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 Bataillons d'infanterie légère d'Afrique .

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Commandoair40
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Bataillons d'infanterie légère d'Afrique . Empty
MessageSujet: Bataillons d'infanterie légère d'Afrique .   Bataillons d'infanterie légère d'Afrique . Icon_minitimeMer Mar 22 2017, 15:43

Bataillons d'infanterie légère d'Afrique

Bataillons d'infanterie légère d'Afrique . Dyfens11
La défense de Mazagran par les Bat' d'Af'.

Les Bataillons d’Infanterie Légère d’Afrique (BILA), connus sous les surnoms de Bat’ d’Af’ et de Joyeux, étaient des unités relevant de l'Armée d'Afrique, composante de l’armée de terre française.

Ils regroupaient des militaires libérés (prisons militaires des divisions territoriales puis des régions de corps d'armée, pénitenciers, ateliers de travaux publics et du boulet) ou sanctionnés durant leur service (anciens disciplinaires, mais de 1832 à 1836 seulement).

Les soldats des BILA s'illustrèrent du 2 au 6 février 1840 dans la défense de la redoute de Mazagran, assiégée par les troupes de Ben Thami, lieutenant d'Abd el-Kader.

Ce jour devint la fête des BILA. Les 2e et 3e BILA choisirent ensuite comme fêtes de traditions Oaxaca (es) (9 février 1865) et la Djemilah (21 décembre 1838)[réf. nécessaire].

Les 4e et 5e BILA fêteront quelque temps le 5 décembre, la « Maison du Passeur » (bataille de l'Yser en novembre-décembre 1914).

Le droit au drapeau n'a été accorde aux BILA qu'en 1952. Les autres droits n'ont jamais été recouvrés malgré les actions persistantes de l'association des anciens officiers de Joyeux du général Cazaud.

Historique

L'infanterie légère d'Afrique, après un projet avorté en 1831, a été créée en juin 1832 pour recycler les militaires condamnés a des peines correctionnelles par la justice militaire, et des militaires sanctionnés par l'envoi dans les compagnies de discipline.

Elle n'était donc pas une formation disciplinaire au sens strict mais une formation d'épreuve pour « rabistes ». Les unités disciplinaires étaient les « compagnies de fusiliers de discipline » et les « compagnies de pionniers de discipline », créées en 1818 dans le cadre de la loi Gouvion-Saint-Cyr.

Cependant, il est indéniable qu'il y régnait une discipline bien plus forte que dans les autres unités de l'armée, notamment au sein des compagnies à fort numéro puis des sections de discipline.

Cantonnées en Afrique du Nord, à Biribi, nom générique pour désigner leur casernement, ces unités constituent l'instrument répressif de l'Armée française : utilisées initialement pour écarter les fortes têtes, elles sont conçues pour redresser « ceux qui ont failli ».

Dans les années suivantes, à partir de 1836, ces unités accueillent également des conscrits frappés par une condamnation de droit commun, ou connus pour leurs activités illégales ; de ce fait, le recrutement devient majoritairement urbain1.

La « spécificité » de son recrutement, qui y réunit d'abord des militaires au casier chargé, puis à partir de 1889 un bon nombre de voyous, fait des bataillons d'Afrique un endroit privilégié pour forger les réseaux du milieu criminel de l'entre-deux-guerres2.

Ils avaient, dit la tradition, tatoué sur les jambes Marche ou Crève et parfois sur les bras « né sous l'étoile du malheur, mort sous l'étoile du bonheur » en hommage à leur fétiche, l'étoile du bazar.

C'est à cela qu'ils étaient reconnus et respectés, voire craints, non seulement dans le milieu mais aussi dans la société civile.

Une autre particularité de ces bataillons tient aussi à la pratique très répandue de l'homosexualité dans les rangs, peut être héritée des passages en détention de bon nombre d'entre eux : le Dr René Jude estime que deux tiers du régiment a des relations homosexuelles3.

Les cinq médecins qui ont écrit sur la psychologie des Joyeux sont : Jude, Rebierre, Combe, Graulle (de 1907 a 1917), mais surtout Lacassagne, fondateur des Archives d'anthropologie criminelle, qui ont cessé de paraître en 1914.

Dans la foulée, des journalistes parisiens, en mal de sensations aux retombées commerciales, ont donné à ces unités une réputation usurpée, notamment avec la légende du tatouage quasi obligatoire, alors que 95 % des soldats le refusaient (voir registres matricules de Vincennes, rubriques « signes distinctifs »).

Les Bataillons d'Infanterie Légère d'Afrique (BILA) forment corps. Leurs soldats, souvent âgés, relevaient de 54 catégories judiciaires différentes, allant du délit de chasse ou de pêche à la tentative de meurtre.

Dans leur plus grand nombre, les Joyeux sont des hommes affranchis dont la destinée est extrêmement variée. Leur seul point commun est le casier judiciaire non vierge.

Mais dans l'ensemble, ils passent pour être extrêmement redoutables, non seulement pour les ennemis, mais aussi pour les troupes des autres corps.

Isolés, victimes de mauvais traitements, mal nourris, ballottés des compagnies militaires aux pénitenciers au gré des sanctions qui leur pleuvent dessus, les hommes qui les composent ressentent le besoin de se distinguer de leurs semblables : le tatouage leur apparaît donc comme un moyen commode d'y parvenir4.

La loi du 21 mars 1905N 1 sur le service militaire énonce que « sont incorporés dans les bataillons d'infanterie légère d'Afrique (sauf décision contraire du Ministre de la Guerre, après enquête sur leur conduite depuis leur sortie de prison) :

Les individus reconnus coupables de crimes et condamnés seulement à l'emprisonnement, par application des articles 67, 68 et 463 du Code Pénal

Ceux qui ont été condamnés correctionnellement à six mois d'emprisonnement au moins, soit pour blessures ou coups volontaires, par application des articles 509 et 511 du Code pénal, soit pour violences contre les enfants, prévues par l'article 3I2- & 6 et suivants du même Code

Ceux qui ont été condamnés correctionnellement à un mois d'emprisonnement au moins pour outrage public à la pudeur, pour délit de vol, escroquerie, abus de confiance ou attentat aux mœurs prévu par l'article 554 du Code pénal ;

Ceux qui ont été condamnés correctionnellement pour avoir fait métier de souteneur, délit prévu par l'article 2 de la Loi du 5 avril 1905, quelle que soit la durée de la peine.

Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations dont la durée totale est de trois mois au moins, pour rébellion (art. 209 à 221 du Code pénal) ou violences envers les dépositaires de l'autorité et de la force publique (art. 228 et 230 du Code pénal)

Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations dont la durée totale est de trois mois au moins, pour l'un ou plusieurs des délits spécifiés dans l'alinéa 2 du présent article

Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations dont la durée totale est de trois mois au moins pour l'un ou plusieurs des délits prévus par les articles 269 à 276 inclusivement du Code pénal

Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations dont la durée totale est de trois mois au moins, pour le délit de filouterie d'aliments prévu par l'article 401 du Code pénal

Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations, quelle qu'en soit la durée, pour l'un ou plusieurs des délits spécifiés dans l'alinéa 5 du présent articleN 2. »

Mais en réalité, les deux tiers des jeunes conscrits y échappaient.

En outre, la sélection a la sortie des prisons était extrêmement rude.

En octobre 1870, chaque bataillon a mobilisé 2 compagnies de 250 hommes. Le Régiment de Marche d'Infanterie Légère d'Afrique ainsi formé est intégré au 18e corps et participe aux campagnes de l’armée de la Loire (général d'Aurelle de Paladines et général Bourbaki) jusqu'à la retraite en Suisse (camps de Zurich et de Lucerne).

En 1914, à la déclaration de la guerre, les effectifs restent en garnison en Afrique du Nord afin d'y assurer le maintien de l'ordre ; on a formé pour la durée de la guerre, et par prélèvement de compagnies dans les 5 BILA, trois Bataillons de Marche d'Infanterie Légère d'Afrique (BMILA), qui ont été engagés en métropole où ils se sont distingués : les 1er, 2e et 3e BMILA.

Les cinq BILA « historiques » sont restés combattre les tribus rebelles au Maroc et en Tunisie.

Les réservistes condamnés, qui avaient purgé leurs peines, étaient affectés dans les « Groupes Spéciaux » des 22 corps d'armée (ex. : 19e Groupe Spécial pour l'AFN, 22e Groupe Spécial pour les colonies).

Unités


Initialement, les soldats du 1er BILA sont les Flore, ceux du 2e Zéphyr, ceux du 3e Chardonnet, puis le surnom de Joyeux, pris par les 4e et 5e BILA, s'imposa pour tous, bien qu'on utilisa encore celui de Zéphyr jusqu'aux années 1930.

1er Bataillon d’Infanterie Légère d’Afrique

Créé par ordonnance du 3 juin 1832, stationné a Tixeraine, puis à Le Kreider (Oran) en 19005 puis à Marnia (Algérie) en 19146

En février 1840, le bataillon participe à la bataille de Mazagran.

Le 24 juillet 1843, le bataillon subit l'attaque du camp de l'Oued el Hammam par Abd-el-Kader : Abd-el-Kader, avec 600 cavaliers et 200 hommes d'infanterie, tombe sur un détachement de 250 hommes de diverses armes (6e léger, 1er bataillon d'infanterie légère d'Afrique et sapeurs conducteurs), campés sur l'Oued el Hammam, derrière une enceinte en pierres sèches. L'attaque commence dès l'aube du jour.

Les assaillants arrivent plusieurs fois jusqu'à toucher la frêle muraille ; mais toujours ils sont repoussés en laissant plusieurs des leurs au pied du retranchement.

Après vingt minutes de combat, le chef de bataillon Leblond, du 6e léger, qui a communiqué à tout le monde sa résolution, tombe percé d'une balle. Alors, MM. Faure, lieutenant de sapeurs conducteurs, Dubos, lieutenant au 6e léger, et Boeteau, sous-lieutenant au 1er bataillon d'Afrique, deviennent l'âme de la défense.

Ils parcourent sans cesse les rangs pour animer leurs jeunes soldats presque tous arrivés récemment de France.

Après une heure de combat, l'ennemi se retire avec des pertes beaucoup plus considérables que celle des troupes françaises, qui ne sont que de deux hommes tués et dix blessés7.

Au 1er janvier 1849, le 1er BILA, sous le commandement du chef de bataillon Adam, est en garnison à Mascara en Algérie.

Il appartient au 19e Corps d'Armée - Division d'Oran.

Le 28 novembre 1870, durant la guerre franco-allemande, eut lieu la bataille de Beaune-la-Rolande ou furent engagés 2 compagnies du 1er BILA qui composaient le régiment de marche d'infanterie légère d'Afrique.

Durant la guerre de 1914-1918, le 1er BILA reste stationné en Afrique du Nord, mais contribue à la constitution des 1er, 2e et 3e BMILA appelés à combattre en Belgique et en métropole.

Stationné à Tataouine après 1932, à Tataouine et Gabès en 1939, il disparaît en 1940, pour réapparaître en septembre 1948.

S’ajoutant au 1er B.I.L.A., bataillon d’active, douze bataillons de réserve furent formés entre septembre et octobre 1939 : 11e, 12e, 15e, 16e, 18e, 19e, 20e, 21e, 23e, 24e, 25e, 28e BIL ou BILA.

2e Bataillon d’Infanterie Légère d’Afrique


Créé par ordonnance du 3 juin 1832 a Birkhadem, stationné à Bougie, puis à Laghouat (Alger) en 19005.

Au 1er janvier 1849, le 2e BILA, sous le commandement du chef de bataillon Etienney, est en garnison à Miliana en Algérie.

Le 28 novembre 1870, durant la guerre franco-allemande, eut lieu la bataille de Beaune-la-Rolande ou furent engagés 2 compagnies du 2e BILA qui composaient le régiment de marche d'infanterie légère d'Afrique.

En opération au Maroc Occidental, dépôt à Mcheyda et El-Hadjeb en 19146.

Durant la guerre de 1914-1918, le 2e BILA reste stationné en Afrique du Nord, mais contribue à la constitution des 1er, 2e et 3e BMILA appelés à combattre en Belgique et en métropole.

Il est dissous en 1927, après la fin de la guerre du Rif. En 1939, il est reconstitué sous forme embryonnaire (une seule compagnie) en Corse.

3e Bataillon d’Infanterie Légère d’Afrique


Le 3e Bataillon d’Infanterie Légère d’Afrique est créé le 20 juin 1833 à Alger, puis stationne à Bône. Il participe aux opérations de la Tafna, puis au second siège de Constantine (1837).

On envoie le bataillon en Corse afin de préparer sa vente a l'Espagne, mais la transaction n'aboutit pas.

En 1841, le bataillon, qui a pu revenir en Algérie, est placé le 10 septembre sous les ordre du chef de bataillon Anne Joseph Théodore Peyssard, officier d'infanterie qui s'est déjà largement distingué sous les ordres du général Trezel durant l'expédition de Bougie.

Au 1er janvier 1849, le 3e BILA, sous le commandement du chef de bataillon Lenoir, est en garnison à Philippeville en Algérie.

En 1860, il fait partie de l'expédition de Chine et un de ses détachements participe ensuite à la campagne du Japon (juillet-octobre 1863) ; ceci explique le choix du motif de l'insigne du 3e BILA en 1953, un temple japonais inscrit dans un cornet.

Il ne participe pas à la guerre de Crimée en tant que corps constitué, mais des volontaires provenant des trois bataillons d’infanterie légère d’Afrique participent à l'assaut contre Sébastopol.

Il en est de même pendant la guerre de 1870 où les chasseurs des bataillons d'Afrique forment un régiment de marche.

Le 28 novembre 1870, durant la guerre franco-allemande, eut lieu la bataille de Beaune-la-Rolande ou furent engagés 2 compagnies du 3e BILA qui composaient le régiment de marche d'infanterie légère d'Afrique.

Il fait ensuite partie de l'expédition de Formose en 1885 puis il passe au Tonkin jusqu'en 1889 où il combat, notamment, à Bac-Lé, Lang-Son, Kao-Niat (Cao-Nhiat), Ha-Hoa et Dong-Sun.

En 1900, il tient garnison au Kef (Tunisie)5 puis il est envoyé en opérations au Maroc Occidental jusqu'en 1914 ; son dépôt est alors au Camp-Servière à Casablanca (1914)6.

Durant la guerre de 1914-1918, le 3e BILA reste stationné en Afrique du Nord, mais contribue à la constitution des 1er, 2e et 3e BMILA appelés à combattre en Belgique et en métropole.

Après la guerre, le 3e BILA tient garnison au Maroc dans le village d’Outat El Haj jusqu'à sa dissolution en 1932, date à laquelle certains éléments sont reversés dans le 1er bataillon, dernier bataillon d'infanterie légère subsistant et alors en garnison à Tataouine (Tunisie) et qui est lui-même dissous le 1er novembre 1940.

Le 3e bataillon est recréé en août 1951 par dédoublement du 1er qui avait lui-même été recréé en 1944 sous forme d'une compagnie.

Au retour d'Indochine, le 1er bataillon est dissous et le 3e est envoyé en Tunisie, à Tataouine.

Après l'indépendance de la Tunisie en 1956, le 3e bataillon embarque à Sousse pour l'Algérie8 où il débarque à Oran.

Le convoi du 3e BILA, composé d'un grand nombre d'autobus de la SOTAC (Société Oranaise de Transports Automobiles de la Corniche) d'Oran et de véhicules militaires, est envoyé dans le sud saharien.

Il laisse la 1re compagnie à Tinfouchy (28° 51′ 33,9″ N, 5° 51′ 20,19″ O) tandis que le reste de l’unité rejoint la région de Tindouf pour occuper deux postes frontaliers avec le Maroc : Oum-el-Achar (28° 43′ 19,99″ N, 8° 29′ 06,48″ O) et d'Hassi-el-Mounir (29° 10′ 00″ N, 7° 25′ 00″ O approximativement).

En 1960, il passe à Fort Flatters, puis, en 1963, à Reggane, et, enfin, en 1967, à Mers el Kébir ; dans les années 1960, le 3e BILA est réduit à une simple compagnie, la 3e Compagnie d'infanterie légère d'Afrique (CILA).

Après l'indépendance de l'Algérie, la 3e CILA est envoyée près d'Obock (Djibouti) où elle occupe l'emplacement d'un ancien pénitencier situé à 500 m de la mer et à trois kilomètres du village.

Son effectif est alors réduit à une quarantaine de « Joyeux » encadrés par deux officiers, une demi-douzaine de sous-officiers et d'une dizaine de « cadres blancs », des caporaux mis à disposition par les troupes de marine du 5e RIAOM9.

La CILA, dernière unité d'infanterie légère d'Afrique, est dissoute le 31 mars 1972.

4e Bataillon d’Infanterie Légère d'Afrique

Créé en mai 1888, il stationne à Gabès (Tunisie) en 19005 et 19146, dans la Division d'occupation de Tunisie à Tunis.

Durant la guerre de 1914-1918, le 4e BILA reste stationné en Afrique du Nord (en garnison à Oujda et Médenine en 1917) mais contribue notamment, par l'apport de deux compagnies, à la création du 3e BMILA appelé à combattre en Belgique et en métropole.

Il est dissous en 1927, après la guerre du Rif.

5e Bataillon d’Infanterie Légère d’Afrique


Créé en mai 1888, il stationne à Batna (Division de Constantine) en 1895, 19005.

À Gabès en 1905 et 19146, dans la Division d'occupation de Tunisie à Tunis.

Durant la guerre de 1914-1918, le 5e BILA reste stationné en Afrique du Nord, mais contribue notamment, par l'apport de deux compagnies, à la création en octobre 1914 du 3e BMILA appelé à combattre en Belgique et en métropole.

En février 1919, le dépôt du bataillon se trouvait à Gabès.

Il est en opération dans le Sud Tunisien, à Dehibat à la frontière Tunisie/Tripolitaine (Libye), sous les ordres du chef de bataillon Thury-Guenin ; ce poste est à quatre jours de marche de Tataouine via les postes de Tamlet, Fatmassia et Oum-Souigh.

La 4e Compagnie est commandée par le Lieutenant Beigbeder et détachée au Fort Peltier.

Début août 1919, évacuation du fort de Déhibat.

Il est dissous en 1925.

1er, 2e et 3e Bataillons de Marche d'Infanterie Légère d'Afrique (BMILA) 1914-1919


Le ministre de la Guerre ordonna en octobre 1914 la formation de trois bataillons de marche, numérotés de 1 à 3, avec des éléments sélectionnés prélevés sur l'ensemble des 5 BILA pour être envoyés en métropole10.

Ces trois bataillons de marche d'infanterie légère d'Afrique (BMILA) s'illustrèrent en Belgique et en France tout au long de la guerre de 1914-1918 :

Le 3e BMILA, constitué de deux compagnies du 4e BILA et de deux compagnies du 5e BILA, se distingua particulièrement dès son arrivée en métropole : il débarqua à Dunkerque le 3 novembre 1914 et fut engagé en Belgique dès le 5.

Les très rudes combats des 9, 10 et 11 novembre 1914 valut au 3e BMILA une citation à l'ordre de l'Armée à peine plus d'une semaine après son arrivée en Métropole !

Suivit, le 4 décembre 1914, la prise à la baïonnette du poste stratégique de la « Maison du Passeur » tenu par les Allemands, prolongée de combats acharnés les 5 et 6 décembre au cours desquels le chef de bataillon Dutertre lui-même trouva la mort.

Cet épisode de la « Maison du Passeur » fut rendu légendaire par la propagande10 et a été porté sur le drapeau qu'ont reçu en 1950 les bataillons d'Afrique11,12

En janvier 1918, les 1er, 2e et 3e BMILA sont regroupés pour constituer le Groupe des Bataillons d'Afrique rattaché à la 45e division d'infanterie13.

Le 3e BMILA obtient in fine six citations à l'ordre de l'armée et la fourragère rouge de la légion d’honneur. Le 2e BMILA obtient quant à lui la fourragère aux couleurs de la croix de guerre.

Le 1er BMILA la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire et sera également autorisé à porter la fourragère rouge de la Légion d'Honneur en 193112.

Le 1er août 1919, le 1er BMILA, de retour en Afrique du Nord, est dissous et fusionne avec le 3e BILA. Le 1er septembre 1919, le 3e BMILA est dissous à son tour et ses éléments passent aux 3e et 4e BILA10.

Groupe Spécial

À la mobilisation française de 1914, chaque Corps d'Armée soulevait un Groupe Spécial (le numéro est celui du C.A.).

Dans ces groupes étaient reversés les condamnés réservistes - ceux de l'armée active étant affectés aux BILA. Le général Lyautey considérait que les 3 000 hommes des groupes spéciaux ne peuvent guère être employés qu'à des travaux14.

le 2e Groupe Spécial, encadré par des officiers venant du 45e régiment d'infanterie, les 3e et 10e G.S. étaient en Algérie

le 14e Groupe Spécial encadré par des officiers venant du 75e régiment d'infanterie, et le 17e étaient au Maroc

Groupes Spéciaux cantonnés au Maroc15 : 4 G.S. au 01/10/14

6 G.S. au 01/01/16

8 G.S. au 01/12/17

les 4e et 15e en Tunisie.

Été 1915, dans le sud tunisien 2 G.S. le 4e et le 15e qui seront renforcés en septembre par le 9e et le 20e G.S. et le 5e BILA ont pour mission de tenir les points d'eau en particulier sur l'axe Nord-Sud Médenine-Dehibat soit près de 200 km.

En septembre 1915, le Djihad était lancée par des tribus infiltrées par des Turcs et Allemands.

Après avoir massacré plusieurs garnisons italiennes, les rebelles se sont jetés sur les forts français du sud saharien tunisien.

Les combats dans cette région ont continué pendant quasiment tout le conflit et de nombreux Français y ont encore laissé leur vie.

En octobre 1915, Le 15e GS était chargé de la défense du poste de Bir-Oum-Souigh son effectif est de l'ordre de 400 hommes. Oumh Souigh est attaqué le 2 octobre 1915 par les troupes de Ben Asker, à la tête de 3 000 hommes.

Le siège durera 8 jours, la moitié des effectifs du poste est tuée16, dont le capitaine de Bermond de Vaulx du 4e régiment de zouaves, détaché au 15e GS pour en assurer le commandement.

Le poste sera délivré par une colonne de secours aux ordres du commandant Lambert17,18.

En avril 1918, les 2e et 6e Groupes Spéciaux sont commandés par le chef de bataillon Fontaine à Bou-Denib (Maroc).

En novembre 1918, le commandant du 14e Groupe Spécial est le chef de bataillon Chiappini. Il est établi à Bou-Anan (Maroc).

Signes distinctifs


Fourragère

Ces unités se sont vu décerner la fourragère aux couleurs

de la Médaille militaire : 1er BMILA12. Autorisé à porter la fourragère rouge en 1931.

de la Croix de Guerre 14-18 : 2e BMILA12.

de la Légion d'honneur : 3e BMILA12.

Bataillons d'infanterie légère d'Afrique . 908920120 Drapeau Bataillons d'infanterie légère d'Afrique . 908920120

Sur le drapeau que reçoivent les bataillons d'Afrique en 1952, soit 120 ans après leur création (record national de lenteur administrative) figurent les batailles suivantes11 :

Campagne d'Algérie : Mazagran 1840

Bataille de l'Yser : la Maison du Passeur 1914

Bataille de la Côte 304 : Verdun 1916

3e bataille de l'Aisne : Reims 1918

La Suippe 1918

Alors que le GBA avait obtenu 14 palmes pour la seule Grande Guerre, il n'eut droit qu'à quatre inscriptions : le combat de Mazagran résumait à lui seul 136 ans de campagnes.

Tatouages

Rapidement, les hommes envoyés dans ces unités ont tendance à se faire tatouer, à l'image de tous les soldats enrôlés dans les compagnies disciplinaires.

Le tatouage est utilisé par les soldats de ces bataillons comme un moyen de reconnaissance de ceux qui ont passé le rite de passage du « coup de sonnette » : un combat à la loyale avec des anciens de l'unité19.

S'ils sont utilisés par les hommes de ces unités, ils servent également de signe distinctifs, symboles de chaque unité ou de chaque lieu dans lesquels ces soldats ont servi20.

Cependant, si tous les hommes se font tatouer, les motifs choisis sont copiés sur les tatouages du voisin ou inspirés à partir de leur univers visuel; les soldats dont les tatouages sont les plus copiés en tirent de la fierté : en effet, l'encre qu'ils ont choisie apparaît la plus belle aux yeux de leurs pairs21.

Mais certaines sources d'inspiration peuvent aussi être constituées par les publicités, des reproductions de bataille ou de photos de midinettes20.

Refrain


Les Bats d'AF22

Il est sur la terre africaine

Un bataillon dont les soldats, (bis)

Sont tous des gars qu'ont pas eu de veine.

C'est les bats d'af et nous voilà, (bis)

Pour être « joyeux », chose spéciale,

Il faut sortir de Biribi, (bis)

Ou bien alors d'une centrale,

C'est d'ailleurs là qu'on nous choisit (bis)

Refrain

Et après tout, qu'est-ce que ça fout ?

Et l'on s'en fout ! Lalala

En marchant sur la grand route,

Souviens-toi, oui souviens-toi (bis)

Les anciens l'ont fait sans doute

Avant toi, oui avant toi, lalala

De Gabès à Tataouine,

De Gafsa à Médenine, lalala

Sac au dos dans la poussière,

Marchons bataillonnaires.

J'ai vu mourir un pauvre gosse,

Un pauvre gosse de 18 ans (bis)

Frappé par le destin féroce.

Il est mort en criant maman. (bis)

C'est moi qu'ai fermé ses paupières,

Recueilli son dernier soupir, (bis)

Qu'ai écrit à sa pauvre mère

Un vrai soldat vient de mourir, (bis)

Et comme on n'a jamais eu de veine,

Bien sûr qu'un jour on y crèvera, (bis)

Sur cette putain de terre africaine.

Dans le sable on nous enterrera, (bis)

Avec pour croix une baïonnette,

À l'endroit où l'on est tombé, (bis)

Qui voulez-vous qui nous regrette,

Puisque nous sommes des réprouvés.



Ce chant, apparu en 1937 avec le film a succès Les Réprouvés de Jacques Séverac (sur un roman d'André Armandy), a été adapté pour les unités parachutistes, avec des paroles légèrement différentes, sous le titre « En passant par la portière »23.

Articles connexes

Bataillon de marche

Régiment de marche

Bagne de Biribi

Bagne de Tataouine

Notes et références

Références


1.↑ Loi du 21 mars 1905 modifiant la loi du 15 juillet 1889 sur le Recrutement de l'Armée et réduisant à deux ans la durée du service dans l'Armée active, promulguée au Journal officiel du 23 mars 1905, Bulletin des lois, n° 2616, p. 1265 [archive] disponible sur Gallica.
2.↑ Art. 5 de la loi du 21 mars 1905 modifiant la loi du 15 juillet 1889 sur le recrutement de l’armée

Notes

1.↑ Les vrais, les durs, les tatoués, p. 24
2.↑ documentaire Caïds Story, un siècle de grand banditisme de Jérôme Pierrat
3.↑ Colonialism and homosexuality, Robert Aldrich 2003 p. 60
4.↑ Les vrais, les durs, les tatoués, p. 29
5.↑ a, b, c, d et e Ministère de la Guerre, Annuaire Officielle de l'Armée Française pour 1900, Berger-Levrault Éditeurs, coll. « Troupes métropolitaines et Troupes Coloniales », 1899
6.↑ a, b, c, d et e Répartition et emplacement des troupes de l'Armée Française, 1914
7.↑ Léon Galibert, Histoire de l'Algérie ancienne et moderne, Furne et Cie, 1843 (lire en ligne [archive]), p. 605
8.↑ Feriel Ben Mahmoud, Les Bat' d'Af : La légende des mauvais garçons, Société des Éditions Mengès, 2005, p. 29.
9.↑ Jacques Sicard, L'infanterie légère d'Afrique et ses insignes, La vie de la CILA à Obock, Militaria magazine, no 112, novembre 1994, p. 48 et 49
10.↑ a, b et c Anonyme, Historiques du 3e bataillon de marche et du 4e bataillon d'infanterie légère d'Afrique, Paris, H. Charles-Lavauzelle éditeur, 1920 (lire en ligne [archive])
11.↑ a et b Service Historique de la Défense, Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT du 14 septembre 2007
12.↑ a, b, c, d et e Andolenko (Général), Recueils d'Historiques de l'Infanterie Française, Paris, Eurimprim éditeurs, 1969 (réimpr. 2e édition), 413 p.
Imprimerie de Clairvivre Dordogne, relié 31,5 × 23,5 cm
13.↑ Les Armées françaises dans la Grande Guerre, Imprimerie Nationale, coll. « Tome X Volume 2 »
14.↑ Les Armées Françaises dans la Grande Guerre - AFGG, tome IX-3, page 126, 01/01/18 [archive] disponible sur Gallica
15.↑ Les Armées françaises dans la Grande Guerre, Imprimerie Nationale, coll. « Tome IX Volume 3 »
16.↑ FranceGenWeb [archive] - Bir-Oum-Souigh
17.↑ Historique du 1er régiment de spahis pendant la campagne 1914-1918 (contre l'Allemagne, Maroc, Syrie Palestine) [archive] disponible sur Gallica
18.↑ La grande guerre vécue, racontée, illustrée par les combattants, t. 2, Quillet (lire en ligne [archive]), p. 306 à 312
19.↑ Les vrais, les durs, les tatoués, p. 44
20.↑ a et b Les vrais, les durs, les tatoués, p. 47
21.↑ Les vrais, les durs, les tatoués, p. 46
22.↑ Le jadis célèbre goguettier Charles Gille est l'auteur d'une chanson : Le bataillon d'Afrique qui fut très fameuse et est aujourd'hui oubliée.
23.↑ En passant par la portière [archive], chant parachutiste

Un p'tit Plus :

Bataillons d'infanterie légère d'Afrique . 221046395
http://www.musee-infanterie.com/vitrine/51-


___________________________________ ____________________________________

Sicut-Aquila

Bataillons d'infanterie légère d'Afrique . 908920120 Bataillons d'infanterie légère d'Afrique . Cocoye10 Bataillons d'infanterie légère d'Afrique . 908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: Bataillons d'infanterie légère d'Afrique .   Bataillons d'infanterie légère d'Afrique . Icon_minitimeMer Mar 22 2017, 18:24

Merci JP pour ce post! Les Bads D'Af sont peu connu des autres unités de l'armée !! Et pourtant ils ont combattus comme des héros !! Bataillons d'infanterie légère d'Afrique . 1502460398
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