Armée de terre : situation "préoccupante" pour les militaires du rang Plus d'un quart (26,4%) des nouveaux engagés volontaires de l'armée de terre (Evat) dénoncent leur contrat au cours de leur période de formation initiale. Et d'autres départs interviennent ensuite - un phénomène en
"augmentation sensible depuis quatre ans". Une situation que le député Jean-Louis Bernard (UMP, Loiret) juge
"préoccupante" dont son Avis sur le budget des forces terrestres. Selon le parlementaire, le besoin de recrutement de militaires du rang est
"satisfait, mais la qualité baisse et la motivation des nouvelles recrues semble moins forte".L'armée de terre rencontre des difficultés pour fideliser ses Evat : en 2008, la durée moyenne de service s'est "significativement raccourcie" pointe le rapport, passant de 6 ans et 4 mois à 5 ans et 4 mois. Dans l'idéal, l'armée de terre aimerait conserver ses EVAT environ huit ans, afin de rentabiliser au mieux le cout de leur recrutement et de leur formation.
Faut-il y voir un effet de la guerre en Afghanistan ? C'est possible, mais, pour l'heure, rien ne le prouve. Le rapporteur - qui n'aborde pas cette question - constate que
"la volatilité des effectifs est d'autant plus importante que l'unité d'emploi est exposée sur le plan opérationnel." Ainsi, la durée moyenne de service dans les unités de mêlée est passée sous la barre des cinq ans. Le turn-over est ainsi très important : le
8ème RPIMa doit par exemple recruter 150 à 170 militaires par an pour un effectif de 1200.
En 2008, seuls 32% des engagés ont renouvelé leur contrat au delà de cinq ans, alors que l'objectif est de 40%. "
La relève sera difficile à assurer, les militaires du rang n'ayant plus tendance à rechercher une carrière longue" constate le rapporteur.
Source : secret défense