers techniques d’Airbus et d’Air France, est arrivée le 1er octobre, en soirée, à Goose Bay.
Pour l’heure, les autres A380 équipés de la même motorisation EA GP7200 continuent à voler. Le moteur n’étant pas nouveau, il y a en effet de fortes probabilités pour qu’il s’agisse d’un événement unique. * A SUIVRE Gil Roy[/size][/font] |
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