Jean Lartéguy,
de son vrai nom Jean Pierre Lucien Osty, naît en 1920, à Aumont-Aubrac, en Lozère
Neveu du célèbre chanoine Émile Osty, qui a passé une grande partie de son existence a vie à traduire la Bible, il est attiré par l'Histoire et passe sa licence à Toulouse, ce qui lui permettra de devenir le secrétaire de l'historien Joseph Calmette.
Lorsque la deuxième guerre mondiale est déclarée, il se porte engagé volontaire dès octobre 1939.
La France envahie et occupée, il s'enfuit en 1942 en passant par l'Espagne, puis après avoir subi un emprisonnement de neuf mois, il rejoint l'Angleterre et les Forces Françaises Libres où il est affecté comme officier au 1er groupe de commandos.
Il restera dans l'armée en qualité d'officier d'active durant sept années.
Démobilisé, capitaine de réserve, Jean Lartéguy commence en 1946 une carrière de correspondant de guerre.
Sa profession le conduit dans de nombreux pays en conflit,
ce qui fait de lui le témoin de la révolution d’Azerbaïdjan, de la guerre de Palestine, de la guerre de Corée, où il sera blessé lors de l'attaque de Crève-Coeur.
Ce sont ensuite l'Indochine, l'Algérie, la guerre du Vietnam, et les révolutions d'Amérique centrale et d'Amérique latine.
Grand reporter à " Paris-Presse " à partir de 1952, il reçoit le Prix Albert Londres en 1955.
Jean Larteguy devient alors romancier et écrit plus de soixante ouvrages qui seront traduits en douze langues.
Dans ses reportages, tout comme dans ses romans,
Jean Larteguy, puise dans son expérience pour exprimer avec beaucoup de conscience
et de souci de la vérité les sentiments des populations parfois endoctrinées
et souvent trahies par les politiciens, montrer le déclin du système colonial et les états
d'âme des combattants.
Chevalier de la Légion d'honneur,
titulaire de quatre citations,
Jean Larteguy avait reçu entre autres décorations
la croix de guerre 1939-1945,
la croix de guerre T.O.E.,
la croix du combattant volontaire.
© PC FNCV
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A ma connaissance, aucun mercenaire
ne répond plus à la définition qu'en donne le Larousse :
"soldat qui sert à prix d'argent un gouvernement étranger".
Les mercenaires que j'ai rencontrés et dont parfois j'ai partagé la vie,
combattent de vingt à trente ans pour refaire le monde.
Jusqu'à quarante ans, ils se battent pour leurs rêves
et cette image d'eux-mêmes qu'ils se sont inventée.
Puis, s'ils ne se font pas tuer, ils se résignent à vivre comme tout le monde,
mais mal, car ils ne touchent pas de retraite,
et ils meurent dans leur lit d'une congestion ou d'une cirrhose du foie.
Jamais l'argent ne les intéresse, rarement la gloire,
et ils ne se soucient que fort peu de l'opinion de leurs contemporains.
C'est en cela qu'ils diffèrent des autres hommes.
Jean Lartéguy
1944 - Le sous lieutenant Lartéguy Jean
Jean Lartéguy, l'écrivain
Croix du combattant
Volontaire