14 Septembre 1957:
Opération près de Blida, 18 rebelles abattus.
15 Septembre 1957:
Brétirouge dit "Gus" 21 ans ce jour
16 Septembre 1957:
Demarquet, un des deux députés (avec le Pen) qui se soit engagé dans l'armée, démobilisé.
Une automobile est rafalée près de Bône, un tué un blessé.
17 Septembre 1957:
Pour la première fois la rébellion se manifeste au Sahara, elle abat huit soldats méharistes.
Messali Hadj échappe de peu à un attentat du FLN.
18 Septembre 1957:
Pour protester contre le loi cadre en gestation une manifestation insurrectionnelle est prévue à Alger. Lacoste et Salan, poussés par Maisonneuve, l'ont interdite.
Elle aurait été organisée par les poujadistes (dont le jeune député Le Pen présenté comme leur leader) et, à Alger le général Cherrière.
Elle devait prendre d'assaut le gouvernement général.
Les étudiants devaient être armés par les U.T. Plans sur la comète,
Maisonneuve convoque les étudiants, les anciens combattants, le met en face de la réalité de la loi cadre et de leurs responsabilités,
il ne se passe rien le 18 septembre, Lacoste qui a fait venir outre les CRS et les gendarmes une compagnie de parachutistes lit dans les journaux que ce déploiement de forces est ahurissant.
19 septembre 1957 :
Rien
20 septembre 1957:
Un trafiquant d'arme et six collecteurs de fond arrêtés.
21 septembre 1957:
Au cours d'une banale vérification d'identité,
les gendarmes trouvent sur un certain Hadj Smaïn un laissez passer signé du premier ministre français.
Interrogé, Smaïn explique qu'il est chargé des contacts avec Yacef Saadi,
chef de la zone autonome d'Alger, qu'il vient de le rencontrer au 3 de la rue Caton.
Cet immeuble où habite le père de Bouhired et sa sœur est surveillé depuis plusieurs mois par les paras et les bleus du capitaine Leger,
il a été fouillé de très nombreuses fois sans succès. Oubliant d'avertir Bourgés Maunoury, on déclenche une opération pour le lendemain à l'aube.
22 septembre 1957:
Bien renseignés, les légionnaires sondent les différents murs du 3 rue Caton,
et finissent par repérer dans la salle de bain la cache astucieuse où se cachent Yacef Saadi et Zhora Driff.
Yacef Saadi, lance une grenade qui blesse légèrement Jeanpierre, puis se rend.
Ils sont tous les deux tout nu, on les habille avec des vêtements militaires.
Yacef sera tellement coopérant avec les militaires (et il a tant de liens avec l'intelligentsia) qu'il aura la vie sauve.
Il livre tout ce qui reste de la zone autonome, le souteneur Ali la pointe (qui installé au 4 rue Caton s'était enfui par les toits lors de l'arrestation de Yacef Saadi) et ses filles poseuses de bombes,
Ben Hamida et Zerrouk, dont il ignore qu'il travaille pour les paras.
Yacef, pour prix de sa coopération, coule des jours heureux encore à Alger et dans sa superbe villa de la côte d'azur
Parmi les documents trouvés dans la cache de Saadi,
une centaine de lettre ronéotypées destinée au procureur de la république et décrivant les tortures auquel le terroriste arrêté aurait (soi-disant) été soumis,
il suffit de remplir les blancs, nom de la victime, date de l'arrestation, le reste en particulier la description des "tortures" est tout imprimé.
23 septembre 1957:
La commission de l'intérieur de l'assemblée nationale repousse une proposition du groupe MRP (Bidault) instituant le collège unique en Algérie. Les élus d'Algérie se sont partagés en fonction de leur appartenance politique, et n'ont pas fait bloc contre. Les gaullistes sont contre.