Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis ! Forum pour Parachutistes et Sympathisants de par le Monde |
|
| "La cicatrice, une famille dans la Grande Guerre" | |
| | Auteur | Message |
---|
L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | milguerres
Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: "La cicatrice, une famille dans la Grande Guerre" Dim Aoû 24 2014, 12:14 | |
| "La cicatrice, une famille dans la Grande Guerre"Par Eric De Saint Angel Documentaire. sur France 3. http://teleobs.nouvelobs.com/la-selection-teleobs/20140321.OBS0768/la-cicatrice-une-famille-dans-la-grande-guerre.html Jamais les Français n'ont autant écrit que pendant la Grande Guerre, mais une famille de 8 personnes allant jusqu'à échanger 10 lettres par jour, ce n'est pas courant. Lors de la mobilisation générale, les Résal habitent Bordeaux où le père, ingénieur des Ponts et Chaussées, est en charge de l'électrification des tramways de la ville. Son épouse et lui ont 6 enfants dont 4, nés en Tunisie, portent des prénoms arabes, signe d'une ouverture d'esprit certaine. Ce qui les distingue aussi, c'est leur énergie morale et la solidité des liens qui les unissent.
Iounès est tué, Paul perd un oeil, la jambe de Louis est criblée de balles, mais ni Salem, au front à Verdun, ni Cherifa, infirmière dans un hôpital où affluent les blessés, ni l'aînée, Miriem, ni les parents, demeurés à Bordeaux, ne se lamentent. Chacun pense d'abord à réconforter l'autre, un stoïcisme qui n'exclut en rien la tendresse. D'où l'exceptionnelle qualité de ces échanges épistolaires, assortis de photos car plusieurs membres de la famille possèdent des appareils Kodak, et un témoignage d'une richesse sans pareille sur les effets d'une telle guerre sur les consciences. | |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | milguerres
Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: Re: "La cicatrice, une famille dans la Grande Guerre" Dim Aoû 24 2014, 12:20 | |
| EMISSION DIFFUSEE SUR FRANCE3 LA CICATRICE Une famille dans la Grande Guerre VOIR : http://www.france3.fr/emission/la-cicatrice?qt-broadcast_incoming=0 RÉSUMÉ La Première Guerre mondiale vue à travers la correspondance d'une famille française. Tout au long du conflit, quatre frères, deux soeurs et leurs parents, membres de la famille Résal, dispersés à travers tout le pays, ont entretenu une correspondance très riche. Leurs échanges épistolaires permettent de découvrir la vie quotidienne d'une famille pendant le conflit, avec ses drames et ses événements improbables. Grâce à des archives de l'ECPAD, ce documentaire propose une plongée au coeur des lieux majeurs du conflit, sur le front ou à l'arrière.
VOIR VIDEO sur L'ECPAD http://www.ecpad.fr/titre-la-cicatrice-une-famille-dans-la-grande-guerre RÉSUMÉ La Première Guerre mondiale vue à travers la correspondance d'une famille française. Tout au long du conflit, quatre frères, deux soeurs et leurs parents, membres de la famille Résal, dispersés à travers tout le pays, ont entretenu une correspondance très riche. Leurs échanges épistolaires permettent de découvrir la vie quotidienne d'une famille pendant le conflit, avec ses drames et ses événements improbables. Grâce à des archives de l'ECPAD, ce documentaire propose une plongée au coeur des lieux majeurs du conflit, sur le front ou à l'arrière.
| |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | milguerres
Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: 1914-1918 : une famille dans la Grande Guerre Dim Aoû 24 2014, 12:24 | |
| 1914-1918 : une famille dans la Grande Guerre Laurent Testot le 24/03/2014 http://www.scienceshumaines.com/1914-1918-une-famille-dans-la-grande-guerre_fr_31645.html Comme des millions d’autres, Mériem, Salem, Chérifa, Paul, Louis, Eugène et Julie Résal ont été marqués à jamais par la Première Guerre mondiale.
Leur correspondance fournit d’abondants matériaux pour analyser l’événement à l’approche de sa commémoration. La Cicatrice. Une famille dans la Grande Guerre. Tel est le titre du film documentaire présenté par l’historien Laurent Véray à la XVIe édition des Rendez-vous de l’histoire, qui se sont tenus à Blois du 10 au 13 octobre 2013. Le thème, « La guerre », était évidemment lié à la prochaine commémoration du début de la Grande Guerre de 1914-1918. On y a entendu en conférences et débats tout ce que la France compte d’historiens spécialistes des conflits. Signe des temps : tant les recherches récentes que le festival de Blois sont marqués par un fort intérêt porté aux sociétés et aux individus confrontés au phénomène guerrier.
Miroir de la vie d’un pays tout entier divisé entre le front et l’arrière, La Cicatrice (qui sera diffusé sur France 3 l’an prochain) offre un fort témoignage de cette tendance : le documentaire repose sur l’exploitation de l’abondante correspondance échangée par la famille Résal lors du premier conflit mondial. Des milliers de lettres, complétées par des centaines de photographies. Une famille peu ordinaire, lettrée et humaniste : les deux parents Eugène et Julie, quatre frères, deux sœurs – surprenant signe d’anticonformisme, les enfants sont majoritairement baptisés de prénoms arabes, leur père ayant servi en Tunisie était tombé sous le charme de cette culture. Ils enrichissent leurs échanges épistolaires d’une multitude de photographies – utilisant des appareils portatifs autorisant des clichés en noir et blanc d’une étonnante qualité d’image. Ces archives privées, confiées à L. Véray par Jacques Résal, fils d’un des protagonistes de ce drame, couvrent la totalité de la guerre à raison parfois de dix lettres par jour écrites par les huit membres de cette famille d’ingénieurs.
L’omniprésence du deuil
Mériem, la fille aînée, professeure de piano à Paris, joue un rôle central en tissant le lien entre les membres de la famille, et se fait la marraine d’un soldat incapable de correspondre avec sa famille, isolée en zone occupée par l’ennemi. Younès, jeune polytechnicien tombé près de Verdun dès le 10 septembre 1914, est lui aussi omniprésent, même si le « pauvre disparu » évoqué par le père Eugène (ingénieur des Ponts et Chaussées) est réduit au rôle de fantôme – le titre La Cicatrice renvoie à cette omniprésence du deuil, qui a marqué tous les esprits confrontés à cette guerre. Paul et Louis se portent volontaires pour servir dans l’aviation. Autorisés à utiliser les transports aériens pour leurs permissions, ils naviguent fréquemment du front à l’arrière et nourrissent leurs réflexions de discussions avec des officiers de l’état-major rencontrés à ces occasions. Salem, ingénieur agronome, est affecté dans l’artillerie. Chérifa, lingère, passe à 19 ans le diplôme d’infirmière pour prendre sa part de l’effort national, en s’engageant à Bordeaux pour soigner les blessés.
Comme toutes les familles de France, Eugène, Julie, et leurs enfants survivants seront marqués à jamais par l’épreuve. De 1913 à 1919, d’une photo de famille à l’autre, si leurs yeux clairs n’ont rien perdu de leur intensité, leurs visages portent les traces d’une usure physique accélérée. L. Véray a souhaité s’inscrire dans une microhistoire qui ne bascule pas dans l’individualisme, mais montre l’événement historique dans ses rapports entre l’intime et le collectif. Les Résal construisent leur résilience en discutant des traumatismes, commentent, lucides, la presse. Ces républicains déchirés entre leur patriotisme et leur culture pacifiste sont très conscients de ce que leur vie ne sera jamais plus comme avant, que leurs liens affectifs sont les ressorts leur permettant de traverser l’épreuve. Ils sont aussi marqués par une obsession qui fait office, à leurs yeux, d’évidence : pour que l’horreur cesse, il faut gagner le conflit. Il n’y a pas d’autre issue.
L. Véray se dit frappé de la modernité de leur usage des moyens de communication. Les lettres vont de quelques mots griffonnés à la hâte à des missives détaillées de 15 pages… Soucieux d’épargner leurs parents, les trois frères leur cachent leurs épreuves, mais exposent en détail leur désarroi à leurs sœurs. Les photos illustrent, et communiquent des émotions – Louis demande à Paul de faire développer par Chérifa ses photos d’un camarade tout juste tué pour les envoyer à sa famille. Téléphone, télégraphe, train… Pour maintenir à toute force du lien social, tous les moyens de communication sont utilisés. Paul va jusqu’à jeter quelques lettres à ses passages aériens sur une des deux maisons familiales, habitée par ses grands-parents et son oncle maternels, qui se trouve à proximité du front.
Un important
volume épistolaire
Le corpus des regards singuliers des membres de la famille Résal, au-delà d’une exemplarité que l’on pourrait croire issue d’une grande fresque romanesque, offre la possibilité de documenter la grande histoire. S’immerger dans le destin de cette famille confrontée à la monstruosité de la guerre ouvre bien des fenêtres sur le passé, et le corpus documentaire (en grande partie accessible sur le site http://centenaire.org/fr/plateforme-14-accueil afin que les enseignants du secondaire, leurs élèves et les curieux y accèdent) donne chair à de grandes tendances de l’époque. Ainsi de l’importance de ce volume épistolaire : chaque jour, les poilus envoyaient en moyenne à leurs familles, amis et fiancées de l’arrière 4 millions de lettres ; dans l’autre sens circulaient 3 millions de missives ! En cela, la graphomanie de la famille Résal n’est pas si exceptionnelle.
En rendant accessible cette masse de documents, l’intention de la Mission du Centenaire est de permettre à des enseignants de donner corps au vécu du conflit, de pouvoir questionner l’écriture de l’événement, d’illustrer la mise en récit de la guerre. L’esthétique y est souvent évoquée, par la réminiscence d’airs de piano joués par Julie, par l’attention que porte Salem aux modifications du paysage induites par la guerre et à la façon dont la nature reprend ses droits, par le travail artistique de Louis sur la photographie de nuages.
Le destin de cette famille dévoile les chemins de la grande histoire. Il montre incidemment de quels bricolages furent faits les débuts de l’aviation. Les esprits inventifs de Paul et Louis contribuant à l’amélioration de cette nouvelle arme, par exemple quand Louis, pilote de reconnaissance aérienne, prend spontanément des photos pour se remémorer ce qu’il observe. Paul, pilote de chasse, perd un œil en 1917. Il rempile, tout borgne qu’il est, au même poste six mois plus tard. Se dessinent aussi les transformations économiques et sociales induites par la guerre, comme l’émancipation des femmes à la faveur de l’absence des hommes. Eugène, qui dirige la compagnie de tramways de Bordeaux, a vu tous ses employés mobilisés. Il engage 300 femmes pour les remplacer – des femmes qui s’étaient retrouvées sans argent du jour au lendemain, puisque dépendantes jusqu’ici du salaire de leur mari. | |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | milguerres
Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| | | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: "La cicatrice, une famille dans la Grande Guerre" | |
| |
| | | | "La cicatrice, une famille dans la Grande Guerre" | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|