Centrafrique : le chaos inquiète les états-major « Les soldats français dans le Chaos de Bangui », titre en Une Le Figaro. Alors qu'hier, des échanges de tirs ont redoublé dans plusieurs quartiers de la capitale centrafricaine, « Bangui s’enfonce dans l’anarchie », constate l'envoyé spécial du Figaro.
« Le moindre incident alimente les haines et les combats ».
« On ne veut pas de Français. Vous êtes complices des antibalaka (chrétiens) qui massacrent les musulmans », hurle un soldat, proche des rebelles de la Seleka, lit-on dans ses colonnes.
« Si les Français ne font rien, ils sont accusés d’impuissance, voire pire. S’ils interviennent, ils sont montrés du doigt et accusés de partialité par l’un des camps », résume un observateur, dans Le Figaro.
« La France prise au piège en Centrafrique », s'inquiète Libération ce matin. « Le pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans une crise où les Français se retrouvent en première ligne ».
Pis, les relations entre Français et Tchadiens sont très tendues. « Dans un geste fugace mais très clair, certains d’entre eux n’ont pas hésité récemment à braquer leurs armes sur nous », confie un adjudant de l'opération militaire Sangaris.
Lundi, les forces tchadiennes ont fait feu sur une foule hostile massée près de l’aéroport, faisant un mort.
Le lendemain, un échange de tirs a opposé des soldats burundais aux militaires tchadiens, pourtant alliés au sein de la Misca, la force africaine.
Des soldats tchadiens, constate Libération, de moins en moins bien acceptés par les populations chrétiennes alors que le président Idriss Déby Itno est fortement soupçonné d’avoir équipé et financé la rébellion de la Seleka qui a pris le pouvoir en mars à Bangui.
En illustration, cette photo en Une de Libé, où un manifestant à Bangui tend à bout de bras, le point levé devant des soldats français, une pancarte où il est écrit : « Pas de Tchadiens à Bangui ».
A priori, l'armée de N'Djamena va être redéployée et quitter prochainement la capitale centrafricaine.
Bangui : un nouveau «Mogadiscio» ?Dans ce climat de haine exacerbée et de violence débridée, toujours dans Libération, un expert militaire craint d'ailleurs que « Bangui ne se transforme en un nouveau Mogadiscio », la capitale somalienne qui avait explosé à la figure des troupes américaines en 1993, lorsque ces derniers avaient tenté de chasser les milices islamistes d'alors.
« La solution au chaos actuel n’est pas militaire, ajoute cet expert , mais politique, et il y a urgence.
Issu de la Seleka, l’actuel président, Michel Djotodia, cristallise la haine de la communauté chrétienne, martyrisée durant des mois ».
Alors, pour terminer sur une note d'humour, l'oeil du caricaturiste Wilhem toujours dans libé.
Et ce dessin, où l'on retrouve un soldat français, qui met en joue un citoyen centrafricain, en lui demandant :
« Et toi, tu es ex Rebelle, milicien, chrétien, balaka, rebelle musulman, Seleka ? »
Et l'homme de lui répondre :
« Bah moi je suis un peu tout ».
Merci "Flamby" le grand Maître de Guerre
Va bientôt falloir rendre des "Comptes"