Peu de temps après la fin de la seconde guerre mondiale, les Hollandais empêtrés dans la guerre d’indépendance des Indes Néerlandaises (dans le sud asiatique), vont intégrer de nombreux Indonésiens au seins des unités parachutistes de la Koninklijk Nederlands Indish Leger Knil (Armée Royale des Indes Néerlandaises).
De son coté, la force aérienne Néerlandaise entraînera aussi, entre 1946 et 1948, des éléments autochtones aux techniques paras. En 1950, lors de l’indépendance de l’Indonésie, les parachutistes de la KNIL et ceux de l’armée de l’air forment les cadres des nouvelles unités paras :
Les 430ème, 454ème, et 530ème bataillons Parachutistes, ainsi que les 100ème, 328ème, 330ème, 600ème, et 700ème Bataillons Paras Commando. Pour former les recrues Paras, l’Ecole de l’Armée de Terre est ouverte à coté de Bandung en 1952. En 1955, la Force Aérienne crée la sienne à proximité de Margahayu.
A partir de 1955, quatre de ces bataillons forment le Régiment Para Commando (RPKAD) au sein du corps des Commandos de L’Armée de Terre. En mars 1958, l’un des bataillons saute à Pakanbaru, dans l’île de Sumatra, pour écraser les rebelles. Le même mois une autre unité est parachutée sur l’aérodrome de Tebing, près de Padang à Sumatra. Durant l’année 1962, le RPKAD saute plusieurs fois en Nouvelle Guinée pour soutenir les rebelles contre les Hollandais.
En 1960, pour ne pas être à la traîne, la Marine décide de former une Compagnie de Nageurs de Combat Parachutistes, vite imitée par la Force Aérienne qui forme en 1961 trois bataillons appelés « Bataillons d’Assaut Aéroportés de la Force Aérienne » (PGT). Ceux-ci sautent l’année suivante en Nouvelle Guinée pour appuyer la rébellion contre les Néerlandais. A partir de 1963, débute le conflit contre les Anglais à Bornéo et Surawak, puis contre la Malaisie et voit l’intervention au combat des Régiment Para Commando au complet. Soutenus par les PGT (saut sur la région de Johore en Malaisie). En 1965, le RPKAD mate la rébellion de certaines unités de l’armée, tandis que le corps des Fusiliers Marins constitue quatre bataillons paras. L’année suivante en Mars 1966, le RPKAD participe au coup d’état qui renverse le président Soekarno, alors que depuis un an, il assurait sa «garde prétorienne », en compagnie du Régiment de la Garde Présidentielle « Cakrabirawa » (breveté para). Un an plus tard, le régiment Para Commando est rebaptisé Kommando pasukan Sandhi Yudha.
Dès 1972, les unités paras sont réorganisées ; les PGT de la Force Aérienne sont placés sous la direction exclusive du Commandement Aéroporté de la Force Aérienne (Kopatdara). Les Fusiliers Marins ne disposent que de deux bataillons paras ; Le KIPAM de la marine devient bataillon ; ses unités sont basées à Jakarta, Surabaya et java.
Le 7 Décembre 1976, l’un des bataillons du RPKAD saute sur l’île de Timor pour museler toutes velléité d’indépendance lors du départ des Portugais. Depuis, la guerre fait rage dans cette région. Actuellement, l’Indonésie dispose d’une force aéroportée importante, dont le fer de lance s’articule autour des 3000 hommes du KOPASSUS ou Groupement des Forces Spéciales, soit deux brigades Para Commando et une compagnie d’instruction. Au 17ème et 18ème Brigades Para Commando s’ajoutent quatre bataillons indépendants formant le KOSTRAD ou Groupement de Réserve Stratégique. A ces forces s’additionnent les Unités Paras de la Marine, de la Force Aérienne et de la Police appelée BRIMOB. Ainsi, depuis 1952, les paras Indonésiens ont pris part à toutes les opérations militaires contre les rebelles, lors des tentatives de coup d’état ou face aux Hollandais ou Anglais.