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| L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre | |
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| Sujet: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:42 | |
| DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS ET NEO-ZELANDAIS post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites...leur présence n'est pas évoquée dans plusieurs batailles... j'ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur... L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerresource : http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/laustralie-et-la-nouvelle-zelande-dans-la-grande-guerre-0 Dès le début des hostilités en août 1914, comme l'ensemble de l'Empire britannique, l'Australie et la Nouvelle-Zélande s'engagent aux côtés de la Grande-Bretagne. Aujourd'hui, dans nombre de communes de la Somme et du Nord, les habitants transmettent le souvenir de ces soldats venus du bout du monde défendre la liberté. Fin octobre 1914, des troupes australiennes et néo-zélandaises font route vers l'Europe.L'entrée en guerre de la Turquie aux côtés des puissances centrales amène le commandement britannique à les diriger vers l'Égypte. En accord avec les gouvernements australiens et néo-zélandais, les Britanniques créent alors l'Australian and New-Zealand Army Corps, placé sous les ordres du général anglais Birdwood. Ces troupes vont devenir célèbres sous le nom abrégé d'Anzac. En 1915, 50 000 hommes sont réunis à Alexandrie sous le commandement de Ian Hamilton. Le Corps britannique et l'Anzac vont être rejoints par les Français, troupes métropolitaines et de marine, troupes coloniales. Le 25 avril 1915, aux côtés de leurs alliés, les combattants de l'Anzac affrontent à Gallipoli dans les Dardanelles les troupes turques. Les combats se poursuivent d'avril à décembre 1915 et se soldent par de lourdes pertes. Depuis, le 25 avril est célébré sous le nom d'Anzac Day en Australie et en Nouvelle-Zélande. Après avoir évacué les Dardanelles, l'Anzac est transféré sur le front français au début de 1916. En mars, ses troupes forment deux corps d'armée, le 1er corps sous les ordres du général Birdwood et le 2e sous ceux du général Godley. Ils vont être engagés dans la fournaise de la Somme. Dès le mois de juillet 1916, les Australiens participent à la bataille de Fromelles au cours de laquelle ils subissent d'importantes pertes. En juillet et août 1916, les divisions australiennes attaquent le moulin de Pozières, défendu par les troupes de la garde prussienne et des régiments brandebourgeois. Des combats acharnés s'y déroulent pendant 45 jours. La position est conquise au prix de 23 000 morts parmi les Australiens. Quant à la division néo-zélandaise, qui tient un secteur autour d'Armentières, elle attaque le 15 septembre 1916 avec le soutien des premiers chars de combats. Les tanks font une énorme impression autour du village de Flers mais la percée ne peut être exploitée. La bataille de la Somme cesse fin novembre. Du 17 au 19 mars 1917, l'Anzac, dans le cadre de la 5e armée britannique, réoccupe le territoire évacué par les Allemands autour de Bapaume et se trouve ensuite au contact de la ligne Hindenburg. Le 11 avril, les Australiens attaquent cette ligne fortifiée dans le secteur de Bullecourt ; ils s'emparent d'une partie de la ligne de front. Début juin, l'Anzac est engagé dans la bataille des Flandres, symbolisée par les noms de Messines et Passchandaele. Dans la région d'Ypres, les soldats sont dans la boue et sous les obus à gaz moutarde ; l'ypérite tuera ou laissera invalides des dizaines de milliers d'entre eux. C'est à cette époque que les troupes néo-zélandaises et australiennes sont séparées et que l'expression Anzac cesse d'être utilisée. Les deux dominions reprennent leur identité. A la mi-avril 1918, les troupes australiennes mènent un combat très dur pour arrêter l'avance allemande vers Amiens ; elles libèrent Villers-Bretonneux le 25 avril. En juillet, sous le commandement du général Monash, elles s'emparent du Hamel et en août enfoncent le front allemand avec les Canadiens, puis progressent vers Roye et se battent dans l'Aisne en octobre et novembre. De leur côté, les néo-zélandais avancent en direction du Quesnoy qu'ils prennent en novembre 1918. Par ailleurs, des troupes australiennes et néo-zélandaises se battent de 1916 à 1918 dans les rangs de l'armée britannique sur le front anglo-turc. Plus de 416 000 Australiens, dont 313 000 sur le front occidental, ont été engagés ainsi que 128 000 Néo-Zélandais, dont plus de 90 000 ont combattu en France et en Belgique entre 1914 et 1918. Sur tous les fronts de la Grande Guerre, 60 000 Australiens et Néo-Zélandais ont trouvés la mort. Dans ces régions, de nombreux lieux de mémoire rappellent aujourd'hui le souvenir des Anzac. Ainsi, par exemple, à la demande des Australiens, un mémorial national a été élevé à Villers-Bretonneux à la mémoire de leurs soldats, les Diggers, morts au combat en France et en Belgique. Il a été inauguré en 1938 par le roi George VI et le président français Albert Lebrun. Une cérémonie s'y déroule chaque année le 25 avril. Dans la Somme, au cimetière Caterpillar-Valley près de Longueval, reposent 125 soldats néo-zélandais, et un monument à la mémoire des disparus néo-zélandais porte les noms de 1 205 combattants tombés dans les batailles de la Somme en 1916. En outre, en signe de reconnaissance aux soldats australiens, le gouvernement français a fait ériger à Cambera, un mémorial franco-australien inauguré en 1961. Aujourd'hui, une politique de mémoire partagée se développe avec plusieurs pays dont l'histoire a un jour croisé celle de la France, comme par exemple l'Australie et la Nouvelle-Zélande avec lesquelles ont été signés des accords. La bataille de Fromelles (19-20 juillet 1916)Le 1er juillet 2006 à Fromelles, dans le Nord, une cérémonie a réuni le ministre français délégué aux anciens combattants et son homologue australien, en présence d'autorités militaires et civiles, pour rendre hommage aux soldats qui, il y a 90 ans, ont combattu dans ce secteur. Lors du déclenchement de l'offensive alliée sur la Somme, l'état-major décide d'engager des attaques de diversion sur d'autres points du front. L'une aura lieu à Fromelles, menée par des brigades britanniques et australiennes. Elle se déroule autour d'une position forte allemande surnommée par les Anglais Sugar Loaf (Pain de Sucre). Dans la nuit du 15 au 16 juillet, un nuage de gaz asphyxiant est lancé sur le Pain de Sucre, entraînant en riposte un bombardement des lignes australiennes. Le 19, l'artillerie alliée bombarde les lignes allemandes avec une efficacité relative. Lorsqu'ils s'élancent vers 18 h dans le No man's land détrempé par les pluies, les Alliés affrontent un feu nourri. Sur le front britannique, un bataillon atteint la première ligne allemande mais un autre s'y fait décimer, alors que deux brigades sont clouées sur place. L'attaque directe du Pain de Sucre est confiée aux Australiens ; certains bataillons sont massacrés avant d'atteindre les lignes allemandes tandis que d'autres emportent difficilement la première ligne ennemie. Peu avant minuit, les Allemands lancent une série de contre-attaques. À la faveur de l'obscurité, ils s'insinuent dans les rangs adverses, reconquièrent divers secteurs et isolent les Australiens menacés d'encerclement. L'ordre de repli est donné aux derniers combattants alliés vers 5 h du matin. Le bilan humain est très lourd : les Britanniques ont perdu plus de 1 400 officiers et soldats et les Australiens plus de 5 500. Du côté des Allemands, les pertes s'élèvent à plus de 1 200. | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:45 | |
| Les Australiens et La Grande Guerre . source principale : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields.html complété par d'autres sources : Wikipédia, Commons Wikimedia, et autres sites personnels référencés sur toutes les pages (liens disponibles pour avoir accès direct aux sites d’origine) Ce périple australien le long du front occidental suit le tracé virtuel de la carte à travers l’ouest de la Belgique et le nord de la France. À partir de cette page, chronologiquement, vous pouvez vous renseigner sur les batailles dans lesquelles les Australiens combattirent depuis leur arrivée sur le front occidental en avril 1916 jusqu’aux dernières batailles de la guerre en 1918.Fromelles, 19–20 juillet 1916Fromelles, image de batailleLes Anglais prévoyaient une deuxième tentative pour saisir le saillant du « Pain de sucre » et demandèrent de l’aide aux Australiens. Ce projet fut annulé mais la nouvelle arriva trop tard pour arrêter les Australiens qui montaient une autre attaque qui fut tout aussi désastreuse. En bref, les tentatives anglaises et australiennes de prise du « Pain de sucre » échouèrent totalement. ________________________________________ Pozières, 23 juillet–5 août 1916Entre le 23 juillet et le 5 août 1916, les premières et deuxièmes divisions australiennes saisirent le village et les hauteurs de Pozières… en cinq jours la première division déplora 6 848 victimes, le plus grand nombre jamais subi par une division australienne dans une tournée au front. ________________________________________ Ferme de Mouquet, 8 août–3 septembre 1916En moins de sept semaines de combats à Pozières et à la ferme de Mouquet, trois divisions australiennes subirent 23 000 victimes, dont 6 800 hommes tués ou morts de leurs blessures. Ces pertes sont comparables au nombre de victimes subies par les Australiens en huit mois à Gallipoli en 1915. ________________________________________ Flers et l’hiver de la Somme, octobre 1916 – février 1917Le combat consistait désormais à prendre des positions appropriées pour passer l’hiver pendant lequel les grandes campagnes s’avéraient impossibles […] Ces batailles eurent lieu dans des conditions qui figurent parmi les pires que les Australiens auraient à vivre sur le front occidental […]On luttait surtout contre la boue, la pluie et les engelures. ________________________________________ Avance vers la ligne Hindenburg, février–avril 1917Les Allemands prévoyaient que la ligne Hindenburg serait prête au début de 1917 et qu’ils pourraient donc se retirer dans ces nouvelles tranchées. La nouvelle ligne devait être plus droite et plus courte, exigeant moins de divisions pour la défendre. ________________________________________ Première bataille de Bullecourt, 11 avril 1917 Les premiers modèles de chars d’assaut avançaient plus lentement qu’un homme à pied, leur couche d’acier était mince et les tirs meurtriers de l’artillerie allemande firent qu’aucun de ces chars n’atteignit les barbelés avant l’infanterie australienne […] le haut personnel militaire supposait que l’avance n’avait pas été retardée et ne permit pas à l’artillerie de tirer. Les Allemands purent donc contre-attaquer en toute impunité. ________________________________________ Deuxième bataille de Bullecourt, 3–15 mai 1917Les leaders anglais et français décidèrent […] de monter une attaque anglaise et australienne combinée sur la ligne Hindenburg autour de Bullecourt où la tentative précédente avait échoué si lamentablement […] Un historien australien décrivit les combats de Bullecourt comme la prise d’un petit village tactiquement inutile au prix de plus de 7 000 victimes australiennes. ________________________________________ La bataille de Messines, 7 juin 1917La bataille de Messines fut une « réussite éclatante ». Elle permit d’éliminer le saillant allemand au sud d’Ypres et ouvrit la voie pour l’offensive principale qui devait commencer le 31 juillet 1917. Cependant, les deux divisions australiennes subirent près de 6 800 victimes. ________________________________________ La bataille de la route de Menin, 20 septembre 1917Le 20 septembre 1917, les Australiens déplorèrent 5 000 morts et blessés mais les tactiques « mordre et tenir bon » avaient fait leurs preuves […] l’objectif final, à 1 500 mètres de la ligne de départ, fut saisi et tenu […] Dès midi, les Australiens avaient pris tous leurs objectifs et se trouvaient à l’extrémité ouest du bois du Polygone. ________________________________________ Bataille du bois du Polygone, 26 septembre 1917Le terrain était sec et les éclats d’obus soulevaient un rideau de poussière et de fumée qui semblait presque solide […] Sept divisions, dont cinq anglaises et deux australiennes, avançaient derrière l’écran d’obus et saisirent la plupart de leurs objectifs. ________________________________________ Bataille de Broodseinde, 4 octobre 1917Les Australiens saisirent tous leurs objectifs sur la crête… tout au long de la ligne, l’attaque avait été couronnée de succès, donnant ainsi aux troupes anglaises leur premier aperçu des basses terres […] depuis mai 1915. ________________________________________ Passchendaele, 9 et 12 octobre 1917La division néo-zélandaise en particulier se souvient de cette bataille comme d’un massacre… les pertes australiennes pour le 12 octobre s’élevaient à 3 000 victimes pour la troisième division et à 1 000 victimes pour la quatrième division sans avoir remporté aucun avantage […] Dans les champs de Flandres ploient les coquelicots/Entre les longues rangées de croix […] ________________________________________ Dernancourt, 28 mars et 5 avril 1918Le 28 mars, les Allemands tentèrent de reprendre leur avance… les combats s’étendirent à l’ensemble du front entre Dernancourt et Albert… Le 5 avril, les Allemands renouvelèrent leurs efforts… les réserves australiennes contre-attaquèrent et… réussirent à repousser les Allemands, annonçant ainsi la fin du combat. ________________________________________ Morlancourt, mars–mai 1918Le 27 mars 1918, des éléments de la troisième division australienne relevèrent l’infanterie anglaise épuisée dans le triangle situé entre la Somme et l’Ancre […] (Ils) réussirent à arrêter l’avance allemande dans cette zone […] d’autres combats à Morlancourt entre le 4 et le 9 mai débouchèrent sur la saisie de la nouvelle ligne de front allemande. ________________________________________ Villers-Bretonneux avril 1918Les Allemands voulaient saisir Villers-Bretonneux et atteindre les versants d’un plateau, ce qui signifierait qu’Amiens serait à portée de leur artillerie […] Les troupes ennemies furent éliminées à Villers-Bretonneux le 25 avril 1918, troisième anniversaire du débarquement des Anzacs (Australiens+Néo-zélandais) à Gallipoli. Ce combat marqua la fin réelle de la poussée allemande vers Amiens. ________________________________________ Bataille du Hamel, 4 juillet 1918Lorsque l’offensive allemande vers Amiens termina fin avril 1918, les forces alliées se demandaient où les Allemands allaient frapper ensuite. On demanda aux Australiens de garder la ligne à l’est de Villers-Bretonneux d’où ils harcelèrent les Allemands entre avril et juillet 1918 en adoptant des tactiques dites de « pénétration paisible ». ________________________________________ Bataille d’Amiens, 8 août 1918Les attaques canadiennes et françaises avaient eu autant de succès que celles des Australiens et 25 kilomètres de la ligne allemande au sud de la Somme furent balayés dans le cadre d’une victoire qui surpassait de loin tous les succès précédents de l’armée anglaise sur le front occidental. ________________________________________ Mont St Quentin – Péronne, 31 août–2 septembre 1918Les soldats étaient épuisés après de nombreuses journées de marche et de combats acharnés contre un ennemi qui était loin d’être vaincu. Monash décida de les pousser encore davantage et de prendre Mont St Quentin et Péronne […] pendant ces trois jours […] les Australiens – au prix de 3 000 victimes – frappèrent un coup décisif aux cinq divisions allemandes et causèrent une retraite générale des Allemands. ________________________________________ Ligne des bastions extérieurs de Hindenburg : Bellenglise – Canal St Quentin, 18 septembre 1918Le 18 septembre 1918, les Australiens firent 4 300 prisonniers et s’emparèrent de 76 canons au prix de 1 260 victimes. Ils avaient montré combien les défenses de Hindenburg étaient vulnérables […] il semblait dorénavant possible que la guerre puisse être terminée avec succès avant l’hiver 1918-19. ________________________________________ Ligne Hindenburg et Montbrehain, 27 septembre – 5 octobre 1918Lors des derniers combats de l’infanterie australienne sur le front occidental, malgré leur épuisement et la faiblesse de leurs effectifs, les troupes luttèrent avec acharnement pour rompre la ligne Hindenburg et prendre le village de Montbrehain […] Plus de 61 000 Australiens furent abattus au cours de la Première Guerre mondiale ___________ La Bataille de la crête de Thiepval (source Wikipedia)Campagne du Sinaï et de la Palestine (source Wikipedia) Les Batailles de Krithia (source Wikipedia)La Bataille de Lone Pine (source Wikipédia version anglaise)La Bataille de "NEK" (source Wikipédia version anglaise)Bataille de la colline 60 (Gallipoli)(source Wikipedia) | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:48 | |
| DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites...leur présence n'est pas évoquée dans plusieurs batailles... j'ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur... Le 1er juillet 1916, débuta la grande offensive anglaise en France du nom de « bataille de la Somme ». L’objectif des Anglais était de percer les lignes allemandes et d’expédier la cavalerie balayer l’arrière flanc allemand. Le premier jour, cependant, fut désastreux. On compta en effet près de 60 000 pertes anglaises dont près de 20 000 abattus sur le champ de bataille ou morts de leurs blessures. La bataille de la Somme se convertit ensuite en une série d’opérations plus restreintes dotées d’objectifs beaucoup plus limités. Dans une telle situation, les services secrets anglais affirmèrent que des forces allemandes provenant de lignes situées à l’ouest et au sud de Lille avaient été dépêchées depuis ce secteur relativement calme vers la Somme. Une attaque de diversion anglaise en direction de Fromelles et de la Crête d’Aubers fut proposée pour faire croire aux Allemands que des opérations majeures avaient été prévues et les obliger à rester dans cette zone. L’objectif initial était la prise d’une partie de la ligne de front allemande située autour d’un saillant de la ligne surnommé « pain de sucre ». Le fait de consolider cette position devait permettre ensuite d’attaquer la Crête d’Aubers, clé de la position allemande au sud de Lille. Quelques jours seulement avant l’offensive prévue, on fit savoir au commandement anglais qu’elle n’était plus nécessaire, mais il fut décidé néanmoins d’aller de l’avant. En fin d’après-midi, le 19 juillet 1916, la 5e division australienne et la 61e division anglaise tentèrent de s’emparer du « pain de sucre ». Cependant, le bombardement britannique qui avait débuté le 16 juillet avait averti les Allemands qu’une attaque était à prévoir. Le 19 juillet, alors que les troupes prenaient position, elles ignoraient que des observateurs allemands les surveillaient à un kilomètre et demi de distance. Les Allemands bombardèrent lourdement la zone d’assemblée et les tranchées des communications, causant ainsi des centaines de pertes australiennes et anglaises avant même que l’attaque n’ait commencé. L’assaut démarra à 18 heures alors qu’il ne restait que trois heures et demie de lumière du jour. La ligne de front au nord du « pain de sucre » avait une largeur moyenne de 200 mètres ; les Australiens traversèrent rapidement le no man’s land et s’emparèrent de la ligne de front allemande. La première vague de troupes resta sur place pour consolider la position pendant que les deuxième, troisième et quatrième vagues avancèrent sur 140 mètres supplémentaires à la recherche d’une hypothétique troisième et dernière ligne arrière du système des tranchées allemandes. En fait, cette ligne n’existait pas et les Australiens établirent donc une série de postes clairsemés à l’emplacement prévu. D’autres Australiens attaquèrent en face du « pain de sucre » où le no man’s land était large de 400 mètres. Les Allemands avaient survécu au bombardement anglais et prirent rapidement position derrière leurs mitrailleuses. En un quart d’heure ils avaient décimé les vagues d’assaut des Australiens, obligeant les survivants à se mettre à l’abri. Les troupes britanniques attaquant au sud du « pain de sucre » subirent le même sort et ne progressèrent pas. Les Anglais prévoyaient de tenter pour la deuxième fois de s’emparer du saillant en « pain de sucre » et demandèrent de l’aide aux Australiens. Ce plan fut annulé mais les Australiens l’apprirent trop tard pour éviter une autre attaque, qui fut tout aussi désastreuse. En un mot, les tentatives australiennes et anglaises de prise du « pain de sucre » se soldèrent par un échec complet. Plus au nord, les Australiens qui avaient rompu les lignes allemandes tentèrent de consolider leurs positions. Le soir tombé, plusieurs contre-attaques allemandes eurent lieu et pendant la nuit la pression qui pesait sur les Australiens ne cessa d’augmenter. Alors qu’on continuait à demander des renforts, les réserves furent autorisées à participer et pratiquement toute la 5e division fut peu à peu alliée à l’opération. Le matin venu, l’ennemi attaquant la petite enclave australienne sur trois côtés, la situation devint intenable et il fallut abandonner les positions. A Fromelles, en l’espace d’une journée, la 5e division subit 5 533 pertes dont 400 hommes faits prisonniers. Les Anglais perdirent 1 547 hommes et les Allemands 1 500. Charles Bean, l’historien australien officiel, ne trouva pas grand-chose de positif à rapporter sur Fromelles, la première opération de grande envergure de la Force impériale australienne sur le front occidental : La bataille de Fromelles fut un incident bref et cinglant – G.H.Q. [le quartier général anglais] avait imprudemment évoqué « quelques raids importants » (140 Allemands avaient été capturés) et de ce fait, comme ce fut souvent le cas au cours de cette guerre, induit en erreur ses propres citoyens, et non pas les Allemands ; il ébranla ainsi la foi de ses soldats envers les communiqués britanniques – foi qui aurait pu être précieuse. Cette bataille mit la 5e division australienne hors d’action pendant plusieurs mois.
Charles Bean, Anzac to Amiens (L’Anzac à Amiens), Canberra, 1948, p. 237Fromelles, Cimetière VC Corner et Monument aux morts australiens Récits évoqués ci-dessous : Tout est si calme – la « pouponnière » Je prie Dieu pour que je m’en sorte – le major Geoff McCrae Nous pensions en savoir long sur les horreurs de la guerre – « Cimetière VC Corner et Monument aux morts australiens » Les promptes actions d’hommes tels que le soldat de deuxième classe Chadwick Ne m’oublie pas camarade – le sergent Simon Fraser FromellesTout est si calme – la « pouponnière »La campagne qui s’étend au sud-ouest d’Armentières, en France, est plate et parsemée de nombreuses routes départementales. Pour trouver son chemin dans cette région, dans laquelle les Australiens furent d’abord envoyés lorsqu’ils arrivèrent sur le Front occidental en mars-avril 1916, il est recommandé de se munir d’une bonne carte, comme par exemple la carte topographique Série bleue 1 : 25 000, 1 cm = 250 m, Armentières, nº 2404E. La D945 se dirige vers le sud à partir d’Armentières et traverse bientôt l’autoroute A25, où elle devient la D222 vers Bois-Grenier. Au milieu du village, un tournant à gauche mène à la D22. Au début de l’année 1916, la ligne de front se trouvait pour les Forces armées impériales australiennes à l’est de Bois-Grenier et de localités plus modestes situées au sud-est, telles que La Boutillerie. Ce hameau, situé au-delà de Bois-Grenier, est accessible par la D22 en prenant un virage serré à gauche après le cimetière militaire Y Farm Military Cemetery. Après cela la route, toujours la D22, se poursuit en ligne droite sur environ deux kilomètres jusqu’à l’intersection de La Boutillerie. C’est dans ce secteur que l’Australie remporta sa première Croix de Victoria sur le Front occidental dans la nuit du 25 au 26 juin 1916. Soldats australiens aux côtés de deux enfants du village au sud d’Armentières en juin 1916 [AWM EZ0036] Cette nuit-là, des volontaires de quatre bataillons australiens lancèrent une attaque furtive sur une tranchée allemande. Alors que les assaillants se repliaient, plusieurs d’entre eux furent sérieusement blessés par des tirs ennemis dans le no man’s land. Après avoir atteint ses propres lignes sain et sauf et avoir remis un prisonnier, le soldat de deuxième classe William Jackson, du 17e bataillon (Nouvelle-Galles du Sud), originaire de Merriwa, retourna sur ses pas au milieu d’intenses échanges de tirs et ramena un blessé. Il fit une nouvelle sortie, et ce malgré l’intensification des tirs, et, alors qu’il ramenait un autre blessé, des fragments d’obus tranchèrent littéralement son bras droit au-dessus du coude. Il parvint péniblement à bon port avec le soldat blessé qu’il aidait et, malgré sa blessure, et alla chercher d’autres hommes gisant encore devant les tranchées. « L’état du soldat de deuxième classe Jackson », écrivit son commandant, « était grave ; mais d’un bout à l’autre il fit preuve d’un courage extraordinaire ». À tout juste 18 ans, William Jackson était et demeure jusqu’à ce jour le plus jeune soldat australien à jamais avoir été décerné la Croix de Victoria. Le soldat de deuxième classe William Jackson, du 17e bataillon (Nouvelle-Galles du Sud). Jackson perdit son bras droit lors des affrontements du 25 au 26 juin 1916, ce pour quoi on lui décerna la Croix de Victoria. [AWM P01992.001] Lorsque les Forces armées impériales australiennes (AIF) servirent dans ce secteur entre mars et juin 1916, cette zone était appelée la « pouponnière », un endroit supposé être relativement calme, et où on envoyait alors les unités venant d’arriver sur le Front occidental afin que les soldats puissent se familiariser avec la guerre de tranchées. Ces basses terres étaient tellement gorgées d’eau que les tranchées dans cette zone étaient en fait des monticules de sacs de sable entassés, ou des épaulements, tandis que les abris étaient des cabanons en surface constitués de sacs de sable et de bois, avec des toits en fer galvanisé. En 1916, à l’occasion d’Anzac Day [le 25 avril], le caporal James Belford, du 1er bataillon (Nouvelle-Galles du Sud), originaire de Newcastle, dans le même État, évoqua la « pouponnière » dans une lettre à sa famille : "Quelle belle journée aujourd’hui ; l’endroit où nous sommes maintenant stationnés se trouve à environ 500 mètres de la ligne de feu. […] Il y a un verger, alors j’imagine que nos gars ne vont faire qu’une bouchée des fruits dès qu’ils seront un peu mûrs. Si vous étiez ici à ce moment-même, vous ne devineriez pas que nous sommes en guerre, tout est si calme. Belford, cité par Charles Bean dans The AIF in France, 1916, The Official History of Australia in the War of 1914-1918 (Les Forces armées impériales australiennes (AIF) en France, 1916, Histoire officielle de l’Australie dans la guerre de 1914-1918), tome 3, Sydney, 1929, p. 137"Des Australiens dans les tranchées près de Bois-Grenier le 3 juin 1916 [AWM EZ0007] Malheureusement, Belford n’apprit que trop tôt que la guerre faisait effectivement rage. À l’aube du 19 juin 1916, Belford fut touché au ventre par l’explosion d’un obus de mortier allemand et fut évacué sur Estaires. Le major Ronald Campbell, du 1er poste australien d’évacuation des victimes, écrivit à la Croix rouge australienne : […] il fut admis dans ce poste de secours le 19 juin à 6 h du matin après avoir été déposé par la 2e ambulance de campagne australienne, souffrant de graves blessures à l’abdomen dues à une explosion. Il fut opéré immédiatement après son admission, mais ses chances de rétablissement étaient très minces et il mourut à 22 h 45 le même jour. Je joins une note de l’aumônier Alexander, qui le vit ce jour-là et dirigea le service funèbre.
Dossier du Bureau de recherche des personnes blessées et disparues de la Croix rouge australienne, caporal James Belford (téléchargez pdf ci-dessous)http://www.awm.gov.au/collection/records/1drl0428/2/32/5/1drl-0428-2-32-5-1.pdf James Belford fut enterré dans le cimetière civil d’Estaires et son extension, loin derrière les lignes où il fut blessé. L’un des témoins de sa mort informa la Croix rouge australienne que Belford fut blessé peu de temps après avoir suivi une tranchée de communication allant vers la ligne de front, appelée « Convent Avenue » (avenue du Couvent). Cette tranchée se trouvait à proximité de la D175, dans les champs qui s’étendent à droite, juste après l’intersection de La Boutillerie où, à gauche, se situent les ruines d’une ancienne abbaye marquée sur la carte comme étant l’Abbaye de La Boutillerie. Parmi les soldats australiens qui trouvèrent la mort dans la « pouponnière » près de La Boutillerie, on trouve également les soldats de deuxième classe Albert Smith et Arthur Matthews, du 4e bataillon (Nouvelle-Galles du Sud). Charles Bean décrit leur mort dans l’histoire officielle pour donner un exemple du degré de dangerosité de cette zone en raison des tireurs embusqués allemands : « si un homme exposait sa tête au-dessus du parapet pendant plus de quelques secondes, ou s’il se montrait à plusieurs reprises au même endroit, il avait de fortes chances de recevoir une balle en pleine tête ». Le journal de guerre du 4e bataillon révèle que Smith « reçut une balle dans la tête alors qu’il regardait par-dessus le parapet », tandis que Matthews « reçut une balle dans la tête alors qu’il observait par-dessus le parapet ». Les deux hommes furent enterrés non loin de là, dans le cimetière militaire Rue Pétillon Military Cemetery, qui se situe sur la D175 à environ deux kilomètres de l’intersection de La Boutillerie, non loin l’un de l’autre, dans le carré I, rangée J, tombes 55 et 57. Cratère provoqué par l’explosion de l’obus de mortier allemand qui tua 40 soldats du 11e bataillon (Australie-Occidentale) et en blessa 60, près de la ferme de la Cordonnerie dans la région de Fromelles, le 30 mai 1916 [AWM EZ0057] Une rangée de tombes dans le carré 1, rangée H, dans le cimetière Rue Pétillon, démontre également la nature meurtrière du secteur appelé la « pouponnière ». Reposant côte à côte se trouvent 36 hommes du 11e bataillon (Australie-Occidentale), tous tués le 30 mai 1916 à environ un kilomètre au sud-est, près de la ferme de la Cordonnerie. Dans la nuit du 29 au 30 mai, les Allemands mirent en place un intense barrage dans la zone d’action du 11e bataillon : Les énormes bombes creusaient de gigantesques cratères dans le sol agricole meuble, et les fragiles épaulements [des tranchées] ainsi que les abris étaient projetés en l’air en fragments déchiquetés.
Charles Bean, The AIF in France, 1916, The Official History of Australia in the War of 1914-1918 (Les Forces armées impériales australiennes (AIF) en France, 1916, Histoire officielle de l’Australie dans la guerre de 1914-1918), tome 3, Sydney, 1929, p. 211Selon l’historien du 11e bataillon, le capitaine Walter Belford, on entendit l’un des anciens de Gallipoli faire la remarque suivante au sujet de cette expérience: « Doux Jésus ! On n’a jamais subi de pareils bombardements à Anzac ». Je prie Dieu pour que je m’en sorte – le major Geoff McCraeÀ partir du cimetière militaire Rue Pétillon Military Cemetery, la D175 mène à un carrefour en T juste avant lequel, à droite de la route, se trouve le cimetière militaire Le Trou Aid Post Cemetery. Entouré par un canal sur lequel se penchent des branches d’arbre, il s’agit de l’un des plus beaux cimetières de l’ancien Front occidental. Si l’on pense qu’il se trouve tout près du champ de bataille australien des 19 et 20 juillet 1916 (la bataille de Fromelles), il est surprenant de trouver seulement quatre Australiens nommés enterrés ici. Le caporal John Innes, du 54e bataillon (Nouvelle-Galles du Sud), enterré dans la rangée K, tombe 28, tué à Fromelles, avait, selon sa mère, un arrière-grand-père maternel qui avait combattu dans la bataille de Waterloo. Le lieutenant Alexander Paterson, du 32e bataillon (Australie-Méridionale et Australie-Occidentale), était un Écossais ayant émigré en Australie. Alors que sa famille en Écosse fut peut-être informée de sa mort, la nouvelle ne parvint jamais à Olive Andrews, à WestPerth, qui écrivit aux autorités militaires en décembre 1916, plusieurs mois après la mort de Paterson : Nous sommes fiancés et je suis donc très impatiente de savoir où il se trouve ; car il vient d’Écosse, je suis sans la moindre nouvelle. Lettre d’Olive Andrews, 24 novembre 1916, dossier personnel du lieutenant Alexander Paterson, http://naa12.naa.gov.au Le Trou Aid Post Cemetery. [DVA] Peu après Le Trou se trouve un carrefour en T. Un virage à gauche mène à l’endroit où la petite rivière des Layes passe sous la route. À travers les champs, dans ce périmètre, les jours précédant le 17 juillet 1916, passèrent des milliers de soldats australiens qui faisaient partie des bataillons et des unités de soutien de la 5e division australienne. Ils suivirent des tranchées de communication appelées « Cellar Farm Avenue » (avenue de la ferme-cellier), « Mine Avenue » (avenue des mines), « Brompton Avenue », « Pinney’s Avenue » et « VC Avenue » (avenue de la Croix de Victoria). Parfois, ces tranchées de communication n’étaient guère plus que des fossés gorgés d’eau, et il fallut une nuit entière aux ingénieurs australiens de la 14e compagnie de campagne pour rendre Brompton Avenue praticable en posant des planchers à treillis. Il fallut de 9 h du soir à 6 h du matin le jour suivant à un bataillon d’infanterie pour parcourir les quelques kilomètres les séparant de la ligne de front, où « beaucoup d’entre eux s’effondrèrent et s’endormirent immédiatement ». Les Australiens préparaient une attaque de grande envergure, en association avec la 61e division britannique, visant les lignes allemandes situées au sud-est de cet endroit, en direction d’un renflement, ou « saillant », dans la ligne ennemie, appelé Sugar Loaf (littéralement « pain de sucre »). Mais la pluie retarda l’opération, qui se déroula finalement à différents moments après 17 h 30 le 19 juillet 1916. Avant de mener son bataillon au combat, le major Geoff McCrae du 60e bataillon (Victoria) écrivit à sa famille : Aujourd’hui je mène mon bataillon dans une attaque contre les lignes allemandes, et je prie Dieu pour que je m’en sorte et que je fasse honneur à notre nom. Sinon, j’aurais au moins sacrifié ma vie pour vous et pour ma patrie, ce qui représente le plus grand privilège que l’on puisse demander. McCrae, cité par Bill Gammage dans The Broken Years (Les Années brisées), Penguin Books, 1990, p. 170Ce « privilège » coûta la vie à McCrae et à des centaines d’hommes de son bataillon alors qu’ils avançaient dans le no man’s land, en suivant un axe légèrement incliné au sud-est, à travers champs, à partir du passage de la rivière des Layes en direction de Sugar Loaf. La bataille de Fromelles avait commencé. Le major Geoffrey Gordon McCrae, du 60e bataillon (Victoria), avant son enrôlement dans les Forces armées impériales australiennes en août 1914 [AWM P02896.01] Nous pensions en savoir long sur les horreurs de la guerreL’objectif de l’attaque de Fromelles était d’empêcher les Allemands d’envoyer des renforts vers le sud, vers le front de la Somme, où la grande offensive britannique lancée le 1er juillet 1916 battait son plein. La ligne de front allemande, qui s’étendait sur 3,6 kilomètres de chaque côté de Sugar Loaf, devait être prise et maintenue et, de là, une courte avancée devait être effectuée jusqu’à une supposée troisième ligne allemande. Les conséquences de la bataille de Fromelles pour les Australiens sont visibles dans le cimetière et mémorial australien Cimetière VC Corner et Monument aux morts australiens, qui se trouve un peu plus loin le long de la rue Delvas à partir de la rivière. Au cimetière de VC Corner, on ne trouve pas de pierres tombales. Sous deux grandes croix en béton posées à plat sur le sol, à gauche et à droite près de l’entrée du cimetière, reposent les dépouilles de plus de 400 Australiens, morts au combat ou décédés des suites de leurs blessures. Ils trouvèrent tous la mort dans ce périmètre. Le cimetière se trouve en effet au milieu de l’ancien no man’s land, entre les tranchées australiennes et allemandes du 19 juillet 1916. Au-delà du cimetière se trouve un mur commémoratif où sont honorés les noms de 1 299 Australiens morts lors de la bataille de Fromelles, et qui n’ont pas de tombe connue. Ensemble, le mur et le cimetière marquent l’emplacement de ce qui fut peut-être le plus grand désastre qu’aient connu les Forces armées impériales australiennes sur le Front occidental pendant la Première Guerre mondiale. Évoquant les combats à Fromelles, le lieutenant Ronald McInnis, du 53e bataillon (Nouvelle-Galles du Sud), écrivit : Nous pensions en savoir long sur les horreurs de la guerre, mais nous étions de simples recrues, et nous avons reçu une éducation complète en une journée. Journal de McInnis, 19 juillet 1916, cité par Bill Gammage dans The Broken Years (Les Années brisées), 1990, p. 175VC Corner Australian Cemetery, Fromelles [DVA] Un exemple des « horreurs de la guerre » auxquelles faisait référence McInnis est visible sur le mur commémoratif. Sur les 1 299 Australiens dont les noms sont gravés sur le mur, 595 (c’est-à-dire 46 %) venaient de trois des quatre bataillons de la 15e brigade (les 58e, 59e et 60e) du Victoria, commandée par le brigadier général Harold Elliot, surnommé « Pompey ». Les tirs d’artillerie étaient sensés avoir réduit au silence les Allemands et leurs mitrailleuses dans le secteur de Sugar Loaf avant l’attaque. « Les gars, vous ne trouverez pas un Allemand quand vous arriverez là-bas », avait assuré le brigadier Elliot à ses hommes. Il avait tort et, lorsque le moment fut arrivé pour les Australiens d’avancer, les Allemands armaient leurs mitrailleuses. En plus de cela, à l’endroit où la 15e brigade avançait, le no man’s land s’étendait sur une largeur de plus 365 m, par rapport à 90 m sur la gauche, où d’autres bataillons australiens attaquaient. Alors que les 59e et 60e bataillons quittaient leurs positions et progressaient sur le no man’s land, ils furent mis en pièces. Des centaines furent tués ou blessés, et ceux qui étaient indemnes se mirent à l’abri. Peu après 19 h, Elliot apprit que l’attaque s’était soldée par un cuisant échec et que « tout homme qui se met à découvert est abattu ». La plupart des commandants avaient été tués ou blessés peu de temps après avoir quitté les lignes australiennes. Le capitaine Aubrey Liddelow, du 59e bataillon, fut blessé mais il dit à l’un de ses hommes, qui le pressait de retourner sur ses pas pour se faire soigner : « Je ne ferai jamais demi-tour pour me réfugier en lieu sûr en laissant derrière moi les hommes que j’ai menés dans un tel danger – nous allons attendre les renforts ». Liddelow fut plus tard tué par des éclats d’obus. Son nom se trouve sur le panneau 14 dans le cimetière de VC Corner, aux côtés des 235 autres soldats du 59e bataillon. VC Corner Australian Cemetery, Fromelles [DVA] Des renforts furent envoyés. De nombreux Australiens, grâce au film « Gallipoli », ont entendu parler de l’assaut sur Gallipoli des 8e et 10e régiments de cavalerie légère dans le Nek. Mais peu de gens ont entendu parler de l’assaut lancé par deux compagnies du 58e bataillon contre Sugar Loaf, à Fromelles, dans le but de venir en aide aux 59e et 60e bataillons. Charles Bean décrivit l’attaque comme « l’un des assauts les plus courageux et les plus désespérés qui aient jamais été lancés par les Forces armées impériales australiennes ». Selon lui, le major Arthur Hutchinson, un diplômé du collège militaire royal de Duntroon, qui lança l’attaque, était « l’un des plus valeureux gars que ce pays ait produit ». Le résultat de l’attaque, selon Bean, fut que « les deux compagnies du 58e furent quasiment annihilées ». Les Victoriens avaient été rasés par de lourds tirs de mitrailleuse après que certains soient parvenus aux deux tiers de la distance qui les séparait de Sugar Loaf. Hutchinson, essayant de les encourager, fut criblé de balles à proximité de la ligne allemande. L’un de ses hommes, le soldat de deuxième classe George Smythe, décrivit plus tard comment Hutchinson leur « avait tous donné du courage sur le chemin de l’attaque ». La fiancée de Hutchinson, Gladys Forrest, écrivit plus tard aux autorités pour demander ce qui lui était arrivé : Étant la fiancée du major A. J. S. Hutchinson, je me fais bien sûr beaucoup de soucis après avoir reçu le télégramme suivant, transmis à la maison au révérend Hutchinson : « Officiellement porté disparu le vingt juillet, major A. J. S. Hutchinson, neuvième régiment de cavalerie légère ». […] Je vous écris pour vous demander de bien vouloir m’informer de la chose suivante – le major Hutchinson est-il maintenant dans le 58e en France ? Ou de retour en Égypte, dans le 9e régiment de cavalerie légère ? […] Ce serait d’une telle aide si vous pouviez trouver le moindre détail quant à savoir s’il est toujours porté disparu, car mon inquiétude est tellement grande. Lettre non datée, Gladys Forrest, dossier personnel d’Arthur Justin Sandford Hutchinson, http://naa12.naa.gov.au/Plaque officielle du parent le plus proche, communément appelée « le penny du mort », présentée à Elizabeth Maloney, sœur du soldat de deuxième classe Samuel Farlow, du 29e bataillon (Victoria), mort au combat pendant la bataille de Fromelles du 19 et 20 juillet 1916 [AWM REL32400] Le brigadier général Harold Elliott, surnommé « Pompey », par W. B. McInnes [huile sur toile AWM ART03182] Le brigadier Elliot, le commandant de Hutchinson, loua son énergie, ses compétences et son enthousiasme, combinés avec une attitude modeste et réservée. Hutchinson avait mené ses hommes vers l’avant contre Sugar Loaf, « au milieu de tirs de mitrailleuses meurtriers » avec « grand panache et résolution ». En effet, Elliot avait considéré la conduite de Hutchinson comme étant digne d’une Croix de Victoria, mais sa recommandation pour cette récompense fut rejetée. Le nom du major Arthur Hutchinson est gravé sur le panneau 13 dans le cimetière de VC Corner, aux côtés de 52 autres soldats du 58e bataillon tués, pour la plupart, dans l’attaque contre Sugar Loaf le 19 juillet 1916. Le 11 novembre 1918, le jour où les armes cessèrent finalement le feu le long du Front occidental, Charles Bean se tenait à quelque part dans l’ancien no man’s land, au-delà de VC Corner, où ces compagnies du 58e avaient été abattues. Toute cette zone était jonchée de morts australiens non enterrés et de bouts de leurs uniformes. Bean raconta : « J’ai trouvé une partie de paquetage australien gisant à une cinquantaine de mètres du coin du saillant [Sugar Loaf] ainsi que les os d’un officier australien et de plusieurs hommes dans un rayon de 90 mètres ». Lorsque les survivants des 58e, 59e et 60e bataillons regagnèrent à grande peine leurs lignes, le 19 juillet 1916, le brigadier Elliot les attendait, les larmes aux yeux, et il leur serra la main. Lorsqu’Elliot retourna à ses quartiers généraux, selon un témoin, « il rentra tout de suite, prit sa tête dans ses mains et il sanglota sans retenue ». Les promptes actions d’hommes tels que le soldat de deuxième classe ChadwickL’attaque australienne de Fromelles ne fut pas seulement dirigée contre Sugar Loaf. Un peu plus loin à l’est, le long de la rue Delvas à partir du cimetière de VC Corner, se trouve l’Australian Memorial Park. Ce parc commémoratif australien est situé sur l’ancienne ligne ennemie. Le soir du 19 juillet 1916, les hommes de six autres bataillons australiens avancèrent vers la ligne allemande, qui s’étendait des deux côtés de l’emplacement actuel du parc. Malgré des pertes considérables dues à des bombardements ennemis subis alors que les troupes suivaient des tranchées de communication en direction du front, les Australiens parvinrent à saisir et à maintenir le contrôle de la ligne allemande. Certains soldats commencèrent alors à chercher la supposée troisième ligne allemande, qu’ils devaient fortifier et transformer en nouvelle ligne de front. Mais il n’y avait pas de troisième ligne, et les officiers commencèrent à placer leurs hommes dans des fossés ou dans des cratères d’obus boueux, leur ordonnant de remplir des sacs de sable avec de la boue afin de commencer à construire les épaulements de défense. D’autres soldats se replièrent sur l’ancienne ligne de front allemande, celle-ci étant la seule position défendable dans ce périmètre. Pendant que les soldats s’implantaient, les ingénieurs australiens creusèrent une « sape », c’est-à-dire une tranchée d’approche, au travers du no man’s land, à quelques centaines de mètres à gauche de l’emplacement actuel du parc, afin de permettre un ravitaillement sûr de la nouvelle ligne. L’artillerie allemande avait dès lors cette zone en ligne de mire, de sorte que le périmètre entourant la nouvelle sape se trouva bientôt exposé à un déluge d’obus et de balles. La tranchée de communication était inondée de boue et, bien pire, remplie de soldats blessés. Un homme la décrivit comme un « atelier de boucher » rempli d’hommes « gémissant, pleurant et hurlant ». Les porteurs de munitions furent touchés ; leurs caisses tombèrent dans l’eau, empêchant tout mouvement vers l’avant. Malgré les difficultés, du matériel essentiel parvenait jusqu’aux hommes qui se trouvaient sur la nouvelle ligne de front, et c’est dans cette tâche critique que des hommes tels que le soldat de deuxième classe Luther Chadwick, du 55e bataillon (Nouvelle-Galles du Sud), occupèrent le devant de la scène : Le soldat de deuxième classe Chadwick fit preuve d’une bravoure et d’un dévouement manifestes lorsqu’il prit en charge un détachement pour maintenir l’approvisionnement de la ligne de front en munitions et en bombes. Pour cela, il traversa le no man’s land à plusieurs reprises sous d’intenses tirs. Notre position à gauche aurait été compromise sans la prompte assistance d’hommes tels que le soldat de deuxième classe Chadwick. […] Il risqua également sa vie pour aider le lieutenant Denoon, gravement blessé, et le ramener en lieu sûr. Recommandation pour une Médaille militaire, soldat de deuxième classe Luther Chadwick du 55e bataillon des Forces armées impériales australiennes...télécharger pdf ci-dessous :http://www.awm.gov.au/cms_images/awm28/1/255P1/0050.pdf Le lieutenant William Denoon fut blessé à un moment crucial cette nuit-là, alors que les Australiens faisaient tout leur possible pour repousser les contre-attaques toujours plus acharnées des Allemands. Aux alentours de 4 h 30 le matin du 20 juillet 1916, Denoon reçut l’ordre de lancer une attaque à la bombe à partir d’une position située légèrement à gauche de l’emplacement actuel du parc. Cette attaque visait des soldats ennemis qui empruntaient l’ancienne tranchée de la ligne de front, maintenant vide. Ce mouvement isolait progressivement les Australiens qui se trouvaient dans des positions plus à l’avant et, si l’ennemi parvenait à ses fins, il serait impossible de battre en retraite via le no man’s land. Denoon mena ses hommes vers l’avant et, affrontant des tirs meurtriers de mitrailleuse et de fusil, les soldats regagnèrent de précieux mètres de tranchée. Le duel de bombardements entre les Australiens et les Allemands était tellement intense que l’on pouvait apparemment compter presque douze bombes dans l’air à tout moment, et un soldat bavarois raconta plus tard au prince héritier allemand qu’il avait personnellement lancé plus de 500 bombes ! Pendant ces affrontements, Denoon fut atteint par une balle à la poitrine, ce qui conduisit à une longue hospitalisation, à un rapatriement en Australie et à la fin de son enrôlement dans les Forces armées impériales australiennes. Pour le courage dont il fit preuve à Fromelles, il reçut la Croix militaire. William Denoon mourut en 1923 à l’âge de 41 ans. Australiens faits prisonniers lors de la bataille de Fromelles du 19 au 20 juillet 1916 [AWM A02239] Les positions australiennes tout autour du parc étaient précaires lorsque l’aube se leva le 20 juillet. Avant-même le lever du jour, les soldats avaient commencé à battre en retraite à travers le no man’s land à partir de l’extrême gauche de la ligne australienne. Après cela, il était impossible aux positions situées des deux côtés du parc de tenir, et les survivants des 53e, 54e et 55e bataillons reçurent donc l’ordre de se replier sur l’ancienne ligne australienne. Afin de permettre aux hommes de s’échapper via une tranchée de communication creusée en toute hâte à travers le no man’s land, une arrière-garde se battit jusqu’au bout pour protéger l’entrée de la tranchée. Elle était dirigée par le capitaine Norman Gibbins, du 55e bataillon, que Charles Bean décrit comme un homme « très grand et fort » qui « fit son devoir avec brio ». Gibbins fut le dernier à partir. Il fit appel aux tireurs de fusils-mitrailleurs Lewis pour se replier, puis il suivit ses hommes le long de la tranchée de communication en direction de la ligne australienne. Là, il trouva que le chemin était barré par un grand nombre de blessés. Il escalada donc la tranchée et passa au travers des épaulements australiens. « Je le vis juste arriver en haut de nos tranchées », écrivit le sergent Bertram White, du 55e bataillon, « où il tourna brusquement la tête et fut immédiatement atteint à la tête par une balle, qui le tua sur le coup ». Le corps de Norman Gibbins fut récupéré pour être enterré, sa tombe se trouvant dans le cimetière Anzac Cemetery à Sailly-sur-la-Lys, un village situé à environ sept kilomètres à l’arrière de la ligne australienne, dans le carré I, rangée A, tombe 5. Ne m’oublie pas camarade – le sergent Simon FraserAprès avoir décrit la mort de Norman Gibbins dans son histoire officielle, Charles Bean écrit : « C’est ainsi que prit fin l’infortunée offensive de Fromelles ». Mais pour de nombreux soldats, leur agonie ne faisait que commencer. Des centaines d’hommes blessés et mourants gisaient dans les champs où se trouvent maintenant le cimetière de VC Corner et le parc commémoratif australien Australian Memorial Park. Les tranchées d’approche en direction de la ligne de front étaient pleines de blessés et, dans les postes de secours régimentaires, les médecins travaillaient sans relâche pour faire face au déluge. Le capitaine Frederick Collier, médecin de régiment du 60e bataillon, dont le poste de secours se situait à proximité de l’endroit où la rivière des Layes passe sous la rue Delvas, juste derrière la ligne à partir de laquelle son bataillon avait commencé sa fatale avancée vers Sugar Loaf, écrivit : Nous avons travaillé sans interruption toute cette après-midi-là (le 19), puis la nuit et tout le jour suivant. Nous ne pouvions pas utiliser de lumières alors, lorsque nous trouvions un blessé, nous lui demandions où il était touché et cherchions sa blessure à tâtons avec des mains couvertes de sang séché et de boue. Nous n’avions ni le temps ni d’eau pour nous laver les mains.
Le capitaine Collier, cité par le colonel A. G. Butler dans The Western Front, The Australian Army Medical Services in the War of 1914-1918 (Le Front occidental, Les Services médicaux de l’armée australienne dans la guerre de 1914-1918), tome II, Canberra, 1940, p. 46Lorsque le 60e bataillon fit l’appel après la bataille de Fromelles, seulement 106 hommes répondirent présents sur un total de 887 soldats ayant pris part à la bataille le 19 juillet. Plaque commémorative, Australian Memorial Park, Fromelles [DVA] Pendant trois jours et trois nuits, des hommes s’aventurèrent dans le no man’s land, malgré de potentiels tirs ennemis, afin de ramener les blessés, leur rendant, selon Charles Bean, « ce magnifique hommage de dévouement, une qualité dont le soldat australien n’a jamais manqué de faire preuve envers ses camarades ». La scène était épouvantable, notamment en face de Sugar Loaf, où l’on pouvait voir les blessés bouger, un homme en particulier, « aveuglé et affolé », qui marchait en cercles, tombant puis se relevant. Finalement, lui et d’autres blessés furent abattus par l’ennemi. De nombreux hommes étaient secourus de nuit. Leur position était marquée de jour, puis on allait les récupérer sous le couvert de l’obscurité. Charles Bean, dans son histoire officielle, mentionne également plusieurs hommes qui « eurent l’audace de faire une sortie de jour ». Cette audace coûta cependant sa vie au soldat de deuxième classe Edgar Williams, du 58e bataillon, originaire d’Ouyen, dans le Victoria. Il était sorti le 22 juillet à 8 h du matin, c’est-à-dire presque trois jours après l’attaque, et il ramena trois blessés et cinq hommes indemnes. Faisant une nouvelle sortie plus tard ce jour-là, on le vit blessé dans le no man’s land, puis il disparut. Le corps de Williams ne fut jamais retrouvé pour être enterré ; on lui rend hommage sur le panneau 14 du cimetière de VC Corner. Parmi les hommes ayant grandement contribué aux efforts de sauvetage des blessés se trouve le sergent Simon Fraser, du 57e bataillon, originaire de Byaduk dans le Victoria. Dans une lettre, dont Charles Bean cite un long extrait dans son histoire officielle, Fraser nous donne une idée de la façon dont les blessés étaient récupérés sous le nez de l’ennemi à Fromelles. Les Allemands, selon lui, les traitèrent plutôt bien, même si « plusieurs [sauveteurs] furent abattus en plein travail ». Soulever un homme et le porter sur son dos n’était pas une mince affaire, surtout s’il avait une blessure grave ou une fracture. Si aucun brancard n’était disponible pour hisser un homme, il fallait se coucher, le manœuvrer sur ses épaules puis se mettre debout, complètement exposé aux yeux de l’ennemi et des tirs potentiels. Fraser décrivit les cris des blessés, et à quel point il était impossible pour ceux qui les entendaient de ne pas répondre, malgré le danger auxquels les sauveteurs étaient exposés. L’un des hommes qu’il entendit crier pesait 88 kilos : […] et je ne pouvais pas le hisser sur mon dos ; mais je parvins à le placer dans une ancienne tranchée et lui demandai de rester immobile pendant que je cherchais un brancard. Puis un autre homme […] cria « Ne m’oublie pas, camarade ». Je rentrai et trouvai quatre volontaires avec des brancards, et nous parvînmes à ramener les deux hommes sains et saufs. Fraser, cité par Charles Bean dans The AIF in France, 1916, The Official History of Australia in the War of 1914-1918 (Les Forces armées impériales australiennes (AIF) en France, 1916, Histoire officielle de l’Australie dans la guerre de 1914-1918), tome 3, Sydney, 1929, p. 441
Plaque commémorative, Australian Memorial Park, Fromelles [DVA] La statue baptisée « Cobbers » (camarades), Australian Memorial Park, Fromelles [DVA] Le lieutenant Simon Fraser, du 58e bataillon (Victoria), mort au combat à Bullecourt le 11 mai 1917 [AWM H05926] On rend hommage à la bravoure de ceux qui sortirent pour sauver les blessés de Fromelles dans le parc commémoratif australien Australian Memorial Park. Au centre du parc se trouve une statue, sculptée par Peter Corlett, de Melbourne, érigée ici en 1998. Elle représente le sergent Simon Fraser portant un blessé du 60e bataillon sur ses épaules, le ramenant en lieu sûr. L’ouvrage est à juste titre baptisé « Cobbers » (camarades). Il ne peut s’agir du soldat que Fraser entendit crier « Ne m’oublie pas, camarade » car cet homme, selon Fraser, fut ramené sur un brancard. Néanmoins, le terme « Cobbers » est un hommage approprié à tous les Australiens qui parcoururent le no man’s land au lendemain de la bataille de Fromelles, une bataille dont le coût, pour la 5e division australienne, fut de 5 553 morts et blessés à l’occasion de sa première opération sur le Front occidental. FROMELLES Fromelles se situe à environ deux kilomètres et demi par route à l’est du parc commémoratif australien Australian Memorial Park, le long de la D22C puis de la D22. En 1916, le village se situait derrière les lignes allemandes et fut occupé pendant la quasi-totalité de la guerre. La population du village souffrit en conséquence : la plupart des maisons ayant été détruites, les habitants furent forcés d’évacuer pour faire place à l’armée allemande. Le Musée de la guerre, situé au sein de la mairie, 7 rue de Verdun, dispose d’une excellente collection d’objets australiens d’origine datant de la bataille de Fromelles, ainsi que de nombreux autres objets et articles venant des forces allemandes et britanniques qui combattirent dans les alentours entre 1914 et 1918. En effet, les Australiens ne sont souvent pas conscients que cette zone fut le théâtre d’intenses affrontements en 1915, dans des endroits tels que la crête d’Aubers, Neuve-Chapelle et Loos. Le musée de Fromelles est dirigé par un groupe enthousiaste d’habitants de la région appelé l’Association pour le Souvenir de la Bataille de Fromelles (ASBF), dont le site Web (qui comprend une section en anglais) se trouve à l’adresse suivante : www.asbf14-18.org. L’association est également très active dans l’excavation et la protection d’importants sites de la Première Guerre mondiale dans la région, tels que des bunkers souterrains et des positions de défense. Cette région de l’ancien front occidental est parsemée de cimetières et de mémoriaux ainsi que d’autres vestiges fascinants de la Grande Guerre. Le long des routes, au milieu des champs ou parfois intégrés à l’architecture de maisons, on trouve les vestiges de bunkers allemands en béton. Un parcours dédié à ces structures a été développé pour les visiteurs dans la région Fromelles/Aubers. source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/fromelles-july-1916.html | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:48 | |
| Quelques scènes à FromellesEn juillet 1916, en marge de la bataille de la Somme, Fromelles fut le théâtre de combats entre soldats du Commonwealth (en particulier d'Australie) et de l'Allemagne http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/dd/Fromelle_panoramique1914.jpg Ruines de l'église de Fromelles http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Bundesarchiv_Bild_146-2008-0064,_Frankreich,_Fromelles,_zerst%C3%B6rte_Kirche.jpg Deux soldats allemands posant devant une maison démolie http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Bundesarchiv_Bild_146-2004-0070,_Frankreich,_Frommeles,_zerst%C3%B6rtes_Haus.jpg énorme entonnoir laissé par l'explosion d'une minehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Bundesarchiv_Bild_146-2008-0065,_Frankreich,_Fromelles,_Sprengtrichter.jpg Bunker et soldat allemand photographiés à Fromelles en 1916 http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Bundesarchiv_Bild_146-1994-105-20,_Frankreich,_Frommeles,_Unterstand.jpg Soldats alliés morts (19.07.1916)A German photograph depicting what is believed to be a large group of Australian or British bodies in a wooded area behind the German lines near the village of Fromelles in the aftermath of the Battle of Fromelles. The photograph forms part of a series taken by a German photographer that were printed and circulated as postcards aimed at boosting morale in Germany. The caption at the bottom reads "Gef. Englander n.d Angriff b. Fromelles 19.7.1916", which translates as "Fallen British from the attack at Fromelles on 19.7.1916". Note some of the bodies have been covered with ground sheets. Mass graves containing some 250 Allied soldiers from World War I were discovered on the edge of "Pheasant Wood" on the outskirts of Fromelles in 2008. The bodies are being reburied in Fromelles (Pheasant Wood) Military Cemetery. late July 1916http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Allied_dead_at_Fromelles,_1916.jpg?uselang=fr | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:49 | |
| DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites… leur présence n’est pas évoquée dans plusieurs batailles… j’ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur… Pozières 23 juillet – 5 août 1916
http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/pozieres-july-august-1916.html À la fin de juillet 1916, la Force impériale australienne s’engagea dans son premier combat dans le contexte de la bataille de la Somme. À ce stade, la stratégie britannique était centrée sur la prise de la crête située à l’est du village de Pozières. De là, on comptait monter une attaque contre les renforcements allemands, situés plus au nord à Thiepval, qui n’étaient pas tombés lors de l’attaque britannique du 1er juillet 1916, premier jour de la bataille. Lorsque les Australiens s’engagèrent dans la bataille de la Somme, l’opération s’était transformée en une série d’attaques ne visant pas tant à percer les lignes allemandes qu’à prendre des positions clés et à saper le moral de l’ennemi. Entre le 23 juillet et le 5 août 1916, les premières et deuxièmes divisions australiennes saisirent le village et les hauteurs de Pozières, une crête située 500 mètres à l’est du village. L’attaque initiale débuta à minuit trente le dimanche 23 juillet : la première division s’empara de la ligne de front allemande et en l’espace d’une heure avait atteint la route principale qui traversait Pozières. A l’aube les Allemands contre-attaquèrent mais les Australiens tinrent bon. Le reste de Pozières tomba pendant la nuit du 23 au 24 juillet et d’autres avances eurent lieu pendant la nuit du 24 au 25 juillet. Les Allemands réagirent à la prise de Pozières en dirigeant le plus fort de leur artillerie contre les Australiens. Des barrages constants furent axés sur le village et ses approches étroites, créant un véritable cauchemar pour les troupes qui devaient s’assembler et attaquer dans le noir. Le lourd bombardement allemand de Pozières qui dura trois jours fut une expérience nouvelle et déstabilisante pour les Australiens. En cinq jours, la première division avait subi 5 285 tués et blessés. Dès le 27 juillet, la 2e division prit la relève à Pozières. Sir Hubert Gough, commandant général des opérations britanniques dans ce secteur, ordonna alors à la deuxième division de prendre les lignes allemandes sur les hauteurs de Pozières. L’attaque débuta à minuit quinze le 29 juillet mais les mitrailleurs allemands étaient prêts et leurs jets meurtriers. L’attaque échoua sauf sur l’aile droite, et se solda par des pertes de 3 500 hommes. Malgré ces pertes, le général de division Legge (deuxième division) ordonna à ses hommes d’attaquer de nouveau plutôt que de se retirer après leur échec. L’attaque devait débuter juste avant la tombée de la nuit, alors que les lignes allemandes étaient encore clairement visibles et, afin que les troupes d’attaque ne soient pas décelées, de profondes tranchées d’approche et de surplomb furent creusées. Ces tranchées firent l’objet d’un bombardement allemand sans relâche, et beaucoup d’hommes s’effondrèrent face à une telle intensité. Le 4 août 1916, après trois minutes de bombardement lourd, la ligne allemande OG1 fut envahie à 21 h 15 et la ligne OG2 quinze minutes plus tard. Les Australiens avancèrent jusqu’à se trouver pratiquement sous leurs propres obus, ainsi les Allemands n’eurent pas le temps de quitter leurs tranchées-abris et de monter leurs mitrailleuses. Les hauteurs de Pozières et les lignes allemandes le long de la crête furent enfin saisies. Enfin, les Australiens pouvaient contempler la large vallée peu profonde située derrière les hauteurs de Pozières. Ils apercevaient les mouvements des soldats, des fusils et du ravitaillement dans les lignes arrière allemandes. La deuxième division australienne, épuisée, put enfin se reposer. Elle avait essuyé 6 848 pertes, le plus grand nombre jamais subi par une division australienne en une tournée sur la ligne de front. lire d'autres articles à partir de ce lien : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/pozieres-road/index.html La route pour Pozières Le son distant des coups de fusils Je me suis retrouvé apparemment tout seul La terre entière se souleva Enterrés là même où ils sont tombés Un incident particulièrement difficile à oublier – cimetière de Sunken Road, Contalmaison, Contalmaison source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/pozieres-july-august-1916.html | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:49 | |
| Bataille de Pozières source WIKIPEDIA La bataille de Pozières est une bataille qui, au cours de la bataille de la Somme, dura deux semaines -du 23 juillet au 7 août 1916- pour la conquête du village français de Pozières et du plateau sur lequel il se situait. Bien que des divisions britanniques aient été impliquées dans la plupart des phases du combat, Pozières laisse avant tout le souvenir d'une bataille australienne. À la fin des combats, les forces alliées étaient en possession du Nord du plateau et de l'Est du village et en position de menacer l'arrière des fortifications allemandes de Thiepval. Cependant, le coût en vie humaine fut énorme et l'historien officiel australien Charles Bean a pu écrire que « le plateau de Pozières a vu semer le plus de vies australiennes que n'importe quel autre endroit sur terre ». ContexteLe village de Pozières, sur la route Albert-Bapaume, se trouve au sommet d'un plateau à peu près au centre de ce qui était le secteur britannique de la bataille de la Somme. À proximité du village se trouvait le point culminant du champ de batailleNote 1 et, le relief de la Somme n'étant que légèrement ondulé, toute élévation pouvait servir de poste d'observation pour l'artillerie2. Pozières était essentielle pour les défenses allemandes, le village fortifié formant un poste avancé pour la seconde ligne de tranchées défensives connues par les Britanniques comme la « vieille ligne allemande » ou l’OG Lines. Cette ligne se prolongeait au-delà de la ferme Mouquet vers le Nord, passait derrière Pozières à l'est, puis vers le sud continuait vers la crête Bazentin et les villages de Bazentin-le-Petit et Longueval. Le 14 juillet, au cours de la bataille de la crête de Bazentin, l'armée britannique du général Sir Henry Rawlinson s'était emparée de la partie sud de la ligne et envisageait de faire de même plus au nord. Toutefois, Pozières barrait la route3. Par la suite, le commandant-en-chef britannique, le général Douglas Haig, n'avait plus suffisamment de munitions pour mener immédiatement une autre attaque sur un large front4. Estimant que Pozières et Thiepval seraient devenus indéfendables pour les Allemands lorsque les Britanniques poursuivraient leur avancée vers l'est, Haig ordonna à Rawlinson de concentrer ses attaques sur le centre entre le bois haut et le bois Delville ainsi que sur les villages de Guillemont et Ginchy. En attendant, l'objectif était de maintenir la pression et de prendre Pozières par étape, par une avancée « constante, méthodique, par à pas »2. Entre le 13 et 17 juillet, la IVe armée mena quatre attaques à petite échelle contre Pozières sans succès mais avec des pertes élevées. Au cours de cette période, le village fut soumis à un bombardement intense et réduit à l'état de décombres. À deux reprises, l'infanterie pénétra dans la tranchée qui contournait la pointe sud et l'ouest du village, appelée « tranchée Pozières », mais les deux fois, elle en fut chassée. Les tentatives pour s'emparer de l'Est du village en progressant à partir des OG Lignes ont également échoué. La prise de Pozières Rawlinson avait prévu de mener, le 18 juillet, une nouvelle attaque sur un large front, en engageant six divisions entre la route d'Albert à Bapaume au nord et Guillemont au sud. Haig décida de confier le commandement de l'attaque sur Pozières à la Reserve Army du lieutenant-général Hubert Gough qui tenait depuis très peu de temps la ligne au nord de la route. Aussi l'attaque fut reportée à la nuit du 22 au 23 juillet. À l'armée de Gough étaient attachées les trois divisions australiennes du I Anzac Corps en provenance du secteur d'Armentières. La 1re division australienne arriva à Albert le 18 juillet et, malgré la date prévue de l'offensive, Gough, qui avait la réputation d'un battant, demanda au major-général Harold Walker commandant la division, de prendre Pozières la nuit suivante. Walker, un officier anglais expérimenté qui commandait la division depuis la bataille des Dardanelles1, ne partagea pas ce point de vue et insista pour qu'on ne lance l'attaque qu'après une préparation adéquate. Par conséquent, l'attaque de Pozières par la IVe armée fut bien envisagée pour la nuit du 22 au 23 juillet. Le plan prévoyait que la 1re division australienne attaque Pozières par le sud5 en avançant en trois étapes d'une demi-heure d'intervalle, alors qu'au nord de la route Albert-Bapaume tandis que la 48e division britannique attaquerait les tranchées allemandes à l'ouest du village. Le village et ses environs étaient défendus par des éléments de la 117e division d'infanterie allemande. Dès le 22 juillet, le 9e bataillon australien tenta d'améliorer sa position en s'approchant des lignes allemandes en traversant la route mais la tentative fut repoussée. La préparation de l'attaque se fit par un bombardement intense du village et des lignes allemandes pendant plusieurs jours. Le bombardement utilisa du phosgène et du gaz lacrymogène. L'assaut de l'infanterie était prévu pour 12 h 30 le 23 juillet6, l'attaque commençant avec les 1re et 3e brigades australiennes. L'infanterie pénétra dans le no man’s land juste à la fin du bombardement et se rua à l'assaut des tranchées allemandes. La première étape fut la prise de la tranchée qui bordait le sud du village de Pozières7. La deuxième étape amena les Australiens à la lisière du village, dans ce qui restait des jardins derrière les maisons bordant la route Albert-Bapaume. La troisième étape fut la route Albert-Bapaume. Les rares survivants de la garnison allemande se retirèrent à la lisière nord du village ou dans leurs lignes à l'est du village. Members of the 5th and 6th Brigades resting in Pozieres in July 1916. On avait également prévu de s'emparer des tranchées allemandes une fois la route prise, mais là, les Australiens échouèrent, en partie à cause d'une forte résistance des défenseurs allemands qui occupaient des abris profonds et des nids de mitrailleuses, en partie à cause de la confusion due à une attaque de nuit sur un terrain sans relief - les semaines de bombardement avaient réduit le plateau à un champ de cratères et il était pratiquement impossible de distinguer où s'étaient trouvées les tranchées. Deux Australiens obtinrent la croix de Victoria pendant ces combats dans les lignes allemandes : le soldat John Leak (9e bataillon)8 et le lieutenant Arthur Blackburn (10e bataillon)9. L'impossibilité de prendre les lignes ennemies rendait l'extrémité est de Pozières très vulnérable et les Australiens restèrent sur leurs objectifs premiers. À la limite Ouest du village, ils s'emparèrent d'un bunker allemand dénommé « Gibraltar »Note 2 et qui avait été le seul bâtiment dans la région à avoir supporté les bombardements. Le 23 juillet, quelques soldats prospectèrent la région le long de la route. Ils firent prisonniers un certain nombre d'Allemands et, avec un effort minime, occupèrent une plus grande partie du village. Cette nuit-là, le 8e bataillon de la 2e brigade australienne, qui était resté en réserve, monta sur le plateau et sécurisa le reste du village. L'attaque de la 48e division sur les tranchées allemandes à l'ouest de Pozières remporta quelques succès. Cependant, l'attaque principale par la IVe Armée entre Pozières et Guillemont fut un échec complet et coûteux. Tenir PozièresLa victoire de la Somme a eu un coût qui semble parfois avoir dépassé celui de l'échec ; ce fut aussi le cas pour les Australiens à Pozières. Seul gain britannique du 23 juillet, Pozières est devenu un centre d'attention pour les Allemands. Faisant la critique de son système défensif, le commandant allemand ordonna que le village soit repris à tout prix. Trois tentatives furent faites le 23 juillet, les trois furent repoussées par l'artillerie britannique ou balayées par les tirs de mitrailleuse. Avec l'activité britannique en baisse sur le reste du front, le IVe corps allemand, en charge du secteur, put affecter l'essentiel de son artillerie contre le village et ses abords. Au départ, le bombardement fut acharné et méthodique sans être intense. Les emplacements des tranchées et les points forts, comme le bunker "Gibraltar", reçurent obus après obus. Les abords ouest du village en ont reçu une telle quantité, que la route qui y passait a ensuite été appelée « Road Dead Man's ». Le bombardement allemand s'intensifia le 25 juillet en prévision de la prochaine contre-attaque pour reprendre le village6. Puis l'artillerie de tout le secteur put bombarder la zone. Le IXe corps d'allemand reprit le secteur et le commandant renonça à La contre-attaque, choisissant de se concentrer sur la défense de ses lignes qui étaient le prochain objectif des Britanniques. Les bombardements sont allés crescendo le 26 juillet. À 5 h, les Australiens, croyant à une attaque imminente, appelèrent à des tirs de barrage. En plus des batteries du I Anzac Corps et du IIe corps britannique, les canons des deux corps voisins britanniques se mirent à faire feu aussi en avant du secteur. Cela amena les Allemands à croire que les Australiens se préparaient à attaquer et ils augmentèrent leurs tirs encore une fois. Ce n'est qu'à minuit que les bombardements cessèrent. À leur summum, les bombardements allemands sur Pozières égalèrent le record de ce qui était connu sur le front occidental et dépassèrent de loin les pires bombardements déjà endurés par une division australienne. La 1re division australienne eut 5 285 victimes lors de leur première action à Pozières. Lorsque les survivants furent relevés, le 27 juillet, un observateur, le sergent EJ Rule écrivit : « Ils ressemblaient à des hommes qui revenaient de l'enfer ... les traits tirés, hagards et hébétés de sorte qu'ils semblaient marcher dans un rêve;t leurs yeux étaient vitreux et leur regard fixe. » Les anciennes lignes allemandesLe 24 juillet, une fois Pozières sécurisé, le général Gough poussa pour que les troupes avancent immédiatement sur les anciennes lignes au nord et à l'est du village. La première tâche consistait à prendre les lignes ennemies jusqu'à la route Albert-Bapaume, l'objectif initial jamais atteint. Attaquant dans l'obscurité, seul le 5e bataillon australien arriva sur certaines d'entre elles et il subit les contre-attaques de la 18e division allemande de réserve. Dans le même temps à droite des Australiens, la 1re division britannique tentait de s'emparer de la Munster Alley, la portion de la ligne Switch qui croisait les lignes allemandes. Malgré un important bombardement, seule une petite partie de la tranchée fut prise. Avant de se retirer, la 1re division australienne tenta d'élaborer une base de départ pour mener l'assaut sur les lignes allemandes. La 2e division australienne reprit le secteur le 27 juillet et le général Gough, avide de progrès, poussa à une attaque immédiate. Le commandant de la division, le général Gordon Legge, qui n'avait pas d'expérience ni confiance dans le général Walker céda à la pression de Gough. Dans la nuit du 28 au 29 juillet, dans des conditions beaucoup moins favorables que celles rencontrées par la 1re division, la nuit du 22 au 23 juillet, la 2e division se prépara à l'attaque. Soldats australiens sur le plateau de Pozières Image colorisée Le bombardement allemand incessant rendait les préparatifs pratiquement impossibles. La poussière soulevée par le bombardement empêchait les observateurs de l'artillerie australienne de pointer correctement leurs armes sur les terrains dont ils étaient chargés de couper les barbelés. Une attaque de la 23e Division britannique sur la Munster Alley arriva sur la 5e brigade australienne et l'assaut qui suivit vit les infanteries britannique et australienne utiliser plus de 73 000 grenades (AWM4-23-5-13.pdf (pages 5-6)). L'attaque principale doit débuter à 0h 15 le 29 juillet, mais la 7e brigade australienne est en retard à son point de départ et ses mouvements sont détectés par les défenseurs allemands de sorte que, quand l'attaque commence, les Australiens sont accueillis par une grêle de tirs de mitrailleuses. Au sud de la route, la 5e brigade est coincée, incapable de bouger avant même d'avoir commencé. Sur sa gauche, au nord de la route, la 7e brigade rencontre des barbelés. Sur le flanc nord, des progrès mineurs sont faits par la 6e brigade, mais partout ailleurs l'attaque est un échec. Avec ces deux attaques, la 2e division a perdu plus de 3 500 hommes et la 7e brigade doit être mise en réserve, tant ses pertes sont importantes. Le général Haig est désobligeant à propos de l'échec de la division et dit au lieutenant-général William Birdwood, commandant du Corps l'Anzac : « Vous ne vous battez pas contre des bachi-bouzouks maintenant ». Le général Legge et l'état-major de l'Anzac décident de faire le travail correctement. Pour éviter les problèmes dus à une attaque de nuit, le plan prévoit d'attaquer à 21 heures 15, juste avant la tombée de la nuit, lorsque le sommet de la crête et le tertre du moulin de Pozières sont encore visibles. Toutefois, lancer une attaque au crépuscule signifie la préparer de jour, ce qui n'est possible qu'à l'abri de tranchées. Par conséquent, on creuse un système de tranchées d'approche et de réunion dans la nuit. Quand les Allemands s'aperçoivent de ces travaux, ils croient par erreur qu'elles se préparent à l'attaque et installent un barrage. À l'origine, l'attaque doit avoir lieu au crépuscule, le 2 août, mais les tranchées sont encore incomplètes, soit parce que le creusement a été retardé, soit parce qu'elles ont été complètement démolies par les obus ennemis. L'attaque est d'abord reportée au 3 puis au 4 août, quand on juge que les tranchées sont finalement prêtes. Cette planification soigneuse débouche sur un succès et lorsque la 2e division se lance à l'assaut, elle s'empare de deux lignes ennemies. Au Sud et au niveau de la route Albert-Bapaume, les lignes allemandes ont été si soigneusement et longuement bombardées que les Australiens ne les trouvent plus et progressent au-delà de leur objectif. Des premières lignes à la limite est de la crête de Pozières, les Australiens voient maintenant la campagne verdoyante, à proximité du village de Courcelette et les bois entourant Bapaume à 8 km de là. Le commandant allemand ordonne alors de récupérer la crête de Pozières à tout prix. La contre-attaque finaleLe 5 août, les soldats de la 2e division australienne étaient épuisés et furent relevés par la 4e division australienne. Il y eut une courte accalmie dans la nuit du 5 au 6 août, puis les Australiens furent soumis à de nouveaux bombardements intenses car le terrain qu'ils occupaient pouvait être bombardé par les Allemands de toutes les directions, y compris de Thiepval à l'arrière. Dans la matinée du 6 août, une contre-attaque allemande essaya de s'approcher des lignes australiennes, mais sous le feu des mitrailleuses, les Allemands durent s'enterrer dans les tranchées. Le bombardement continua toute la journée mais le soir la plus grande partie de la 2e division avait été relevée. Pendant ses douze jours en ligne, la division avait eu 6 848 morts ou blessés. À quatre heures du matin, le 7 août, peu avant l'aube, les Allemands lancèrent une dernière contre-attaque. Sur un front de 400 mètres, ils se lancèrent à l'assaut de leurs anciennes lignes qui furent occupées, la plupart des Australiens trouvant refuge dans les anciens abris allemands, et s'avancèrent vers Pozières. Pour les Australiens, la situation était critique. À ce moment-là, le lieutenant Albert Jacka, qui avait obtenu la Croix de Victoria à Gallipoli, sortit d'une tranchée où lui et sept hommes de son peloton avaient été isolés, et attaqua les Allemands par l'arrière. Son exemple inspira les autres Australiens dispersés sur le plateau qui rejoignirent l'action et un violent combat au corps-à-corps commença. Jacka fut grièvement blessé, mais des renforts arrivèrent par les côtés et les Australiens prirent l'avantage, la plupart des Allemands survivants furent capturés. Les Allemands ne firent plus aucune autre tentative pour reprendre Pozières. ConséquencesAprès la reprise du secteur de Pozières, le projet du général Gough était d'enfoncer un coin derrière (à l'est de) la forteresse allemande de Thiepval. Ayant réussi à occuper Pozières et les secteurs voisins des lignes allemandes, les combats peuvent maintenant passer à la phase suivante, une route au nord le long de la crête vers la ferme Mouquet, le point d'appui allemand qui protège l'arrière de Thiepval. Le 1er corps de l'ANZAC avancerait le long de la crête tandis que, sur la gauche, le IIe Corps britannique resterait en réserve, pour attaquer le saillant de Thiepval. Initialement, la tâche est dévolue à la quatrième Division australienne qui a déjà perdu 1 000 hommes en résistant à la dernière contre-attaque allemande, mais les 1re et 2e divisions australiennes seraient appelés à nouveau, puis une fois de plus par la 4e division. Lorsque les Australiens ont terminé leur travail sur la crête de Pozières en septembre, ils sont remplacés par le Corps canadien qui occupe le secteur pendant tout le reste de la bataille de la Somme. Les anciennes tranchées allemandes à l'est du village est deviendront la ligne de départ canadienne pour la bataille de Flers-Courcelette. Après la bataille, il est apparu que le général Birdwood a perdu beaucoup de sa popularité acquise à Gallipoli par son incapacité à s'opposer à l'impétueux Gough qui veut obtenir des « résultats rapides» et « manque de pensée »10. Peu de temps après, les troupes australiennes rejetteront son appel personnel appel l'introduction de la conscription en Australie, en votant contre cette recommandation en grande partie en raison de leur réticence à voir des hommes supplémentaires soumis à l'horreur des attaques au coup par coup10. Les Australiens ont subi de lourdes pertes. Ils ont perdu autant d'hommes dans la bataille de Pozières en six semaines que dans l'ensemble de la campagne de Gallipoli11. Un des historiens officiels britanniques saluera vivement les initiatives indépendance montrées par de petites sous-unités pour déloger l'ennemi des positions tenues dans le village, mais en même temps attribuera une grande partie des pertes à leur inexpérience et à leur « insouciance audacieuse »12. Notes 1. ↑ Les Australiens appelaient ce point haut "Hill 160" ou "The Windmill". Les Allemands, en connaissant l'importance tactique, lui avait donné le nom de code Die Windmühle d'après un moulin à vent du XVIIe siècle qui se trouvait là avant la bataille. Ref: Middlebrook (1972) Pg. 351 and Bean (1929) Pg. 455 2. ↑ Les Allemands appelaient le bunker "Gibralter" "Das Blockhaus".Ref Hirschfeld (2009) Pg 214 Sur les autres projets Wikimedia : • Bataille de Pozières, sur Wikimedia Commons Références 1. ↑ a, b et c Falls (1960) Pg. 171 2. ↑ a et b Bean (1929) Pg. 465 3. ↑ Bean (1929) Pg. 454 4. ↑ Bean (1929) Pg. 486 5. ↑ Keegan (1998) pg. 319 6. ↑ a et b Liddle (2001) Pg. 78 7. ↑ Liddle (2001), p. 79 8. ↑ John Leak, « National Archives: Victoria Cross Register [archive] », WO 98/8. Consulté le 24 10 2009 9. ↑ Arthur Blackburn, « National Archives: Victoria Cross Register [archive] », WO 98/8. Consulté le 24 10 2009 10. ↑ a et b Liddell Hart (1970) Pg. 327 11. ↑ Cave (2004) Pg. 43 12. ↑ Jones 2006 [1928] Pg. 153Near Warloy, Somme: Infantry from the Australian 6th Brigade (Australian 2nd Division) marching to their rest billets after fighting at Battle of Pozières during the Battle of the Somme, August 1916. They are being watched by soldiers of the 2nd Brigade (Australian 1st Division). The 6th Brigade suffered 1,898 casualties (62 officers, 1,836 other ranks) in the fighting at Pozières between 25 July and 7 August 1916. Date: 10 August 1916 Credit: British Official Photographer View from "Centre Way" trench on the plateau north of Pozières looking east towards the first trench of the German second position, known as "Old German 1" or "OG1", which runs along the horizon. On the horizon above the "Centre Way" trench is the ruins of the Pozières windmill on the Albert-Bapaume road, marking the highest point on the ridge. A shell is seen exploding on the horizon at the right. The photo was taken on 28 August 1916. Credit: British Official Photographer | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:50 | |
| IMPORTANT SVP ! voir premier post : Pozières 23 juillet – 5 août 1916 http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/pozieres-july-august-1916.htmlRectification au niveau du deuxième paragraphe débutant par : Entre le 23 juillet et le 5 août 1916, les premières et deuxièmes divisions australiennes saisirent le village et les hauteurs de Pozières, une crête située 500 mètres à l’est du village. ….. La crête est de 160 mètres selon le message reçu personnellement sur le forumDe M. Yves Potard précisant : ….Une erreur dans votre article: l'altitude des hauteurs de Pozières n'est pas de 500 mètres mais le point le plus haut est de 160 mètres (emplacement du Moulin) Merci pour ce que vous accomplissez. Yves Potard Membre d'une association qui s'emploie à perpétuer la mémoire des soldats australiens (association The Digger-cote 160- Pozières 80300). Réalisation entre autres actions d'un son et lumière retraçant la Bataille de Pozières. Le prochain spectacle aura lieu les 19, 20, 21 et 26, 27, 28 juillet 2013. Un rallye pédestre le 28 avril prochain. Si vous êtes intéressé : prière de prendre contact avec moi je vous communiquerai plus d'infos à propos de l'organisateur. | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:51 | |
| DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites...leur présence n'est pas évoquée dans plusieurs batailles... j'ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur... Ferme de Mouquet 8 août-3 septembre 1916 Source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/mouquet-farm-1916.html La ferme du Mouquet, le mémorial de l’AIF Site de la ferme de Mouquet, octobre 1916 [AWM E00006] « Ferme de Mouquet » est le nom donné à une série d’attaques australiennes qui eurent lieu entre le 8 août et le 3 septembre 1916 en direction du nord le long des hauteurs de Pozières. Ces attaques se déroulèrent fin juillet et début août, à la suite de la saisie de Pozières et des lignes allemandes au moulin à vent situé à l’est du village. Ces opérations faisaient toutes partie de l’offensive britannique à l’est d’Albert qui débuta le 1er juillet 1916 et se poursuivit jusqu’au début du mois de novembre de la même année. Elles sont connues sous le nom collectif de bataille de la Somme. La ferme de Mouquet à proprement parler était une position allemande lourdement défendue située à mi-chemin entre Pozières et les renforcements allemands des alentours du village de Thiepval. Les Anglais avaient estimé que les positions de Thiepval tomberaient dès le premier jour de l’offensive de la Somme (le 1er juillet) mais ce ne fut pas le cas. L’objectif de l’attaque initiale qui échoua avait été Bapaume. Vers la mi-août, les Anglais considéraient toujours qu’il était nécessaire de neutraliser les positions allemandes autour de Thiepval afin de pouvoir progresser vers l’est en direction de Bapaume. Mais pour attaquer Thiepval, on estimait qu’il fallait d’abord prendre la ferme de Mouquet. Pendant la nuit du 6 au 7 août 1916, la quatrième division prit position sur les hauteurs de Pozières. Le 8 août au crépuscule, derrière un barrage roulant, les Australiens attaquèrent vers le nord en direction de Thiepval. Toutefois, ils progressèrent peu. La nuit suivante, ils prirent leur premier objectif et le 11 août deux puissantes contre-attaques allemandes furent repoussées. Les bombardements de l’artillerie allemande pendant ces attaques furent intenses. En outre, tandis que les Australiens avançaient vers un saillant de plus en plus étroit de la ligne ennemie, les Allemands, eux pouvaient les bombarder simultanément de trois directions différentes. Tous leurs mouvements vers le front étaient surveillés par l’ennemi et la zone entière s’était convertie en une mer de cratères de bombes qui, avec la pluie, se transformait en marécage. De par la lourdeur des bombardements, il était difficile de reconnaître les points de repère alentour. Ce que Charles Bean, l’historien australien officiel, avait écrit sur Pozières en juillet 1916 s’appliquait tout autant au paysage des alentours de la ferme de Mouquet : « Il ne reste aucune surface ici qui soit intacte. » Dès le 13 août 1916, les Australiens se trouvaient près de la ferme de Mouquet et attaquèrent pendant la nuit. Une carrière située près de la ferme fut prise et une compagnie opérant sous les ordres du capitaine Harry Murray, 13e bataillon (Nouvelle-Galles du Sud) s’empara d’une partie de la « tranchée Fabeck » allemande, au nord-est de la ferme. Mais Murray et ses hommes furent pris par surprise par les Allemands et durent lutter pour pouvoir se mettre en sécurité. La quatrième division était maintenant épuisée. En dix jours de combats continus, elle avait essuyé 4 649 pertes dont un grand nombre était dues aux bombardements allemands. La première division prit alors la relève. Attaquant avec des forces relativement légères, elle n’enregistra qu’une faible progression et dès le 22 août avait perdu 2 650 hommes. A ce stade, des attaques de grande envergure furent montées pour saisir de petites sections de tranchées, défendues par les Allemands avec la même intensité. La deuxième division prit la relève et atteignit la ferme de Mouquet le 26 août. Elle découvrit que la ferme était défendue par le corps de réserve d’élite des gardes allemands retranchés dans de profonds abris. La deuxième division fut incapable de maintenir ses avances. La quatrième division revint à l’assaut et attaqua pendant les nuits du 27 et 29 août et du 3 septembre, repoussant l’ennemi vers la ferme de Mouquet. Cependant, la ferme résista à leurs tentatives et se trouvait toujours entre des mains ennemies le 5 septembre, lorsque les Australiens furent relevés. Dix jours plus tard, le 15 septembre, dans le cadre d’une offensive majeure sur un large front, des chars d’assaut furent employés pour la première fois et les Anglais obtinrent de modestes succès dans leur avance à l’est de Pozières. Mais la ferme de Mouquet résistait toujours ; elle ne tomberait que le 26 septembre 1916. En moins de sept semaines de combats à Pozières et à la ferme de Mouquet, trois divisions australiennes avaient déploré 23 000 victimes. Parmi elles, 6 800 hommes furent tués ou succombèrent plus tard à leurs blessures. Ces pertes étaient comparables à celles subies par les Australiens à l’issue de plus de huit mois à Gallipoli en 1915. Au sujet de cette période de la guerre, l’historien australien officiel ne trouvait pas grand-chose de positif à rapporter : Haig [commandant en chef britannique] usait très certainement les nerfs de l’ennemi ; mais il ne se rendait pas compte qu’il usait encore plus vite ceux des membres … de sa propre armée … la tentative visant à repousser davantage la zone triangulaire située derrière Thiepval fut une grave erreur… elle ne fut finalement d’aucune utilité et ne servit qu’à aigrir les troupes. Charles Bean, Anzac to Amiens (L’Anzac à Amiens), Canberra, 1948, p. 265 La ferme du Mouquet, le mémorial de l’AIF
Récits ci-dessous évoqués sur http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/mouquet-farm/index.html
-Quelle chance que vous n’ayez pas été touchés – la route de la ferme du Mouquet -Nous avons pris la ferme du Mouquet -Quelques mètres d’une avancée presque dérisoire – la fin à la ferme du MouquetLa ferme du Mouquet source WIKIPEDIAThe remains of the cellars under Mouquet Farm, in France, fronting on Courcelette Road" Mouquet Farm building before its destruction during the Battle Of The Somme in 1916 La bataille de la ferme Mouquet, qui a commencé le 8 août 1916, fait partie de la bataille de la Somme et est la suite de la bataille de Pozières. Au cours de la bataille, les divisions australiennes du 1er corps de l'ANZAC, avancèrent au nord-ouest le long de la crête vers Pozières pour déloger les soldats allemands qui s'étaient solidement retranchés dans la ferme Mouquet, avec l'appui de divisions britanniques sur leur gauche. Comme cette bataille s'enlisait, le Corps canadien prit la relève des Australiens. La prise de la ferme Mouquet devait précariser la situation de la forteresse de Thiepval occupée par les Allemands et qui, jusqu'alors résistait à tous les assauts britanniques. Toutefois, au moment où la bataille s'acheva à la mi-septembre, la garnison allemande résistait toujours. La ferme fut prise le 27 septembre 1916 à la suite de l'attaque générale menée lors de la bataille de la crête de Thiepval Vue aérienne de la Ferme du Mouquet voir également : La bataille de Thiepval: http://militaires-d-hier.forumgratuit.org/t3547-la-bataille-de-la-crete-de-thiepval-26-septembre-1916#24647 | |
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Flers et l’hiver de la Somme Octobre 1916 – février 1917 source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/flers-somme-1916-1917.html À la suite de leurs opérations à Pozières et à la ferme de Mouquet en juillet, août et septembre 1916, les divisions de la Force impériale australienne furent envoyées en garnison sur les lignes à l’est d’Ypres (Ieper) en Belgique. A cette époque, il s’agissait d’un secteur relativement calme. En raison des pertes subies par les Australiens à la Somme, ceux-ci furent choqués d’apprendre qu’ils devraient y retourner à la mi-octobre 1916. Cette décision fut très mal reçue. Un témoin qui observait le départ des Australiens de Flandres le 12 octobre 1916 remarqua l’air sombre des hommes « qui n’avaient pas le moindre allant ». Les pluies automnales tombaient dru lorsque les Australiens atteignirent la Somme et tout le champ de bataille s’était transformé en une mer de boue. Le terrain accidenté dont la traversée était aisée en temps sec était devenu un marécage. Les tranchées et les pistes étaient souvent totalement impraticables. Il fallait souvent aux brancardiers qui se relayaient plusieurs heures pour ramener un blessé, la boue ralentissant leur progression à un kilomètre heure. Lorsque les Australiens atteignirent la Somme, la grande offensive qui avait débuté avec de vifs espoirs le 1er juillet 1916 tirait à sa fin. La bataille consistait dorénavant à saisir des positions propices pour l’hiver, saison où de grandes campagnes s’avéraient impossibles. Le 5 novembre 1916, avant le lever du jour, les Australiens lancèrent une attaque près de Gueudecourt et une autre au milieu de la matinée aux alentours de Flers. Une autre attaque fut lancée près de Flers le 14. Ces combats eurent lieu dans des conditions qui figurent parmi les pires que les Australiens auraient à subir sur le front occidental. Ces attaques furent montées par deux bataillons de la première division. Après un parcours épuisant dans la boue, le bataillon situé à Gueudecourt fut repéré et bombardé et ne put s’assembler dans le no man’s land. Les troupes avançaient en bon ordre mais en raison des mauvaises conditions ne pouvaient suivre les barrages roulants. Plus tard dans la même journée, Flers connut des conditions similaires et, bien que des troupes des deux forces d’assaut soient parvenues à tenir des parties des tranchées ennemies pendant plusieurs heures, ces progrès partiels ne purent être maintenus et les Australiens durent se replier. Il fallut également abandonner les gains obtenus lors d’une deuxième tentative près de Flers, le 14 novembre. La bataille de la Somme prit officiellement fin le 18 novembre 1916 et pour le reste de l’hiver 1916-17, les Australiens furent envoyés en garnison sur la ligne située à l’est de Flers. De là, ils maintinrent la pression sur les Allemands par le biais de petites attaques et de raids. Cependant, ils luttaient surtout contre la boue, la pluie et les engelures. Les lignes du front pouvant se trouver jusqu’à douze kilomètres de distance de bonnes routes, on fit des efforts considérables pour réparer les routes d’approche afin de permettre aux munitions et au ravitaillement d’être transportés au front. Aux alentours du front, les routes se transformaient en « pistes à planches », seule surface permettant de traverser la mer de boue. Le ravitaillement en nourriture chaude, gilets en cuir, cuissardes, gants renforcés et chaussettes sèches atteignit peu à peu le front où il rendit les conditions épouvantables sinon meilleures, du moins supportables. Toutefois, à l’arrière, les aménagements et le confort des troupes de réserve furent spectaculairement améliorés. De la mi-janvier à la mi-février 1917, quatre semaines de temps plus froid et plus dégagé gelèrent le sol et la surface de l’eau et améliorèrent les conditions tout en créant de nouveaux problèmes : il était devenu impossible de couper le pain au couteau, les mains gelaient en quelques secondes si elles étaient exposées à l’air, le thé bouillant se transformait rapidement en glace et, n’étant plus amortis par la boue, les bombardements allemands explosaient de façon plus meurtrière qu’avant. Cette expérience de « l’hiver de la Somme » ne fut pas facile à oublier pour les hommes qui l’avaient vécue. Un historien des Forces armées impériales australiennes (AIF) décrivit ainsi l’humeur engendrée par les pertes terribles des batailles de la Somme et des rigueurs de l’hiver : Le monde semblait un cercle perpétuel de douleur, de misère et de mort et les hommes semblaient endurer un labeur sans répit, jusqu’à ce que leurs âmes en fussent meurtries ; ils se résignaient à ce que leur séjour sur la terre soit livré aux caprices d’un destin mauvais … ils avaient le sentiment d’avoir débouché en pleine apocalypse. Bill Gammage, The Broken Years (Les années brisées), Sydney, 1990 d'autres récits évoqués sur : La route de Flers Le terrain le plus épouvantable Ce sinistre trou visqueux Le cœur de notre batterie Les bienfaits à venir dans ces douloureuses pertes lien à consulter : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/flers/index.html source images : http://carlpepin.com/2010/08/23/1914-1918-la-guerre-du-canada-la-somme/ http://carlpepin.files.wordpress.com/2010/08/courcelette2.jpg Carte du champ de bataille de la Somme montrant certains objectifs dont le village de Courcelette ainsi que les tranchées Fabeck et Régina. http://carlpepin.files.wordpress.com/2010/08/courcelette2.jpg Le terrain que devaient franchir les soldats canadiens à Courcelette en septembre 1916. http://carlpepin.files.wordpress.com/2010/08/courcelette1.png http://carlpepin.files.wordpress.com/2010/08/courcelette1.png | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:52 | |
| DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites...leur présence n'est pas évoquée dans plusieurs batailles... j'ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur...Avance vers la ligne Hindenburg,février-avril 1917source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/hindenburg-line-february-april-1917.html Une fois la bataille de la Somme terminée, les hommes de la Force impériale australienne passèrent l’hiver 1916-17 en garnison sur la ligne de front située près des villages de Flers et de Gueudecourt, à l’ouest de Bapaume. Cette expérience de « l’hiver de la Somme » s’avéra pénible, froide, dangereuse et monotone. Pendant cette période, les Allemands commencèrent à établir une nouvelle ligne plus à l’est que les Anglais nommèrent « ligne Hindenburg » d’après le Maréchal Paul von Hindenburg, commandant en chef ennemi. Les Allemands prévoyaient que la ligne serait prête début 1917 et qu’ils pourraient ainsi se replier sur ces nouvelles tranchées. Cela devait renforcer leur front et éliminer deux grands saillants vers les lignes alliées entre Soissons au sud et Arras au nord. La nouvelle ligne serait plus droite et plus courte, nécessiterait moins de divisions pour la défendre et permettrait à plus d’hommes de se reposer dans les zones arrière. Le plan d’ensemble des Allemands pour 1917 était de nature défensive. Ils voulaient tenir bon sur le front occidental tout en engageant une guerre sous-marine à outrance dans l’océan Atlantique contre les vaisseaux britanniques et alliés qui transportaient des matériaux de guerre essentiels vers la Grande Bretagne. Ils espéraient que cette stratégie permettrait d’obliger les Anglais à capituler en l’espace de six mois. Fin février 1917, les Allemands commencèrent leur repli vers la ligne Hindenburg. Comme leurs nouvelles fortifications n’étaient pas encore prêtes, ils laissèrent de puissantes forces arrière éparpillées dans la campagne qu’ils étaient sur le point de céder afin de ralentir les troupes alliées qui suivaient l’ennemi. Entre le 24 février et le 9 avril 1917, les Australiens engagèrent une série d’offensives dans la campagne à l’ouest de Bapaume jusqu’à ce qu’ils atteignent la ligne Hindenburg. Le 24 février 1917, les tranchées abandonnées signalaient que la retraite allemande avait débuté. Les patrouilles remarquèrent rapidement que l’ennemi s’était replié sur la majeure partie du front australien, laissant un mince écran de petits postes et de patrouilles mineures derrière lui. Cette situation eut un effet magique sur le moral des Australiens. Ils suivirent le repli de bonne humeur – mais en prenant garde aux pièges. Les patrouilles repoussèrent l’écran allemand jusqu’à Warlencourt et près de Le Barque au pied des hauteurs de Bapaume, où des postes allemands plus puissants ralentirent leur avance. Pendant la nuit du 26 février, les Australiens saisirent les villages du Barque et de Ligny-Thilloy et établirent rapidement leurs postes en dessous de Bapaume. Tôt le 2 mars, les Australiens occupèrent la tranchée Malt, sur les hauteurs nord-ouest de Bapaume, près du bois de Loupart. Plus tard, dans une tranchée-abri du bois de Loupart, on découvrit des ordres allemands pour un retrait jusqu’à la ligne Hindenburg qui laissaient entendre que le retrait principal aurait lieu le 15 mars, et celui de la garde arrière allemande le 17. Dès 7 h 45 ce jour-là, des patrouilles australiennes se trouvaient dans les environs de la ville de Bapaume qui était en feu. Arpentant les rues enfumées, ils arrivèrent à la campagne verte quasiment intacte au-delà, grisés d’avoir enfin laissé les tranchées et la boue de la Somme dans leur sillage. Afin de retarder l’approche des Alliés jusqu’à la ligne Hindenburg, les Allemands laissèrent en place un écran de garnisons solidement ancrées dans pratiquement chaque village. Les 18 et 19 mars, les Australiens prirent les villages de Frimicourt, Lebucquitre et Velu. De là, ils pouvaient apercevoir les ceintures de barbelés rouillés et les parapets de craie blanche de la ligne Hindenburg qui surmontaient les collines à cinq kilomètres de distance. Le 20 mars, la tentative de prise de Noreuil échoua mais Beaumetz et Morchies furent pris le 21. Les 23 et 24 mars, des contre-attaques allemandes à Beaumetz furent repoussées. Le 21 mars, un avion allemand s’abattit devant les Australiens et, alors que le pilote détalait pour rejoindre ses propres lignes, il fut abattu par un Australien et capturé. Le pilote, le Prince Frederick Charles de Prusse, fut transporté à un poste de secours. Avant de succomber à l’hôpital quelques jours plus tard, il remercia les Australiens et d’autres pour leur gentillesse et leur « esprit sportif ». Lui-même avait aussi « l’esprit sportif », affirma-t-il. Le 26 mars 1917, le village de Lagnicourt tomba lors d’une très âpre bataille qui fit 400 victimes. Le 2 avril, une bataille encore plus ardue pour Noreuil s’ensuivit, qui fit 600 victimes. Le 9 avril, les derniers villages importants qui servaient d’écran à la ligne Hindenburg furent pris, et ce trois jours après que la guerre allemande sous-marine à outrance ne pousse les Américains à déclarer la guerre à l’Allemagne. L’attaque australienne suivante porterait sur la ligne Hindenburg elle-même. d'autres récits évoqués sur : Butte de Warlencourt « Un Gibraltar miniature » – la Butte de Warlencourt Enterré tout près de nous – Butte de Warlencourt, 25 - 26 février 1917 Toi pas là – le 18e Bataillon à la tranchée Malt Cimetière anglais de Warlencourt Lutte pour le Bastion de Loupart lien à consulter : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/warlencourt/index.html | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:53 | |
| 15 avril 1917 source wikipedia Observant que la 1e division australienne tenait une longueur de front de 12 km, le général Otto Von Moser, commandant le XIVe corps de réserve allemand, envisagea de détruire le matériel et l'armement ennemi avant de se retirer sur la ligne Hindenburg. Il fit part de son projet au commandement supérieur qui lui affecta une division supplémentaire pour renforcer son attaque. Attaquant avec 23 bataillons venant de quatre divisions, les forces allemandes réussirent à percer la ligne de front australien à la jonction des deux premières divisions et à occuper le village de Lagnicourt en endommageant quelques pièces d'artillerie australienne. Les contre-attaques des 9e et 20e bataillons australiens rétablirent la situation et l'attaque s'acheva avec 1 010 soldats australiens hors combat contre 2 313 pour les allemands Troupes allemandes devant des tanks britanniques capturés près de Bullecourt le 11 avril http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:German_photo_with_English_Tank.jpg ___ source : http://www.histoire-fr.com/troisieme_republique_premiere_guerre_mondiale_5.htm Les Allemands se replient sur la ligne Hindenburg (mars 1917) – En début d’année 1917, l’Etat-major allemand, commandé par le général von Hindenburg, décida de faire reculer l’armée allemande sur la ligne Hindenburg. L’objectif était de raccourcir la ligne de front afin de mieux faire face aux futures offensives alliées : en effet, la ligne Hindenburg était puissamment fortifiée, comptant de nombreux bunkers reliés par des tunnels, et protégés par plusieurs kilomètres de barbelés. La ligne Hindenburg était divisée en cinq stellung (que l’on peut traduire par « positions. »), dont les noms étaient tirés de la légende des Nibelungen[1] : Wotan, d’Ostende à Arras ; Siegfried, d’Arras à Saint Quentin ; Alberich, de Saint Quentin à Craonne ; Brunhilde, de Craonne à Sainte-Menehould ; et Kriemhilde, de Sainte-Menehould à Saint-Mihiel. Début mars 1917, les soldats allemands reçurent l’ordre de s’établir sur leurs nouvelles positions. Le repli s’effectua de manière méthodique, malgré un froid glacial, les troupes germaniques détruisant tout sur leur passage : maisons, entrepôts, arbres fruitiers, etc. | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:54 | |
| DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites… leur présence n’est pas évoquée dans plusieurs batailles… j’ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur… - Première bataille de Bullecourt 11 avril 1917source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/bullecourt-11-april-1917.html Les Australiens se préparent pour une attaque près de Bullecourt, France, mai 1917. [AWM E00454] - La première bataille de Bullecourt fut une composante de l’offensive britannique du printemps 1917 au nord et au sud d’Arras. Ces opérations furent entreprises pour soutenir une attaque majeure plus au sud, organisée par les Français sous les ordres du Général Robert Nivelle. D’habitude, on avait d’abord recours à un bombardement de l’artillerie afin de trancher les barbelés ennemis avant d’amorcer une attaque de l’infanterie. Mais cette fois on décida de faire précéder l’infanterie australienne de douze chars d’assaut anglais. Le 11 avril 1917, les soldats de la quatrième division étaient en position à l’est du village de Bullecourt mais à 4 h 30 du matin, seuls trois chars d’assaut avaient atteint leur position. Certaines unités australiennes avançaient alors que d’autres attendaient les chars. Les chars d’assaut ancien modèle avançaient plus lentement qu’un homme à pied, leur revêtement d’acier était mince et les tirs meurtriers de l’artillerie allemande firent en sorte qu’aucun d’entre eux n’atteignit les barbelés avant l’infanterie australienne. Seul un char atteignit la première tranchée prise par les Australiens et à 7 h 00 du matin tous les chars avaient été éliminés. Malgré l’échec des chars d’assaut, on parvint à pénétrer la ligne de front et les tranchées de soutien allemandes et à effectuer une avance vers le village de Reincourt. À 7 h 15, le capitaine Harry Murray, 13e bataillon (Nouvelle-Galles du Sud) expédia un message qui précisait qu’« avec le soutien de l’artillerie nous pouvons maintenir la position jusqu’à la St Glin-Glin ». Cinq minutes plus tard, voyant les troupes allemandes se déplacer près de Riencourt, Murray envoya un signal SOS pour demander le soutien de l’artillerie. Ce signal fut répété 17 fois pendant la matinée mais aucun barrage n’y répondit. En raison des rumeurs exagérées du succès australien, surtout de la part des observateurs de l’air et de l’artillerie, le personnel militaire haut placé supposa que l’avance se poursuivait et n’avait pas été retardée. De ce fait, on n’autorisa pas l’artillerie à lancer ses tirs et les Allemands purent s’introduire pour contre-attaquer en toute impunité. Au même moment, les mitrailleuses allemandes balayaient les espaces ouverts à l’avant et à l’arrière des positions australiennes. Le ravitaillement australien en grenades fut vite épuisé et une tentative visant à relier les tranchées tenues par différents bataillons fut abandonnée. Les Allemands repoussèrent peu à peu les Australiens et dès 11 h 30, il était évident qu’on ne pourrait pas tenir les tranchées prises. Le feu allemand balayant l’issue de secours, Harry Murray dit à ses hommes : « Soit vous vous faites capturer soit vous affrontez les tirs ». Beaucoup le tentèrent mais seuls quelques-uns survécurent. Murray fut l’un d’eux. Une heure plus tard, les derniers Australiens se retiraient. Ces hommes furent aidés par l’artillerie qu’on avait enfin autorisée à tirer pour les soutenir. Les troupes du 48e bataillon (Australie Méridionale et Australie Occidentale) de la ligne Hindenburg étaient commandées par le capitaine Allan Leane, neveu du chef de corps du 48e, le lieutenant colonel Ray Leane. Bon nombre des chefs de bataillons étaient de cette famille et le bataillon était surnommé le bataillon Jeanne d’Arc All Leanes (« tous des Leanes », jeu de mot qui repose sur la prononciation anglaise d’ « Orléans »). Le Capitaine Leanne faisait défaut à ses hommes près des barbelés et le soldat de deuxième classe John Robert Knight rapporta plus tard qu’il avait vu le Capitaine Leanne abattu dans un cratère d’obus avec une balle dans la tête. Son corps ne fut jamais récupéré. Lors de la première bataille de Bullecourt, l’infanterie australienne parvint à saisir et à tenir provisoirement une section très fortifiée de la ligne allemande sans le soutien habituel de l’artillerie. Cependant, cette attaque avortée coûta 3 289 vies et instaura de sérieux doutes dans l’infanterie australienne quant à l’utilité des chars d’assaut sur un champ de bataille. autres récits évoqués sur : Amas indistinct de briques et de poutres – Bullecourt 1917 Une seule goutte de sang – le soldat australien de Bullecourt Avec une fière détermination et une nonchalance étudiée le 48e bataillon à Bullecourt Pas de félicitations particulières le sergent John James White, 22e bataillon, de Briagalong, Victoria pour lire ces récits ->lien à consulter : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/bullecourt/index.htmlPremière bataille de Bullecourt 10-11 avril 1917 source WIKIPEDIA - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:1_ANZAC_Corps_Battle_of_Bullecourt_objectives_map.jpg?uselang=fr Description Planning map of the objective lines of 1 ANZAC Corps for the Battle of Bullecourt. Date 1917 Source War Diaries of the Headquarters General Staff, 1 ANZAC Corps. – Au sud d’Arras, le plan prévoyait que deux divisions, la 62e Division britannique et la 4e Division australienne attaquent chacune de leur côté le village de Bullecourt et repoussent les Allemands de leurs positions fortifiées vers leurs tranchées de réserve L’attaque était initialement prévue pour la matinée du 10 avril, mais les chars destinés à l’assaut furent retardés par le mauvais temps et l’attaque reportée de 24 heures. L’ordre de retard n’atteignit pas toutes les unités à temps et deux bataillons du régiment du West Yorkshire attaquèrent et furent repoussés avec des pertes importantes Malgré les protestations de la part des officiers supérieurs australiens, l’attaque n’a repris que dans la matinée du 11 avril ; des défaillances mécaniques ont fait que seulement 11 tanks ont été en mesure de venir en appui des troupes et les tirs de barrage limités avaient laissé beaucoup de fils de fer barbelés devant les tranchées allemandes. En outre, l’attaque avortée de la veille avait alerté les troupes allemandes de la région de l’assaut imminent et elles étaient mieux préparées qu’elles ne l’avaient été dans le secteur canadien Des rapports mensongers sur l’ampleur des gains obtenus par les Australiens les ont privé de l’appui d’artillerie dont ils avaient besoin et, bien que des éléments de la 4e division aient brièvement occupé des sections de tranchées allemandes, ils furent finalement obligés de se replier avec de lourdes pertes Dans ce secteur, les commandants allemands avaient correctement utilisé la défense en profondeur et avaient donc été en mesure de contre-attaquer efficacement. http://commons.wikimedia.org/wiki/File:6inchMkVIIGunBeaumetz21April1917-2.jpeg?uselang=fr Description A 6 inch naval gun firing from the outskirts of Beaumetz-lès-Loges, in France, during the attacks by the Australian troops at Bullecourt. Comment : This was part of the preliminary bombardment for the Second Battle of Bullecourt. NOTE : This version of the photograph has brightness and contrast artificially increased to highlight details. Date 28 avril 1917 - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Australian18pdrFiringBullecourtMay1917.jpeg?uselang=fr Description An 18 pounder gun of an Australian battery in its sandbagged gun pit at Noreuil Valley, during the fight for Bullecourt in May 1917. Note that the gun is in full recoil after firing. Place made: France: Picardie, Somme Noreuil Date mai 1917 | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:54 | |
| DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites… leur présence n’est pas évoquée dans plusieurs batailles… j’ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur… - La bataille de Messines 7 juin 1917
source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/messines-7-june-1917.html Vers le milieu de l’année 1917, la guerre ne se passait pas bien pour les Alliés. La grande offensive française de mai sous le commandement du Général Robert Nivelle avait rapporté peu de succès et des mutineries dans l’armée française se soldèrent par le remplacement de Nivelle. Le désordre régnait en Russie ; le gouvernement impérial avait été renversé en mars et les événements en cours déboucheraient sur la prise de pouvoir de Lénine et des Bolcheviques en novembre et sur le retrait de ce pays de la guerre. Le mois d’avril 1917 avait été le mois le pire de la guerre pour ce qui était des « U bootes » allemands torpillant les flottes marchandes qui transportaient des matériaux de guerre essentiels vers la Grande Bretagne, et il semblait que la guerre sous-marine à outrance des Allemands fonctionnait bien. (C’est cette politique allemande qui causa l’entrée des Américains dans la guerre du côté des Alliés mais il faudrait attendre plus d’un an pour que l’armée américaine soit à même de débarquer en force en France.) Dans cette situation, les Anglais saisirent l’initiative sur le front occidental. Sir Douglas Haig, commandant de la Force expéditionnaire britannique que desservait la Force impériale australienne, prévoyait une grande campagne en Belgique, « l’offensive de Flandres ». L’objectif d’ensemble consistait à rompre les lignes à l’est d’Ypres (Ieper) et à chasser les Allemands de la côte belge. L’un des avantages invoqués d’une telle approche était de priver les sous-marins allemands de leurs bases en Belgique. En outre, une campagne victorieuse, dans l’esprit de l’époque, « saperait » les nerfs de l’armée allemande et on espérait que l’Allemagne elle-même en serait démoralisée. Le dernier volet de « l’offensive de Flandres » consistait en la prise de la crête Messines-Wytschaete au sud d’Ypres, à l’emplacement d’un saillant ennemi important vers les lignes alliées. Si on ne redressait pas la ligne à cet endroit, une attaque ultérieure vers l’est à partir d’Ypres créerait une ligne allemande s’allongeant sans cesse vers le sud et depuis laquelle les Allemands pourraient tirer à leur aise sur le flanc britannique. Pour ce qu’on appela la « bataille de Messines », les Anglais préparèrent le plan le plus détaillé jamais conçu pour une offensive britannique majeure. Les cibles de l’artillerie furent soigneusement calculées sur carte et un énorme barrage roulant d’artillerie et de mitrailleuses fut imaginé pour devancer l’artillerie. De grands modèles du terrain furent construits et étudiés par les troupes, notamment celles de la troisième division australienne commandée par le général de division John Monash. Pendant deux ans, les compagnies britanniques et allemandes qui creusaient des tunnels avaient manœuvré et mené une guerre souterraine dans la zone de Messines. Les Anglais parvinrent à cacher aux Allemands qu’ils avaient foré 19 tunnels verticaux en profondeur en dessous des tranchées du front allemandes. À partir de novembre 1916, les mines les plus anciennes de la colline artificielle de Hill 60, situées à trois kilomètres au sud-est d’Ypres, étaient sous la responsabilité de la première compagnie australienne de creusement de tunnels. Leur tâche consistait en une bataille tendue pour organiser explosions et contre-explosions dans le réseau de tunnels afin de repousser l’ennemi le plus loin possible des mines profondes. Le bombardement préliminaire de l’artillerie à Messines débuta le 31 mai 1917. Les Allemands réagirent avec des tirs d’obus lourds, y compris des obus à gaz phosgène tirés dans des zones que les troupes d’attaque devaient éventuellement traverser pour accéder à leurs lignes de départ. Pendant la nuit du 6 juin, le bois de Ploegsteert que les bataillons de la troisième division australienne devaient parcourir pour accéder à leurs lignes de saut était saturé d’obus à gaz, ce qui mit 500 hommes temporairement hors combat. A 3 h 10 du matin le 7 juin, la cadence du barrage d’artillerie augmenta, 19 explosions importantes oblitérant les tranchées de la ligne de front allemande. L’infanterie provenant de neuf divisions se déplaça ensuite à travers le no man’s land. Les mines détruisirent les positions allemandes et brisèrent le moral des Allemands dans la zone avant. L’infanterie dut affronter une résistance acharnée dans quelques fermes en ruines et, pour la première fois, les Australiens trouvèrent des bunkers qu’ils surnommèrent « casemates ». Cependant, dès 5 h 30 du matin, le village de Messines fut pris par la division néo-zélandaise et les hauteurs principales furent prises sur toute la longueur du front de bataille. Alors que les troupes consolidaient les positions récemment remportées en se préparant aux contre-attaques allemandes escomptées, des troupes supplémentaires arrivèrent pour l’attaque de l’après-midi. Les hommes de la quatrième division australienne se rassemblèrent dans la zone qui avait été prise par la division néo-zélandaise pendant la matinée. Ils étaient soutenus au sud par la troisième division australienne. Un grave contretemps au plan se produisit lorsque les Anglais, qui devaient avancer au nord des Australiens, furent retardés dans leur arrivée au point de départ. Le capitaine Arthur Maxwell qui commandait la compagnie australienne de l’aile gauche ordonna à ses hommes d’occuper l’ensemble de l’objectif britannique dans la ligne Oosttaverne que les Allemands avaient, par chance, abandonnée. L’extension de l’aile gauche de la quatrième division créa un vide au centre et la ligne Oosttaverne ne fut complètement prise qu’à l’issue de quatre jours et de quatre nuits de combats. La bataille de Messines fut un « succès éclatant ». Elle élimina le saillant allemand au sud d’Ypres et ouvrit la voie à l’offensive principale qui devait débuter le 31 juillet 1917. Cependant, les deux divisions australiennes subirent près de 6 800 pertes. Récits évoqués ci-dessous : cliquez ici pour accéder au site d’origine :http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/messines/battle-of-messines.html Messines (Mesen), parc de Paix de l’île d’Irlande Ils servirent ensemble dans ces tranchées – le Parc de Paix de l’Île d’Irlande De vaines tentatives de nous serrer dans les bras – la bataille de Messines, 7 juin 1917 Le signal pour une boucherie – casemates à Messines La seconde bataille de Messines
source WIKIPEDIA http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Australian_military_truck_travelling_to_Hill_63_during_an_attack_on_the_ANZAC_batteries_in_Messines_%28AWM_E00649%29.jpg?uselang=fr Australian military truck travelling to Hill 63 during an attack on the ANZAC batteries in Messines. Date juin 1917 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Front_line_before_the_Battle_of_Messines_7%E2%80%9314_June_1917..jpg?uselang=fr Front line before Battle of Messines 7–14 June 1917. Date 1919 Source The struggle in Flanders on the western front, 1917 p. 189 Auteur Gibbs, Philip, 1877-1962 - La seconde bataille de Messines se déroule pendant la journée du 7 juin 1917 au sud du saillant d’Ypres et est remportée par la IIe armée du général Herbert Plumer. Contexte et préparation de la bataille Contexte militaire sur le front Ouest Après le désastre de l’offensive Nivelle et la « boucherie du Chemin des Dames », Philippe Pétain décide de rester sur la défensive en attendant les chars et les troupes américaines. Douglas Haig, commandant en chef du BEF, opte, quant à lui, pour une grande offensive dans les Flandres. L’action préliminaire de cette dernière consiste alors à capturer la crête de Wytschaete (8 kilomètres de long et parfois 84 mètres d’altitude) afin de réduire le saillant (autour de Wytschaete) au sud d’Ypres. Cette tâche est confiée à la IIe armée du général Herbert Plumer qui devra attaquer le 7 juin 1917. L’utilisation massive des sapes La crête est tenue par les Allemands depuis 1914 et ces derniers ont mis à profit cette longue période pour la fortifier, la rendant ainsi quasiment inexpugnable. En conséquence, et pour éviter un nouveau bain de sang inutile, une longue préparation est nécessaire avant de lancer l’assaut. Les Britanniques ont alors recours à la vieille méthode des sapes dont le creusement a débuté, pour certaines d’entre elles, plus d’un an avant la bataille. 20 sapes ont ainsi été creusées entre la Cote 60 au nord et le village de Saint-Yves au Sud, certaines à plus de 30 mètres de profondeur, d’autres à 50 mètres derrière la première ligne allemande. Pendant leur dur travail, les mineurs étaient confrontés à de multiples dangers : manque d’air, éboulements, bombardements, sondages et contre-sapes allemandes. Ils devaient, de plus, camoufler la terre dégagée afin d’éviter que les reconnaissances aériennes ennemies ne suspectent l’existence d’une sape au vu des tas de débris. Le déroulement de l’assaut Plumer avait disposé neuf divisions en première ligne et trois en réserve, il avait en outre ordonné une préparation d’artillerie de 17 jours précédant le jour de l’attaque. Dans la nuit du 6 au 7, un violent orage éclate et, quand il cesse, 19 sapes (une seule sape avait été découverte par les Allemands) contenant 454 tonnes d’explosif sautent sous les positions allemandes (il n’y avait aucune mine en dessous de la crête). Le bruit de l’explosion est effroyable et on raconte que le Premier ministre britannique David Lloyd George, l’aurait entendu depuis son cabinet du 10 Downing Street. Ce n’est donc pas un hasard si Plumer déclare à son état-major avant la bataille de Messines « Gentlemen, we may not make history tomorrow, but we shall certainly change the geography. » « Messieurs, nous n’écrirons peut-être pas l’Histoire demain, mais nous changerons certainement la géographie. » Après les explosions, les Britanniques et les ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) passent à l’attaque et réussissent à coiffer le point sud de la crête rapidement. En deux heures seulement, certaines unités atteignent la deuxième ligne allemande et à 7 heures les villages de Messines et de Wytschaete (libéré par les troupes Irlandaises : 16th Irish et le 36th Ulster division) tombent aux mains des Alliés. Les troupes de sa Majesté commencent alors à descendre le versant est de la crête et l’artillerie est poussée en avant. En début d’après-midi, les tanks et les troupes en réserve entrent en action. Enfin à 15 h 10, les objectifs sont atteints, la crête est tenue, les Britanniques s’enterrent et réussissent à contenir les contre-attaques allemandes. Bilan et suites de la bataille La victoire est totale, rapide et constitue un signe d’encouragement pour l’Entente. Lors de la bataille, les Britanniques perdent 17 000 hommes contre 20 000 hommes côté allemand dont 7 500 prisonniers. En outre les Britanniques parviennent à capturer 65 canons, 94 mortiers et 300 mitrailleuses. Découragé, fatigué, le Kronprinz Rupprecht, responsable du front ouest, s’attend à de nouvelles attaques et envisage de se retirer du plat-pays à l’ouest de Luys. Herbert Plumer souhaite lui aussi mener une telle campagne, mais Douglas Haig et Hubert Gough refusent, perdant ainsi l’initiative et surtout une occasion en or de repousser les troupes allemandes. Finalement le succès de Messines démontre que la surprise, des objectifs limités et tenables constituent la bonne tactique. Mais Haig ne retient pas les enseignements de cette bataille et continue à lancer des offensives aussi meurtrières qu’inutiles. http://commons.wikimedia.org/wiki/File:WW1_Aerial_photograph_-_View_east_towards_Messines_.jpg?uselang=fr Description VIEW EAST TOWARDS MESSINES ACROSS NO MANS LAND Date 1er mai 1917 Source McMaster University, Fonds: WW1 Trench Maps: France, Box 2, Envelope 099, Database Number 233 Auteur Royal Air Force http://commons.wikimedia.org/wiki/File:WW1_Aerial_photograph_-_Messines_1917-06-05.jpg?uselang=fr Description MESSINES Date 5 juin 1917 Source McMaster University, Fonds: WW1 Trench Maps: France, Box 2, Envelope 034, Database Number 168 Auteur Royal Air Force | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:55 | |
| DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites… leur présence n’est pas évoquée dans plusieurs batailles… j’ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur… si j’ai pris la liberté de publier toutes ses batailles, je l’ai fait en toute légitimité Bataille de la route de Menin 20 septembre 1917 source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/menin-road-1917.html - Les opérations majeures de « l’offensive de Flandres » anglaise [cf. également « La bataille de Messines »] débutèrent le 31 juillet 1917 lorsque les forces anglaises ainsi que deux divisions françaises attaquèrent les défenses allemandes le long d’un front de près de 26 kilomètres situé à l’est d’Ypres. Pendant les deux semaines précédentes, l’artillerie anglaise, qui comprenait des batteries australiennes, avait tiré plus de quatre millions d’obus à partir de 3 000 obusiers. La défense allemande de cette zone s’étendait au loin pour remonter jusqu’à la crête en forme de faucille de trois à dix kilomètres de la ville. Il s’agissait d’une défense en profondeur ; le front était faiblement tenu et au-delà se trouvaient des groupes d’abris profonds en béton, les « casemates », dans lesquels les soldats pouvaient s’abriter des bombardements et ressortir monter des mitrailleuses pour tirer sur l’infanterie qui avançait vers eux. Des barbelés avaient été soigneusement disposés afin de canaliser les hommes vers les zones à portée de tirs des mitrailleuses. Bien en retrait et hors de vue derrière la crête, les réserves d’artillerie et d’infanterie allemandes étaient prêtes à monter des contre-attaques. Le plan anglais était de rabattre cette position défensive hors pair en utilisant surtout des tactiques surnommées « mordre et tenir bon ». Après un bombardement initial, l’infanterie s’avancerait sur une distance prescrite derrière un barrage roulant d’obus. Ce barrage obligerait les Allemands à rester dans leurs casemates jusqu’à ce que les Australiens soient pratiquement nez à nez avec eux. Les positions ennemies seraient ensuite saisies, consolidées et protégées d’éventuelles contre-attaques par l’artillerie. Les armes seraient transportées à l’avant et la « morsure » suivante tentée. De cette façon, les Anglais comptaient se déplacer de leurs lignes de départ près d’Ypres jusqu’aux hauteurs de la crête situées au village de Passchendaele, à dix kilomètres de distance. On estimait que lorsqu’on atteindrait Passchendaele, les réserves allemandes seraient épuisées. On pourrait ensuite tenter de casser les lignes ennemies arrière et les lignes en direction de la côte belge au nord. Le Général Sir Douglas Haig, commandant en chef britannique, considérait « l’offensive de Flandres » comme son coup décisif de l’année 1917 qui devait permettre de gagner la guerre. La bataille de la route de Menin correspondit au premier rôle majeur joué par les Australiens dans le cadre des séries d’attaques « mordre et tenir bon » des Anglais qui avaient débuté le 31 juillet 1917. Ces opérations sont connues sous le nom collectif de « troisième bataille d’Ypres ». Après avoir traversé Ypres, les premières et deuxièmes divisions australiennes prirent position dans les lignes de front en face du bois de Glencorse. Le terrain était détrempé dans les zones basses mais sec ailleurs. À la suite d’un bombardement de cinq jours, à 5 h 40 le 20 septembre, les deux divisions australiennes commencèrent à avancer. Elles se trouvaient au centre d’un assaut mené par 11 divisions anglaises le long de la crête de Westhoek en face du bois de Glencorse. Charles Bean, l’historien australien officiel, commenta que la bataille de la route de Menin : « … comme celles qui lui succédèrent, est facile à décrire en ceci qu’elle se déroula presque exactement comme prévu. Le barrage roulant gagna le terrain ; l’infanterie ne fit qu’occuper la place, se ruant sur les points où la résistance avait survécu. Alors que l’artillerie était généralement considérée comme servant de soutien à l’infanterie, dans cette bataille-ci, l’infanterie ne fut qu’un ajout nécessaire aux efforts des artilleurs. » Charles Bean, The AIF in France: 1917, The Official History of Australia in the War of 1914–1918 (L’AIF en France: 1917, l’histoire officielle de l’Australie durant la guerre de 1914–1918), Volume 4, Sydney, 1941, p. 761 L’opposition ennemie fut rapidement vaincue bien que les mitrailleuses aient retardé pendant quelques temps l’avance d’un bataillon. Le lieutenant Frederick Birks et le caporal William Johnston se précipitèrent tous deux sur la même position de mitrailleuses ennemies. Ils furent bombardés et Johnston fut grièvement blessé, mais Birks continua tout seul, tua le reste des ennemis et s’empara de la mitrailleuse. Tout de suite après, il partit à la tête d’un petit groupe et attaqua un autre point fort occupé par environ 25 soldats ennemis, en tuant quelques-uns et capturant un officier et 15 de ses hommes. Le caporal William Johnston reçut la médaille militaire. Le Lieutenant Birks, qui fut tué le jour suivant, reçut la Victoria Cross (Croix de Victoria). L’ultime objectif, à 1 500 mètres de la ligne de départ, fut saisi en deux étapes avec des pauses d’une heure et de deux heures entre deux. Bien que l’artillerie ait pu fournir une bonne couverture pour l’infanterie australienne et éviter le lancement de contre-attaques ennemies, la bataille fut ardue contre les casemates et d’autres points renforcés. Dès midi, les Australiens avaient pris tous les objectifs et se trouvaient à l’extrémité ouest du bois du Polygone. Pendant la bataille, les tirs de l’artillerie ennemie avaient été constants mais le 21 septembre ils devinrent plus précis, ciblant les casemates qui avaient été prises par les Australiens. Le 20 septembre 1917, les Australiens subirent 5 000 morts et blessés mais les tactiques « mordre et tenir bon » avaient fait leurs preuves et, alliées à la supériorité de l’artillerie des Alliés, avaient démontré qu’en période de beau temps les Alliés avaient le dessus. Les Anglais subirent des pertes similaires à celles des Allemands, mais alors que les Alliés étaient ravis du résultat, les Allemands étaient effondrés par ce qu’ils considéraient comme leur défaite. Dans l’histoire officielle, Charles Bean écrivit ce qui suit : La première étape de l’essai de Haig se solda par un succès total, il s’agissait de véritables tactiques étapes par étapes. L’armée britannique fit exactement ce qui avait été prévu ce jour-là et le fit encore plus proprement qu’à Messines. Les objectifs étaient clairement réalisables eu égard aux capacités des troupes… Le fait que les Allemands étaient bien préparés et que leurs divisions de contre-attaques étaient prêtes se convertit en un avantage. En effet, plus l’ennemi lançait ses réserves vers le barrage roulant, mieux c’était, car pratiquement aucun homme ne put passer au travers. Charles Bean, The AIF in France: 1917, The Official History of Australia in the War of 1914–1918 (L’AIF en France: 1917, l’histoire officielle de l’Australie durant la guerre de 1914–1918), Volume 4, Sydney, 1941, p. 788 AUTRES RECITS SUR : La route de Menin Des chariots, des chars à canon et des chevaux morts : Hellfire Corner et le cimetière de la route de Menin Sud Des souvenirs de première qualité : le cimetière de Hooge Crater cliquez sur ce lien -> http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/menin-road/index.html Bataille de la route de Menin ou « troisième bataille d’Ypres » source WIKIPEDIA ]Juillet-aoûtLa route de Menin à Ypres (l'actuelle N8) fait l'objet de violents combats au niveau du village de Hooge. Des cratères de mines sont successivement pris et repris par les belligérants... http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Battle_of_Menin_Road-_Australian_situation_map.jpg?uselang=fr Description 1:10000 scale Australian situation map from the Battle of Menin Road during the Third Battle of Ypres. The map shows the the disposition of troops at the start and end of the attack as well as the actual positions where troops dug in after capturing various objectives. Date 1917 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Battle_of_Menin_Road_-_objective_lines_map.jpg?uselang=fr Description 1:5000 scale army artillery barrage map from Battle of Menin Road during the Third Battle of Ypres. Date 1917 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Battle_of_Menin_Road-_Australian_situation_map.jpg?uselang=fr Description 1:10000 scale Australian situation map from the Battle of Menin Road during the Third Battle of Ypres. The map shows the the disposition of troops at the start and end of the attack as well as the actual positions where troops dug in after capturing various objectives. Date 1917http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Battle_of_Menin_Road_-_wounded_at_side_of_the_road.jpg?uselang=fr Description English: Battle of Menin Road. Date 1917 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Durham_Light_Infantry_signallers_Battle_of_Menin_Road_1917_IWM_Q_5968.jpg?uselang=fr Description English: A signals section of the 13th Battalion, Durham Light Infantry, equipped with telescopes, field telephone and signalling lamps, await news of the progress of the unit's attack towards Veldhoek during the Battle of Menin Road. Date 20 septembre 1917 | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:55 | |
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:australie: Bataille du bois du Polygone 26 septembre 1917 source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/polygon-wood-september-1917.html Le 26 septembre 1917, la bataille du bois du Polygone fut la deuxième opération « mordre et tenir bon » de la troisième bataille d’Ypres à laquelle les Australiens participèrent. [Cf. « La bataille de la route de Menin » pour une description des tactiques « mordre et tenir bon ».] La zone prise le 20 septembre 1917 lors de la bataille de la route de Menin avait été mise à mal par les obus des deux armées et il fallait aménager des routes avant de pouvoir acheminer les équipements d’artillerie et autres ravitaillements. Des pistes de planches pour le trafic lourd, des voies de chemins de fer légers, des pistes pour mulets et même une voie monorail expérimentale de courte longueur furent rapidement aménagées. Des voies d’accès pour les matériaux de construction étaient en effet essentielles au succès des opérations « mordre et tenir bon ». Les forces australiennes qui avaient participé à la bataille du bois du Polygone étaient les quatrièmes et cinquièmes divisions, qui, outre l’infanterie, comprenaient l’artillerie, les ingénieurs, le personnel médical et des centaines d’hommes chargés du ravitaillement et du transport. Tous les matériaux de guerre essentiels devaient être acheminés au front au moyen de wagons sur des routes et des pistes sujettes à des bombardements lourds. Les chevaux et les hommes souffraient beaucoup. Pendant qu’une route endommagée par des cratères était réparée, les conducteurs devaient s’asseoir et attendre en maîtrisant leurs chevaux alors que les obus pleuvaient autour d’eux. Charles Bean, l’historien australien officiel, commenta en ces termes : Ils appartenaient à la meilleure catégorie d’hommes produite par leur pays, d’humbles hommes de la campagne. Ils attendaient patiemment jusqu’à ce que les dégâts soient réparés ou qu’un wagon ou des chevaux touchés soient dégagés de la route et poursuivaient ensuite leur tâche essentielle. L’efficacité sans ostentation et la maîtrise de soi de ces hommes solides étaient tout aussi remarquables que n’importe quel succès australien pendant la guerre. Charles Bean, The AIF in France: 1917, The Official History of Australia in the War of 1914–1918 (L’AIF en France: 1917, l’histoire officielle de l’Australie durant la guerre de 1914–1918), Volume 4, Sydney, 1941, pp. 794–795 La bataille du bois du Polygone tirait son nom d’une forêt de plantation qui longeait l’axe de l’avance australienne du 26 septembre 1917. Les obus avaient transformé la forêt en un amas de souches et de troncs brisés. L’attaque prévue fut presque avortée par une attaque allemande 24 heures plus tôt visant les troupes anglaises qui tenaient la ligne au sud de la cinquième division. Les Australiens, censés attaquer le matin suivant, aidèrent à repousser les Allemands, mais on se préoccupait de la faiblesse potentielle de l’aile pendant l’opération à venir. Le barrage de l’artillerie anglaise qui débuta à 5 h 50 du matin le 26 septembre, alors qu’on commençait juste à apercevoir le plateau du Polygone, fut décrit par Charles Bean en ces termes : … le barrage le plus parfait qui ait jamais protégé les troupes australiennes. Il sembla éclater … en un unique effondrement. Le terrain était sec et les éclats d’obus soulevaient un rideau de poussière qui semblait presque solide. Le nuage était si dense que les éclats individuels … ne pouvaient être distingués. Rugissant, assourdissant, il roulait devant les troupes « comme un feu de brousse dans le Gippsland ». Charles Bean, The AIF in France: 1917, The Official History of Australia in the War of 1914-1918 (Les Forces armées impériales australiennes (AIF) en France : 1917, l’histoire officielle de l’Australie durant la guerre de 1914–1918), Volume 4, Sydney, 1941, p. 813 Sept divisions, dont cinq anglaises et deux australiennes, avançaient derrière l’écran d’obus – « le barrage roulant » comme on l’appelait – et s’emparèrent de la plupart de leurs objectifs. Au sud, malgré les problèmes de la veille, les Australiens atteignirent non seulement leurs propres objectifs mais aussi ceux qui avaient été attribués aux unités anglaises voisines. Les Allemands lancèrent plusieurs contre-attaques mais celles-ci furent contrecarrées par de lourds barrages d’artillerie défensifs employés pour protéger l’infanterie et l’aider à consolider ses objectifs. La bataille du bois du Polygone fit 5 770 victimes australiennes. Une caractéristique de la bataille du bois du Polygone tient aux actions féroces de « nettoyage » visant à éliminer les défenseurs allemands retranchés dans les casemates qui avaient été épargnés par les éclats d’obus. Le soldat de deuxième classe Patrick Bugden, 31e bataillon (Queensland et Victoria) y joua un rôle proéminent. Athlète de naissance, Bugden sauva un camarade capturé par les Allemands et, ce faisant, tua la plupart de ceux qui l’avaient fait prisonnier. Bugden, qui par la suite fut abattu, reçut la Victoria Cross (Croix de Victoria) à titre posthume. Récits évoqués ci-dessous : cliquez ici pour accéder au site d’origine : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/zonnebeke/index.html Zonnebeke, Mémorial de la Cinquième Division australienne Les morts glorieux de la Division ! – Le mémorial de la Cinquième Division australienne Les obus sifflaient à travers le ciel – La bataille du bois du Polygone, 26 septembre 1917 Un vrai massacre – Cimetière de Buttes New British Cemetery Impossible de résister à l’appel The Battle of Polygon Woodsource WIKIPEDIA version anglaise (aucune version détaillée en français) The Battle of Polygon Wood[Note 1] took place during the second phase of the Third battle of Ypres in World War I and was fought near Ypres in Belgium 26 September – 3 October 1917, in the area from the Menin Road to Polygon Wood and thence north, to the area beyond St. Julien. Much of the woodland had been destroyed by the huge quantity of shellfire from both sides since 16 July and the area had changed hands several times. General Herbert Plumer continued the series of British general attacks with limited objectives. The British attacks were led by lines of skirmishers, followed by small infantry columns organised in depth, (a formation which had been adopted by the Fifth Army in August) with a vastly increased amount of artillery support, the infantry advancing behind five layers of creeping bombardment on the Second Army front. The advance was planned to cover 1,000–1,500 yards (910–1,400 m) and stop on reverse slopes, which were easy to defend, enclosing ground which gave observation of German reinforcement routes and counter-attack assembly areas. Preparations were then made swiftly to defeat German counter-attacks, by mopping-up and consolidating the captured ground with defences in depth. The attack inflicted a severe blow on the German Fourth Army, causing many losses, capturing a significant portion of Flandern I, which threatened the German hold on Broodseinde ridge. The better weather continued to benefit the British attackers by drying the ground, raising mist which obscured British infantry attacks made around dawn, then clearing to reveal German Eingreif formations to air and ground observation, well in advance of their arrival on the battlefield.[4][Note 2] German defensive arrangements were changed hastily after the battle, to try to counter British offensive superiority.[7] BackgroundThe preliminary operation to capture Messines ridge 7–14 June had been followed by a strategic pause as the British repaired their communications behind Messines ridge, completed the building of the infrastructure necessary for a much larger force in the Ypres area and moved troops and equipment north from the Arras front.[8] After delays caused by local conditions, the Battles of Ypres had begun on 31 July with the Battle of Pilckem ridge, which was a substantial local success for the British, taking a large amount of ground and inflicting many casualties on the German defenders.[9] The German defence had nonetheless recovered some of the lost ground in the middle of the attack front and restricted the British advance on the Gheluvelt plateau further south. British attacks had then been seriously hampered by unseasonal heavy rain during August and had not been able to retain much of the additional ground captured on the plateau on 10, 16–18, 22–24 and 27 August due to the determined German defence, mud and poor visibility.[10] Sir Douglas Haig ordered artillery to be transferred from the southern flank of the Second Army and more artillery to be brought into Flanders from the armies further south, to increase the weight of the attack on the Gheluvelt plateau.[Note 3] The principal role was changed from the Fifth to the Second Army and the boundary between the Second and Fifth armies was moved north towards the Ypres – Roulers railway, to narrow the frontages of the Second Army divisions in the area. A pause to reorganise and to improve supply routes behind the front line, to carry ammunition (54,572 tons (49,506,627 kg) above normal expenditure) to gun positions advanced onto captured ground and for the infantry and artillery reinforcements to arrive and practice for the next attack, took place as the rains stopped and the ground began to dry, a delay which misled the Germans, who risked moving some units away from Flanders.[12] The offensive had resumed on 20 September, using similar step-by-step methods to those of the Fifth Army after 31 July, with a further evolution of technique based on the greater mass of artillery made available, to enable the consolidation of captured ground with sufficient strength and organisation to defeat German counter-attacks.[13] The Battle of the Menin Road ridge had seen most of the British objectives captured and held, with substantial losses being inflicted on the six German ground-holding divisions and their three supporting Eingreif divisions.[14] British preparations for the next step began immediately and both sides studied the effect of the battle and the implications it had for their intentions.[15][16] PreludeBritish offensive preparations Main article: The British set-piece attack in late 1917On 21 September Haig instructed the Fifth and Second Armies to make the next step across the Gheluvelt Plateau on a front of 8,500 yards (7,800 m). I ANZAC Corps would conduct the main advance of about 1,200 yards (1,100 m) to complete the occupation of Polygon Wood and the south end of Zonnebeke village.[17] The Second Army altered its Corps frontages soon after the attack of 20 September so that each attacking division could be concentrated on a 1,000 yards (910 m) front. Roads and light railways were built behind the new front line to allow artillery and ammunition to be moved forward, beginning on 20 September; in fine weather this was finished in four days. As before Menin Road, bombardment and counter-battery fire began immediately, with practice barrages fired daily as a minimum. Artillery from VIII and IX Corps in the south acted to threaten attacks on Zandvoorde and Warneton. Haig intended that later operations would capture the rest of the ridge from Broodseinde, giving the Fifth Army scope to advance beyond the ridge north-eastwards and allow the commencement of Operation Hush.[17] The huge amounts of shellfire from both sides had cut up the ground and destroyed roads. New road circuits were built to carry supplies forward, especially artillery ammunition.[18] Heavier equipment bogged in churned mud so had to be brought forward by wagons along roads and tracks, many of which were under German artillery observation from Passchendaele ridge, rather than being moved cross-country.[19] The I Anzac Corps had 205 heavy artillery pieces, one gun for every 9 metres (9.8 yd) of front and many field artillery brigades with 18-pdr guns and 4.5-inch howitzers, which with the guns of the other attacking corps were moved forward 2,000 yards (1,800 m) from 20–24 September. Assembled forward of the artillery were heavy Vickers machine guns of the divisional machine gun companies, 56 for the creeping machine-gun barrage and 64 « SOS » guns for emergency barrages against German counter–attacks and to prolong the barrage towards the final objective.[20] The frontages of VIII and IX Corps were moved northwards so that X Corps could take over 600 yards (550 m) of front up to the southern edge of Polygon Wood, which kept each of the frontages of the two Australian divisions of I Anzac Corps to 1,000 yards (910 m). 39th Division took over from 41st Division ready to attack Tower Hamlets (on the Bassevillebeke spur), 33rd Division replaced 23rd Division beyond the Menin Road and 5th and 4th Australian Divisions replaced 1st and 2nd Australian Divisions in Polygon Wood.[21] A German attack on 25 September between Menin Road and Polygon Wood occurred as 33rd Division was taking over from 23rd Division and for a time threatened to delay preparations for the British operation, due next day. Some ground was captured by the Germans and part of it was then recaptured by 33rd Division. Plumer ordered that the flank guard protecting the I Anzac Corps on 26 September be formed by 98th Brigade of 33rd Division while 100th Brigade recaptured the lost ground.[22] Plan of attackDispersed German defences using shell-hole positions, pillboxes and the holding back of much of the German infantry for counter-attacks, had meant that as British advances became weaker and disorganised by losses, fatigue, poor visibility and the channelling effect of waterlogged ground, they met more and fresher German defenders.[23] To overcome these handicaps, which had been worsened by the unusually rainy weather in August, objectives had been chosen which provided British infantry with good positions from which to face German counter-attacks, rather than to advance to the maximum distance before digging-in. The Fifth Army had set objectives much closer than 3,000–3,500 yards (2,700–3,200 m) after 31 July[10][Note 4] and the Second Army methods of September were based on SS 144 The Normal Formation for the Attack, (February 1917) reflecting the experience of the fighting in August and exploiting the new opportunities made possible by the reinforcement of the Flanders front with another 626 artillery pieces by Sir Douglas Haig,[31] during the operational pause before 20 September.[32] The methods based on the Second Army Note of 31 August, had proved themselves on 20 September and were to be repeated.[33] Description Private John « Barney » Hines of the Australian 45th Battalion surrounded by German equipment he looted during the Battle of Polygon Wood in September 1917. He is counting money stolen from German POWs, wearing a German Army field cap and sitting amidst German weapons and personal equipment. Date 27 September 1917 The attack of 20 September[34] had used the extra infantry made available by narrowing attack frontages and increasing the number of divisions, to have greater depth than those of August, with several widely spaced lines of infantry in front of section columns, snaking round shell-holes and patches of mud, ready to surround German pillboxes, with increased numbers of support waves ready to leap-frog through and reserves ready to intervene during delays and German counter-attacks. Intermediate objectives were chosen which required a shorter distance to be covered and the number of infantry attacking the first objective were reduced, since the German garrisons in the forward defended areas were small and dispersed. British troops involved in the first advance were lightly equipped to allow them to move more quickly to avoid German counter-barrages and get through the relatively empty area up to the first objective. The number of units leap-frogging through to the next objective was increased and the distance to the final objective further reduced, to match the increasing density of German defences and the creeping barrage was arranged to move more slowly to the final objective.[35] Particular units were allotted to « mop-up » and occupy areas behind the most advanced troops, to make certain that pockets of Germans overrun by the foremost troops were killed or captured, before they could emerge from shelter and join in the battle. The formation used by the infantry was altered so that those in the leading waves were further apart and followed by files or small groups, ready to swarm around German defences uncovered by the skirmish lines, each unit keeping a sub-unit in close reserve, brigades a reserve battalion, battalions a reserve company and companies a reserve platoon.[36][Note 5] Increased emphasis was placed on Lewis-guns, rifle-fire and rifle-grenades. Hand-grenades were given less emphasis in favour of more rifle training. The proportion of smoke ammunition for rifle grenades and Stokes mortars was increased, to blind the occupants of German pillboxes as they were being surrounded.[39] All units were required to plan an active defence against counter-attack, using the repulse of German infantry as an opportunity to follow up and inflict more casualties.[40] X Corps was to advance to create a defensive flank on the right, attacking with the 33rd and 39th divisions either side of the Menin road. I Anzac Corps with the 5th and 4th Australian divisions would make the main attack on the remainder of Polygon Wood and the southern part of Zonnebeke village in two stages, 800–900 yards (730–820 m) to the Butte and Tokio pillbox then after a one hour pause for consolidation, a final advance beyond Flandern I and the Tokio spur. To the north, V Corps of the Fifth Army with the 3rd and 59th divisions was to reach a line Zonnebeke – Hill 40 – Kansas Farm crossroads, using the smoke and high explosive barrage (rather than shrapnel) demonstrated by the 9th Division on 20 September.[41] A brigade of the 58th Division, (XVIII Corps) was to attack up Gravenstafel spur towards Aviatik Farm. The relief of V Corps by II Anzac Corps to bring the ridge as far north as Passchendaele into the Second Army area was delayed as the 1st and 2nd Australian divisions were still battleworthy.[42] German defensive preparationsMain article: Fourth Army defensive changes: September–November 1917 Tower Hamlets spur overlooked the ground south towards Zandvoorde. The upper valleys of the Reutelbeek and Polygonebeek further north commanded the German counter-attack assembly areas in the low ground north of the Menin road. The large mound in Polygon Wood, the Butte de Polygone gave observation of the east end of the Gheluvelt plateau towards Becelaere and Broodseinde and had been fortified with machine gun emplacements and barbed wire obstacles. Polygon Wood formed part of the German third ( »Wilhelm) position; large numbers of dugouts and foxholes were constructed within it.[19] After the defeat of 20 September the German Fourth Army made changes to its defensive methods. At a conference on 22 September it was decided to increase the artillery effort between battles, half for counter-battery fire and half against British infantry. The accuracy of German artillery fire was to be improved by increasing the amount of artillery observation available to direct fire during British attacks. Infantry raiding was to be stepped up and counter-attacks to be made more quickly.[43] By 26 September the ground-holding divisions had been reorganised so that the regiments were side-by-side, covering a front of about 1,000 yards (910 m) each with the battalions one-behind-the-other, the first in the front line, one in support and the third in reserve, over a depth of 3,000 yards (2,700 m).[44] Each of the three ground-holding divisions on the Gheluvelt plateau had an Eingreif division in support, double the ratio on 20 September.[45] Description THE THIRD BATTLE OF YPRES Battle of Polygon Wood : Loading a 15-inch howitzer Mk I Comment : The IWM incorrectly describes this as a Mk II, but there was no Mk II. It also incorrectly describes the men as from the Royal Garrison Artillery. In fact the gun was operated throughout the war by the Royal Marine Artillery. NOTE : This version of the photograph has brightness and contrast artificially increased to highlight details. Date 27 September 1917 On 25 September a German attack on the front of the 20th Division (XIV Corps) was prevented by artillery fire[46] but on the X Corps front, south of I Anzac Corps a bigger German attack took place.[47] Crown Prince Rupprecht had ordered the attack to recover ground on the Gheluvelt plateau[48] and to try to gain time for reinforcements to be brought into the battlezone to bolster the defensive system.[49] Two regiments of the 50th Reserve Division attacked either side of the Reutelbeek, with the support of 44 field and 20 heavy batteries of artillery, four times the usual amount of artillery for one division.[49] The attack on a 1,800 yards (1,600 m) front from the Menin road to Polygon Wood, to recapture pillboxes and shelters in the Wilhelm Line 500 yards (460 m) away, had been due to begin at 5:15 a.m., but the barrage fell short onto the German assembly area and the German infantry had to fall back until it began to creep forward at 5:30 a.m.[49] The German infantry managed to advance on the flanks, about 100 yards (91 m) near the Menin road and 600 yards (550 m) north of the Reutelbeek, close to Black Watch Corner, with the help of a number of observation and ground-attack aircraft and a box-barrage, which obstructed the supply of ammunition to the British defenders, before fire from the 33rd Division troops being attacked and the 15th Australian Brigade along the southern edge of Polygon wood,[1] forced them under cover,[49] after recapturing some of the Wilhelm Line pillboxes near Black Watch Corner.[50] A number of attempts to reinforce the attacking troops failed, due to British artillery observers isolating the advanced German troops (also with a box-barrage).[22] The Australian advance the next day began with uncertainty as to the security of their right flank.[51] Second ArmyIn X Corps, the 39th Division attacked at 5:50 a.m. with two brigades. The ‘ »Quadrilateral »‘ further down Bassevillebeek spur, which commanding the area around Tower Hamlets was captured; the right brigade had been caught in the boggy ground of the Bassevillebeek, its two tanks in support got stuck near Dumbarton Lakes and soon after arriving in the « Quadrilateral » it was counter-attacked by part of the German 25th Division and pushed back 200 yards (180 m).[52] The left brigade passed through Tower Hamlets to reach the final objective and consolidated behind Tower Trench, with an advanced post in the north-west of Gheluvelt Wood.[53] The right brigade of the 33rd Division advanced to recapture the ground lost in the German attack the day before and was stopped 50 yards (46 m) short of its objective, until a reserve company assisted and gained touch with the left brigade of the 39th Division to the south. On the left of the brigade the old front line was regained by 1:30 p.m. and posts established beyond the Reutelbeek.[54] The 98th Brigade on the left attacked with reinforcements from the reserve brigade at 5:15 a.m. so as to advance 500 yards (460 m), with the troops at Black Watch Corner from the previous day. At 2:20 a.m. the brigade had gained Jerk House and met the 5th Australian Division to the north. A German barrage forced a delay until 5:30 a.m. but the German bombardment increased in intensity and the advance lost the barrage, reaching only as far as Black Watch Corner. A reserve battalion was sent through the 5th Australian sector to attack south-east at noon, which enabled the brigade to regain most of the ground lost the day before, although well short of the day’s objectives. A German counter-attack at 2:30 p.m. was driven off and more ground re-taken by the 100th Brigade on the right. A pillbox near the Menin road taken at 4:00 p.m. was the last part of the area captured by the German attack the previous day to be re-taken. A German counter-attack at 5:00 p.m. was stopped by artillery fire.[55] I Anzac Corps attacked with the 5th Australian Division on the right. In the 15th Australian Brigade the battalions were to advance successively but bunched up near the first objective and were stopped by pillboxes at the « racecourse » and fire from the 33rd Division area to the south. At 7:30 a.m. the right-hand battalion dug in at the boundary with the 33rd Division and the other two advanced to the second objective by 11:00 a.m. The left brigade assembled in twelve waves on a strip of ground 60 yards (55 m) deep and avoided the German barrage fired at 4:00 a.m. which fell behind them and advanced through the fog 500 yards (460 m) almost unopposed to The Butte. At some pillboxes there was resistance but many German soldiers surrendered when they were rapidly surrounded.[56] The Butte was rushed and was found to be full of German dugouts.[57] Two battalions passed through at 7:30 a.m. towards the second objective, a 1,000 yards (910 m) stretch of Flandern I and some pillboxes, until held up by fire from a German battalion headquarters on the Polygonebeek. A reserve battalion overran the dugouts and more pillboxes nearby, advancing to just beyond the final objective, at the junction with the 4th Australian Division to the north, taking 200 prisoners and 34 machine-guns.[58] An attempted German counter-attack by part of the 17th Division,[59] was dispersed by artillery and machine-gun fire.[60] Description THE THIRD BATTLE OF YPRES Battle of Polygon Wood : A member of the Royal Marine Artillery prepares to fire the 15 inch Mk.II Howitzer ‘Grannie’ near Ypres The gun’s camouflage paint scheme is clearly visible. NOTE : This version of the photograph has had brightness and contrast artificially increased to highlight detail. Date 27 September 1917 The 4th Australian Division assembled well forward and avoided the German barrage by squeezing up into an area 150 yards (140 m) deep and attacked at 6:45 a.m. with two brigades. The right brigade attacked through a mist, took the first objective with only short delays to capture pillboxes but then mistakenly advanced into the standing barrage which had paused for twice as long as usual, to assist the 3rd Division advance through muddier conditions to the north and had to be brought back until the barrage moved forward. The brigade reached the final objective from just short of Flandern I on the right and the edge of Zonnebeke on the left and gained touch with the 5th Australian Division further south. At 1:20 p.m. air reconnaissance reported German troops east of Broodseinde ridge and at 3:25 p.m. as the German force (from the 236th Division)[61] massed to counter-attack it was dispersed by artillery fire. The northern brigade advanced to the final objective against minor opposition, moving beyond the objective to join with the 3rd Division to the north, which had pressed on into Zonnebeke. Attempts by the Germans to counter-attack at 4:00 p.m. and 6:00 p.m. were stopped by the protective barrage[62] and machine-gun fire.[63] Fifth ArmyThe southern boundary of the Fifth Army lay approximately 800 yards (730 m) south of the Ypres – Roulers railway, in the V Corps area. The 3rd Division attacked either side of the line at 5:50 a.m. The right brigade met little resistance but was briefly held up crossing the Steenbeek. The advance slowed under machine-gun fire from Zonnebeke station on the far side of the railway as Zonnebeke was entered. North of the embankment the left brigade attacked at 5:30 a.m. in a mist. The attack reached the first objective despite crossing severely boggy ground at 7:00 a.m. The advance resumed and reached the western slope of Hill 40, just short of the final objective. A German counter-attack began at 2:30 p.m. but was stopped easily. A bigger attempt at 6:30 p.m. was defeated with rifle and machine-gun fire, as the British attack on Hill 40 resumed, eventually leaving both sides still on the western slope.[64] 59th Division attacked with two brigades, the right brigade advancing until held up by its own barrage and took Dochy Farm at 7:50 a.m. One battalion found a German barrage laid behind the British creeping barrage, which crept back with it and caused many casualties.[65] The advance continued beyond the final objective to Riverside and Otto Farms but when the protective barrage fell short, Riverside was abandoned. The left brigade advanced and took Schuler Farm, Cross Cottages, Kansas, Martha, Green and Road Houses then Kansas Cross and Focker pillboxes. As the brigade reached the final objective Riverside, Toronto and Deuce Houses were captured. A German counter-attack between 5:30 p.m. and 6:50 p.m. pushed back some advanced posts, which with reinforcements were regained by 11:00 p.m.[64] In XVIII Corps, the 58th Division attacked with one brigade at 5:50 a.m. In a thick mist some of the British troops lost direction and were then held up by fire from Dom Trench and a pillbox, after these were captured the advance resumed until stopped at Dear House, Aviatik Farm and Vale House, about 400 yards (370 m) short of the final objective. A German counter-attack pushed the British back from Aviatik Farm and Dale House and an attempt to regain them failed. Another attack at 6:11 p.m. reached Nile on the divisional boundary with the 3rd Division. German troops trickling forward to Riverside and Otto pillboxes were stopped by artillery and machine-gun fire.[66] Air operations Aircraft of the Australian Royal Flying Corps flew over the infantry on contact patrol, the aeroplanes were distinguished by black streamers on the rear edge of their left wings and called for signals from the ground by sounding a klaxon horn or dropping lights, to which infantry responded with red flares to communicate their position; the pilot would report to the Australian divisional headquarters.[56] The Royal Flying Corps (RFC) began operations on the night of 25–26 September when 100 and 101 Squadrons attacked German billets and railway stations. Mist rose before dawn, ending night flying early. There was a low cloud present at 5:50 a.m. when the infantry advanced, which made observation difficult. Contact-patrol and artillery observers managed to observe progress on the ground and reported 193 German artillery batteries to British artillery. Fighters flying at about 300 feet attacked German infantry and artillery; German aircraft tried this against British troops with some success, although ground fire shot five of them down. Six more German aircraft were shot down by RFC and Royal Naval Air Service (RNAS) pilots over the battlefield.[67] Operations further afield were reduced due to the low cloud but three German airfields were attacked and an offensive patrol over the front line intercepted German bombers and escorts and drove them off.[68] German counter-attacks Despite difficulties at the southern and northern extremities of the front, by mid-morning most British objectives had been gained and consolidated. The Germans launched several counter-attacks, with the Eingreif divisions supported by the equivalent of ten normal divisional artilleries.[45] Clearing weather assisted early observation of the German counter-attacks, most of which were repulsed by accurate and heavy artillery and small-arms fire, causing many German casualties.[69] At Zonnebeke a local counter-attack by the 34th Fusilier Regiment (3rd Reserve Division) was attempted around 6:45 a.m., with part of the 2nd battalion (in support) advancing to reinforce the 3rd Battalion holding the front line and the reserve battalion (1st) joining the counter-attack after advancing west over Broodseinde ridge.[70] The order reached the troops south of the Ypres – Roulers railway quickly, who attacked immediately. The companies south of Zonnebeke advanced and were overrun by British troops on the Grote Molen spur and taken prisoner. Closer to the railway, troops reached the lake near Zonnebeke church and were pinned down by a British machine-gun already dug-in nearby. The counter-attack order was delayed north of the railway and the counter-attack there did not begin until the 1st Battalion (in reserve) arrived. The battalion was able to descend the slope from Broodseinde covered by mist and smoke, which led to few losses but some units losing direction. The British barrage near the village caused many casualties but the survivors pressed through it and at 7:30 a.m. reached the remnants of the 3rd Battalion near the level crossing north of the village, just in time to hold off a renewed British attack 200 yards (180 m) short of their position, as stray German troops trickled in. By mid-morning the mist had cleared, allowing German machine-gunners and artillery to pin the British down around Grote Molen spur and Frezenburg ridge, forestalling a British attack intended for 10:00 a.m..[71] Around noon, British aircraft on counter-attack patrol began to send wireless messages warning of German infantry advancing towards all of the front attacked. Similar reports from the ground began in the early afternoon. In the centre German infantry from the 236th, 234th and 4th Bavarian Divisions were advancing north of Becelaere–Broodseinde–Passchendaele Ridge, while the 17th Division advanced south of Polygon wood.[72] British artillery immediately bombarded these areas, disrupting the German deployment and causing the German attacks to be disjointed. A German officer later wrote of severe delays and disorganisation caused to German Eingreif units by British artillery fire and air attacks.[73] A counter-attack either side of Molenaarelsthoek was stopped dead at 3:25 p.m. At 4:00 p.m. German troops advancing around Reutel to the south, were heavily bombarded as were German artillery positions in Holle Bosch, ending the German advance. A German attack then developed near Polderhoek, whose survivors managed to reach the British infantry and were seen off in bayonet fighting. Observation aircraft found German troops massing against Tower Hamlets, on the Bassevillebeek spur and artillery and machine-gun barrages stopped the attack before it reached the British infantry. At 6:50 p.m. the Germans managed to organise an attack from Tower Hamlets to north of Polygon Wood; such German infantry as got through the barrages were « annihilated » by the British infantry.[74] German counter-attacks were only able to reach the new front line and reinforce the remnants of the front divisions.[75] The 236th Division (Eingreif) attacked south of the Ypres–Roulers railway and 4th Bavarian Division (Eingreif) for 2,000 yards (1,800 m) to the north, with field artillery and twelve aircraft attached to each division and the 234th Division in support.[76] British counter-attack patrols easily observed the advance and as the lines of German troops breasted Broodseinde ridge at 2:30 p.m., a huge bombardment enveloped them. German field artillery accompanying the infantry was hit and blocked the roads, causing delays and disorganisation. German infantry had many casualties, as they advanced down the slope in good visibility. The 236th Division lost so many men that it was only able to reinforce the troops of the 3rd Reserve Division, found east of the Zonnebeke–Haus Kathé road on Grote Molen spur, chasing a few Australian souvenir hunters out of Molenaarelsthoek.[61] The 4th Bavarian Division had to find a way across the mud and floodings of the Paddebeek east of Klein Molen spur, losing 1,340 casualties to reach the survivors of the 3rd Reserve Division (Polygon Wood–Klein Molen) and the 23rd Reserve Division (Klein Molen–St. Julien). A renewal of the British attack at 6:00 p.m. and the German counter-attack over Hill 40 and Klein Molen met, the melée leaving both sides where they began.[77] British artillery fire slowed the advance of the Eingreif units, which took up to two hours to cover one kilometre and arrived at the front line exhausted. The 17th Division had replaced the 16th Bavarian Division as the Eingreif division covering the forces near Zandvoorde just before the battle began. At 10:00 a.m. movement orders arrived and parts of the division advanced north-west towards Terhand, where the first layer of the British barrage (directed by artillery observation aircraft) was met, delaying the arrival of advanced units in their assembly areas until 1:00 p.m.. The order to advance took until 2:00 p.m. to reach all units and then the advance resumed through crater fields and the British bombardment, having to disperse to avoid swamps and the worst of the British artillery fire. Polderhoek was not reached until 4:10 p.m. and as soon as the first battalions crossed the skyline near Polderhoek Chateau they were hit by artillery and machine-gun fire from three sides and the counter-attack « withered away ».[78] The German attacks stopped at 8:30 p.m. and after a quiet night, troops from X and I Anzac corps occupied Cameron House and the head of the Reutelbeek valley near Cameron Covert. The German Official History later recorded that the German counter-attacks found well-dug-in (eingenistete) infantry and in places more British attacks.[79] ZonnebekeZonnebeke est une commune néerlandophone de Belgique située en Région flamande dans la province de Flandre-Occidentale. Elle compte près de 12 000 habitants. Le village de Zonnebeke a été totalement détruit pendant la Première Guerre mondiale. C’est sur son territoire qu’eut lieu la bataille de Passchendaele. L’architecte et urbaniste Huib Hoste (1881-1957) a joué un rôle important dans la reconstruction du village : il a, entre autres, dessiné les plans de la nouvelle église Notre-Dame (première église moderne en Belgique). fleche-boule8La commune de Zonnebeke compte plusieurs cimetières britanniques parmi lesquels Polygon Wood et Tyne Cot (le plus grand cimetière militaire britannique sur le continent). Description English: Polygon Wood, Zonnebeeke, Belgium on a cold early December morning Date 2006-01-07 (original upload date) Description English: Polygon Woods, Zonnebeeke, Belgium on a cold early December morning Date 2006-01-07 (original upload date) | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:56 | |
| DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites… leur présence n’est pas évoquée dans plusieurs batailles… j’ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur…
Bataille de Broodseinde 4 octobre 1917
source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/broodseinde-4-october-1917.html Dès la fin de septembre 1917, « l’offensive de Flandres » [cf. les batailles de Messines, de la route de Menin et du bois du Polygone] semblait bien progresser. Les tactiques « mordre et tenir bon » avaient repoussé les Allemands à travers leurs défenses vers les hauteurs de la crête qui traversait le village de Passchendaele. Le coût en avait été élevé tant en hommes qu’en matériel, mais on estimait que le moral des Allemands avait été affaibli. Le système de contre-attaques ennemies avait connu des défaillances face aux tirs fournis de l’artillerie britannique et, jusqu’à présent, les forces britanniques avaient été bien soutenues par leurs armes. Le 4 octobre 1917, l’opération « mordre et tenir bon » suivante fut lancée, celle de la bataille de Broodseinde. Douze divisions, dont trois divisions australiennes et la division néo-zélandaise, lancèrent l’assaut sur un front de 13 kilomètres, quatre divisions Anzac (Australie+Nouvelle-Zélande) combattant côte à côte pour la première fois. Celles-ci étaient disposées de la façon suivante de gauche à droite (c. à d. du nord au sud) : la division néo-zélandaise suivie des troisièmes, deuxièmes et premières divisions australiennes. Les Australiens se trouvaient en face de la crête principale. Les préparatifs de l’attaque furent accélérés afin qu’elle puisse avoir lieu avant que le temps clément de la quinzaine précédente ne se gâte. La nuit du 3 octobre, la pluie commença à tomber, mais on décida que l’attaque aurait néanmoins lieu comme prévu. Le 4 octobre, au lever du jour, 40 minutes avant l’heure fixée pour le début de l’attaque à 6 h 00 du matin, les premières et deuxièmes divisions furent soudain frappées par un barrage de tirs allemands visant les cratères d’obus dans lesquels elles patientaient. Ces tirs firent de nombreuses victimes mais les Australiens ne pouvaient rien faire d’autre qu’attendre la fin des bombardements. À 6 h 00 du matin, le barrage britannique débuta, les Australiens se levèrent et avancèrent – pour tomber sur une ligne de troupes allemandes qui elles aussi s’étaient levées au même moment à 30 mètres de distance. Ces dernières avançaient derrière leur propre barrage pour tenter de reprendre une partie du terrain perdu plus tôt. Les Allemands hésitèrent, alarmés par le fait qu’en face se tenaient des forces d’attaque plus importantes que la leur. Les Australiens ouvrirent le feu et l’ennemi rompit ses lignes, pourchassé par plusieurs vagues d’attaquants. A la suite d’un combat aussi acharné que d’habitude autour des casemates, les Australiens remportèrent tous leurs objectifs sur la crête – non sans déplorer 6 500 victimes ; les Néo-zélandais, quant à eux, perdirent 1 700 hommes. Sur l’ensemble de la ligne, l’attaque avait réussi, donnant ainsi aux forces anglaises leur premier aperçu depuis mai 1915 des basses terres situées au-delà de la crête. Charles Bean, l’historien australien officiel, décrivit Broodseinde en ces termes : Ce fut ce jour-là un très grand succès – de fait, le succès plus total obtenu à ce jour par l’armée anglaise en France depuis le début de la guerre. Charles Bean, Anzac to Amiens (L’Anzac à Amiens), Canberra, 1948, p. 371 Récits évoqués ci-dessous : à voir dans http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/broodseinde-4-october-1917.html Zonnebeke, cimetière de Tyne Cot Sur le camp éternel de la gloire – Cimetière de Tyne Cot C’était le blockhaus de Tyne Cot – Le 40e Bataillon à Tyne Cot Les nombreux chemins vers l’enfer – Le capitaine Frank Hurley à Passchendaele _____________________________________________________ http://www.lagrandeguerreenphilatelie.com/album/l-armistice/ _ La bataille de Broodseinde source : http://www.journal.forces.gc.ca/vo9/no2/09-leach-fra.asp Il n’y avait pas que les Alliés qui souffraient. « Encore une fois, nous étions engagés dans une terrible lutte à l’ouest. Octobre arriva, et ce fut l’un des mois les plus durs de la guerre. Pendant de longues journées, je ne connaissais plus le sens du mot joie », écrit Ludendorff7. Des leçons furent apprises. Le 4 octobre, après deux mois de combats ininterrompus, les Australiens parvinrent à capturer la crête de Passchendaele lors de la bataille de Broodseinde. Devant eux s’étendait le village de Passchendaele. Après la guerre, Ludendorff écrivit : « Les actions de la troisième bataille des Flandres présentaient les mêmes caractéristiques d’attaques délibérées. La profondeur de pénétration était limitée de manière à assurer une certaine immunité face à nos contre-attaques et celles-ci se faisaient décimer par les tirs groupés de l’artillerie. Quant à la bataille du 4 octobre, encore une fois, nous ne nous en sommes sortis qu’au prix d’énormes pertes8. » De fait, la victoire de Broodseinde s’avéra, au début d’octobre, un point culminant pour les Alliés dans les Flandres. Le 9 octobre, les troupes reçurent l’ordre de prendre le village de Poelkapelle. Cette bataille fut un échec total. Les soldats étaient épuisés, la boue se révélait un adversaire aussi coriace que les Allemands eux-mêmes et le moral était à son plus bas. Toute avancée était aussitôt oblitérée par les contre-attaques allemandes. Le 12 octobre, les Alliés avaient subi 13 000 pertes supplémentaires, et l’assaut fut annulé. Des soldats installent des trottoirs source : http://www.journal.forces.gc.ca/vo9/no2/09-leach-fra.asp ____________ source WIKIPEDIADescription IWM caption : "Two Australians assist a prisoner, who was severely wounded in the leg, near Anzac Ridge, whilst making his way into our lines, after being passed by the attacking Australian troops in the battle of 4 October 1917, at Broodseinde Ridge, in the Ypres Sector. The Australian soldiers are (left to right) : 28401 Gunner C S Mathias 22124 Bombardier T R Lennox both are members of the 111th Horse Battery, 11th Field Artillery Brigade." (aller à : http://militaires-d-hier.forumgratuit.org/t3579-australian-army-artillery-units-world-war-i#24846) Comment : the Australians were with the 4th Division Artillery. Date 6 octobre 1917Description AWM caption : "Broodseinde Ridge, Belgium. 5 October 1917. The Headquarters of the 24th Battalion (2nd Division), established in a dugout on Broodseinde Ridge, the day following the capture of the Ridge. Description AWM caption : Members of the 5th Australian Field Ambulance bringing in wounded during the Australian attack at Broodseinde Ridge [The Battle of Broodseinde], in the Ypres Sector. This photograph, taken between Ideal House and Westhoek, shows the useful light railway by which the majority of the casualties of that sector were transported to Westhoek Ridge, being taken from there by horse ambulance back to Birr Cross Roads, from which loading post they were removed in motor ambulances to the advanced dressing stations on the Menin Road. Identified, at the front pulling the stretcher cart are : 16693 Lance Corporal (LCpl) J T Duggleby (standing between the railway lines) 2975 LCpl C H Montague Date 4 octobre 1917 Troops of the 1st, 2nd and 3rd Divisions took a conspicuous part in the operations". Identified : Signaller (Sig) C (E J ?). Bice, 24th Battalion (1) Lieutenant (Lt) E. S. Baldock MC, 24th Battalion (2) Sig R. Mills, 24th Battalion (3) Private Whitbread, runner, 24th Battalion (4) Corporal (Cpl) C. Mitchell DCM MM, 24th Battalion (5) unidentified 19th Battalion runner (6) Sig V. Wallis, 24th Battalion (7) ?Lt, 19th Battalion Signals Officer (8) 82 Cpl Joseph F. Calcutt, 24th Battalion (9) Date 5 octobre 1917 Photos -> source : http://www.stleger.info/auguste/21broodseindele12novembre1914.htm http://www.stleger.info/auguste/21broodseindele12novembre1914.htm http://www.stleger.info/auguste/21broodseindele12novembre1914.htm http://www.stleger.info/auguste/21broodseindele12novembre1914.htm http://www.stleger.info/auguste/21broodseindele12novembre1914.htm | |
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Dernancourt 28 mars et 5 avril 1918 source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/dernancourt/index.html Les premiers mois de 1918 furent une période de préparatifs du côté allemand et d’appréhension de la part des Alliés. La grande offensive britannique centrée sur Ypres (Ieper) en Belgique pendant le deuxième semestre de 1917 n’avait pas obtenu la percée tant attendue des lignes ennemies et le retrait définitif de la Russie de la guerre au début 1918 libéra de nombreuses divisions allemandes qui purent donc être envoyées au front occidental. Le haut commandement allemand estimait que le printemps 1918 serait probablement leur dernière occasion de vaincre les Anglais et les Français avant que la consolidation des forces américaines en France ne renverse définitivement les probabilités contre eux. Une percée de la ligne alliée permettrait peut-être aux Allemands de diviser les armées britanniques et françaises et de repousser les Anglais jusqu’à la côte de la mer du Nord où ils pourraient être éliminés. Le Général Eric von Ludendorff, commandant allemand, n’anticipait pas une victoire totale mais espérait néanmoins se trouver dans une situation où ses ennemis seraient obligés de venir s’asseoir à la table de négociations. Le 21 mars 1918, Ludendorff lança sa grande offensive contre les Anglais à l’est de la Somme près de la ville de St Quentin. Cette offensive fut couronnée de succès et les forces britanniques durent se replier rapidement à travers les anciens champs de bataille de la Somme en direction de la grande ville d’Amiens. Les cinq divisions de la Force impériale australienne, désormais fusionnées en un seul Corps d’armée australien, avaient passé l’hiver 1917-18 en Belgique. Alors qu’une nouvelle crise prenait pied dans la Somme, les unités australiennes furent dépêchées au sud pour aider à ralentir l’avance des Allemands. Le 27 mars 1918, des éléments de la quatrième division prirent position aux alentours de Dernancourt. Ce village sur le cours de l’Ancre se situe aux environs sud-ouest d’Albert, qui avait été occupé par les Allemands. Le 28 mars, les Allemands tentèrent de reprendre leur avance. Dans les brumes matinales, les Allemands sortirent d’Albert en longeant la ligne de chemin de fer. Au début, seul le sergent Stanley McDougall, 47e bataillon (Queensland et Tasmanie) s’opposa à eux. Lorsque les Allemands parvinrent à se frayer un point d’appui dans la ligne australienne, le sergent McDougall, encore une fois tout seul, se lança à l’assaut de la position allemande. Il tua sept hommes et saisit une mitrailleuse qu’il retourna contre ses attaquants, causant leur déroute et occasionnant de nombreuses pertes humaines. Il poursuivit son assaut jusqu’à ce que les munitions lui fassent défaut, puis saisit une baïonnette et se lança à nouveau contre l’ennemi, abattant trois soldats et un officier. Enfin, au moyen d’une mitrailleuse Lewis, il tua de nombreux autres hommes et grâce à lui on put prendre trente-trois prisonniers. Les actions de McDougall sauvèrent la situation et on lui décerna la Victoria Cross (Croix de Victoria) pour sa bravoure. Ce jour-là, les combats gagnèrent l’ensemble du front entre Dernancourt et Albert. Le 48e bataillon (Australie Méridionale et Australie Occidentale) et la 12e Compagnie de mitrailleurs soutenaient une unité britannique. Ils furent lourdement attaqués mais chaque attaque fut repoussée. Les artilleries anglaises et australiennes gênaient les tentatives allemandes visant à rallier les troupes et à acheminer des troupes de soutien vers l’avant pour monter de nouvelles attaques. Une tentative allemande d’attaque fut réduite à néant par ce que Charles Bean, l’historien australien officiel, appelle « un événement assez étrange ». Alors que les Allemands rassemblaient leurs forces pour lancer l’attaque, un obus tombé au hasard fit exploser un ancien dépôt de munitions anglais. À ce bruit assourdissant, les Allemands se dispersèrent. À ce stade, les Australiens qui venaient de passer trois jours et trois nuits à se déplacer, marcher au pas, creuser et se battre sans pratiquement dormir étaient proches de l’épuisement. Cependant, un crachin commença à tomber en fin d’après-midi et se transforma en pluie battante pendant la nuit, rendant d’autres attaques allemandes peu probables. Les Australiens furent vite retirés de la ligne et purent enfin se reposer. Le 5 avril 1918, à Dernancourt, les Allemands redoublèrent d’efforts. Le 47e et le 48e bataillon qui avaient pu se reposer après les combats du 28 mars se retrouvèrent dans la ligne. Sous le couvert de la brume matinale et face à une résistance australienne fournie, les Allemands prirent position en face des éléments arrière du 48e bataillon. Au moyen d’un pont ferroviaire situé immédiatement à l’Est de Dernancourt, les soldats ennemis parvinrent à se placer derrière les postes avancés qui longeaient les talus de la voie ferrée. Les Allemands acheminèrent une mitrailleuse légère jusqu’à leur ligne avant, menaçant ainsi l’aile nord australienne. Le 48e bataillon qui avait réussi à maintenir les Allemands en position avant mais risquait désormais d’être cerné parvint à s’extraire dans un combat de retrait. À 17 h 15, les réserves australiennes contre-attaquèrent et, malgré des tirs intenses, réussirent à repousser les Allemands, mettant ainsi un terme à leurs combats. Charles Bean caractérisa l’importance des combats à Dernancourt en ces termes : Il s’agit là de l’attaque la plus puissante à avoir été menée contre les troupes australiennes pendant toute la guerre… Ces deux jours [4–5 avril 1918] à cet emplacement ainsi qu’au nord et au sud marquent la véritable fin de la principale et plus éclatante offensive de Ludendorff pour l’année 1918. Charles Bean, Anzac to Amiens (L’Anzac à Amiens), Canberra, 1948, p. 426 Dernancourt Rue d’Australie – Dernancourt Vous la retiendrez Ici repose un courageux combattant anglais récits à lire au complet sur : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/dernancourt/index.html .../... LA BATAILLE DE DERNANCOURTAVRIL 1918. par Malcolm G Wright SOURCE : http://dernancourt.free.fr/BATAILLE%20DE%20DERNANCOURT.htm Les 03 & 04 Avril, les australiens renseignés par des civils français, apprennent que des troupes allemandes se trouve dans le village, dans les caves et les sous-sols. De plus, les services de renseignement font part qu'un nombre non négligeable de troupes allemandes sont en mouvements dans le secteur. Peu avant l'aube, les allemands déclenchent des tirs de mortier, suivi d'attaques ponctuelles de troupes au sol. Puis la situation demeure silencieuse jusqu'à 7 heures du matin où un énorme barrage d'artillerie tombe sur le secteur défensif. Les communications avec le remblai sont coupées. En raison du brouillard matinal, de la fumée et des tirs d'artillerie, la visibilité est quasi nulle. Après 2 heures de tirs ininterrompus, les allemands prennent l'offensive et se ruent à la fois à l'extrémité des positions australiennes en tentant de les contourner, et frontalement. Le choc est rude. Les combats au remblai ferroviaires sont féroces. Les australiens se protègent des tirs ennemis en utilisant comme couverture les voies ferroviaires. D'autres, à genoux ou debout, font feu sur les troupes allemandes venant des jardins et vergers du village en contrebas. Au terme d'intenses combats, les allemands parviennent à s'engouffrer par le fossé et exploitent leur avancée jusqu'au cimetière. C'est à la charge de baïonnettes que les australiens finiront par repousser l'offensive. Les allemands buttent sur la ligne principale de défense australienne. Ayant pris Albert, abandonné par les Anglais, l'offensive allemande avait presque atteint son but : occuper la route d'Amiens. En se heurtant aux troupes australiennes, ce fut l'échec. Echec qui annonça la défaite dans les mois qui suivirent de l'armée allemande. Quant à Dernancourt, le village fut réinvesti par les forces alliées le 09 Août 1918 par la 12ème & la 33ème Division Américaine. SOURCE : http://dernancourt.free.fr/BATAILLE%20DE%20DERNANCOURT.htm - source WIKIPEDIA La commune est très marquée par la Première Guerre mondiale. 2 131 soldats du Commonwealth sont enterrés dans un cimetière militaire britannique. La municipalité a été soumise pendant des années à des critiques vives pour avoir conservé une rue au nom de Philippe Pétain, qu'elle maintenait malgré les protestations. C'est l'un des rares cas en France de rue dénommée ainsi avant la Seconde Guerre mondiale, à ne pas avoir été débaptisée à la Libération7. Sur demande de la préfecture de la Somme, la rue a été rebaptisée le 5 novembre 2010 : « rue du 5 avril 1918 - Bataille de Dernancourt ». | |
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Morlancourt Mars-mai 1918
source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/morlancourt-1918.html
L’imaginaire populaire du front occidental en France et en Belgique est dominé par des images de boue, de tranchées et de massacres inutiles. Toutefois, entre mars et septembre 1918, les opérations auxquelles participaient les soldats de la Force impériale australienne eurent lieu dans des conditions plus ouvertes dans les terres crayeuses escarpées de la région de la Somme. Malgré le grand nombre de victimes australiennes, ces mois ont toujours été représentés comme une période de grand succès pour les cinq divisions du « Corps d’armée australien » nouvellement constitué. À partir de mai 1918, elles furent sous le commandement d’un lieutenant général australien, John Monash. En août 1918, après le succès anglais remporté à la bataille d’Amiens, Monash fut fait chevalier à son quartier général du Château de Bertangles et par la suite il rédigea un livre influent relatant ce qu’il avait vécu, intitulé : The Australian Victories in France (Les victoires australiennes en France). Parmi ces « victoires », l’une des premières fut obtenue dans les zones escarpées situées entre la Somme et l’Ancre à l’ouest de la ville d’Albert. Le 21 mars 1918, l’armée allemande lança une gigantesque offensive contre les lignes anglaises au nord et au sud de la ville de St Quentin. Les Allemands cherchaient à rompre la ligne et à couper les Anglais de leurs alliés français plus au sud. Face à l’efficacité de cette attaque éclair, les forces anglaises commencèrent à se replier et, dès le 25 mars, étaient déployées en retrait en direction de la ville clé d’Amiens. La prise d’Amiens aurait été un désastre. Dans cette situation, les unités australiennes et autres furent déplacées rapidement au sud de leurs positions d’hiver en Belgique pour aider à enrayer l’avance ennemie. Le 27 mars 1918, des éléments de la troisième division australienne relevèrent l’infanterie anglaise épuisée dans une zone triangulaire située entre la Somme et l’Ancre. Ils purent rapidement établir une ligne d’urgence à environ trois kilomètres à l’ouest du village de Morlancourt. Les villageois français réagirent très positivement à l’arrivée des soldats australiens, dont beaucoup avaient été cantonnés dans la région lors de la bataille de la Somme de 1916. Dans les villages français, pendant ces semaines, à chaque fois qu’un de ces bataillons chaleureux et vaillants faisait irruption, on lui témoignait beaucoup d’affection et une grande confiance … « Fini retreat, Madame », annonçait un soldat à une femme du village alors que, l’air sombre, il nettoyait son fusil pendant que la troisième division faisait une halte à Heilly en route pour le triangle situé entre l’Ancre et la Somme. « Fini retreat – beaucoup Australiens ici ». Charles Bean, Anzac to Amiens (L’Anzac à Amiens), Canberra, 1948, p. 415 A 16 h 30 le 28 mars 1918, les Australiens reçurent l’ordre de redresser la ligne en se plaçant à la ligne de crête qui surplombait Morlancourt. Ils n’avaient parcouru qu’un demi-kilomètre lorsqu’une forte résistance allemande les arrêta. L’avance reprit la nuit venue sous une pluie fine mais encore une fois les tirs allemands l’arrêtèrent. Le 29 mars, l’artillerie australienne obligea les Allemands à abandonner leurs positions défensives et, le 30 mars, trois assauts résolus menés par une division allemande fraîche furent repoussés. Cela marqua la fin de l’avance allemande dans la zone. La troisième division se retrancha et pendant tout le mois d’avril 1918 put organiser des patrouilles victorieuses en direction des positions allemandes. Dès la fin d’avril 1918, l’avance allemande en direction d’Amiens avait été arrêtée et les Allemands concentraient maintenant leurs opérations contre les Français mobilisés plus au sud. Aux alentours de Morlancourt, lorsque l’occasion se présentait, les Australiens continuaient à harceler l’ennemi. Un deuxième combat à Morlancourt fut monté entre le 4 et le 9 mai, une série de petites attaques avec pour objectif la prise de la nouvelle ligne allemande devant le village. Après six semaines et demie passées dans la ligne, la troisième division fut alors relevée par la deuxième. Une fois la guerre terminée, la troisième division choisit d’ériger son monument aux morts sur les hauteurs dominant la Somme afin de commémorer le rôle significatif qu’avait joué la division dans la défense de la région et de la ville d’Amiens contre les Allemands. Morlancourt Mars-mai 1918 fleche-boule14Sailly–le–Sec, Monument aux morts de la troisième Division australienne « Fini retreat Madame » – La troisième Division arrive dans la Somme Tombés ou retournés s’abriter – Le 30 mars 1918 Récits à voir dans : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/sailly-le-sec/index.html Source COMMONS WIKIMEDIA http://commons.wikimedia.org/wiki/File:9.2inchHowitzersCorbieMay1918-0.jpeg Description A 9.2 inch howitzer battery. They were engaged in supporting the Australian troops operating in the Morlancourt sector. Comment : Compare this with Image:9.2inchHowitzerCorbieMay1918.jpeg, taken at the same position a little later when camouflage painting was complete. Date May 1918 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:3rdAustralianMediumTrenchMortarBatteryMorlancourt29May1918.jpeg Description A medium trench mortar and crew of the 3rd Australian Medium Trench Mortar Battery, 2nd Division, in action in a farmhouse 400 yards from the German front lines. Gun position selected and made use of to support Infantry raid prior to attack on Morlancourt village. Left to right: Lieutenant (Lt) J. Arthur Lt L. C. Reeves Gunner (Gnr) W. Commons, holding cleaning rod Gnr G. Parker, loading mortar Corporal P. Barber Place made: France: Picardie, Somme, Ville-sur-Ancre Comment : The mortar is a 6 inch Newton Mortar. NOTE : This version of the photograph has brightness and contrast artificially increased to highlight details. Date 29 May 1918 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:29_Bn_%28AWM_E02790%29.jpg Description AWM Caption: Warfusee-Abancourt, France. Lieutenant Rupert Frederick Arding Downes MC addressing his Platoon from B Company, 29th Battalion, during a rest near the villages of Warfusee and Lamotte before the advance onto Harbonnieres, the battalion’s second objective. The background is obscured by the smoke of heavy shellfire. Pictured, left to right: 5085 Sergeant (Sgt) William Patrick O’Brien of Gordon, Vic, a schoolteacher in civilian life, was killed in action on 9 August 1918; 4271 Private (Pte) James Cryer was born at Bury, Lancashire, a farmer when he enlisted at Armidale, NSW, later transferring to the 32nd Battalion; 4103 Pte Charles Alfred Olive of Lara, Vic was initially rejected before enlisting in September 1916, was killed in action near Bellicourt on 30 September 1918; 677 Lance Corporal (L Cpl) Louis Price MM of Maryborough, Vic, an original member of B company, was awarded the Military Medal for bravery in Belgium in 1917, and later transferred to the 32nd Battalion; 5095 Pte Harry James Phillips , a packer in civilian life, the youngest in the platoon at nineteen years of age, was wounded on 29 August 1918, returning to Australia in December 1918; 4733 Pte Horace Joseph Buckley , a clerk of Kyneton, Vic, was wounded in action on 9 August 1918, later transferring to the 32nd Battalion where his frequent periods of absenteeism continued; 509 L Cpl Alexander Bethuen Craven , a labourer of Ballarat, Vic, served three years with the battalion before transferring to the 32nd Battalion; 5088 Pte Patrick O’Grady of Galway, Ireland was employed as a miller in Melbourne, Vic, before enlistment and he also transferred to the 32nd Battalion; 5057 Pte Timothy Leyden of Trentham, Vic, a railway employee in civilian life, was gassed on 27 August 1918, transferring to the 5th Battalion on 22 November 1918; 5116 Pte Edward Thomlinson , a driver of Stawell, Vic, the oldest member of the platoon at forty four years of age, was taken on strength with the battalion on 6 June 1918, later transferring to the 32nd Battalion 5014 Pte Herbert Davidson , a leather worker of Brunswick, Vic, later transferred to the 32nd Battalion; 6827 Pte Horace John Towers , a farm labourer of Cootamundra, NSW, later transferred to the 32nd Battalion, and was admitted to the Abbeville Hospital on 9 November 1918 suffering broncho-pneumonia where he died on 11 November 1918; 4349 L Cpl Thomas John Barrett Pope , born at Westbury-on-Tyne, Gloucestershire, a farmer of Sydney, NSW, was wounded in action on 30 September 1918; 2568 Pte John Leslie Gordon Arlow of Warrnambool, Vic, a blacksmith in civilian life, was killed in action near Bellicourt on 30 September 1918; 3207 L Cpl John Bird , a carpenter of South Melbourne, Vic, later transferred to the 32nd Battalion; 560 Pte Frederick George Hall (front of line) , an iron moulder of South Melbourne, Vic, an original member of B company, was wounded in action twice; Lieutenant R. F. A. Downes MC (right) of Camden, NSW, was an orchardist prior to enlistment, sailed as a second lieutenant and was promoted to lieutenant in May 1917. He was awarded the Military Cross for « conspicuous gallantry and devotion to duty » at Morlancourt in July 1918 and like most of his men was transferred to the 32nd Battalion with the reorganisation of battalions which took place in 1918 Date 8 August 1918 | |
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leur présence n’est pas évoquée dans plusieurs batailles… j’ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur…
Villers-Bretonneux Avril 1918
source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/villers-bretonneux-april-1918.html - Dès la fin du mois de mars 1918, au nord de la Somme, la grande offensive allemande qui avait été lancée le 21 mars vacillait. Les Allemands se concentrèrent sur la zone sud du fleuve et redoublèrent d’efforts en direction d’Amiens depuis l’est et le nord-est. Le succès initial frappant des Allemands avait créé de nouveaux problèmes. Leur ravitaillement devait maintenant être acheminé sur de longues distances à travers la campagne en ruines du champ de bataille de la Somme de 1916, et puisqu’ils n’étaient pas parvenus à percer les lignes anglaises et françaises, ils étaient maintenant confrontés au fait de devoir défendre un grand saillant semi-circulaire qui donnait sur les lignes alliées. Mais les Allemands conservaient néanmoins l’initiative et à partir du 4 avril 1918, les ingénieurs allemands avaient étendu leurs communications ferroviaires en direction de Villers-Bretonneux, à proximité de la ville clé d’Amiens. Les Allemands comptaient maintenant prendre Villers-Bretonneux et atteindre ainsi les versants d’un plateau, ce qui signifierait qu’Amiens serait à portée des tirs de leur artillerie. Des unités australiennes aidaient à défendre la ville. Des divisions anglaises fatiguées se trouvaient au nord et au sud de la ville et d’autres Australiens étaient placés en réserve derrière Villers-Bretonneux. Une attaque allemande obligea les Anglais au nord à sortir du village de Hamel et un bataillon australien dut se retourner rapidement pour éviter d’être cerné. L’avance allemande fut arrêtée par la cavalerie anglaise aidée par l’infanterie australienne. Au sud, les Anglais tinrent bon contre l’attaque allemande du matin mais dans l’après-midi ils furent repoussés. Cela obligeait les Australiens à se replier vers les quartiers extérieurs de Villers-Bretonneux. Les Allemands menaçaient de pénétrer dans la ville lorsque, au moment crucial, le 36e bataillon australien (Nouvelle-Galles du Sud) se précipita en avant dans un assaut spectaculaire. Soutenu par d’autres unités d’infanterie anglaises et australiennes, puis par la cavalerie anglaise, le 36e repoussa les Allemands vers leurs anciennes tranchées à près de deux kilomètres de la ville. La ligne fut stabilisée par d’autres Australiens qui traversèrent la Somme pour tenir bon, avec la cavalerie, sur les hauteurs cruciales de la colline artificielle de Hill 104 au nord de la ville. Le 7 avril 1918, de petits groupes d’Australiens saisirent des parties du bois de Hangard au sud de Villers-Bretonneux qui avaient été perdues le 4 avril. La Victoria Cross (Croix de Victoria) fut décernée au lieutenant Percy Valentine Storkey qui, avec un autre officier et dix autres catégories de soldats, donna l’assaut contre une position ennemie renfermant 80 à 100 hommes et les en expulsa, abattant et blessant environ 30 soldats et capturant trois officiers et 50 hommes. L’objectif fut pris mais, sans disposer de position tenable pour créer une ligne de défense, les Australiens durent se retirer par la suite. À partir du 24 avril, les troupes anglaises défendaient Villers-Bretonneux. Ce jour-là, les Allemands attaquèrent à l’aube. À l’aide de 13 chars d’assaut qu’ils utilisaient pour la première fois, les Allemands s’emparèrent de la ville. Une contre-attaque britannique débuta à 22h le même jour, soutenue par les Australiens au nord et au sud de la ville. On prévoyait que les unités australiennes, attaquant sous le couvert de la nuit, envelopperaient Villers-Bretonneux et rejoindraient les forces situées à l’est de la ville. L’attaque australienne au sud fut ralentie par un poste de mitrailleuses ennemies vigoureusement défendu jusqu’à ce que celui-ci soit éliminé par un groupe dirigé par le lieutenant Clifford William King Sadlier, 51e bataillon (Australie Occidentale). Sadlier avait été blessé, mais il put néanmoins rassembler immédiatement sa section de bombardiers et les dirigea contre les mitrailleuses, tuant les tireurs et saisissant deux des armes. A ce stade, ses hommes étaient tous blessés et il attaqua une troisième mitrailleuse ennemie tout seul avec son revolver, tuant l’équipe de tir et s’emparant de la mitrailleuse. Ce faisant, il fut de nouveau blessé. Pour sa bravoure hors pair, et pour avoir maintenu l’élan de l’assaut, on lui décerna la Victoria Cross (Croix de Victoria). Au nord de Villers-Bretonneux, les Australiens attaquèrent par la colline artificielle de Hill 104 avec grand succès. Toutefois, le bras nord et le bras sud de l’attaque ne purent se rejoindre dans le noir, laissant un intervalle par lequel de nombreux Allemands parvinrent à s’échapper. Après le lever du jour, cet intervalle fut peu à peu comblé et les Australiens entrèrent dans la ville par l’est alors que les Anglais y accédèrent par le nord et l’ouest. Le 25 avril 1918, date du troisième anniversaire du débarquement des forces Anzac (Australie+Nouvelle-Zélande) à Gallipoli, Villers-Bretonneux fut libérée de l’emprise des troupes ennemies. Cela marqua la fin réelle de la poussée allemande vers Amiens, bien que l’offensive ennemie se poursuive plus au sud en direction de Paris contre les forces françaises et américaines. Villers-Bretonneux n’oublia jamais le fait que les Australiens avaient chassé les Allemands de leur ville et le Corps d’armée australien pensait également ériger le monument aux morts australiens du front occidental sur la colline de Hill 104 située au nord de la ville. Ce projet ne se réalisa pas mais dans les années 1930, le gouvernement australien érigea sur cet emplacement le monument national aux morts australiens, qui est aussi un monument aux Australiens qui perdirent la vie en France entre 1916 et 1918 et n’ont « aucune tombe recensée ». Villers-Bretonneux, cimetière d’Adélaïde Le 24 avril 1918 – une période cruciale Connu de Dieu seul Récits à lire dans : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/adelaide-cemetery/index.html - La bataille de Villers- Bretonneux (24, 25 et 26 avril 1918)voir texte transcrit ci-dessous -> source document pdf : http://www.museeaustralien.com/images/file/Bataille%20Villers-Bretonneux.pdf voir également : Musée Franco-Australien de Villers-Bretonneux : http://www.museeaustralien.com/ - Le 21 mars 1918 les Allemands lancent une puissante offensive sur 60km entre Arras et la Fère. Le front britannique est enfoncé et l’avance allemande ne s’arrête que le 5 avril à quelques kilomètres de Villers et à portée de main d’Amiens. La journée allemande du 24 avril : Le 24 avril, à 3H45, des tirs d’artillerie très denses s’abattirent sur une zone de front alliée tenue par la 62ème et la 8ème DI anglaises et allant du bois de Hangard au nord de Villers. A 6H00, les tirs cessèrent et quatre ID allemandes précédées par 13 tanks donnèrent l’assaut aux positions anglaises dans le brouillard. Partout où les tanks apparurent le front fut disloqué et la première ligne traversée et tournée. La panique s’installa rapidement et la plupart des hommes de cette première ligne furent faits prisonniers ou refluèrent en désordre vers l’arrière, talonnés par les Allemands. Avant 8H00 Villers était investie et la progression vers Cachy se développait. A 10H00, Villers était tombée. Les attaquants commençaient à s’infiltrer dans le bois d’Aquenne au nord et se préparait à donner l’assaut à la deuxième ligne devant Cachy. C’est alors que trois tanks lourds anglais « Mother » sortis du bois d’Aquenne se heurtèrent aux tanks allemands. Au cours de ce premier combat « tank versus tank » les trois tanks anglais furent touchés, mais purent regagner le couvert du bois alors que le tank allemand « Nike » dut être abandonné sur place. Un moment plus tard, sept tanks légers « Whippet » intervinrent face à Cachy, désorganisant l’attaque imminente de la ID77, mais subissant la perte de 3 chars. Ces deux actions retardèrent l’assaut allemand et à partir de ce moment l’avance ennemie ne fut significative que dans le bois d’Aquenne où elle atteignit la route Cachy-Fouilloy. A la tombée du jour la résistance alliée s’était durcie, mais la nouvelle ligne de front témoignait de la supériorité allemande en cette journée du 24 avril. La nuit australienne du 24 au 25 avril : Des contre-mesures à cette avance ne purent être mises en place que pour la soirée. Le plan prévoyait l’encerclement de la ville avec deux brigades australiennes et simultanément une attaque nocturne de la cité avec 3 bataillons anglais. Au sud de Villers, depuis le bois du Monument jusqu’au bois de Hangard, trois autres bataillons de la 54ème brigade devaient avancer vers l’est et protéger le flanc droit australien. Au sud de Villers : La brigade australienne du général Glasgow (Bg13) démarra son action à 22H00. Elle avança au sud du bois d’Aquenne et au sud de Villers, dans des conditions très difficiles, face à des Allemands très pugnaces. A 2H00, après une avance substantielle, elle consolida ses positions sur la route Villers-Hangard. La brigade anglaise ne put constituer la ligne cohérente prévue, ce qui posera beaucoup de problèmes plus tard. Au nord de Villers : La brigade australienne du général Elliott (Bg15) démarra son avance à 23H00 au nord de Villers. Après des combats furieux les Allemands furent repoussés au sud de la route Villers-Warfusée. La progression fut un haut fait d’armes. L’assaut sur la ville ne donna aucun résultat. Ces quelques heures du début de la nuit ont consacré la valeur des Australiens qui ne s’y trompent pas et considèrent cette nuit comme une des dates les plus importantes de leur jeune histoire militaire. La reprise de Villers, le 25 avril : Dès l’aube la bataille s’engage au nord et au sud du bois d’Aquenne et les Allemands commencent un recul vers la ville qui se poursuivra toute la matinée. Au nord de la ville un bataillon australien et deux bataillons anglais commencent une avance difficile à 6H00 et arrivent à la grand-route d’Amiens à 9H00. La voie ferrée en déblai, utilisée par les Allemands pour refluer vers l’est, est atteinte vers 12H00 après une attaque à partir du sud d’un bataillon anglais. La gare ne sera reprise qu’en fin d’après midi. La jonction entre les deux brigades australiennes consacrant la fin de la présence allemande dans Villers sera effective dans la soirée. Le 26 avril. La fin tragique du combat pour Villers : La nuit du 24 au 25 avril a laissé une ligne de front décousue tenue entre le bois du Monument et le bois de Hangard par une 54ème Bg anglaise épuisée. La « Division Marocaine », une des meilleure division de l’armée française, doit relever les Anglais dans la soirée du 25 avril et attaquer vers l’est, à l’aube du 26, pour dégager le sud de Villers. Les délais sont trop courts, l’opération est préparée sous le sceau de l’improvisation, les Anglais et les Français ont beaucoup de peine à coopérer. L’assaut des 4 régiments français débute comme prévu le 26 avril à 6H00 sur la route Domart-Villers et d’emblée c’est le drame. Le barrage d’artillerie fonctionne mal, les hommes sont cloués au sol par des feux croisés ennemis. La progression est dérisoire malgré des sacrifices énormes. Trois mille blessés et tués restent au sol sur les dix mille engagés… C’est un bain de sang inutile. Conclusion : A l’issue des trois jours la ligne de front retrouve approximativement les positions du début de l’attaque. Les moyens ennemis n’étaient pas suffisants pour provoquer une percée plus importante que celle qui fit illusion le premier jour. La pugnacité australienne amorça le recul du deuxième jour et la disparition des ambitions allemandes. Villers ne fut pas une grande bataille de la guerre, mais fut une bataille décisive en avril 1918. En effet, cette mêlée farouche qui dura trois jours mit un point final aux espoirs allemands de séparer les armées anglaise et française en prenant Amiens. Elle couta très cher. L’estimation des pertes est difficile. On s’accorde en général sur environ 10.600 Allemands et 12.000 Alliés. Presque un siècle plus tard les innombrables cimetières locaux, derniers témoins de cette époque tourmentée, attestent de la violence de ces combats de la fin avril i918. Abréviations utilisées : ID77 Division d’infanterie allemande N0 77 DI 8 Division d’infanterie anglaise N08. Bg15 Brigade N015 australienne.source :document PDF de : http://www.museeaustralien.com/images/file/Bataille%20Villers-Bretonneux.pdf - source COMMONS WIKIMEDIA- http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Villers-Bretonneux_24_april_1918_1.jpg Description English: A machine gun position destroyed during the Entente counterattack in the second battle of Villers-Bretonneux Date 26 April 1918 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Gun_Carrier_Villers-Bretonneux_1919_AWM_P02655.001.jpeg Description From AWM caption : Villers-Bretonneux, France. 1919. Two Australian soldiers act as escort to an unknown woman on a visit the battlefields. The Gun-Carrier tank was damaged during the Battle of Amiens in 1918. Date 1919 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:INCONNU_-_VILLERS-BRETONNEUX_-_Rue_de_la_Gare.JPG Description Français : Carte postale ancienne sans mention d'éditeur : VILLERS-BRETONNEUX - Rue de la Gare Date Vers 1918 Source Collection personnelle Author Scanné par Claude_villetaneuse | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:58 | |
| DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites…
leur présence n’est pas évoquée dans plusieurs batailles… j’ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur…
Bataille de Hamel 4 juillet 1918 source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/hamel-1918.html Lorsque l’offensive allemande vers Amiens termina à la fin d’avril 1918, les forces alliées se demandaient où les Allemands frapperaient ensuite. On demanda aux Australiens de défendre la ligne à l’est de Villers-Bretonneux d’où ils harcelèrent les Allemands entre avril et juillet 1918 en adoptant des tactiques dites de « pénétration paisible ». Il s’agissait d’agresser les patrouilles ennemies, effectuant de petits raids constants dans les lignes allemandes, saisissant les sections mal défendues de ces lignes et rendant la vie des soldats allemands en face d’eux la plus pénible possible. Durant cette période, les hauts commandements anglais et français élaboraient une nouvelle offensive qui devait être lancée à l’est de Villers-Bretonneux et dont le fer de lance au sud de la Somme devait être les Canadiens et les Australiens. Alors que ces plans étaient en cours d’élaboration, les Allemands frappèrent de nouveau contre les Français au sud. En quelques jours, ils avaient avancé leur front de plus de quarante kilomètres en direction de Paris et se trouvaient pratiquement à leur emplacement de 1914, d’où ils pouvaient frapper la ville. Les Alliés ne savaient pas quel était l’objectif précis des Allemands, étant donné que des préparatifs ennemis étaient aussi en cours pour une autre offensive dans la zone de Flandres au nord. Dans l’ensemble, on estima que plutôt que de cibler Paris, les Allemands cherchaient à attirer les réserves anglaises afin d’user les nerfs de la Force expéditionnaire britannique. Ce fut en fait une période de grande anxiété pour les Anglais et les Français – la force de frappe des États-Unis sur le champ de bataille n’était pas encore entrée en jeu et les Allemands détenaient toujours l’initiative. C’est à ce moment-là que le commandement du Corps d’armée australien fut transféré à un Australien, le lieutenant général John Monash. La première grande opération du corps sous Monash fut l’attaque d’une section de la ligne allemande qui dépassait en formant un petit saillant autour du village du Hamel, au nord-est de Villers-Bretonneux. Les préparatifs de l’attaque furent entrepris avec la méticulosité et le soin attentif qui caractérisaient Monash. La bataille de Hamel eut lieu le 4 juillet 1918 et est connue comme modèle de ce que les militaires appellent une bataille « toutes armes confondues ». En bref, cela signifie que pour soutenir l’avance de l’infanterie visant à prendre du terrain, toute une gamme d’autres armes – chars d’assaut, artillerie et mitrailleuses – ainsi que des unités de communication etc., était employée. Ces éléments devaient contribuer à monter une attaque très bien planifiée. Un certain nombre d’Américains accompagnaient les Australiens et ce n’est pas un hasard si l’attaque était prévue pour le 4 juillet, jour de l’Indépendance. Le combat au Hamel fut un brillant succès et ne dura qu’une heure et demie en tout et pour tout. Néanmoins, à certains emplacements, le feu des mitrailleuses allemandes ralentit l’avance. Le soldat de deuxième classe Henry Dalziel, 15e bataillon (Queensland et Tasmanie) armé seulement d’un revolver, se précipita vers les mitrailleurs allemands et saisit leur poste. Le caporal lancier Thomas Axford, 16e bataillon (Australie Occidentale) se servit de grenades pour anéantir un autre poste de mitrailleuses défendu par 16 Allemands. Dalziel et Axford reçurent la Victoria Cross (Croix de Victoria). Les combats au Hamel furent aussi le théâtre de la première médaille d’honneur à avoir été décernée à un membre de l’armée américaine pendant la première guerre mondiale, le caporal Thomas Pope. Le texte officiel de sa médaille précise qu’il « se précipita sur un nid de mitrailleuses, tua plusieurs membres de l’équipe avec sa baïonnette puis, enjambant son fusil, repoussa les autres jusqu’à ce que des renforts arrivent et les capturent ». Une caractéristique de la bataille du Hamel fut la performance des chars d’assaut britanniques. Les soldats australiens doutaient fort de l’utilité de ces engins depuis leur échec désastreux à Bullecourt en avril 1917. Mais ces nouveaux chars étaient plus rapides et plus aisés à manœuvrer et l’infanterie australienne pouvait travailler efficacement avec eux. L’un des commandants des chars d’assaut évoqua le fait que les Australiens ne considéraient jamais que la présence d’un char « les exonère de devoir se battre, et qu’ils tiraient un avantage immédiat de toute occasion suscitée par ces chars ». Les chars porteurs, autre innovation, transportaient du ravitaillement derrière l’avance, tâche qui incombait habituellement à des centaines de fantassins. Autre innovation, l’escadron n° 3, Corps de l’armée de l’air australienne, parachuta des munitions aux Australiens. Les Australiens subirent 1 400 victimes et les Américains inexpérimentés, qui luttèrent avec courage, perdirent 176 hommes. Tous les objectifs furent pris et plus de 1 600 Allemands capturés. Charles Bean, l’historien australien officiel, commenta en ces termes : Le résultat principal du Hamel fut que les dispositions soigneuses de Monash servirent de modèle pour pratiquement toutes les attaques ultérieures montées par l’infanterie britannique avec des chars d’assaut pendant le reste de la guerre. Charles Bean, Anzac to Amiens (L’Anzac à Amiens), Canberra, 1948, p. 462 Le Hamel, Mémorial du Corps d’armée australien Le bombardement usuel du petit matin Chars d’assaut, pigeons et balles dans l’air Récits à voir dans : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/le-hamel/index.html Source COMMONS WIKIMEDIAhttp://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hamel_%28AWM_E02690%29.jpg?uselang=fr Description American and Australian troops dug in together during the Battle of Hamel. Hamel was fought in the early morning and by a happy arrangement on what was their National Day, United States troops attacked, at battalion strength, for the first time in the British line. Their part in the operation not only made the day memorable for them, but created a great bond between the Americans and Australians. Left to right: five unidentified; Private Jamieson, 42nd Battalion; Lance Corporal Bellamy, 42nd Battalion. Date 1918 | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:58 | |
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leur présence n’est pas évoquée dans plusieurs batailles… j’ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur…
Bataille d’Amiens 8 août 1918
source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/amiens-8-august-1918.html Entre la fin mars et la fin juillet 1918, la stratégie de l’armée allemande sur le front occidental était avant tout d’insérer un étau entre les armées anglaises et françaises, puis de détruire les Anglais pour ensuite écraser les Français. Les commandants allemands étaient favorables à cette stratégie car le fait que la Russie se retirait de la guerre fournissait l’occasion de déplacer les divisions allemandes de l’est et les employer à l’ouest. Il fallait mettre cette stratégie en œuvre rapidement, avant que l’accumulation de forces américaines ne signifie que les Alliés deviennent si puissants que l’Allemagne ne pourrait jamais gagner. L’offensive allemande contre les Anglais débuta le 21 mars et jusqu’au mois de juillet, les Allemands, où qu’ils se trouvent, prirent l’initiative en cherchant à obliger les Français et les Anglais à se battre. Le 14 juillet 1918, l’armée allemande lança sa dernière grande attaque contre les Français dans la zone de la Marne, à l’est de Paris et des deux côtés de la grande ville de Reims. Les Français avaient anticipé cette stratégie et avaient une emprise légère sur leur ligne de front. Ensuite, lorsque les Allemands avancèrent, ils rencontrèrent de puissantes réserves françaises et furent repoussés. Le 18 juillet, les Français, accompagnés de divisions américaines fraîches, contre-attaquèrent. Cette avance franco-américaine repoussa l’ennemi vers son point principal de ravitaillement ferroviaire. Pris par surprise, les Allemands commencèrent à se replier, une grande offensive contre les Anglais dans les Flandres fut annulée et les renforts envoyés au sud. Ce fut là un tournant du front occidental. La grande offensive allemande avait avorté et ne fut pas reprise. L’initiative revenait maintenant aux Alliés et on décida de monter une grande attaque britannique à l’est de Villers-Bretonneux. On estimait qu’en raison du harcèlement australien constant dans cette zone, le moral des Allemands serait bas et leurs fortifications faibles. La bataille d’Amiens, qui eut lieu entre le 8 et le 11 août 1918, marqua le début de l’avance anglaise qui culminerait par l’armistice du 11 novembre 1918. Les préparatifs de la bataille comprenaient une sécurité sans précédent afin d’obtenir un effet de surprise maximum. On déplaça secrètement le Corps d’armée canadien vers la région de la Somme et il prit la tête de la moitié sud de la ligne de front australienne. Le Corps d’armée australien était concentré entre les Canadiens et la Somme alors que les Anglais tenaient la ligne au nord du fleuve. Le 8 août, aux petites heures de l’aube, l’infanterie occupa ses positions de rassemblement. Un brouillard épais s’installa et les avions invisibles qui bourdonnaient au-dessus masquèrent le bruit des chars d’assaut destinés à soutenir l’infanterie. Le brouillard était encore dense à 4 h 20 du matin lorsque le barrage d’artillerie ouvrit le feu et que l’avance débuta. Ces attaques initiales furent menées dans un brouillard épais, l’infanterie et les chars avançant dans ce qu’ils espéraient être la bonne direction. Dès 7 h 30 du matin, on avait saisi le premier objectif ; certains postes allemands furent contournés pour ensuite être attaqués par l’arrière. La plupart de l’artillerie légère allemande fut rapidement envahie et saisie. Dès 8 h 20 du matin, le brouillard commençait à s’estomper et des troupes fraîches reprirent l’avance. Charles Bean, l’historien australien officiel, décrivit la scène en ces termes : Un peu plus tard, le brouillard s’éclaircit soudain et pendant un instant tous les combattants furent témoins d’une scène étonnante : des centaines de lignes de petites sections colonnes qui avançaient en même temps – les chars d’assaut, les mitrailleuses, une batterie après l’autre, les équipiers les cheveux au vent. Charles Bean, Anzac to Amiens (L’Anzac à Amiens), Canberra, 1948, p. 471 Lorsque le brouillard se leva, les mitrailleurs allemands ouvrirent le feu sur les chars d’assaut et en mirent beaucoup hors combat, mais l’infanterie australienne continuait à avancer et envahit rapidement la plupart des mitrailleurs. Le dernier objectif de la journée, la majorité de l’ancienne ligne extérieure du système de défense d’Amiens, fut saisi. Les attaques canadiennes et françaises avaient été tout aussi réussies que celles des Australiens et 25 kilomètres de front allemand au sud de la Somme furent balayés en une victoire qui surpassait de loin les succès précédents de l’armée britannique sur le front occidental. Plus de 13 000 Allemands furent faits prisonniers et plus de 200 mitrailleuses prises. Les Français avaient capturé 3 500 prisonniers. À propos du 8 août 1918, le commandant allemand, le Général Eric von Ludendorff écrirait ultérieurement : Ce fut le jour noir de l’armée allemande dans cette guerre… Le 8 août rendit manifeste le déclin de la force de frappe [allemande]… Il fallait terminer la guerre. Ludendorff, cité par Charles Bean, Anzac to Amiens (L’Anzac à Amiens), Canberra, 1948, p. 473 L’avance continua les jours suivants, et les Australiens prirent Etinehem, Lihons et Proyart. Les victimes australiennes de l’offensive, principalement du 9 au 12 août, s’élevaient à 6 000 tués et blessés. Mille canons tonnent d’une seule voix – la route pour Lamotte-Warfusée Avec beaucoup d’élan et d’habileté – l’avancée sur la vallée de Morcourt La mort déjà empreinte sur le visage – cimetière de Heath Cemetery Récits à voir dans : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/heath-cemetery/index.html Bataille d’Amiens (1918)
Source wikipedia La bataille d’Amiens a lieu du 8 au 12 août 1918, sur le front occidental, en France. Elle fait suite aux victoires allemandes du printemps et de la seconde bataille de la Marne. Les troupes alliées pour la première fois depuis 1918 commencent à prendre l’ascendant sur les troupes allemandes. C’est la première des batailles victorieuses qui vont se succéder rapidement dans ce qui sera plus tard nommé «l’Offensive des Cent-Jours», jusqu’à l’armistice. Contexte La signature du traité de Brest-Litovsk avec l’Union soviétique permet aux Allemands de transférer des centaines de milliers d’hommes vers le front occidental. Hindenbourg et Luddendorf prévoient de lancer plusieurs offensives concrétisant cet avantage et le transformer en victoire avant l’arrivée en ligne des troupes américaines. Le 21 mars 1918, l’Empire allemand lance l’opération Michael, la première d’une série d’attaques par lesquelles il se propose de percer les lignes alliées en plusieurs endroits du front occidental. L’Opération Michael a pour but de couper le front en deux en perçant l’aile droite de la Force expéditionnaire britannique pour repousser ces derniers vers les ports et les troupes françaises vers Paris. Après des succès initiaux, l’offensive s’enlise devant Arras. Un dernier effort est tenté contre la ville d’Amiens, nœud ferroviaire vital, mais l’avance est arrêtée à Villers-Bretonneux le 4 avril par les Australiens appuyés par toues les unités disponibles amenées tant bien que mal1. À l’issue de l’Offensive Marne-Reims, les Allemands ont perdu leur supériorité en effectifs et leurs troupes sont épuisées. Foch, qui commande en chef les troupes alliées, ordonne une contre-offensive qui aboutit à la deuxième bataille de la Marne. Les Allemands, se rendant compte que leur position est intenable, se retirent de la Marne vers le nord. Foch décide alors de faire passer les Alliés à l’offensive2. Champ de Bataille Le champ de bataille s’étend de la ville d’Albert à la ville de Montdidier. La 4e armée britannique du général sir Henry Rawlinson est répartie sur 25 km de front, elle est formée de 7 divisions et de 4 division de réserve. Les troupes anglaises se trouvent entre les villes d’Albert et le canal de la Somme reliant Amiens à Péronne. Entre le canal et la ligne de chemin de fer entre Amiens et Roye se trouvent les Australiens du lieutenant-général John Monash et les Canadiens. Au sud de la ligne de chemin de fer se trouve la Ire armée française du général Eugène Debeney, elle est formée de 8 divisions et de 4 divisions de réserve. La IIe armée du général Georg von der Marwitz est déployée entre la ville d’Albert et le canal de la Somme, elle est formée de 10 divisions et de 4 divisions de réserve. Au sud du canal, est placée la XVIIIe armée du général Oskar von Hutier formée de 12 divisions et de 4 divisions de réserve. Déroulement de la bataille Le corps expéditionnaire britannique du maréchal sir Douglas Haig dirige l’offensive qui deviendra la bataille d’Amiens. L’attaque est destinée à libérer une large partie de la ligne de chemin de fer entre Paris et Amiens, occupée par les Allemands depuis l’opération Michael, menée au mois de mars. L’offensive est déclanchée à 4h20 du matin et doit avancer méthodiquement sur un front de 25 km. L’attaque est précédée par un bref barrage et plus de 400 tanks, survolés par de nombreux avions, ouvrent l’avancée des 11 divisions britanniques engagées dans la première phase de l’assaut. Du côté français, les moyens mis en œuvre sont plus faibles, la 1re armée française déclenche une préparation d’artillerie de 45 minutes avant le début de l’attaque. L’attaque franco-britannique est un énorme succès. Au soir du 8 août, la nouvelle ligne de front passe par les villages de Chipilly, Harbonnières et Beaucourt-en-Santerre soit 12 km plus à l’est. Les troupes françaises quant à elles progressent de 8 km à l’intérieur des ligne allemandes et atteignent les villages de Villers-aux-érables et La-Neuville-Sire-Bernard. Le comportement de l’armée allemande est inquiétant, certaines unités en première ligne ont simplement fui les combats sans opposer beaucoup de résistance, d’autres, quelque 15 000 soldats, se sont rapidement rendus et 2000 pièces d’artillerie ont été capturées. Le lendemain, de nombreux autres soldats allemands sont faits prisonniers. Quand la nouvelle parvient au général Ludendorff, chef d’état major général adjoint, il qualifie le 8 août de «jour noir de l’armée allemande». Le 10 août, la bataille d’Amiens évolue vers le sud du saillant tenu par les Allemands. La Ire armée française se dirige sur Montdidier, elle force les Allemands à abandonner la ville et permet la réouverture de la ligne ferrée Amiens-Paris. Bilan Les résultats de la bataille d’Amiens du 8 août sont les importants depuis le début de la guerre pour l’armée britannique. À partir du 12 août, la résistance allemande se fait de plus en plus forte, la première phase de l’offensive arrive à son terme. Cependant, la défaite allemande est nette. Les pertes allemandes s’élèvent à 40 000 hommes tués, blessés et 33 000 prisonniers. Les pertes françaises et britanniques totalisent 46 000 soldats http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:8th_August_1918_%28Will_Longstaff%29.jpg Description English: 8th August, 1918 (oil-on-linen, 107 cm x 274 cm, 1918-1919) by Will Longstaff, Australian official war artist. Depicts a scene during the Battle of Amiens. The view is towards the west, looking back towards Amiens. A column of German prisoners of war being led into captivity. Meanwhile horse-drawn artillery are advancing to the east. Date 1918-1919 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Battle_of_Amiens_Hundred_Days_Offensive.jpg?uselang=fr Description Battle of Amiens from the Hundred Days Offensive in World War One. Author/Source The Department of History, United States Military Academy (cropped from this image) http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Capturedgermanartillery.JPG?uselang=fr Description A German M96nA artillery piece, captured by Australian troops on August 8, 1918, during the Battle of Amiens (the plaque should properly read « Warfusée », not « Warfuse »). Currently on display at a war veterans’ home in Collaroy Plateau, Sydney, Australia. Date Source Photographed by DO’Neil Auteur User DO’Neil on en.wikipedia http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Caron_-_AMIENS_bombard%C3%A9_-_La_rue_Fran%C3%A7ois-Delavigne.JPG?uselang=fr Description Français : Carte postale ancienne éditée par Léon Caron : AMIENS BOMBARDÉ – La rue François Delavigne Date 1914-1920 Source Collection personnelle Auteur Scanné par Claude_villetaneuse http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Eisenbahngeschuetz_Bruno.jpg?uselang=fr Description English: A camouflaged 28 cm German railway gun reputedly known to its German crew as Bruno. The barrel was originally designed as a naval gun but was converted in 1917 for use as a railway gun. It was built by Fr Krupp of Essen and weighed 188 tonnes. The weight of a projectile was 302 kilograms. It was captured by Australian troops from 31st Battalion on 8 August 1918 at Harbonnieres near Amiens, France and was generally known thereafter as the Amiens Gun. After the First World War, the railway gun was shipped to Australia and it was stored on a siding at the Canberra railway station. During the Second World War the barrel, bogies and roof section were removed and the carriage was taken to the Proof and Experimental Establishment at Port Wakefield, SA, as a test bed for large calibre naval guns. The bogies were taken to Bandiana military base near Albury, NSW. The carriage and bogies were scrapped and disposed of during the 1960s. The barrel and roof section are all that remain, and these are now part of the National Collection held by the Australian War Memorial. The man standing in front of the railway gun, is the father of the donor of this image, Mr Brown senior. Deutsch: In der Schlacht von Ameins 1918 erbeutetes deutsches Eisenbahngeschütz « Bruno ». Aufgenommen in Australien am Bahnhof von Canberra, wo es ausgestellt war. Date ca. 1930s – 1940s Source http://cas.awm.gov.au/item/P05327.001 Auteur Sammlung Mr Brown senior. | |
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| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 00:59 | |
| DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites… leur présence n’est pas évoquée dans plusieurs batailles… j’ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur…
Mont St Quentin – Péronne 31 août – 2 septembre 1918source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/mont-st-quentin-peronne-1918.html La grande offensive allemande du printemps et du début de l’été 1918 avait pris fin dès le début du mois d’août. Les Alliés – les forces anglaises, françaises et américaines – maintenant prêts à passer à l’attaque – et les Anglais attaquèrent à l’est d’Amiens le 8 août 1918. Lors de la bataille d’Amiens, les forces britanniques, avec les Corps d’armée australiens et canadiens placés à l’avant-garde sud du fleuve de la Somme, repoussèrent les Allemands sur près de deux kilomètres en une journée, distance qui aurait été inconcevable à l’époque de l’ancienne guerre des tranchées de 1915-17. Commença alors une période parfois qualifiée de « Cent jours », du début d’août jusqu’à l’armistice du 11 novembre, qui signala la fin des combats. À la fin de cette période, toutefois, la résistance allemande durcissait sur la ligne alors que les leaders du pays cherchaient à faire la paix. Les cinq divisions du Corps d’armée australien étaient sous le commandement du lieutenant général Sir John Monash qui avait été fait chevalier par le Roi Georges V après le grand succès remporté à la bataille d’Amiens. Pour les hommes des Forces armées impériales australiennes (AIF) les « Cent jours » furent une période d’avances presque constantes. Une série d’opérations, débutant par Amiens le 8 août, les amena de Villers-Bretonneux à travers les terres hautes de la Somme (une région nommée Santerre) jusqu’à un petit village à l’est de Péronne du nom de Montbrehain, soit une distance de 35 kilomètres environ. Bien que qualifiée de période de victoire contre les Allemands, le coût en victimes, morts et blessés fut très élevé et dès la fin du mois d’août la plupart des unités de combat australiennes qui allaient au combat étaient fortement sous-représentées. Charles Bean, l’historien australien officiel, écrivait : « …on reconnaissait que, depuis mars 1918, la plupart des divisions australiennes avaient été poussées à leurs limites. » Entre le 9 et le 31 août, tout en avançant, les Australiens menèrent plusieurs combats dont le nom est quasiment tombé dans l’oubli – Lihons, Etinehem, Chuignes, Herleville et Bray. Dès le 29 août, les Forces armées impériales australiennes (AIF) avaient atteint le grand coude du fleuve de la Somme en face de l’ancienne ville de Péronne. Les soldats étaient épuisés après plusieurs journées de marche et de durs combats contre un ennemi qui était encore loin d’être vaincu. Monash décida alors de les pousser encore davantage et de prendre Mont St Quentin et Péronne. Charles Bean, l’historien australien officiel, écrivit : [Monash] estima qu’il pourrait peut-être surprendre l’ennemi en transférant l’essentiel de ses soldats au versant nord de la Somme et en les précipitant vers les hauteurs de St Quentin, la clé reconnue de cette position, qui s’élevaient à trois kilomètres du coude du fleuve et surplombaient la vieille ville de Péronne avec ses tourelles, ses remparts et sa douve. Charles Bean, Anzac to Amiens (L’Anzac à Amiens), Canberra, 1948, pp. 479–480 Pendant la soirée du 30 août, les Australiens de la deuxième division, qui le matin suivant allaient tenter de prendre le Mont St Quentin, traversèrent la rive nord de la Somme pour se mettre en position. Ils n’atteignirent la ligne de départ que tard dans la nuit. Après deux jours de mouvements et douze heures de combat, on donna aux troupes une ration de rhum, contrairement à la pratique australienne habituelle de ne la donner qu’après un combat. « Jamais ce rhum n’avait-il été aussi bienvenu », écrirait Charles Bean. À 5 h du matin le 31 août 1918, avec le soutien de l’artillerie, deux bataillons australiens fortement sous-représentés se lancèrent à l’assaut de Mont St Quentin, poussant des cris sauvages « tels des bandits de brousse » pour déguiser la faiblesse de leurs effectifs. Les pelotons hurlants tombèrent vite sur des foules d’Allemands à l’air déroutés qui ne tardèrent pas à se rendre – de fait très souvent on n’eut qu’à les pousser vers l’arrière les mains levées, puisqu’ils avaient délaissé leurs mitrailleuses au sol. Ils appartenaient à l’une des meilleures divisions de l’armée allemande qu’on venait d’envoyer relever la garnison débordée. « Tout se produisit en un éclair », précisa l’historien d’une des unités allemandes « et nous fûmes pris de court avant même d’avoir tiré un seul coup de feu, » Les Australiens continuèrent leur charge et, quand ils atteignirent la principale ligne des tranchées allemandes, le versant de la colline devant eux était couvert de soldats ennemis qui s’échappaient par les deux épaulements de la colline. À l’arrière, d’autres Australiens traversèrent la Somme au moyen d’un pont que les ingénieurs australiens avaient sauvé et réparé. Toutefois, sur le Mont St Quentin, les Australiens qui étaient peu nombreux ne purent maintenir leurs gains et les réserves allemandes repoussèrent les troupes éparpillées du sommet de la crête. Pour un écrivain allemand, c’était là la preuve « que même de bonnes troupes australiennes n’étaient nullement invincibles si on les attaquait avec force ». Mais les Australiens tinrent bon juste en dessous du sommet, le reprirent le lendemain et le tinrent solidement. Le même jour, le 1er septembre 1918, les forces australiennes rompirent les défenses de Péronne et prirent une grande partie de la ville. Le lendemain, elle tomba complètement entre les mains australiennes. Pendant ces trois journées, sans chars d’assaut ni barrage de protection, les Australiens – au prix de 3 500 hommes – frappèrent un coup décisif à cinq divisions allemandes et causèrent un repli allemand généralisé vers la ligne Hindenburg. La prise de Mont St Quentin et de Péronne a toujours été considérée comme l’un des plus grands exploits des Forces armées impériales australiennes (AIF) sur le front occidental et le fait que sept Victoria Crosses (Croix de Victoria) furent décernées à des Australiens le 1er et le 2 septembre 1918 témoigne de l’intensité des combats. Mont St Quentin, Monument aux morts de la deuxième Division australienne
Faits d’armes les plus glorieux Clé de toute la position ennemie Un homme jusqu’au bout des onglesRécits à voir dans : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/mont-st-quentin/index.html . Bataille du mont Saint-Quentin source WIKIPEDIALa bataille du mont Saint-Quentin est une bataille sur le front de l'Ouest pendant la Première Guerre mondiale. Dans le cadre des contre-offensives alliées sur le front occidental à la fin de l'été 1918, le corps australien (en) traverse la Somme dans la nuit du 31 août et brise les lignes allemandes au mont Saint-Quentin et à Péronne. Le commandant de la quatrième armée britannique (en), le général Henry Rawlinson, décrit les avancées australiennes du 31 août au 4 septembre comme le plus grand exploit militaire de la guerre2. Pendant la bataille, les troupes australiennes ont pris d'assaut, saisi et conservé la hauteur stratégique du mont Saint-Quentin surplombant Péronne, une position défensive pivot allemande sur la ligne de la Somme. Contexte Les Alliés poursuivent les Allemands et le plus grand obstacle pour franchir la Somme est le mont Saint-Quentin qui est situé dans un méandre du fleuve, dominant les alentours. Le « mont » fait seulement 100 mètres de haut, mais est une des clés de la défense allemande de la ligne de la Somme et le dernier bastion allemand. Il domine la Somme à environ 1 500 mètres au nord de Péronne. Son emplacement en fait un point d'observation idéal et stratégiquement, les défenses de la colline gardent les approches nord et ouest de la ville3. Les forces australiennes font face au 51e corps allemand, une partie de la 2e armée, dirigée par le général Max von Boehn. Selon l'historien officiel australien Charles Bean (en), « les archives allemandes montrent que le 51e corps avait anticipé l'offensive [...] Les divisions de la ligne de défense furent ordonnées d'augmenter leur profondeur et les divisions de contre-attaque de « tenir » »4. Bean établit que le 51e corps commande la cinquième division royale bavaroise (en), la première division de réserve (en) et la 119e division d'infanterie (en). Le 94e régiment d'infanterie (en) qui fait partie du quatrième corps de réserve (en) participe également à la bataille L'offensive est planifiée par le général John Monash, qui prévoit un assaut frontal à risqué qui nécessite que la deuxième division australienne (en) traverse une série de marais pour attaquer les hauteurs. Ce plan échoue car les troupes d'assaut n'arrivent pas à traverser les marais. Malgré ce premier échec, Monash réussit à emporter la seule bataille entreprise par les Australiens sur le front occidental qui aie eu des conséquences5. Les Australiens de la deuxième division traversent la Somme dans la soirée du 30 août. Le 31 août à 5 heures du matin, deux bataillons australiens appuyés par l'artillerie donnent la charge sur le mont Saint-Quentin. Les Allemands se rendent rapidement et les Australiens continuent jusqu'à la principale tranchée ennemie. À l'arrière, leurs camarades traversent la Somme par un pont que leurs ingénieurs ont sauvé et réparé. Les réserves allemandes arrivent tout de même à regagner la crête car les Australiens sont incapables de conserver leur avance. Toutefois, ils tiennent leurs positions juste en dessous du sommet qui est reconquis le lendemain et solidement tenu. Ce 1er septembre également, les forces australiennes font irruption dans Péronne et prennent la majeure partie de la ville qui tombe entièrement entre leurs mains le lendemain. En trois jours, les Australiens perdent 3 000 hommes mais causent un repli général des Allemands jusqu'à la Ligne Hindenburg6. Conséquences Avec le recul, Monash fait reposer le succès de l'opération sur la bravoure de ses hommes, la rapidité avec laquelle le plan a été réalisé et l'audace même de la tentative. Dans son ouvrage Australian Victories in France (en français Victoires australiennes en France), Monash rend hommage au commandant de la deuxième division, le major-général Charles Rosenthal (en), qui était en charge de l'opération. Mais Monash et son équipe fût responsable de la conception du projet et de l'élaboration des plans7. La victoire des Alliés lors de la bataille du mont Saint-Quentin porte un rude coup à cinq divisions allemandes, y compris la deuxième division d'élite de gardes (en). Comme la position domine une grande partie du terrain à l'est du mont Saint-Quentin, cela garantit que les Allemands ne seront pas en mesure d'arrêter les alliés à l'ouest de la ligne Hindenburg, d'où ils avaient lancé leur offensive au printemps. 2 600 prisonniers sont faits pour un coût d'un peu plus de 3 000 pertes1. Les soldats suivants ont reçu la Victoria Cross pour leur rôle dans la bataille : Albert David Lowerson (en) du 21e bataillon, originaire de Myrtleford (en) dans le Victoria. Robert MacTier (en) du 23e bataillon, originaire de Tatura dans le Victoria. Edgar Thomas Towner (en) du deuxième bataillon de mitrailleurs, de Blackall dans le Queensland. Notes et références (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of Mont Saint-Quentin » (voir la liste des auteurs) ↑ a, b et c (en)Bean 1942, p. 873-874 ↑ (en)Australian War Memorial ↑ (en)The Battle for Mont St. Quentin : 31 August 1918 - 3 September 1918 ↑ (en)Bean 1942, p. 905 ↑ (en)Fidge 2003 ↑ Mont St. Quentin – Péronne : 31 août – 2 septembre 1918 ↑ (en)Serle 1949 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Extrait_du_canevas_de_tir_britannique_France_Sheet_62C_N.W_du_8_janvier_1917.jpg?uselang=fr Description Français : Extrait du canevas de tir britannique "France Sheet 62C N.W" du 8 janvier 1917-échelle 1/20000ème En rouge, les positions alliées; en bleu, les positions allemandes. Date 1917 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:21e_bataillon_australien_au_mont_Saint-Quentin_1er_sep_1918.png?uselang=fr Description Français : Le 21e Bataillon (Victoria) avançant durant l’attaque du Mont St Quentin, France, 1er septembre 1918. [AWM E03104] Date 1er septembre 1918 Source http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/mont-st-quentin/mont-st-quentin.html Auteur photographe inconnu, Department of Veterans' Affairs and Board of Studies NSW http://commons.wikimedia.org/wiki/File:24e_bataillon_australien_au_mont_Saint-Quentin_1er_sep_1918.png?uselang=fr Description Français : Membres du 24e Bataillon (Victoria) dans une tranchée, attendant la levée du barrage d’artillerie avant l’attaque renouvelée sur Mont St Quentin, France, 1er septembre 1918. [AWM E03138] Date 1er septembre 1918 Source http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/mont-st-quentin/mont-st-quentin.html Auteur photographe inconnu, Department of Veterans' Affairs and Board of Studies NSW http://commons.wikimedia.org/wiki/File:MountStQuentinByArthurStreeton.jpg?uselang=fr Artiste Arthur Streeton (1867–1943) link={{subst:Arthur Streeton}} Titre Mount St Quentin Date 1918 Technique/matériaux huile sur toile Lieu actuel Melbourne Museum http://commons.wikimedia.org/wiki/File:MontStQuentinLeistAWMart02929.jpg?uselang=fr Description Capture of Mont St Quentin, painting (oil on canvas) by Fred Leist (1878 - 1945). See Battle of Mont St. Quentin 31 August - 3 September 1918. Date 1920 | |
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Bastion extérieur Bellenglise de la ligne Hindenburg - Canal de St Quentin 18 septembre 1918 source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/hindenburg-outpost-line-bellenglise-1918.html Pendant le mois d’août et le début du mois de septembre 1918, l’armée allemande du front occidental opérait un retrait suite à une succession d’attaques alliées. À partir du 8 août, les armées de la Force expéditionnaire anglaise avancèrent depuis une ligne située entre Arras au nord et le point de rencontre avec les forces françaises au sud de Villers-Bretonneux. Dès le 2 septembre, les Allemands avaient évacué leurs points forts du coude de la Somme à Mont St Quentin et Péronne et se repliaient vers les anciennes positions de la ligne Hindenburg de mars 1917. Pour les Alliés, l’assaut et la prise de ces défenses représentaient l’étape logique suivante. S’ils réussissaient, ils obligeraient ainsi les Allemands à céder encore davantage du territoire français dont ils s’étaient emparé en 1914, mais la plupart des commandants alliés étaient d’avis que la guerre durerait jusqu’en 1919 et ne prendrait fin que lorsque les forces américaines en Europe se trouveraient au zénith de leur puissance. Le 18 septembre 1918, les premières et quatrièmes divisions australiennes attaquèrent l’aile avant de la ligne Hindenburg. Celle-ci portait le nom de « bastion extérieur de la ligne Hindenburg ». Cette ligne comprenait d’anciennes tranchées anglaises sur trois lignes que le commandement allemand avait décidé d’incorporer aux défenses de la ligne Hindenburg. Au moyen de tactiques de patrouille agressives nommées « pénétration paisible », les Australiens prirent la première de ces lignes le 11 septembre. La deuxième et la troisième ligne, trop bien défendues pour succomber à ces tactiques, nécessitèrent une attaque de grande envergure. Le cabinet de guerre britannique s’inquiétait des lourdes pertes que l’attaque de la ligne Hindenburg pourrait causer mais le commandant de la Force expéditionnaire anglaise, le maréchal d’Angleterre Sir Douglas Haig, estima que l’attaque des « anciennes lignes britanniques mettrait à l’épreuve le moral de l’armée allemande et aiderait à déterminer s’il était sage d’attaquer la véritable ligne Hindenburg, au-delà. » Le 18 septembre, la pluie tombait lorsque les forces anglaises et australiennes s’avancèrent à leur position de départ. Le barrage d’artillerie, qui avait débuté à 5 h 20 du matin, était estimé par beaucoup comme étant le plus lourd qu’ils aient connu. Malgré un brouillard dense, l’infanterie attaquante put maintenir sa direction et de nombreux Allemands furent dépassés dans le brouillard et coupés des leurs. Le sergent Maurice Buckley, 13e bataillon (Nouvelle-Galles du Sud) qui tirait une mitrailleuse Lewis de la hanche, se précipita sur deux bastions extérieurs ennemis qui ralentissaient l’avance. Lorsque le commandant du peloton signala un poste allemand doté d’une mitrailleuse de campagne et d’un mortier de tranchée, le sergent Buckley, demandant à sa section de le suivre, attaqua le poste en tirant des jets rapides de sa mitrailleuse Lewis. Il neutralisa un poste de mitrailleuse puis, se déplaçant à travers le terrain sous les tirs des mitrailleuses ennemies, en élimina un autre. Il tira ensuite dans l’entrée d’un abri et captura 30 Allemands qui appartenaient à un quartier général de bataillon allemand. Pour sa bravoure, il fut décoré de la Victoria Cross (Croix de Victoria). À 8 h 30 du matin, la deuxième phase de l’assaut débuta. Soutenus par un barrage d’artillerie roulant qui comprenait des obus à fumée, mais sans le concours du brouillard qui s’était déjà dissipé, les Australiens attaquèrent les emplacements où les anciennes lignes anglaises et les lignes des bastions extérieurs allemandes étaient proches les unes des autres, atteignant leurs deuxièmes et troisièmes objectifs avant 10 h 30 du matin. Cependant, dans le secteur de la quatrième division, les anciennes lignes anglaises et les lignes des bastions extérieurs des Allemands étaient situées sur des crêtes distantes de 1 500 mètres. Les troupes de l’aile sud traversèrent la vallée ouverte entre les deux mais furent arrêtées par les bastions extérieurs de la ligne Hindenburg elle-même, qui étaient puissamment défendus et protégés par des barbelés denses. À 23 h, avec le concours d’un bref et violent orage et d’un barrage d’artillerie, le 46e bataillon (Victoria) passa au travers des barbelés et saisit son troisième objectif, capturant 550 Allemands. Au même moment, le 14e bataillon (Victoria) se lança dans ces mêmes tranchées depuis une position plus au nord. Les troupes de l’aile nord de la quatrième division avaient fait usage des tranchées prises pour se mettre en position et tirer des grenades, saisissant ainsi leur troisième objectif. Ces succès permirent aux Australiens de gagner les hauteurs donnant sur le village de Bellicourt et le Canal St Quentin. Ils avaient avancé jusqu’aux défenses principales de la ligne Hindenburg. Le 18 septembre 1918, les Australiens capturèrent 4 300 prisonniers et 76 mitrailleuses avec des pertes de 1 260 hommes. Ils avaient effectué une percée bien plus loin que les forces britanniques sur leurs flancs pour montrer combien les défenses de Hindenburg étaient vulnérables. Cela encouragea les Anglais à continuer et monter une attaque de grande envergure sur ce qu’on considérait jusqu’alors comme la position défensive la plus impressionnante de l’ennemi sur le front occidental. De concert avec les succès français et américains plus au sud, il semblait dorénavant possible que la guerre puisse être achevée avec succès avant l’hiver de 1918-1919. pour une meilleure lecture de cet article, je vous ai traité, transcrit le texte : La PRESSE du 19 SEPT 1918 Les Troupes Franco-Britanniques à l'assaut de la Ligne Hindenburg LE DÉVELOPPEMENT DE L'ACTIONextrait de : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k599421z De M. W.Beach Thomas, avec l'armée britannique, 18 Septembre. Un court et violent ouragan d'obus de toutes natures, annonça en matin, à l'aube, la nouvelle phase de la bataille qui débuta le 8 août, par le galop des hommes, des tanks et de la cavalerie. Beaucoup des m^mes troupes australiennes et anglaises qui brisèrent alors la ligne allemande et qui, continuellement ont poursuivi et combattu les arrière-gardes, ont donné, ce matin, l’assaut à de très solides forces ennemies, jetées dans la mêlée pour nous tenir à distance de la ligne Hindenburg. L’assaut Sous le couvert d’un large barrage d’une douzaine de milles d’étendue, l’assaut se déclencha sur 12 miles et plus en y comprenant les Français. Il s’attaqua à la crête qui se trouve en face de la ligne Hindenburg et la commande. L’ennemi tenait notre ancienne ligne de front à l’aide d’une certain nombre de nids, qu’il construisait depuis une semaine en deux et et qu’il édifiait et édifiait encore, avec énergie redoublée, depuis un jour ou deux. Sa situation était forte pour les deux rasions suivantes : les tranchées qui la sillonnaient, et le fait d’être placé sur des positions délibérément choisies et scientifiquement dissimulées derrière la ligne la plus achevée que l’on ait jamais vue dans une guerre défensive. Si les positions pouvaient défendre les hommes au lieu que ce soit le contraire, nos chances eussent été bien minces. Barrage ennemi. L’ennemie, dans la crainte de perdre ses canons, crainte fort justifiée avait multiplié sans arrêt son canon à tir rapide et longue portée. Il l’utilisa aujourd’hui à un tir de barrage déclenché à une distance de 8 à 10 miles peut-être entre le pièce et l’éclatement des projectiles. Aussi, les blessés par obus, rares jusqu’ici, 90 pour cent des nôtres l’ayant été par mitrailleuses jusqu’ici, furent-ils en plus grande proportion. Tout le jour, le feu fut violent et sur l’infanterie en marche et sur les lignes d’approche ; mais nos hommes imperturbables, affrontèrent cette résistance pour la refouler. Nos artilleurs, de l’avis unanime, furent merveilleux. Quelques allemands, dès l’ouverture de notre tir de barrage, accoururent vers nous, se trouvant plus en sécurité de notre côté. La pluie de mit à tomber bientôt, gênant nos aviateurs.La marche devint pénible. L’attaque se développe L’attaque s’étendit sans interruption, de Pexières au nord, à Hoinon, au sud, où se fait notre jonction avec les Français, qui livrèrent quelques des combats les plus fougueux de la journée. Nous avançâmes plus ou moins directement sur le versant des crêtes en face de la ligne Hindenburg, et, à très faible distance de celle –ci, mais, les villages, les voies et la grande différence dans la qualité des troupes firent de cette bataille, une bataille irrégulière. Les tanks s’élancèrent contre des places spéciales, témoignant des préférences pour les ouvrages en briques et en mortier ; mais, ce fut surtout une lutte d’artillerie où la valeur personnelle donnait la victoire. La coopération française. A l’extrémité sud, les Français, côte à côte avec une unité anglaise, eurent d’abord à livrer un combat violent. Ils prirent d’assaut, de commun avec les nôtres, le terrain élevé et bien défendu entre Hoinon et Savy. Aujourd’hui ils eurent à affronter un déluge de balles de mitrailleuses parties du bois de Savy, à 2 miles et demi à l’ouest de Saint Quentin, ainsi qu’à l’est et au nord de Hoionon. La résistance fut vive au sud-est de Le Verguier et au moulin voisin d’où l’on tira 200 prisonniers. Plus au nord, Hargicourt, Ronsoy et Epehy, réputés pour être fortifiés et solidement occupés, donnèrent raison à cette opinion par une défense puissante, quoique vaine, des troupes alpines. Templeux, Hargicourt, Ronsoy et Pegières furent assaillis directement et, de bonne dans la matinée, ces villages étaient entre nos mains. Epehy constituait une forteresse compliquée. Son cœur se composait de différentes forteresses en morceaux de briques cachant la grande quantité habituelle de mitrailleuses, et la place tint longtemps après que nous eûmes enlevé les lisières et même le terrain à l’est. La canonnade allemande se perpétua, violent, car l’ennemi possède peut-être l’artillerie la plus forte de toutes ses concentrations dans et aux environs de cambrai et de Saint Quentin. Les prisonniers. L’ennemi possédait également, une ligne continue de tranchés de grande solidité surtout auprès de Fresnoy, où pendant les jours de mauvais visibilité, il creusait avec l’énergie teutonne. Pourtant, avant la soirée, la 4eme armé avait cueilli 9 000 prisonniers. Villeret est à nous, ainsi que presque tout l’éperon important au devant de Le Verguier, connu sous le nom de ferme de l’Ascension, où la lutte fut chaude.Les Allemands auraient des morts à grand nombre, beaucoup de garnisons s’étant battues jusqu’au dernier. article extrait de : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k599421z | |
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La ligne Hindenburg et Montbrehain 27 septembre – 5 octobre 1918 source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/hindenburg-line-montbrehain-1918.html Dès la fin de septembre 1918, l’alliance des Pouvoirs Centraux – les empires allemands et austro-hongrois, l’empire ottoman et la Bulgarie – étaient en difficulté. Sur le front occidental, l’armée allemande se repliait depuis le début d’août, suite à l’échec de ses grandes offensives du printemps et de l’été visant à rompre les lignes anglaises et françaises. Une offensive alliée en Bulgarie avait poussé ce pays vers la table de négociation. Les Austro-hongrois s’étaient également renseignés discrètement sur la possibilité d’une paix séparée et les forces ottomanes (turques) étaient en difficulté au Moyen-Orient. Le 29 septembre 1918, les commandants suprêmes allemands décidèrent également de rechercher un armistice. Ils subissaient des revers militaires et étaient sous pression chez eux. Le blocus naval allié avait causé de graves pénuries alimentaires pour la population civile et les membres du Reichstag (Parlement allemand) dont jusqu’alors on n’avait tenu aucun compte exigèrent plus de contrôle démocratique du pays après douze mois de gouvernement quasi-militaire. Lorsqu’un nouveau Chancelier, le Prince Max Von Baden, fut nommé le 1er octobre 1918, les leaders démocratiques du Reichstag furent renseignés par un porte-parole militaire : [L’] armée était suffisamment puissante pour tenir contre ses ennemis pendant plusieurs mois à venir… chaque jour amène notre ennemi plus près de son but, et le rendra moins disposé à faire une paix avec nous qui soit tolérable. De ce fait, il ne faut pas perdre de temps [pour rechercher un armistice]. Major Bussche, in J H Johnson, 1918, The Unexpected Victory (La Victoire inattendue), Londres, 2000, p. 147 Alors que ces événements politiques dramatiques se déroulaient en Allemagne, sur toute la longueur du front occidental, les positions allemandes étaient sujettes aux attaques des troupes alliées. Le 26 septembre, les Américains commencèrent une frappe au sud en direction de Sedan. Le 27 septembre, les Anglais et les Belges commencèrent à pousser vers Ghent en Belgique. Le 28 septembre, d’autres armées anglaises et françaises attaquèrent dans le nord de la France. Il était prévu que les Australiens attaquent la ligne Hindenburg puissamment défendue sur un pont terrestre d’une largeur de six kilomètres entre Bellicourt et Vendhuille où le Canal St Quentin passait sous terre par un tunnel. Pendant deux jours, un bombardement d’artillerie précéda l’attaque. Après près de deux mois de combats continus, les effectifs des unités australiennes étaient affaiblis, un bataillon moyen ne disposant plus que de 300 hommes en état de se battre. Les Australiens étaient renforcés par des troupes américaines enthousiastes mais inexpérimentées dont les effectifs étaient trois fois plus importants que ceux des Australiens épuisés. Les Américains reprirent les secteurs gauches et droits, les Australiens restant au centre. Deux cent dix officiers et soldats australiens aidaient les Américains qui devaient attaquer la ligne Hindenburg principale sur le terrain situé au-dessus du tunnel et la deuxième ligne (Le Catelet), un kilomètre et demi plus loin. Les soldats australiens devaient ensuite passer au travers des Américains et poursuivre l’attaque pendant trois ou quatre kilomètres supplémentaires en traversant la troisième ligne (Beaurevoir). Deux jours avant l’attaque principale, l’assaut préliminaire des Américains échoua. On rapporta que les troupes américaines étaient toujours au devant de l’assaut, et on annula donc le barrage roulant du 29 septembre. Des chars supplémentaires furent alloués aux Américains qui tentèrent d’atteindre la ligne de départ afin d’entreprendre l’attaque principale à l’heure prévue. Le 29 septembre, au lever du jour, les deux divisions américaines attaquèrent dans un brouillard épais rendu plus dense encore par la fumée mais les soldats ne purent trouver leur chemin à travers le brouillard et étaient aussi gênés par l’absence de bon nombre de leurs officiers. Ceux qui participaient à l’attaque furent rapidement blessés ou tués et, après avoir pénétré certaines parties de la ligne de front ennemie, les soldats furent repoussés ou isolés et coincés par des contre-attaques allemandes. Les divisions australiennes qui s’élançaient à 9 h du matin pour la deuxième étape essuyèrent des tirs de mitrailleuses depuis la gauche avant même qu’ils n’atteignent la ligne des bastions extérieurs de Hindenburg, et depuis la droite juste avant Bellicourt. On refusa d’abord le soutien de l’artillerie car on supposait à tort que les Américains les devançaient. En trois jours de bataille acharnée armés de mitrailleuses Lewis et de grenades, les Australiens prirent les deux premières lignes allemandes qui avaient été les objectifs des Américains. Le 3 octobre 1918, les troupes australiennes traversèrent le dernier système défensif de la ligne Hindenburg, c'est-à-dire la troisième ligne (Beaurevoir). Deux jours plus tard, les Australiens s’emparèrent du village de Montbrehain dans un combat qui s’avéra coûteux. Ce furent là les derniers combats d’infanterie menés par des soldats australiens sur le front occidental. Les cinq divisions australiennes furent retirées pour pouvoir se reposer et repartirent de nouveau à l’assaut le long de la ligne le 11 novembre 1918, jour où l’armistice fut déclaré. Les derniers Australiens qui se battaient sur le front occidental furent les hommes du Corps de l’armée de l’air australienne et quelques unités d’artillerie. Alors que les combats tiraient à leur fin, il restait à l’Australie à assumer une guerre qui avait coûté plus de 61 000 hommes. Parmi eux, 46 000, soit 75 % , reposaient dans le sol de la France et de la Belgique et 18 000, soit 39 %, ne furent jamais retrouvés pour qu’on puisse les enterrer, ou, si on les retrouvait, n’étaient pas identifiables. Ce sont là des statistiques poignantes surtout lorsqu’on pense que la Deuxième Guerre Mondiale, pour terrible qu’elle fût, ne coûta que 39 000 morts à l’Australie qui étaient répartis entre les trois sections armées. D’un point de vue militaire, l’Australie jouissait à la fin de la guerre d’une excellente réputation et, conjointement avec les forces des autres protectorats de l’Empire Britannique tels que le Canada et la Nouvelle-Zélande, les Australiens étaient considérés comme figurant parmi les meilleures troupes de combat de la Force expéditionnaire britannique. Charles Bean, l’historien australien officiel, en était certainement convaincu et résuma la contribution australienne à la cause alliée en ces termes : Il n’y a aucun doute – bien que leurs familles en Australie aient peiné d’abord à le croire – que l’allant et le talent des soldats de la Force impériale australienne, et notamment de l’infanterie, eurent un impact tangible sur les résultats de la campagne pendant la dernière année de combats en France, comme ce fut aussi le cas pour les autres forces des protectorats. Charles Bean, Anzac to Amiens (L’Anzac à Amiens), Canberra, 1948, p. 494 En France et en Belgique, malgré la contribution de l’artillerie et d’autres unités de soutien, la guerre fut avant tout une guerre de l’infanterie pour les Australiens. Il convient donc peut-être de donner le dernier mot à un individu qui eut pleinement l’occasion d’observer la mort et les souffrances des soldats de première ligne lui-même : le caporal Roger Morgan, Première section d’ambulanciers australiens de campagne, qui servit dans les Forces armées impériales australiennes (AIF) pendant toute la guerre sur le front occidental de 1916 à 1918. Il fut blessé à deux reprises. Le 11 novembre 1918, alors que les Australiens dansaient dans les rues australiennes de Sydney à Perth, il rédigea les réflexions suivantes dans son journal : … On s’assied et on réfléchit tristement aux nombreux camarades qui s’en sont « allés au foyer dont aucun voyageur ne revient jamais ». Cela semble si étrange que mes meilleurs camarades soient tombés et que moi-même je sois toujours ici. La véritable fleur de nos hommes a payé le prix le plus élevé, non pas volontairement car chacun d’eux ne voulait que vivre, rentrer chez soi et oublier, oui, oublier simplement les horreurs du passé. La plupart d’entre nous nous sommes inscrits par … patriotisme ou par amour de l’aventure mais pas un … n’avait la moindre idée du prix qui serait exigé … Qu’il plaise à Dieu … que ces sacrifices n’aient pas été en vain. Corporal R. Morgan, cité dans The Broken Years (Les années brisées), Bill Gammage, Melbourne, 1990, p. 294 Montbrehain, Calvaire Cemetery Camarades quoi qu’il arrive Les captura tous - Dernière Croix de Victoria de la 1re Guerre mondiale Deux foyers dévastés Vous assurer que sa tombe soit bien entretenue Récits à lire dans : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/montbrehain/index.html La bataille de Montbrehain vu parhttp://alh-research.tripod.com/Light_Horse/index.blog/1887704/montbrehain-france-october-5-1918/ Montbrehain, dernière implication des Australiens à la GRANDE GUERRE.Après les victoires sur la Ligne de Hindenburg le 29 septembre et le 1er OCTOBRE les 3ème et 5ème divisions australiennes complètement vidées ont été soutenues par la 2ème Division australienne du Général Majeur Charles Rosenthal dans la nuit du 1 et 2 Octobre. Le jour suivant, cette division entame le système Beaurevoir. 6.05 du matin, les hommes du 5ème et 7ème Brigades (environ 2500 hommes) lancent une attaque en direction du village de Beaurevoir. Ce jour-là, La 46ème Division britannique du 9ème Corps devait attaquer vers Montbrehain profitant d'une faiblesse allemande constaté à l'est de Joncourt Les australiens freinés quelque peu par l'ennemi prennent Montbrehain en une demi-journée. Le 5 octobre la 6ème Brigade de la 2ème Division remporte la bataille sur Montbrehain avec 400 prisonniers allemands, et 430 victimes, bilan énorme pour une journée. traduction effectuée à partir de : http://alh-research.tripod.com/Light_Horse/index.blog/1887704/montbrehain-france-october-5-1918/ utilisant :Additional References cited by Chris Coulthard-Clark: C.E.W. Bean (1937) The Australian Imperial Force in France during the Main German Offensive, 1918, Sydney: Angus & Robertson. | |
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Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: Re: L'Australie et la Nouvelle-Zélande dans la Grande Guerre Lun Jan 20 2014, 01:00 | |
| DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites… leur présence n’est pas évoquée dans plusieurs batailles… j’ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur…
La Bataille de la crête de Thiepval
source WIKIPEDIA
voir également la Ferme de Mouquet : http://militaires-d-hier.forumgratuit.org/t3538-la-ferme-du-mouquet-8-aout-3-septembre-1916#24565 - La bataille de la crête de Thiepval est un affrontement qui s’inscrit dans le cadre de la bataille de la Somme. Elle aboutit à la conquête par les troupes britanniques, le 26 septembre 1916, de la forteresse de Thiepval, objectif fixé au premier jour de la Somme, le 1er juillet 1916.
Le mémorial de Thiepval, qui commémore les 73 000 soldats britanniques tués sur la Somme, a été construit non loin du champ de bataille.
Un blessé est emporté hors d’une tranchée allemande vue aérienne bombardement Durant la Bataille de la somme (1 juillet au 18 novembre 1916), la bataille de Thiepval (26-28 Septembre 1916) a été l’une des plus dures. Ici, un obusier de 12 pouces Mk II avec des obus «Pour les fritz», en préparation d’une action près du bois d’Aveluy An early model British Mark I « male » tank, named C-15, near Thiepval, 25 September 1916. The tank is probably in reserve for the Battle of Thiepval Ridge which began on 26 September. The tank is fitted with the wire « grenade shield » and steering tail, both features discarded in the next models. Scène de nuit à Thiepval | |
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