« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Sujet: Re: Une opération a haut risque - L'opération Frankton Ven Déc 08 2017, 17:38
Voila encore le manque de renseignement dans une opération de commando, l'estuaire de la Gironde est très dangereuse , les bas fonds et les zones à risques sont grands! le courants de flux et de reflux sont important! Zone mal étudié par le commandement de cette opération !!
Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Re: Une opération a haut risque - L'opération Frankton Mar Juil 19 2022, 00:42
Bien vieux sujet de notre Ami Athos .
Bien vieux et totalement oublié
En 1942, presque toute l'Europe vit sous la botte nazie...
Winston CHURCHILL, s'inquiète du nombre grandissant de navires allemands "Forceurs de blocus" qui utilisent le port de Bordeaux, notamment pour y décharger des cargaisons de caoutchouc en provenance de l'Extrême-Orient et pour y transporter des armes à destination du Japon.
Il donne l'ordre à Lord Louis MOUNTBATTEN, alors chef des opérations interarmes d'intervenir. MOUNTBATTEN et Anthony EDEN (Ministre des Affaires Etrangères) s'opposent au bombardement du port par les avions de la Royal Air Force, trop de vie humaines sont en jeu. Ils tombent donc d'accord sur une mission spéciale de commando qui va être baptisée:
"Opération FRANKTON" aussi connue sous le nom : "Opération Coque de Noix"
La Mission :
Six kayaks, placés sous le commandement du Major HASLER (Royal-Marine), chacun manœuvré par deux hommes, seraient transportés non loin de l'embouchure de la Gironde par un sous-marin britannique qui les mettrait à l'eau.
Ils remonteraient l'estuaire en se cachant de jour et poseraient des mines sur les navires qu'ils trouveraient. Arrivés à Bordeaux, ils abandonneraient leurs canots et essaieraient de rejoindre Ruffec (Charente) où devraient les attendre des membres de la Résistance afin de les rapatrier à Londres.
Dans la soirée du 7 décembre 1942, le sous-marin britannique "HMS TUNA" met cinq kayaks à l'eau, au large de Montalivet (Gironde). Le sixième Kayak, endommagé au moment de la mise à l'eau ne peut participer à l'opération. Une des cinq embarcations disparaît en passant des remous, une seconde chavire également peu après. Les deux membres de l'équipage du second canot sont remorqués près du rivage et sont abandonnés à leur sort. Les trois autres kayaks sont portés par la marée près du môle du Verdon et obligés de se glisser entre le môle et quatre navires ennemis à l'ancre. Peut après, l'un des trois kayaks est séparé du groupe... on ne le reverra plus.
Les deux kayaks restants: "Catfish" avec à son bord HASLER et son co-équipier le Marine SPARKS et le "Crayfish" avec à son bord le Caporal LAVER et le Marine MILLS, ne peuvent naviguer que de nuit et avec une marée favorable. Il leur faut passer la journée cachés dans les broussailles de la berge. Le 11 décembre 1942, tôt dans la matinée, ils arrivent en face de Bassens et cherche un endroit où se cacher avant de pouvoir exécuter leur mission.
Cette nuit là vers 21h00, les deux kayaks se préparent à exécuter la dernière phase de leur mission. Le "Catfish" se dirige vers les quais de la rive gauche du port de Bordeaux et réussit à fixer des mines magnétiques Limpet sur trois grand navires amarrés à cet endroit. Le "Crayfish" reste sur Bassens et pose ses mines sur deux navires amarrés dans le môle.
La mission accomplie, les quatre hommes ont seulement quelques heures pour s'enfuir de la région. il leur faut détruire les kayaks et entreprendre le voyage à pied jusqu'à Ruffec (Charente), soit un périple pédestre de 160km en zone occupée! Ils descendent la Gironde jusqu'à Saint-Genès-de-Blaye en profitant de la marée descendante et du courrant, coulent leurs embarcations et s'enfoncent dans les terres. Pour plus de sécurité les deux équipent se séparent.
Pendant ce temps les mines ont explosés, quatre navires : le "Tannenfel" le "Dresden", "l'Alabama" et le "Portland" ont été trés sévèrement endommagés. Dans le cas du "Dresden", sous pretexte de combattre l'incendie qui se propage, les pompiers Français du port aggravent les dégâts en l'inondant afin de le faire chavirer.
Le repli :
Les deux groupes entreprennent une marche de 160 km dans le froid, sous la pluie, de nuit afin d'éviter les allemands, pour rejoindre Ruffec. Le 14 décembre 1942, l'un des deux groupes (Laver et Mills) est repéré, ils sont arrêtés et malgré leur uniforme de l'armée Britannique seront considérés comme des terroristes (et non des militaires), et seront fusillés en mars 1943 à Paris.
Du commando de départ (10 hommes), il ne reste plus que 2 survivants (Hasler et Sparks) ! Ces derniers doivent parcourir 160 km à pied en terrain ennemi...
Après 7 jours de marche, mourant littéralement de faim et de froid, ils parviennent à Saint-Même-les -Carrières (Charente) et trouvent, à partir de là, une solidarité de la Résistance Charentaise qu'ils n'espéraient pas. Ils sont pris en charge, hébergés et nourris à Saint-Preuil par la famille Pasquereau .
Hasler et Sparks atteignent enfin Ruffec le 18 décembre 1942, en fin de matinée. Ils savent seulement qu'ils doivent contacter la Résistance dans un petit hôtel de la ville. Ils arrivent à l'hôtel-Restaurant la "Toque Blanche", et prennent le risque de se faire connaître de la patronne (Mme Mandinaud), aussitôt cette dernière les cache dans la cuisine, elle leur donne à manger et les rassure, ils sont au bon endroit..
Le soir venu, M. Mandinaud introduit M. MARIAUD à la "Toque Blanche" afin d'interroger les deux Anglais et s'assurer que ce sont bien des soldats Anglais et non des espions déguisés. Ceux-ci rassurés vont les conduire à l'abri avant de les faire repartir pour l'Angleterre.
Le soir même après minuit, René Flaud le boulanger de Ruffec prend en charge Hasler et Sparks et va les déposer dans le bois de Benest (Charente). Un passeur les conduit jusqu'à Marvaux, dans la ferme isolée d'Armand Dubreuille membre du réseau "Marie-Claire" (réseau d'évasion mis en place par Marie Lindell, Comtesse de Milleville).
Caché dans la ferme et ne sortant que la nuit pour prendre l'air, ils vont devoir patienter 42 jours avant que le réseau puissent les évacuer.
De la Charente à Gibraltar :
Après 42 jours d'attente en Charente chez les Dubreuille, le fils de Marie Lindell, Maurice de Milleville (alors âgé de 18 ans), prend en charge Hasler et Sparks.
Ils partent tous les trois en vélo jusqu'à Roumazières où ils prennent le train jusqu'à Limoges, puis jusqu'à Lyon où les attend Marie Lindell.
A partir de Lyon ils vont être pris en charge par différentes cellules du reseau jusqu'à Perpignan, puis ils traversent les Pyrénées et arrive enfin au Consulat Britannique de Barcelone. Il seront ensuite conduit à Gibraltar d'où ils pourront repartir au pays afin de reprendre leur service actif.
Bilan de l'opération :
Des dix hommes qui ont participé à la mission, seul le Major H.G "Blondie" Hasler et le Caporal William Sparks en ont réchappé.
Sur les huit autres: 2 se sont noyés (Caporal Georges SHEARD et le Marine David MOFFAT).
Six ont été capturés, torturés puis fusillés:
- quatre à Paris le 23 mars 1943 : Caporal Albert LAVER et le Marine Henry MILLS, Lieutenant John MACKINNON et le Marine James Conway
- deux à Blanquefort (Gironde) le 12 décembre 1942 : Sergent Samuel Wallace et le Marine Robert EWART
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Sujet: Re: Une opération a haut risque - L'opération Frankton Mar Juil 19 2022, 09:06
C'est suite à cette opération que Hitler a ordonné l'exécution de tout les commandos arrêtés il me semble.
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Sujet: Re: Une opération a haut risque - L'opération Frankton
Une opération a haut risque - L'opération Frankton