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 Lyon, les troupes allemandes et la Légion.

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MessageSujet: Lyon, les troupes allemandes et la Légion.   Lyon, les troupes allemandes et la Légion. Icon_minitimeLun Sep 01 2014, 22:03

Lyon, les troupes allemandes et la Légion.  
Lyon, les troupes allemandes et la Légion. Blanc11

Alors qu'au 15 juin 1940, la région lyonnaise est menacée par les troupes allemandes
qui ont percé le front de l'Aisne et qui se ruent en direction du Sud-Est, les troupes
françaises du XIVe Corps d'Armée sont misent en état d'alerte.


Pendant que le XVIe Armée Korp du Général Hoepner, représentant une force de
30 000 hommes et d'environ 250 à 300 blindés, se dirige droit sur Lyon, le dépôt
de la Légion étrangère de Sathonay forme un bataillon de marche qui est intégré
au Groupement du Rhône du Général Cartier chargé de barrer la vallée du Rhône aux
Allemands alors que l'Armée des Alpes du Général Orly combat les Italiens à la frontière.

Les légionnaires du bataillon de marche sont issus à la fois des éléments des
compagnies de passage et d'instruction du dépôt de la Légion étrangère cantonnant
dans les environs du Camp de La Valbonne et renforcées d'un escadron de légionnaires
qui était en attente à la Caserne Part Dieu mais coupé de son unité, est versé au
bataillon de marche.

Du point de vue du matériel et de l'armement, le bataillon est le reflet de toutes
ces troupes organisées dans l'urgence en ce mois tragique de juin 1940.


Ayant reçu un minimum d'instruction militaire, seuls avec leur fusil et quelques grenades,
avec peu de munitions, soutenu par quelques mitrailleuses et n'ayant aucun canon
anti-char, les anciens ainsi que les nouveaux légionnaires forment un bataillon
de 600 hommes répartis-en :

- Quatre compagnies de fusiliers voltigeurs,

- Une section de mitrailleuses,

- Un escadron de cavalerie.


Dès le 16 juin le bataillon, dont le poste de commandement est situé dans l'enceinte
du Camp de Sathonay, occupe et organise ce sous-secteur qu'il doit défendre.

Ce dernier, situé à l'extrémité Ouest du Groupement du Rhône du Général Cartier, barre
l'accès Nord de Lyon, en avant du plateau de la Croix Rousse, entre la Saône et
le Rhône.

Les légionnaires dressent des barricades barrant les voies d'accès principales
en direction de Lyon :


- Sur la rive gauche de la Saône suivant la Route Départementale D433,

- Sur la Route Nationale 83,

- En avant du plateau de la Croix Rousse.

Un détachement de légionnaires passe la Saône à Neuville pour se rendre à Chasselay
et y organiser défensivement le village.

Ils sont relevés le soir même par une compagnie du 25°Régiment de Tirailleurs Sénégalais (25e RTS) faisant partie du Groupement du Général de Mesmay chargé de barrer la route à l'ennemi en avant des Monts d'Or sur la rive droite de la Saône jusqu'à Tarrare.

Ces légionnaires vont occuper ensuite l'extrémité Ouest du pont de Neuville sur
Saône, dans le quartier du Villevert à Albigny au côté du 25e RTS.

Le 17 juin, alors que le Maréchal Pétain lance sur les ondes "Qu'il faut cesser
le combat..." et que les unités de défense anti-aérienne de Lyon se replient devant
l'avance allemande la 252°Batterie du 405e Régiment de DCA est envoyée en soutient
aux légionnaires.

Le lendemain, 4 canons de 47mm anti-chars et leurs servants issus du Centre
d'Organisation d'Artillerie de Montagne et de Position de Grenoble, sont mis à la disposition du bataillon de la Légion.

Mais Lyon a été déclarée « ville ouverte » pendant la nuit du 17 au 18 ce qui
désorganise complètement la défense Ouest de la vallée du Rhône,

Il ne doit y avoir aucun combat dans la cité et les ponts de la ville ne doivent pas être détruits.

Le général Cartier replie ses troupes et forme une nouvelle ligne de défense en
avant de Grenoble et sur la rive gauche de l'Isère pendant que quelques unités se
positionnent aux sorties Sud de Lyon.

Seules les troupes du Général Mesmay en liaison avec le bataillon de marche de
la Légion étrangère restent sur leurs positions au Nord de la ville.

Comme pour les tirailleurs du 25e RTS, les légionnaires du bataillon de marche du dépôt de
Sathonay reçoivent la mission de ralentir au maximum l'entrée des Allemands dans
Lyon afin que les autres unités du groupement Cartier puissent gagner leurs nouvelles
positions tout le long de l'Isère.

Lorsque le 19 juin à 9h30, la colonne allemande formée par le régiment d'infanterie
« Grossdeutchland » entre au contact du 25e RTS sur la rive droite de la Saône,
les compagnies du bataillon de marche du dépôt de la Légion de Sathonay se répartissent
ainsi :

- Une compagnie + 2 pelotons de l'escadron de marche :

- Barricades de Fontaines-sur-Saône, Rochetaillée et Neuville/saône

- Une Compagnie :

- Barricades de Rillieux-la-Pape et Crépieux,
- Une compagnie :
- Barricade du village de Sathonay,

- Une compagnie :

- Barricades de Caluire
- Poste de commandement et un peloton de cavaliers :
- Camp de Sathonay.


Les mitrailleuses de la Légion sont réparties sur les différentes barricades.

Les quatre canons anti-char de 47mm sont répartis en deux sections de deux pièces
aux barricades de Fontaines-sur-Saône et de Caluire tandis que la batterie du 405e
de DCA a deux pièces positionnées sur la route de Caluire - Fontaines et deux autres
sur la route Caluire - Rillieux-la-Pape.

Aux côté des légionnaires se trouvent également des hommes du 342e Régiment de Défense Passive de Lyon (ex 142e Régiment Régional).

Alors que les combats entre Sénégalais et Allemands du « Grossdeutschland » font
rage sur la rive droite de la Saône, les légionnaires qui devaient défendre Neuviïle-Sur-Saône évacuent leur position, sur ordre, à 11h00.

A midi, la seconde colonne du régiment « Grossdeutschland », formé par le IIe bataillon du IR « GD » suit la rive gauche de la Saône, entre dans la localité sans combattre, à la grande surprise du 25e RTS qui à maintenant son flanc droit à découvert.

De plus le pont de Neuville n'ayant pas sauté, la colonne ennemie poursuit sa
route en direction de Lyon laissant le soin à une autre troupe de réduire la résistance
du quartier du Villevert.

La tête de colonne allemande tombe sur la barricade de Rochetaillé mais celle-ci
est prise sans combat car l'arrivée de l'ennemi a surpris le détachement formé certainement de jeunes recrues.

Elle reprend sa route en direction de Lyon et est stoppée à 13h30 par la barricade
de Fontaines-sur-Saône où la résistance des légionnaires est plus vigoureuse.

Les Allemands perdent alors au moins un homme alors que la Légion a trois tués.


A 14h50 environ, de l'autre côté du sous-secteur de Sathonay, sur la RN 83 à
Rillieux-la-Pape, une reconnaissance allemande vient buter sur la barricade tenue
par les légionnaires.

Le motard allemand qui se trouve en éclaireur aurait été blessé et fait prisonnier.

La reconnaissance ennemie n'insiste pas et reste en arrière de Rillieux jusqu'en milieux de l'après-midi où elle repart vers le Nord.

Sur la rive gauche de la Saône, la barricade de Fontaines-sur-Saône est submergée
et la colonne du IIe/IR « GD » reprend sa progression en direction du plateau de
la Croix Rousse en longeant la lisière du Camp de Sathonay où à 14h00 elle essuie
les tirs des légionnaires occupant les lieux.

Mais ne s'attardant pas, la colonne continue sa route et atteint la première barricade de Caluire.

La fusillade se déclenche et les coups de canons éclatent aussitôt de part et d'autres mais les légionnaires ne peuvent rien contre un ennemi supérieur en nombre et en matériel.

L'officier de la Légion est blessé et cinq artilleurs sont tués.

A 15heures les combats à Caluire cessent.

A 16hl0 les Allemands entrent dans la Préfecture de Lyon, toute résistance est
devenue maintenant inutile.

Déjà vers 15h00, les commandants des compagnies tenant les barricades de Sathonay-Village et Rillieux-la-Pape ont reçu l'ordre de se replier pour la fin d'après-midi.

Passant sur l'autre rive du Rhône, les survivants rejoignent les éléments du dépôt qui se sont repliés le matin même surSt Priest et Heyrieux.

Le bataillon a perdu près de la moitié de son effectif.

Beaucoup de légionnaires sont prisonniers tandis que d'autres vont errer et se cacher dans Lyon et les campagnes alentours.

Des légionnaires n'ayant pas été capturés se replient vers le Sud en suivant le Rhône.

Une poignée de légionnaires va rester à St Priest pour participer à sa défense le lendemain 20 juin tandis que le reste du bataillon et les éléments du dépôt vont transiter par Grenoble, rejoindre Aix-en-Provence et arriver à Fuveau près d'Aubagne au moment de l'armistice du 25 juin 1940.

Lyon, les troupes allemandes et la Légion. Tombe_10
Tombe d'un soldat allemand du régiment « Grossdeutschland »,
Tué le 19 juin 1940, située Place des Marronniers à Caluire


Lyon, les troupes allemandes et la Légion. Inscri10
Inscription laissée par un légionnaire du bataillon de marche à Fontaines-sur-Saône

Lyon, les troupes allemandes et la Légion. Legion13



Dernière édition par cocoye1er le Mar Sep 02 2014, 17:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lyon, les troupes allemandes et la Légion.   Lyon, les troupes allemandes et la Légion. Icon_minitimeMar Sep 02 2014, 11:03

Merci l'ancien
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MessageSujet: Re: Lyon, les troupes allemandes et la Légion.   Lyon, les troupes allemandes et la Légion. Icon_minitimeMar Sep 02 2014, 16:45

Belle page d'histoire

Le nom des 2 Légionnaires tombés au combat sont inscrits sur le monument aux morts de Fontaines sur Saône
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MessageSujet: Re: Lyon, les troupes allemandes et la Légion.   Lyon, les troupes allemandes et la Légion. Icon_minitimeMar Sep 02 2014, 17:49

Merci Carlos pour cette précision
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MessageSujet: Re: Lyon, les troupes allemandes et la Légion.   Lyon, les troupes allemandes et la Légion. Icon_minitimeMar Sep 02 2014, 18:28

Cérémonie au monument aux morts et mise en honneur de ces deux Légionnaires
Lyon, les troupes allemandes et la Légion. 1810
Fontaine sur Saône 1988
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MessageSujet: Re: Lyon, les troupes allemandes et la Légion.   Lyon, les troupes allemandes et la Légion. Icon_minitimeMar Sep 02 2014, 18:49

Super

Merci pour cette photo

Lyon, les troupes allemandes et la Légion. 908920120 Et "HONNEURS" a ces deux Légionnaires Lyon, les troupes allemandes et la Légion. 908920120

Lyon, les troupes allemandes et la Légion. 1996631456  Lyon, les troupes allemandes et la Légion. 1996631456

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