4 Septembre 1957:
Rien.
5 Septembre 1957:
Accrochage sérieux près de Blida, 40 rebelles tués.
6 Septembre 1957:
L'affaire Bellounis commence.
Le chef rebelle Bellounis, messaliste, ancien conseiller municipal de Bordj-Menaiel avait créé en 1956 un maquis dans la région de Palestro.
Refoulé par le FLN dans le djebel Amour, il revient en 1957 à Palestro, fort de 800 hommes.
Le massacre de Melouza lui a ouvre les yeux, il se rend compte que ses accords avec le FLN sont précaires.
Il prend contact avec le capitaine Combette, il accepte de coopérer avec l'armé dans les Ouled Nails.
L'armée l'équipe, l'entraîne et lui permet de recruter, il aura jusqu'à 3.500 hommes.,
y compris motorisés.
L'armée l'utilise pour le maintien de l'ordre et en opération (Nivôse et djebel Amour)
mais instruits par l'echec de la force K (oiseau bleu) ses troupes sont encadrés par des officiers du 11ème choc.
Mais son appréciation personnelle des méthodes de pacification (on trouvera des charniers, en tout 500 personnes)
et de prélèvement d'impôts multiplient les incidents, tant avec la population qu'avec les troupes françaises.
Il ne se rallie au 13 mai 1958,qu'avec retard et reticence.
Il considére lutter pour l'algérie independante dont il serait le chef, il a en tête le réglement d'une algérie independante (troisiéme force) il garde le drapeau algérien du M.N.A.
Salan lui adresse un ultimatum le 4 juin 1958, il n'y a pas de troisiéme force, il doit hisser le drapeau français., il sera engagé comme colonel dans l'armée française et son territoire sera un quartier comme les autres.
Il accepte les conditions du bout es lévres, mais son armée se desagrége.
Le 17 juillet les partisans du FLN attaquent le quartier général, défendu entre autre par une section du 11 ème choc.
Son cadavre est retrouvé sur le terrain , ainsi que ceux des hommes du 11 ème choc, et de 300 de ses soldats qui s'étaient rendus, assassinés d'une balle dans la tête.
Une partie de ses hommes rallient les harkis, les débris de son "armée" se réfugient dans les montagnes de Djelfa où ils ménent un combat personnel contre le F.L.N.
et jouissent d'une immunité totale de la part des français. En 1.962, le F.L.N. liquide totalement ces survivants, MNA qualifiés de harkis pour les besoins de la cause.
7 Septembre 1957:
Rien.
8 Septembre 1957:
Le bulletin Economique fait paraître une étude sur le coût de l'armée en algérie, il le chiffre à 7 milliards (nouveaux) par an.
9 Septembre 1957:
Rien.
10 Septembre 1957:
Rien.
11 Septembre 1957:
Les assassins du lieutenant commandant la SAS d'Aïn Rich et de sa femme condamnés à mort.
Une Jeep saute sur une mine à sidi djilalli, l'officier sas et ses deux adjoints tués.
12 Septembre 1957:
Rien.
13 Septembre 1957:
Le gouvernement présente une loi cadre pour l'algérie, assemblage confus de chèvre et de chou, plus destiné à l'ONU qu'à la consommation intérieure.
Il s'agit tout en garantissant le maintien de l'algérie dans la France comme départements français, de créer cinq provinces à dominantes ethniques (Kabylie, Aurès etc...) munies d'assemblées représentatives.
Elles seraient élues au collège unique.
Après amendements (en particulier en modérant l'assemblée élue au collège unique par une seconde assemblée représentant les deux communautés) cette réforme fut votée le 5 février 58, et n'a eu qu'un bout d'application avant la révolution de Mai 58.
On y retrouve quelques unes des idées des ethnologues, Servier, Tillon et Soustelle. Et beaucoup des projets de Lacoste (voir une application dans les souvenirs du prefet de Mostaganem; ICI).