Sujet: 2ème guerre mondiale...La liberation de la Corse Lun Mai 11 2015, 17:32
La 2ème Guerre Mondiale : 1939-1945
Libération de la Corse
Combats de la Résistance pour la libération de la Corse
Septembre 1943
Levie - 7 octobre 1943 - Paul Nicolaï, chef militaire du FN de Levie, souhaite la bienvenue au général de Gaulle, et lui fait le compte rendu des combats. Collection Paul Nicolaï
Le 10 septembre 1943, à dix heures, en plein village de Quenza, première attaque d'un convoi allemand. L'ordre de combat du Front National :« attaquer le 10 à partir de 10 heures » est exécuté. Le convoi allemand, très affaibli, est encore attaqué sur les positions de Parjola et Canaloni par les patriotes des hameaux de Levie. Repoussé au col de Bacino, il rebrousse chemin et se retranche défensivement à l'entrée nord de Carbini.
Toujours le 10 septembre, vers 16 heures : le convoi allemand est arrêté à l'entrée du village de Levie. Essayant de revenir sur Quenza, il est anéanti par les patriotes de San Gavino di Carbini et de Zonza.
Dans la nuit du 10 septembre 1943 au 11 septembre, un raid motorisé venant de la mer, force les positions tenues un peu partout par les patriotes.
Le 11 septembre 1943, la route de l'Ospedale étant verrouillée par les forces du Front National de Porto Vecchio, un très fort convoi motorisé allemand quitte Quenza dans l'après-midi pour rallier le gros des forces allemandes vers Sartène.
Harcelé au passage par les forces de Quenza, de Zonza, de San Gavino di Carbini, ce convoi allemand aborde Levie, décidé à passer et à venger les défaites de la veille. Des grenades incendiaires sont lancées dans les maisons. La résolution et la puissance de feu des patriotes sont telles que le convoi allemand met une heure et demie pour franchir environ 1.500 mètres et traverser le village .
Le 13 septembre 1943, un groupe de patriotes de Levie accompagne les Italiens qui vont demander aux patriotes de Carbini d'ouvrir les barrages du col de Bacino sur la route stratégique, afin de permettre le repli de leurs unités de Sotta vers Levie. Le groupe est fauché par les Allemands, retranchés depuis trois jours à l'entrée de Carbini et ravitaillé par avion.
Quatre tués: François Cucchi, Malfati, Nicolas Canarelli et Nicolas Dominati, deux blessés mortellement : Americo Affonso et Jeannot Pandolfi (16 ans), un blessé grave Antoine Muri, un seul indemne Jules Benetti, que les Allemands auraient fusillé sans l'intervention de l'artillerie italienne et de groupes du Front National.
Faits prisonniers, les S.S. (une vingtaine) auront la vie sauve. Le 15 septembre, une colonne lourde composée de 5000 S.S. et de chemises noires (les Italiens) remonte la route stratégique, force les barrages d'Usciolo tenus par les patriotes de Sotta, puis ceux de Bacino tenus par les patriotes de Carbini. Le 16 au matin, elle attaque Levie, défendue par 200 patriotes et des groupes de l'armée italienne. Plusieurs vagues d'attaque sont anéanties, mais le village est pris.
Le 17 septembre, les Allemands se replient sur Porto Vecchio en faisant sauter tous les ponts. Il emmènent deux prisonniers, Louis Pini et Jerôme Comparetti (de Bonifacio), qui seront exécutés à Carbini.
Les bataillons de choc et les goumiers, débarqués d'Afrique du Nord, gardent le contact, les patriotes du Front National ne sont plus seuls.
Les pertes du côté corse, furent lourdes, hélas ! Huit tués à Levie (en plus des huit cités plus haut, Joseph Ferracci le 10 septembre et Simon de Peretti le 16 septembre). Une dizaine dans le reste du canton. Une vingtaine de blessés, des maisons détruites par bombardement, pillées, du bétail perdu, des cultures incendiées.