Les Grands Combattants Volontaires
COMPAGNON Jean
Jean Compagnon naît le 26 octobre 1916 à Saint-Germain en Laye.
Saint-Cyrien de 1934 à 1936, il choisit la cavalerie et sert au 4e Hussards, au sein duquel il participe aux combats de mai-juin 1940, à cheval et à moto.
Au sein de la Légion Etrangère, il participe à la campagne de Tunisie au moment où l'Armée française d'Afrique, Légion Etrangère en tête, reprend le combat. Le jeune officier, chef de peloton à cheval du 1er Régiment Etranger de Cavalerie à Fès devenant chef de peloton d'automitrailleuses en Tunisie, montre, une fois de plus, la faculté d'adaptation de la Légion Etrangère, d'autant plus rapide que le combat est proche. Cette reprise du combat est rude mais glorieuse. Mentionnons entre autres combats: l'attaque, le 19 janvier 1943, de 17 chars allemands, dont les premiers «Tigre» apparus sur le front, stoppée par les légionnaires; parmi eux, le lieutenant Compagnon.
Après avoir combattu en Lorraine, Jean Compagnon est affecté à l'état-major du général Leclerc, en janvier 1944, avec lequel il participe à la bataille de Normandie et à la libération de Paris.
Il s'illustre lors des combats de la Libération comme officier dans la 2ème Division blindée, à l'état-major de la 2ème DB, puis aux 12ème Cuirassiers et au 501ème RCC. Après la percée à travers les Vosges, en novembre 1944, il prend le commandement d'un escadron de chars du 12e Régiment de Cuirassiers. Ses chars entrent les premiers à Strasbourg et se battent devant le pont de Kehl le 23 novembre 1944. Blessé en Alsace, en janvier 1945, convalescent, il reprend le commandement de la 3e compagnie de chars du 501e RCC le 23 avril 1945, avec laquelle il termine la guerre en livrant, le 4 mai 1945, le dernier combat de la 2e DB à Inzell devant Berchtesgaden.
Après guerre, il sert en Indochine et en Algérie. Il est nommé chef de corps du 1er RHP et commande la 11ème Division parachutiste. Il termine sa carrière comme commandant de la 3e RM de 1973 à 1976.
Après son départ du service actif, en 1976, il entame une carrière de chroniqueur et d'historien. Il est l'auteur d'une biographie de Leclerc qui fait référence, "Leclerc, maréchal de France", et de nombreux ouvrages sur le débarquement de Normandie.
Au cours des années 1994-1995, années du cinquantenaire de la libération de la France, il écrit des articles, prononce des conférences et participe à de nombreuses émissions radiodiffusées et télévisées relatives à la bataille de Normandie et à la libération de Paris et de Strasbourg.
En 2006, il publie son livre testament "Ce en quoi je crois".
Le jeudi 4 novembre 2010, cet officier brillant, au parcours prestigieux, a rejoint ses frères d'armes partis avant lui. Ses obsèques ont eu lieu le mercredi 10 novembre 2010 à la cathédrale St Louis des Invalides, à Paris.
Cité 11 fois dont 6 fois à l'ordre de l'armée, quatre fois blessé, le général Compagnon était Grand Croix de la Légion d'honneur, Grand Croix de l'Ordre National du Mérite, titulaire de la Croix de guerre 1939-45, de la Croix de Guerre des TOE,et de la Croix de la Valeur Militaire. Il était aussi Chevalier des Palmes académiques, Médaillé de l'Aéronautique, parmi bien d'autres distinctions.
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