Père Michel Viot aumônier national des Armées.
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Judas ressuscite à Alger !
C’est la France, dont il prétend être un des « apôtres », qu’Emmanuel Macron vient de doublement trahir en Algérie ! Lui qui aspire à la magistrature suprême n’a pas hésité à critiquer son pays de l’étranger ! Ou il est très mal éduqué et pense que toutes les transgressions sont bonnes pour se faire remarquer, ou il pense que l’Algérie est encore française ?
Cette dernière hypothèse me paraît douteuse, compte tenu de son message sur la colonisation : « crime contre l’humanité » ! Écho de la voix de son Maître, François Hollande, en 2012, le jour de son investiture, qui critiquait Jules Ferry pour son colonialisme, alors qu’il venait de déposer une gerbe devant sa statue !
Mais il voulait honorer le laïc, ne pouvant pas comprendre que cet homme était aussi un grand patriote aimant la France et sa culture et voulant ainsi la faire partager, quitte à envoyer des Pères blancs avec l’armée française. Horreur pour messieurs Hollande et Macron !
Je voudrais donc rassurer les anciens combattants catholiques dont je suis l’aumônier national. Je ne vais pas les convoquer pour une confession de crime contre l’humanité, eux qui au prix de leur vie ont voulu défendre, tant en Indochine qu’en Algérie, tout ce que la France avait apporté de bon en matière d’enseignement, de médecine et autres progrès.
Je n’ignore pas qu’à côté de ces incontestables bienfaits, la colonisation, comme toute entreprise humaine eut ses ombres ! Mais ces dernières n’effacent pas l’apport positif de la France ! Monsieur Macron lui-même n’a-t’il pas dit dans un autre discours et devant un public différent que la colonisation « avait créé des richesses et favorisé la naissance de classes moyennes ».
Si les choses se sont souvent mal terminées, en Algérie en particulier, les questions de finances ont eu une grande part de responsabilité ! Monsieur Macron, plus qu’un autre, devrait le savoir. Tout comme Il aurait dû se souvenir de ce qui nous a obligé à intervenir en Algérie en 1830. La sécurité de notre littoral méditerranéen était en cause, tout comme notre honneur ! Réalités secondaires pour ce « prétendant « qui vient de faire le choix public de les oublier !
Il est devenu un candidat « moralement fictif », justiciable devant les urnes ! Aussi j’espère que les anciens combattants catholiques – et ce n’est pas interdit aux autres – protesteront comme il convient contre l’injure qui leur est faite par un candidat à la présidence de la République, qui les compare à des nazis
Père VIOT, aumônier national des Armées, Diocèse de Versailles.