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 Opération Greif .

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MessageSujet: Opération Greif .   Opération Greif . Icon_minitimeMer Mar 19 2014, 17:30

Opération Greif . D_alle12Opération Greif  Opération Greif . D_alle12

Date
Décembre 1944

Lieu
Ardennes

Issue
Echec

Belligérants

Allemagne nazie/États-Unis

Commandant
Otto Skorzeny -

Bataille des Ardennes


Opération Greif . Greif110
Skorzeny lors de la libération de Mussolini

L'opération Greif (en français "opération Griffon") était une opération sous fausse bannière dirigée par le commando Waffen-SS Otto Skorzeny qui devait être exécutée dans le cadre de l'opération Wacht am Rhein (l'offensive allemande dans les Ardennes) pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le but de l'opération était de capturer intacts des ponts sur la Meuse pour ensuite permettre le passage des troupes allemandes.

Dans l'ensemble, elle se solda par un échec même si elle créa une certaine confusion dans les lignes alliées.

Conception

Après avoir imposé à son état-major l'opération Wacht am Rhein, au cours de laquelle plusieurs armées allemandes devaient enfoncer les lignes américaines en Ardenne, pour ensuite franchir la Meuse et prendre Anvers, Adolf Hitler convoqua à son quartier général de la Wolfsschanze Otto Skorzeny pour le charger de l'exécution d'un plan particulier, l'opération Griffon1.

L'opération, conçue par Hitler lui-même consistait à mettre sur pied une brigade spéciale qui se porterait en avant des troupes allemandes en vue de capturer intacts au moins deux ponts sur la Meuse2.

À cet effet, les hommes de Skorzeny devaient revêtir des uniformes américains et utiliser du matériel américain - notamment des véhicules - pris à l'ennemi3.

Toutefois, s'il était prévu de s'approcher des ponts au moyen de cette ruse, l'attaque et la prise de ces ponts devaient se faire sous l'uniforme allemand4.

Skorzeny, qui s'était rendu célèbre en libérant Benito Mussolini dans le cadre de l'opération Eiche et qui venait en outre de prévenir la défection de la Hongrie de l'amiral Miklos Horthy en kidnappant son fils (opération Panzerfaust pour laquelle le Führer venait de le promouvoir au grade de SS-Obersturmbannführer) était aux yeux d'Hitler l'homme tout désigné pour mener cette opération3.

Organisation

Opération Greif . Greif210
Otto Skorzeny en février 1945 dans la région du fleuve Oder.

Le premier souci que rencontra Skorzeny dans la mise sur pied de sa mission était le sort qui pouvait être réservé à ceux de ses hommes qui seraient capturés sous l'uniforme américain.

Il craignait qu'ils ne fussent exécutés et les assurances contraires données par les juristes qu'il avait consultés ne purent le convaincre5.

En outre, il éprouva des difficultés à réunir les hommes nécessaires à sa mission.

Il parvint à se faire attribuer par Jodl deux bataillons d'infanterie et une compagnie de chars qui constitueraient le noyau de sa 150e brigade blindée6.

La recherche d'hommes parlant couramment anglais se révéla encore plus ardue.

Seuls une dizaine d'hommes parlaient couramment l'anglais et avaient des notions d'argot américains.

125 autres le parlaient bien et 200 de plus avaient une connaissance scolaire de cette langue6.

Comme souvent la réussite d'une opération ne tient qu'à quelques détails ceux-ci furent particulièrement soignés.

On apprit aux Allemands comment ouvrir un paquet de cigarettes à l'américaine, comment offrir du feu.

On leur enseigna aussi des expressions et des injures américaines.

Rassembler des uniformes et de l'équipement américain se révéla tout aussi compliqué.

Au bout du compte, Skorzeny parvint à mettre la main sur un seul char Sherman en état de marche, une quinzaine de camions et une trentaine de jeeps, ce qui était insuffisant pour équiper toute une brigade.

Il dut se résoudre à camoufler des chars allemands en chars américains, mais de son propre aveu l'artifice risquait fort de ne tromper personne6.

La recherche des uniformes fut tout aussi difficile et globalement peu fructueuse.

Tout cela amena Skorzeny à décider de n'équiper complètement à l'américaine qu'une seule compagnie qui serait chargée de créer la confusion sur les arrières de l'ennemi US6.

Par ailleurs, Skorzeny resta obsédé par le secret de l'opération.

Bien que les troupes qui en étaient chargées aient été rassemblées près de Nuremberg, les rumeurs qui couraient parmi ses hommes lui faisaient craindre des fuites.

Il se résolut toutefois à laisser courir la rumeur.

Lors d'une conversation avec un lieutenant de son unité, il se rendit compte que certains de ses hommes étaient persuadés que l'objectif de l'opération était de capturer ou de tuer le général Eisenhower et son état-major.

Les hommes pensaient qu'ils devraient se rendre à Paris, se donner rendez-vous au café de la Paix, place de l’Opéra et se mettre en quête de leur cible7.

Skorzeny décida finalement de laisser courir la rumeur 6.

Le 14 décembre, alors que les troupes de "Greif" se rassemblaient près de Bad Münstereifel, l'Obersturmbannführer Otto Skorzeny prit officiellement le commandement de la Panzerbrigade 150 divisé en trois Kampfgruppen8.

L'opération

Dès les premières heures de l'opération, il devint évident que les retards enregistrés par les troupes de première ligne pour percer les lignes américaines risquaient de compromettre l'opération Greif9.

Le 16 décembre 1944 au soir, aucun progrès notable n'avait été enregistré dans le secteur où Skorzeny devait s'élancer juste derrière le Kampfgruppe Peiper10.

Skorzeny espérait néanmoins encore pouvoir mener à bien sa mission si une percée décisive était réalisée tôt dans la matinée du 17 décembre9.

Il ignorait toutefois qu'à Heckhuscheid, les défenseurs américains qui tentaient d'arrêter les troupes allemandes avaient pu mettre la main sur un document qui faisait état de l'opération Greif et qui expliquait comment les soldats allemands déguisés en soldats américains pouvaient se reconnaître entre eux.

Le document fut promptement expédié à l'officier de renseignement de la 106e division d'infanterie US, alors chargé de la défense de Saint-Vith11.

Le soir du 16 décembre, Skorzeny envoya trois de ses équipes avec des jeeps sur les arrières des Américains.

Il commit toutefois une erreur en installant quatre hommes dans chaque jeep alors qu'en raison de l'abondance de véhicules dont ils disposaient, les Américains circulaient rarement à plus de deux hommes par jeep12.

Une autre erreur fut d'utiliser des systèmes de black-out aux phares des Jeeps.

En effet, si les Allemands en avaient pris l'habitude, les Américains roulaient quant à eux soit tous feux éteints ou bien plein phare13.

Très vite, de tels équipages éveillèrent les soupçons et entraînèrent des contrôles renforcés12.

Un des groupements tactiques de Skorzeny était supposé suivre Peiper dans sa progression et se ruer vers les ponts de la Meuse à Huy, mais il semble qu'il ne montra guère d'initiative en ce sens.

Lorsque Peiper réussit sa percée dans la matinée du 17 décembre 1944, Skorzeny lança une autre équipe déguisée en Américains dans la brèche créée.

Six autres furent également envoyées par d'autres itinéraires, mais au total, les résultats furent décevants12.

Tout au plus l'une d'entre elles parvint elle à intervertir les panneaux de signalisation au carrefour de mont Rigi dans les Hautes Fagnes, déroutant vers Malmedy une colonne du 116e d'infanterie qui était censée se diriger vers Waimes, lui faisant perdre une heure14

L'équipe qui avait accompagné Peiper fut capturée à Aywaille moins d'une heure après avoir quitté le Kampfgruppe et s'être portée en avant pour agir de façon indépendante15.

Les trois hommes qui étaient à bord, Günther Billing, Wilhelm Schmidt et Manfred Pernass furent jugés par une cour martiale le 21 décembre 1944 et passés par les armes à Henri-Chapelle deux jours plus tard15.

Si certaines équipes disent avoir atteint la Meuse, aucune n'arriva toutefois à la franchir et encore moins à s'emparer d'un pont 15.

La veille de Noël, une équipe tenta de franchir le pont sur la Meuse à Dinant, mais la jeep sauta sur une mine et ses occupants furent tués16.

Toutefois, nous savons aujourd'hui que ces trois Allemands tués à Dinant ne faisaient pas partie du commando Skorezny.

En effet, une interview17 de l'Oberleutnant Rudolf Siebert18 faisant partie du Kampfgruppe von Bohm qui était parvenu à Foy-Notre-Dame a expliqué qu'au cours de leur avancée, ils avaient capturé cette jeep qui leur avait permis d'aller jusque Sorinnes et de détourner deux camions citernes américains.

L'un des soldats ayant passé plusieurs années aux États-Unis s'exprimait dans un anglais parfait, avait expliqué aux chauffeurs des deux camions qu'une unité blindée se trouvait à court de carburant à quelques miles de là.

Quelques heures plus tard, cette Jeep descendit la route du Froidveau vers Dinant où elle sauta sur un cordon de mines.

Par ailleurs, le témoignage de Roger Michaux19 qui se trouvait dans la ferme de Bry, seul bâtiment sur la route prise par la 2e Panzer Division entre Conjoux et Celles, rapporte avoir vu une Jeep, toujours la même, faisant de nombreux allez-retour dans les heures qui ont précédé l'arrivée des Allemands.

L'un des hommes de Skorzeny capturés par les troupes américaines raconta l'histoire du rendez-vous de Paris et de l'enlèvement d'Eisenhower.

Il fut pris d'autant plus au sérieux qu'il avait aussi nommé Skorzeny comme responsable et chef de l'opération, ce qui inquiéta les services de sécurité alliés.

Au SHAEF à Versailles Einsenhower se vit imposer des mesures de sécurité qu'il n'appréciait pas trop.

Dans son quartier général au Luxembourg, le général Bradley, chef du 12e groupe d'armées, qui commandait le front américain en Ardenne dut aussi se soumettre à des mesures similaires20.

En outre, ces faits firent naître un peu partout dans les lignes américaines la crainte de voir des ennemis infiltrés revêtus d'uniformes américains.

En vue de vérifier la nationalité des hommes occupant les véhicules, les hommes chargés du contrôle ne se contentaient plus du mot de passe, mais posaient des questions dont seul un Américain pouvait connaître la réponse, comme par exemple des questions relatives aux vedettes de cinéma ou au baseball.

Il en résulta certes un certain trouble, mais insuffisant pour compromettre ou seulement gêner la marche normale des opérations alliées20.

En définitive, selon les sources américaines, dix-huit hommes de Skorzeny furent capturés et passés par les armes16.

Assaut contre Malmedy

Opération Greif . Greif310
Un Pzkpfw. V Panther camouflé en M10 Wolverine américain.

Constatant que le manque de résultats de l'offensive allemande rendait peu probable un succès de l'opération Greif - sans compter que la prise de pont sur la Meuse n'aurait pas eu beaucoup de sens si le gros des troupes allemandes était incapable d'atteindre le fleuve - Skorzeny suggéra au haut-commandement d'utiliser sa 150e brigade blindée en tant que force combattante21.

Un de ses hommes lui ayant signalé que Malmedy paraissait peu défendue, il décida de prendre la ville.

Toutefois, l'information qu'il avait reçue datait de plusieurs jours et n'était plus pertinente.

Après une première tentative lancée du nord et repoussée par les défenseurs, Skorzeny lança ses troupes - appuyées par des chars Panther transformés pour les faire ressembler à des blindés américains - à l'assaut par l'ouest.

Plusieurs tentatives furent repoussées par les défenseurs américains et après avoir encouru des pertes sévères, Skorzeny renonça à la prendre.

Il s'agit là de la seule tentative notable des Allemands de prendre la ville au cours de la bataille des Ardennes22.

La 150e brigade blindée et Skorzeny ne jouèrent plus aucun rôle durant cette bataille 23.

Notes et références

1.↑ Charles B. MacDonald, Noël 44 : La bataille d'Ardennes, Bruxelles, Didier Hatier,‎ 1989, 587 p. (ISBN 2-87088-664-0), p. 25 (L'ouvrage original a été publié en anglais sous le titre "A time for trumpets - The untold story of the Battle of the Bulge" en 1984)
2.↑ Hugh M. Cole, The Ardennes:Battle of the Bulge [archive], Office of the chief of military history - Department of the Army - Washington, D.C., 1965, pp. 269-270
3.↑ a et b MacDonald, o.c. p.25
4.↑ C'est d'ailleurs pour cela que le 9 septembre 1947, dix anciens membres de la Panzerbrigade 150 (dont Otto Skorzeny), furent acquittés au procès de Dachau
5.↑ MacDonald, o.c. p.83-84
6.↑ a, b, c, d et e MacDonald, o.c. p.84
7.↑ MacDonald, o.c. p.84-85
8.↑ Pallud, p.100
9.↑ a et b MacDonald, o.c. p.174
10.↑ Pour plus d'informations sur les opérations du Kampfgruppe Peiper au cours de la bataille des Ardennes, voir l'article Massacre de Baugnez
11.↑ MacDonald, o.c. p.112
12.↑ a, b et c MacDonald, o.c. p.212
13.↑ Pallud p.107
14.↑ MacDonald, o.c. p.212-213
15.↑ a, b et c MacDonald, o.c. p.213
16.↑ a et b MacDonald, o.c. p.215
17.↑ accordée à la RTBf en 1983 pour une série d'émissions consacrées à la bataille des Ardennes et diffusée en 1984 puis reprise dans la série d'émissions "Jour de guerre" en 1994
18.↑ de la Panzer-Aufklärung-Abteilung de la 2 e Panzer Division
19.↑ La bataille des Ardennes autour de Celles P 114
20.↑ a et b MacDonald, o.c. p.214
21.↑ MacDonald, o.c. p.414
22.↑ MacDonald, o.c. p.414-416
23.↑ MacDonald, o.c. p.416
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MessageSujet: Re: Opération Greif .   Opération Greif . Icon_minitimeMer Mar 19 2014, 23:03

Somme toute, une opération à la con, comme pouvaient en faire des Allemands mégalos  Opération Greif . 133142 
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