Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis ! Forum pour Parachutistes et Sympathisants de par le Monde |
|
| La Royal Navy | |
| | Auteur | Message |
---|
L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | milguerres
Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: La Royal Navy Lun Jan 20 2014, 00:34 | |
| La Royal Navy Préambule:I-Une force navale planétaire.Depuis le début du règne de la reine Victoria, ou la fin de l'ère Napoléonienne, la Royal Navy s'est retrouvée sans rivale sur les mers. Le vaste empire avait besoin d'une "flotte in beeing" une force capable de montrer partout le drapeau, et de répondre à toute menace d'extension ennemie, de rébellion ou de mise en péril de la cohérence de l'empire. Une force si considérable que la marine Française, jadis équivalente voire supérieure, se retrouvait comme la plupart des Nations dans un rapport du faible au fort, mais puissant générateur d'idées nouvelles. La création de la frégate cuirassée Gloire et les théories de la jeune école sont à ce titre révélateurs. Cependant, Depuis l'invention du Dreadnought en 1904, ou du bâtiment monocalibre, la Grande-Bretagne était sortie de son conservatisme et avait prit largement l'ascendant technologique sur ses rivales en montrant de nouvelles voies à suivre. ( sur l'inspiration d'un ingénieur Italien, Cuniberti, dont l'idée avait été finalement dénaturée dans son propre pays. ) En 1914, la Royal Navy était répartie entre divers théatres d'opérations potentiels. En réalité, les rares escadres dont elle disposait dans ses stations lointaines n'étaient composées que d'unités anciennes pour la majorité, et la Grande-Bretagne par ses alliances et les neutralités, pouvait se contenter de conserver le gros de ses forces, avec les meilleures unités, dans la "Grand fleet", basée principalement à Scapa Flow dans les orcades, au nord de l'écosse. Cette flotte était d'un niveau très élevé notamment à cause de la montée en puisssance en peu de temps de la Hochseeflotte sous l'impulsion de de Tirptitz et de Guillaume II. Une "course aux cuirassés" commença avec l'Allemagne dès la sortie des premiers Dreadnoughts de la Hochseeflotte. Dans les faits, la Grande-Bretagne garantissait la sécurité de la méditerranée et du canal de suez en accord avec la présence de la marine Française et la marine Italienne, qui ensemble pouvaient seuls facilement réduire à l'impuissance la marine Austro-Hongroise sans parler de la flotte Turque ( Empire Ottoman ). La Russie, alliée par l'intermédiaire de la France, garantissait les routes vers l'extrême orient par sa présence dans le pacifique, mais surtout pouvait neutraliser les Turcs en mer noire. Du côté de la Chine, c'est la marine Japonaise qui assurait la sécurité contre les rares navires du Kaiser présents à Tsing Tao. Le pacifique et l'Atlantique ouest étaient plus ou moins garantis par la neutralité des Etats Américains. De ce fait, toutes les Forces de ligne Britanniques pouvaient êtres concentrées en mer du Nord. Il ne restait que quelques escadres limitées dans les stations lointaines ( comme par exemple celle des Falklands, celle du Cap, celle de Singapour... ), et paradoxalement ce sont celles-ci qui eurent le plus à combattre durement les Allemands. http://antiquairemarine.blogspot.com/2011_11_01_archive.html II-Une supériorité Technologique relative:La montée en puissance de la Hochseeflotte avait sérieusement inquiété l'amirauté. Cependant sous la férule de Sir John Fisher, premier lord de l'amirauté, la marine Anglaise arrivait en 1914 avec une flotte encore monumentale, capable de faire face à une coalition mondiale. La construction navale Britannique, sous la houlette de William White jusqu'en 1901 était internationalement reconnue. Nombre d'arsenaux, dont les chantiers Armstrong, délivraient des croiseurs pour toutes les marines avec un coût très compétitif grâce à ces nombreuses commandes. Le dicton de Fisher 'built first and built fast, each one better than the last', avait permis une construction de séries homogènes de navires de ligne en un temps très court et permettait de conserver à la flotte une écrasante majorité de bâtiments récents. Le Dreadnought était en effet une révolution à plus d'un titre. Premier bâtiment monocalibre ( un seul type de canon principal, en l'occurence le standard 305 mm ), premier à plus que doubler la puissance de feu d'un cuirassé classique et premier à utiliser des turbines à vapeur ( Parsons ) leur donnant la vitesse de croiseurs, ils mettaient d'un coup tous les cuirassés en service au rebut. Cependant, il est certain que la volonté de Fisher de produire des navires technologiquement révolutionnaires en peu de temps nuisait à leur étude et à leur perfectionnement: Les classes Bellerophon et St Vincent dérivées directement du Dreadnought ont étées ordonnées alors même que ce dernier n'était pas terminé: leur conception ne prenait aucune leçon du prototype en compte. De même, la vitesse avait toujours étés vue comme l'élément déterminant pour Fisher, et ce au prix d'une diminution de la protection de la coque et de problèmes structurels inhérents aux nouvelles contraintes liées à la vitesse et à la taille. D'autre part, Fisher ne croyait pas aux croiseurs et aux bâtiments inférieurs, jugés inutiles au regard des théories de batailles de rupture, dont celle professée par Alfred Mahan, toujours religieusement étudié. De ce fait la RN ne pouvait en la matière compter en 1914 que sur des bâtiments anciens, affectés le plus souvent dans les stations coloniales. Enfin, mais cela était plus technique encore, les défauts de protection se trouvaient aggravés par la mauvaise qualité des gousses d'obus, et des obus eux-même. La protection très insuffisante des magasins à munitions allait se révéler sous son grand jour avec les confrontations de la grande guerre. Par contre, la qualité des télémètres Britanniques avait atteint un niveau enviable. La précision des tirs était donc excellente, mais les coups au but ne portaient pas toujours en raison du défaut d'explosion des obus. La gigantesque, légendaire bataille du Jutland apportera ainsi à la RN une moisson de leçons pour l'avenir. http://www.naval-encyclopedia.com/premiere_guerre_mondiale/pages/royal_navy/royal_navy.htm | |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | milguerres
Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: Re: La Royal Navy Lun Jan 20 2014, 00:34 | |
| La Royal Navy en 1914 La force qu'elle représentait était assez extraordinaire, sans rivale dans le monde. Pour en juger, comparez-là avec les autres: 82 navires de ligne, 136 croiseurs, 142 destroyers, 80 torpilleurs et 80 submersibles... -82 Navires de ligne: Ce terme recouvre les cuirassés, dreadnoughts et pré-dreadnoughts, ainsi que les croiseurs de bataille: -51 Cuirassés pré-dreadnoughts: -Il s'agit de tous les bâtiments construits avant le HMS Dreadnought, lancé en 1906. Ce dernier étant plus ou moins expérimental, deux cuirassés de la génération précédente, et prévus au programme initial, le Nelson et le Howe, étaient lancés en même temps que le révolutionnaire bâtiment. Ces cuirassés forment pour la Royal Navy le coeur de sa puissance: -51 cuirassés, répartis en 9 classes, une force extrêmement homogène, partis d'un standard imposé en 1890 et intangible. Les plus anciens encore en service étaient les 8 Royal Sovereign (1891-92), suivis des 10 Majestic (1895-96), des 6 Canopus (1897-98), des 3 Formidable (1898), des 6 London (1899-1902), des 6 Duncan (1901), des 8 King Edward VII (1903-05), des 2 Swiftsure (1903), et enfin des 2 Nelson (1906). Un contraste saisissant en face de l'"armée de prototypes" de la marine Française. -22 Cuirassés dreadnoughts: -Il s'agit tout d'abord du fondateur de la célèbre lignée, le HMS Dreadnought lui-même, en 1906. Il fut suivi des 3 Bellorophon (1907) et des 3 St Vincent (1908), puis du HMS Neptune (1909), des 2 Collossus (1910), prototypes de répartitions d'artillerie, puis des 4 Orion (1911), des 4 King Georges IV (1911-1912), ainsi que des HMS Iron Duke et Marlborough de la classe Iron Duke, deux autres étant en cours d'achêvement, les 5 Queen Elisabeth et les 5 Revenge étant en construction. Par ailleurs, les chantiers Britanniques avaient délivré à différents pays des cuirassés du même type, réquisitionnés en 1914: Il en fut ainsi du HMS Erin (1913, ex-turc), du HMS Agincourt (1913, ex-brésilien), présents sur les listes, deux autres ex-Chiliens étant en cours d'achêvement. Chacun de ces dreadnoughts valait plus de deux ou trois fois le coût et l'efficacité militaire d'un cuirassé classique. C'est un peu comme si la Royal Navy avait mis en service plus de 50 nouveaux cuirassés "classiques" entre 1906 et 1914... Ce fut le début d'une course aux armement qui ne prit fin qu'à Washington en 1922. -9 Croiseurs de bataille: -Ces navires de ligne ( les "splendid cats" chers à Sir John Fisher ) se distinguaient par leur grande vitesse et leur faible protection. Il y avait les 3 Invincible de 1907, et les 3 Indefatigable de 1909-11, ainsi que les deux Lion de 1912-13 et le Queen Mary, légèrement différent. Etait en cours d'achêvement avant réception, le HMS Tiger en 1914. -136 Croiseurs: Ce terme recouvre les Croiseurs-cuirassés, les croiseurs protégés, éclaireurs, et croiseurs de troisième classe. -60 Croiseurs-Cuirassés: Les plus anciens étaient les deux Blake ( 1889 ), déclassés. Ils étaient suivis des 9 Edgar, dérivés des premiers ( 1893-96 ), des deux gigantesques Powerful ( 1895 ), conçus pour surclasser tous les navires rapides, et réponses aux Rurik et Rossiya Russes, les 8 Diadem ( 1898 ), les 6 Cressy ( 1899 ), les 4 grands Drake ( 1901 ), les 10 petits Monmouth ( 1903-04 ), les 6 Devonshire ( 1905 ), les 2 Duke of Edinburgh ( 1904 ), les 4 Warrior ( 1905 ), et enfin les 3 Minotaur ( 1906-07 ). Aucun autre ne sera construit après la sortie du Dreadnought, aussi rapide que les derniers de ces croiseurs-cuirassés mais bien mieux armé. -49 Croiseurs protégés Ces navires étaint rangés comme croiseurs de seconde classe par l'amirauté. Descendant des frégates, il s'agissait pour les plus anciens, des Apollo ( 21 navires à l'origine, 8 encore actifs ), qui étaient déjà en pré-réserve en 1914, des 8 Astraea, des 9 Eclipse, des 4 Arrogant, des 6 Highflyer, les Bristol (5), Weymouth (4), et Chatham (5) plus un en construction ( HMS Brisbane, pour la RAN ). Sur ces derniers la protection avait été particulièrement soignée, et ils furent généralement très réussis. -15 Croiseurs légers (éclaireurs) Les premiers d'entre eux étaient des croiseurs de troisième classe très rapides mais aussi particulièrement légers. Il s'agissait des 4 paires Adventure, Forward, Pathfinder Sentinel, tous de 1904. Il y avait aussi les 2 Blonde ( 1906 ) et des 2 Boadicea ( 1907 ), et 3 Active (1911-13) qui formèrent la base, avec une meilleure protection, des croiseurs légers à venir. -12 Croiseurs de troisième classe: Ces navires antédiluviens n'étaient plus guère nombreux en service: Ils avaient étés plus ou moins assimilés à de grosses canonnières. Dans cette catégorie, il ne restait plus guère que les Pelorus, dont 8 étaient en service en 1914 ( deux en désarmement ), et les 4 Gem ( 1903 ), qui inspirèrent les premiers "scout cruisers". -142 destroyers: -C'est en étudiant différents projets de torpilleurs de première classe et de canonnières lance-torpilles que la Grande-Bretagne comprit quelle réponse elle pouvait donner à l'immense flotte de torpilleurs alignés par les autres puissances Européennes, dont la France. Son premier contre-torpilleur selon le terme "scientifique" exact s'appelait aussi "Torpedo boat destroyer", que l'on pouvait aussi traduire comme "chasseur de torpilleurs". Les deux appelations sont restées jusqu'à aujourd'hui, mais le terme de contre-torpilleur ne correspond plus à aucune réalité. Ces destroyers sont essentiellement de grands torpilleurs de haute mer, pourvus d'une artillerie imposante. Toutefois, ces premiers navires, de 1892 à 1903, sont pourvus d'une plage avant en "dos de tortue", de bas niveau. Les "River" à partir de 1903 vont constituer une petite révolution en adoptant définitivement le gaillard d'avant, plus marin, qui sera adopté par toutes les autres marines avec retard, et qui achêveront de les distinguer des torpilleurs. Par la suite, ces derniers connaîtront une inflation de tonnage, jusqu'a certaines unités singulières, appelées plus tard des "flottila leaders", des navires conçus pour conduire des escadres de destroyers. http://www.naval-encyclopedia.com/premiere_guerre_mondiale/pages/royal_navy/royal_navyb.htm | |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | milguerres
Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: Re: La Royal Navy Lun Jan 20 2014, 00:35 | |
| Royal Navy 1914 - Suite - Destroyers: ...Bien que la construction des unités se faisait sur des bases à peu près similaires, une centaine d'unités furent construites dans différents chantier selon les ordres de l'amirauté. Ces constructeurs étaient Yarrow, Laird, Thonycroft, Doxford, Palmer, White, Earle, Fairfield, Hawthorn Leslie, Armstrong, Thames Iron Works, Palmer, Vickers, Donald & Wilson, Brown et Thomson. Tous se ressemblaient superficiellement, avec un armement généralement similaire, des moteurs à vapeur à triple expansion, mais spécifications et arrangements variaient d'un constructeur à l'autre. On peut les classer pour plus de practicité en "26 knotters"( 5 unités, 26 noeuds, 1893-1894 ), les "27 knotters" ( 38 unités, 1894-1896 ), les "30 knotters" ( 61 unités, 1897-1900 ), les "33 knotters" ( 3 unités, dites "spéciales" ), et les révolutionnaires prototypes de destroyers à turbine, les Viper, Cobra et Velox. ( 1899-1902 ). A partir de 1903, on entama une série à gaillard d'avant, les "Rivers" 33 unités construites entre 1903 et 1905. Ils étaient les modestes ancêtres des classes de destroyers de masse de la grande guerre, et aussi les ancêtres des modèles de destroyers standard pour toutes les marines. Avec l'arrivée de Lord Fisher à la tête de l'amirauté, un nouveau standard en matière de dstroyers fut définie: Elle aboutit sur la série des "Tribal", 12 bâtiments assez disparates construites en 1907-09. Ils furent suivis par le grand leader d'escadrille HMS Swift, puis les 16 Beagle, les 20 Acorn, les 29 Acheron, 20 Acasta, et quelques bâtiments de la classe Laforey, flambants neufs en août 1914 et sont la série était en cours. -80 Torpilleurs: Bien que cette arme ait été considéré avec dédain par les vieux cadres de la Royal Navy, personne ne pouvait rester insensible à la menace qu'ils représentaient pour des navires de ligne bien plus grands qu'eux. Aussi lorsque Robert Whitehead présenta sa torpille, concept amené au stade de la production, il croisa la chemin de John Thornycroft qui excellait jusque là dans la production de petits vapeurs rapides. Il fut lui l'inventeur présumé de la vedette lance-torpilles, et de son ancêtre, le torpilleur. Qui possède la paternité de ce type de navire? Les Britanniques dévoilèrent le leur en 1877, les Français, en 1876, les Italiens en 1878, les Allemands dès 1871, les Austro-Hongrois en 1875, mais tous, y compris les Français, achetèrent des unités Britanniques de chez Thnornycroft ou Yarrow. Seule l'Allemagne, en 1871 disposait unités conçues localement chez Devrient, qui portaient un espar avec une charge explosive au bout comme les navires Américains Spuyten Duyvil et David, respectivement, de l'Union et de la confédération, utilisés opérationnellement durant la guerre de sécéssion. Le TB1, appelé aussi Lightning ( éclair ), fut donc l'un des tous premiers torpilleurs "standards" ( utilisant des tubes lance-torpiles ) réalisés. Il fut suivi en 1878 de 11 sister-ships. Puis ce fut une série de 7 navires longs de 26-28 mètres de différents chantiers, les TB13-18, puis les "113 footers" de 1884-86 ( 4 unités ), les "125 footers" de 1885-1886 ( 29 unités ), les deux TB39 (1882), les prototypes de torpilleurs de première classe TB80 et 81, la série des TB82 ( 6 unités ), puis les "140-footers", ( 1892-95, 10 unités ), les "160 footers" ( 1900-1905, 8 unités ). Seul un petit nombre des plus anciens torpilleurs précités participèrent à la grande guerre. A leurs côté on trovait aussi un genre de torpilleur très léger, dit de "seconde classe" qui pouvait être embarqué dans un navire plus grand, cuirassé ou croiseur, comme une simple chaloupe. Equivalent du Foudre Français, le HMS Vulcan fut même spécialisé dans ce rôle. Le concept de porte-torpilleurs à été une utopie très en vogue au cours des années 1878-1885. Les séries concernaient les TB51 de 1879, les TB64-100 de Thornycroft et Yarrow, TB1-12 de White en 1883, les TB39-50 de Yarrow de 1888-89. Enfin, quelques torpilleurs coloniaux furent construits en 1879-90 pour la défense portuaire. Ces torpilleurs de seconde classe étaient totalement dépassés en 1914 mais maintenus en service pour les plus anciens. Les plus récents torpilleurs de la RN étaient les 36 ex-destroyers côtiers classe Cricket construits en 1906-09. -18 Canonnières: -Ia "politique de la canonnière" à étée pratiquée abondamment par la Royal Navy, d'abord pour répondre aux besoins de la guerre de crimée, puis de faire assurer la présence de la couronne dans toutes les villes coloniales de l'empire. On peut jauger de l'importance qu'avaient ces navires dans le nombre d'unités qui fut produites, souvent d'un qualité remarquable, comme les trois-mâts armés qui formaient l'essentiel de ces forces. En 1914 cependant, la plupart de ces navires survivants étaient assez anciens. Il s'agissait de rares navires des classes Bramble (i) ( 1886 ), Pigmy ( 1888 ) et Redbreast ( 1889 ), à savoir 6 unités, mais aussi des 4 Bramble (ii) à vapeur seule de 1898; la canonnière coloniale Lady Loch ( 1886 ), reconverti d'après un vapeur, et surtout le vieux "croiseur" colonial HMS Protector ( 1884 ). Par contre, la Grande-Bretagne avait aussi développé des canonnières lance-torpilles, les Grasshopper, Sharpshooter, Alarm et Dryad. Les premiers dataient de 1887, les derniers de 1895. 13 bâtiments survivants des mises à la retraite en 1914. -80 Submersibles: De même que les torpilleurs, et plus encore, la défiance des cadres de l'amirauté Victorienne à l'égard de cette arme "abjecte", "odieuse", "déshonorante", fit que la Royal Navy prit du retard dans ce domaine. Les plus en pointe étaient en effet les Américains, et les Français. Au tout début du siècle, faute pouvoir construire les siens propres dans un délai court, la Grande-Bretagne étudia les designs en usage dans les autre marines et commanda, par facilité linguitique et par rejet viscéral d'une collaboration de l'ingénierie Française, le brevet de John Holland. Ce dernier fournit donc les premiers submersibles de série Britanniques, dès 1903, et les séries continuèrent avec la licence désormais détenue par Vickers qui commença à améliorer constamment les modèles. Un petit nombre, puis des séries se succédèrent jusqu'en 1914: Le premier submersible Britannique fut le HMS N°1, construits à Vickers-Barrow sous licence Holland. Ces 5 unités de 1901-02 servirent peu de temps: En 1913, trois d'entre eux avaient étés envoyés à la casse, un perdu en 1912. Il ne restait que le N°4, qui fut pratiquement inactif durant la guerre. La série suivante, dénommée "A" comprendra 13 unités nettement plus achevées, délivrées en 1903-1905. Le premier, peu satisfaisant néammoins, servit de cible et coula à ce titre en 1911, et le A7 fut perdu en mer ( accident de purge ) en janvier 1914. Les "B" de 1904-1906 furent 10 en 1914, car le B2 fut perdu en octobre 1912. Ils étaient nettement plus grands et réussis, commençant à se singulariser plus franchement par rapport aux unités américaines du type "Holland". Les 38 type "C" de 1906-1910 furent ceux d'une première série d'unités côtières, assez réussis. Le C11 sera malheureusement perdu en mer pour cause inconnue en 1909. Les 8 du type D ultérieurs étaient nettements plus grands, suivis par ceux du premier groupe ( d'avant-guerre ) de la classe E, 10 navires. 3 seulement du second groupe seront opérationnels en août 1914. -6 Divers: -Entrent en ligne de compte les bâtiments inclassables. N'y figurent pas les navires-dépôts et navires-école. On y trouve notamment le porte-torpilleurs HMS Vulcan ( 1889 ), capable de se défendre seul grâce à son armement de croiseur, et l'Hecla ( 1878 ), utilisé comme porte-torpilleurs, et ravitailleur de torpilleurs. Il fut converti dans ce rôle en 1889. Tous deux devinrent des ravitailleurs de submersibles et de destroyers en 1915. Tonnage 1914: Navires de ligne:82 Croiseurs:114 Destroyers:221 Torpilleurs:109 Submersibles:80 Divers:15
http://www.naval-encyclopedia.com/premiere_guerre_mondiale/pages/royal_navy/royal_navyd.htm | |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | milguerres
Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: Re: La Royal Navy Lun Jan 20 2014, 00:35 | |
| Constructions durant le conflit et opérations: 21 Navires de ligne: -Elle accepta en service le croiseur de bataille HMS Tiger en 1914, les deux grands de la classe Renown en août 1916 et les deux "légers" de la classe Courageous en janvier 1917. Leur sister-ship le Furious fut finalement terminé en tant que porte-avions. Ce furent aussi les deux derniers cuirassés dreadnoughts de la classe Iron Duke, les 5 de la classe Queen Elisabeth en 1915-16, les 5 de la classe Revenge en 1916-17, et quelques bâtiments construits pour différentes marines et incorporées à la RN, comme Le HMS Erin en août 1914, ( ex-turc ), l'Agincourt également en août 1914, ( ex-brésilien, ex-turc ), et le en septembre 1915 ( ex-Chilien ). Son sister-ship fut converti ultérieurement en porte-avions.HMS Canada 40 Monitors: -Pour ses opérations navales près des côtes belges, entre autres, elle utilisa des monitors, armés de pièces de marine de cuirassés réformés, comme les 4 Abercrombie ( 1915 ), les 8 Lord Clive ( 1915 ), les deux Marshal Soult ( 1915 ), les deux Erebus ( 1916 ), les deux Gorgon ( 1918 ), les 6 monitors légers côtiers de la classe M29 ( 1915 ) et ceux, plus petits, de la classe M1. Ce furent aussi les 3 monitors fluviaux ex-Brésiliens réquisitionnés de la classe Humber (1914), qui servirent en Afrique. 15 Porte-aéronefs ( convertis ): Qu'il s'agisse de "porte-avions" ou de transports capables d'opérer des hydravions, de nombreux navires de ce type furent convertis en 1916-18. L'un des tous premiers fut le Ben-My-Chree. Paquebot de 1908, il fut réquisitionné et transformé en 1915, opérant 4 hydravions Short S184 en méditerranée, et coulé en 1917 par l'artillerie côtière Turque. Il fut suivi par le Vindex, vapeur rapide de 1907, converti en 1915, tout comme le Manxman, du même acabit, tous deux équipés d'un pont d'envol et d'appontage, et donc capables de mettre en ouvre une grande variété d'appareils. Ils étaient en outre dotés de "catapultes" avant la lettre. Un peu plus tard, en 1917, ce fut le HMS Nairana. Mais ce furent aussi l'Ark Royal, l'Empress, le Riviera, l'Engadine, l'Anne, le Raven II, le Pegasus, convertis d'après de cargos et des transports de pondéreux ( charbonniers et céréaliers ). Deux autres seront convertis n 1919 sur la mer caspienne pour appuyer les "blancs" durant la guerre civile Russe. Les plus célèbres de ces navires reconvertis furent incontestablement le vieux Campania (1893) de la Cunard, paquebot de luxe de la ligne de l'Atlantique, très rapide car recordman en son temps du "Ruban Bleu", qui fut doté d'un vaste pont d'envol et perdu par collision en 1918. L'autre fut le HMS Argus, converti d'après le paquebot italien Conte Rosso, alors en chantier à Beardmore et réquisitionné, mais qui ne fut accepté en service qu'en septembre 1918. Véritable porte-avions, il devait compléter le HMS Furious en formant ses pilotes. Il servira pendant la seconde guerre mondiale de transport d'aviation. Le HMS Argus en novembre 1918 ( Image Wikipedia LDD ). Enfin, les plus rapides étaient les deux reconversions d'après des croiseurs de la Grand Fleet: Le HMS Vindictive, qui fut un ex-croiseur lourd de la classe Cavendish terminé en tant que porte-avions, et opérationnel en octobre 1918, et surtout le grand HMS Furious (1917). Cet ex-croiseur de bataille léger fut converti en porte-avions d'escadre suite à la déconfiture de la bataille du Jutland. Opérationnel en mars 1918, il fut la meilleure des école pour la Royal Navy qui s'en servit opérationnellement et le modifia au fut et à mesure. A la fin de la guerre, il avait déjà mené plusieurs raids avec succés et possédait un pont d'envol continu et complet avec ascenceurs, hangar et catapultes. Il poursuivit sa carrière après deux autres refontes durant la seconde guerre mondiale. D'autres conversions de ce style étaient programmées en 1916: L'HMS eagle était de ceux-là: Dreadnought commandé par le Chili sous le nom d'Almirante Cochrane, il fut repris en main et achevé en tant que porte-avions d'escadre en 1920. Il servit durant la seconde guerre mondiale. Le HMS Hermes de son côté, fut le premier d'un vaste programme destiné à attaquer la Hochseeflotte dans ses repaires en mer du Nord. Premier porte-avions conçu dès l'origine en tant que tel, il sera lancé en septembre 1919 et terminé en février 1924. Il sera perdu dans l'océan Indien en 1942... 32 Croiseurs: Ces bâtiments étaient légers aux standards de l'époque. Les "lourds" étaient les croiseurs-cuirassés dont les derniers dataient de 1906 et les croiseurs de bataille. Il s'agissait en premier lieu des navires de la classe Arethusa, 8 navires dont le dernier fut achevé en mars 1915. Ils furent suivis de près par 6 Caroline (1915), 2 Calliope (1915), 2 Birkenhead ( classe "B" -1915-16), 4 Cambrian, les premiers de la classe "C" (1915-16), suivis par les 2 Centaur (1916), les 4 Caledon 1917), et les 5 Ceres 1917-18. La série continuera peu avant l'armistice de novembre, avec les 5 Capetown (1918-22) dont les premiers effectuaient leurs essais, les 12 Danae, ou classe "D" de 1918-22, le HMS Danae étant le seul de sa classe à participer au conflit. Le HMS Cavendish, le plus avancé d'une nouvelle série de croiseurs lourds était opérationnel en octobre 1918, non en tant que croiseur mais de porte-avions, sous le nouveau nom de HMS Vindictive ( voir plus haut ). Il sera suivi de 4 autres sister-ships en 1919-25. Tous les bâtiments cités à partir du Caledon participèrent au second conflit mondial, convertis en escorteurs antiaériens pour la plupart. http://www.naval-encyclopedia.com/premiere_guerre_mondiale/pages/royal_navy/royal_navyd.htm | |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | milguerres
Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: Re: La Royal Navy Lun Jan 20 2014, 00:36 | |
| Royal Navy 1914-18 - Suite et fin La "Grand Fleet" lors de sa dernière revue en 1914. ( Photo domaine public - wikipedia ). 234 Destroyers: Les chantiers ne chômèrent pas pendant le conflit et délivrèrent près de 330 navires, souvent chargés d'assurer la protection des convois. Il s'agissait des 13 navires classe "M" (1914), 7 leaders ( conducteurs d'escadrilles ) classe Lightfoot (1915-16), des 4 Faulknor (1914-15), et plus tard des 6 Parker, des 5 Valentine, des 5 Shakespeare et des 8 Scott, qui servirent de modèle ultérieurement pour tous les nouveaux destroyers Britanniques, mais aussi de standard international après le traité de Washington. Ce furent aussi les 4 standards Medea ex-Grecs réquisitionnés (1914-15), des 4 Talisman ex-Turcs réquisitionnés (1915-16), des "M" de mobilisation à raison de 89 unités, la première grande série de masse de la guerre, suivis des 62 "R" (1916-17), des 26 "V" (1917-18), des 28 "W" (1917-18), des 69 "S" dont 24 virent la guerre. Après la guerre, en 1919-20, 15 destroyers du type "W-bis" entrèrent également en fonction. Nombre de ceux qui sont cités parmi les S, V et W furent d'un grand secours durant la seconde guerre mondiale en tant qu'escorteurs dans l'Atlantique. L'ensemble de ces destroyers formera l'essentiel de la flotte Britannique jusqu'au milieu des années 30. Le plus singulier de ces destroyers ne fut pas construit en grande-bretagne ( bien qu'inspiré largement des "Rivers" ), fut l'HMS Arno, construit par Ansaldo à Gènes pour le Portugal sous le nom de Liz et acheté en mars 1915 pour servir d'escorteur en méditerranée. Il fut d'ailleurs coulé aux Dardanelles. 156 Submersibles ( environ ): Les premiers submersibles de série de la guerre furent les "E", en fait la continuation d'une classe entamée en 1913, et qui comprendra 47 unités au total, opérationnels entre 1914 et 1916. Inspirés par les submersibles Italiens de Laurenti, les 3 "S" de 1915 furent suivis par les 4 "V" de 1915, les 4 "W" de 1915-16, les 3 "F" de 1915-17, le HMS Nautilus (1915) et le HMS Swordfish (1916), tous prototypes, mais opérationnels durant la guerre et le K26 (après-guerre). Ce furent aussi les 14 "G" en 1915-16, les 17 grands "K" en 1916-17, océaniques, les 7 "J" de 1915-17, du même acabit, les 20 "H" de 1917-19 et 34 "H bis"de 1917-19, dont plus de la moitié ne verra pas le service durant la grande guerre, contrairement aux 12 "R" de 1918, aux 8 "L" de 1917 et aux 19 "L-bis", dont la moitié de ces derniers entrèrent en service avant l'armistice. 5 bâtiment de la classe L50 seulement seront achevés après-guerre dans la masse des annulations. Les plus monstrueux submersibles Britanniques, les 3 de la classe "M" furent dotés d'un canon de 305 mm, et destiné au bombardements côtiers. Seul le M1 fut opérationnel avant l'armistice. 865 Divers (+580 transférés USA): Durant le conflit, l'une des menaces majeurs qui apparut rapidement fut le contre-blocus dépoyé par les submersibles Allemands. Les cuirassés, croiseurs et destroyers s'étant montrés inaptes à les combattre efficacement, l'amirauté choisit rapidement de lancer une série de navires dédiés, tout à fait nouveaux dans la hiérarchie navale Anglaise, et qui avaient pour origine les chantiers civils, les militaires étant totalement saturés de commandes. C'est ainsi que naquit la célèbre classe d'aviso escorteurs "Flower", comprenant les sous-classes Acacia (1915), Azalea (1915), Arabis (1915-16), Aubretia (1916-17) et Anchusa (1917), respectivement 24, 12, 36, 12, et 28 bâtiments. Les 21 du type "24", opérationnel fin 1918, mais dont certains ne le furent pas à temps, se singularisaient par leur ligne totalement symétrique pour tromper les sous-marins sur leur direction. Les 20 unités ( 1917-18) du type "PC-Boat" étaient des "leurres", des "bateaux-pièges" construits spécialement aux côtés des nombreuses reconversions de cargos, et destinés à dévoiler leur artillerie, préalablement cachée au regard du submersible Allemand arraisonneur, au dernier moment, ne lui laissant aucun chance. Avec le développement de la "guerre sous-marine totale", les sous-mariniers Allemands de prenaient plus la peine d'arraisonner les cargos et les coulaient sans sommations, rendant ce type d'unités obsolètes. L'idée ne se perdit pas, elle sera récupérée durant la prochaine guerre par ... les Allemands. Enfin, des chantiers habitués à délivrer des torpilleurs se virent passer commande de 43 "P-Boats", des "patrouilleurs" spécialisés, légers et côtiers. Rétrospectivement, ils furent les premiers chasseurs de submersibles, rapidement épaulés par l'armada de SC-Boats et Eagle-Boats déployés par les USA en 1918. dans le même esprit, et à côté d'un grand nombre de conversions, on construisit 80 patrouilleurs de haute er de la classe "Kil", inspirés de baleiniers et plus efficaces que les chalutiers convertis, de même que 15 Z-Whaler plus petits. Dans la guerre anti-mines, la RN déploya 24 dragueurs à roue à aubes de la classe Ascot, suivis des 8 Banbury et des 7 Fulmar, et mit fin à ce type de propulsion inadaptée avec les 20 Hunt et les 32 Aberdare. Les 14 Dance furent des unités côtières. Afin de servir en Chine, la Royal Navy ordonna également la construction des 16 "Fly", et des 12 "Insect" pour servir sur le Danube. Ces derniers étaient armés de pièces de croiseurs et blindés. Aux Dardanelles notamment, la RN mit au point des chalands de débarquements, du type X-Lighter, 250 unités suivis de 90 Y-Lighter, et 20 autres barges pour servir au Moyen-Orient. Des unités de défense côtière, mais également adaptés à la guerre dans la manche, furent déployées en grand nombre à partir de 1917, inspirés par les MAS Italiens: Ce furent les vedettes lance-torpilles des Type CMB, des séries 40, 55 et 70 pieds, respectivement 38, 87 et 7 unités, ainsi que les 580 ML, canonnières légères, construites en masse par Elco aux USA. Construction de guerre: Navires de ligne ( Cuir. + crois. bat. ) 19 Porte-aéronefs 15 Croiseurs 32 Destroyers 234 Sous-marins 156 Divers: 865 http://www.naval-encyclopedia.com/premiere_guerre_mondiale/pages/royal_navy/royal_navye.htm | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Royal Navy Lun Jan 20 2014, 12:03 | |
| Merci cousine
La " Royal-Navy" a toujours été une des meilleures au monde |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: La Royal Navy | |
| |
| | | | La Royal Navy | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|